Le 26 mai, double carton rouge.

le 2 mai 2019

Le président de la République a réaffirmé sa volonté d’appliquer, quoi qu’il en coûte, dans toutes ses dimensions, son programme de remodelage de la société française, intégré à l’Europe du capital. Cela ne pouvait que provoquer les réactions très négatives de l’opinion à sa conférence de presse. Contrairement à ce qu’ils attendaient, nos concitoyens ont vu que le cœur du propos présidentiel était ce fameux « travaillez plus » sans augmentation de leurs salaires, une hausse de leurs dépenses contraintes, avec un recul de l’âge réel de départ en retraite et du montant des pensions. Autrement-dit, dans le cadre des contradictions actuelles du capitalisme mondialisé, le chef de l’Etat, se met au service des milieux d’affaires et de l’argent-roi, en leur permettant d’exploiter davantage le travail salarié, celui des paysans et des petits entrepreneurs. Élargir la sphère privée de la société au détriment des services publics devient dès lors une orientation fondamentale. Pour élargir sa base électorale en faveur de ce projet, il a multiplié les clins d’œil insistants à la droite et à l’extrême droite derrière ce fumeux concept de « l’art d’être français » qu’il a raccroché à « l’enracinement », « les limites et les frontières » pour « la refondation de l’immigration » comme y pousse la Commission européenne.

Tout est fait pour exclure de l’espace public toute réflexion sur un autre partage des richesses et une nouvelle manière de les produire, enfermant la majorité des travailleurs, des privés d’emploi et des retraités qui n’en peuvent plus de la vie qui leur est imposée dans la cage de la politique unique décidée depuis le traité de Maastricht, celle-là même qui provoque tant de désespoir. Et c’est à la structure même de la République qu’il compte s’attaquer en premier pour laisser liberté totale au capital de réguler la société. Le statut de la Fonction publique est bel et bien au cœur d’une stratégie qui vise à créer des services publics croupions, sous tutelle préfectorale et adossés à un Trésor public amputé de cadeaux fiscaux.

Baisser de manière unilatérale les impôts sur le revenu revient à faire exploser la fiscalité indirecte sur la consommation ou l’énergie, dans la droite ligne des recommandations fixées par  la Commission et le Conseil européens et dont M. Macron paraphe tous les documents. Cela permet d’évacuer la nécessaire révolution pour la justice fiscale, la hausse des salaires et le projet d’une société sans chômage, ni précarité qui permettrait d’élargir considérablement les recettes fiscales et sociales. Plus fondamentalement, la recherche d’un consensus national autour de la « baisse d’impôts » – exigence de toujours du grand patronat, de la droite et de son extrême – cache mal la volonté de diminuer les dépenses publiques utiles aux citoyens pour la santé, l’école, ou la sécurité.

C’est bien l’esprit et les conquis du Conseil national de la résistance que détruit méthodiquement le macronisme, allant jusqu’à théoriser la nécessité des inégalités derrière cet imbécile concept des premiers de cordés dont il est sûr que le dernier n’a aucune chance de se hisser à sa hauteur.

L’enfumage autour de l’âge de départ en retraite en installant une combinaison d’un mécanisme de retraite par point et un système de décote conduit à l’obligation de travailler plus longtemps quand trop de jeunes restent au chômage ou sont contraints au travail précaire.

Le combat contre cette régression assumée doit commencer avec le vote à l’occasion  les élections européennes. L’Europe libérale est devenue un point d’appui décisif pour défaire les solidarités sociales et nationales. La liste conduite par Ian Brossat propose et agit pour une clause de non régression sociale, l’instauration de salaires minima en deçà desquels aucun salarié européen ne pourrait être payé, un mécanisme européen de protection sociale, l’utilisation des énormes sommes d’argent crée par la banque centrale européenne pour développer de nouveaux services publics. Autant de choix qui impulseraient progrès social et environnemental, à l’égalité homme / femme dans le travail. Autant de propositions pour que s’invente, dans la solidarité des travailleurs européens, une Union nouvelle, solidaire associant les peuples et les nations, visant à les libérer du joug des puissances d’argent que défendent ensemble M. Junker-Mme Merkel et M. Macron. Contrer le macronisme et l’Europe libérale c’est le double carton rouge le 26 mai : le bulletin Ian Brossat.


8 commentaires


nunez 4 mai 2019 à 17 h 21 min

Un carton rouge est nécessaire et indispensable afin de mettre hors-jeu définitivement la politique libérale et destructrice des acquis du Conseil National de la Résistance .
La lutte des classes commence à germer en Europe .
LE BONHEUR EST TOUJOURS UNE IDEE NEUVE …disait ST-JUST en 1794 ..
Nous avons beaucoup d’espoir dans la bataille des élections européennes qui vont aussi être un tremplin pour les municipales de 2020 !
La Jeunesse est consciente du danger que représente le libéralisme et le néo-fascisme …car cette jeunesse n’est pas raciste ;elle étudie tout en travaillant ;elle réfléchit sur son avenir ;elle est solidaire .
Salut amical et fraternel

chb 5 mai 2019 à 15 h 16 min

Euh… Malgré la présence de députés européens de gauche, de qualité et tout, l’Europe du capital et des guerres impérialistes n’est pas devenue l’Europe sociale.
Ils ont fait de louables efforts, nos communistes, mais en même temps leur présence cautionne et valide tout un système délétère.
Voter Brossat, c’est espérer que les frais de campagne seront pris en charge, mais pas plus.

alain harrison 5 mai 2019 à 23 h 30 min

Bonjour.

«« Le combat contre cette régression assumée doit commencer avec le vote à l’occasion des élections européennes. »»

Je ne comprends toujours pas ?

Les leçons sont passées sous le tapis, ainsi que l’urgence donné par Jean Jaurès:

Pour Jaurès, rien n’était joué d’avance. Il entretenait même un grand doute face à l’issue d’une révolution socialiste, une fois engagée. L’humanité ne progresse, en effet, que par étapes et à travers les douleurs
— Extrait du discours du 9 décembre 1905, « Le prolétariat et la guerre »

https://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo-histoire/410354/le-devoir-de-philo-jean-jaures-et-le-supplement-d-ame

D’actualité ! NON OUI

Mais , il y a des peuples qui montrent une autre voie ????

alain harrison 6 mai 2019 à 0 h 29 min

Bonjour.

J. Jaurès.
«««« L’humanité ne progresse, en effet, que par étapes et à travers les douleurs »»»»

Est-ce une fatalité, totalement indépendante de notre volonté.

Oui, un tsunami. Non, une crise économique.

Cuba et le Vénézuéla engagent la population dans les questions politiques. C’est un pas important.
Ici, ceux qui refusent cette approche de la participation, ont tort, point barre.
La démocratie est exigeante selon ?

Cuba a relevé le tour de force de la participation du peuple, et il a réussi.

Mais sous quelle condition ?
D’un Tsunami ?
D’une crise économique ?

Voyez-vous ?

Jean Jaurès (le Devoir de Philos)

Le Chili d’Allende. Le Vénézuéla Chavisme.

De quelles leçons de l’Histoire avons-nous appris ?
Et celle récente ?

alain harrison 6 mai 2019 à 0 h 34 min

Bonjour.
«« Le combat contre cette régression assumée doit commencer avec le vote à l’occasion des élections européennes. »»

«« Le caractère totalement bancal de cette première position, que la FI a dernièrement faite sienne, ne présente aucun doute lorsqu’on est un tant soit peu familier avec le fonctionnement de l’UE.
Outre le fait que les cas grecs et italiens lui aient donné un sérieux démenti, il est totalement illusoire que la Commission européenne, aussi acquise à la cause des peuples qu’on sait, et le Conseil de l’UE, formé par des chefs d’Etats bien heureux de se dédouaner politiquement des mesures patronales par le biais de l’Union, laisse agir le moindre gouvernement en ce sens. Il est également évident que la Cour de justice de l’UE prendrait de lourdes sanctions économiques contre le gouvernement et que la BCE modifierait le cours de l’euro pour pénaliser son action. Nous ne nous appesantirons donc pas sur cette solution démagogique, qui n’a pour but que de brosser un certain électorat petit bourgeois, et partant structurellement européiste, dans le sens du poil. »»
https://www.legrandsoir.info/l-impasse-du-legalisme-limites-de-la-fameuse-sortie-de-l-ue-par-l-article-50.html#forum159121

alain harrison 6 mai 2019 à 0 h 50 min

Bonjour.
En effet la première solution de la FI-JLM est vouée à l’Échec.
La FI doit cesser de traîner les pieds sur les 4 sorties. Bien qu’une monnaie commune serait sans doute envisageable à un point nommé de l’évolution d’un changement réel social, économique et politique de plusieurs pays qui s’entendraient pour une mise à niveau économique abolissant une fois pour toute l’injustice.
Puisque, la démonstration de tout changement allant dans ce sens, au sein de l’UE (système financier rigide) en a été fait.
Pour quitter l’UE, vue la disparité (des intérêts) d’un pays à l’autre, il est impossible de trouver une voie commune qui obtiendrait un consensus des différents gouvernements (hétéroclites).
Seul les Peuples conquérants leur souveraineté*, pourraient en arriver à un consensus progressif, en alignant dans leur agenda respectif, des solutions communes parce que reconnu par chacun des peuples.
Quels seraient les mécanismes utiles à cet effet ?
Des pays ont démontré que cela est possible, de mettre en place, progressivement, une alternative. Je dis progressive, parce que c’est une voie complexe et minée, ce que l’on peut constater au Vénézuéla depuis 1999. La Grèce a été récupéré financièrement vite fait bien fait, nous en avons l’expertise. Une expertise à prendre en compte. La FI-JLM finira-t-elle par s’en apercevoir. En tout cas, les Gilets jaunes semblent en être conscient. Le mouvement demeure horizontale, malgré les récupérations partielles qui se suivent.
La Révolution se fait par les peuples conscients de leur Pouvoir. Mais les bonnes intentions……….Histoire , Histoire.
L’Histoire, pas les idéologies………
Aujourd’hui, nous voyons que les nouvelles générations (conscientes), aider des moyens de communications démocratisées (que tente d’endiguer les pouvoir en place, la Chine, c’est du pareil), ne s’en laissent plus compter. Le mouvement Algérien, vue sa jeunesse a la balance du pouvoir. L’occident n’a pas cet avantage.
Tout dépend de la classe moyenne, celle qui domine en nombre et en éducation, l’histoire demeurant le point déterminant.
* Il faut commencer quelque part. Et des conditions.

alain harrison 6 mai 2019 à 0 h 58 min

Bonjour.

Beaucoup de reproches envers le Chavisme, mais que comprenons-nous ou prenons-nous en compte de la situation générale en Amérique latine, plus de 200 ans de dictatures européennes et états-uniennes. Une pauvreté létale maintenue par les conquérants. L’accaparement sans borne des multinationales du siècle dernier, et qui prend un nouveau souffle.

En Guyane, les groupes miniers préparent « la grande braderie » du territoire
30 avril 2019 / Hélène Ferrarini (Reporterre)

«« Le 25 mars dernier, le Premier ministre, Édouard Philippe, interrogé sur le projet de la Montagne d’or, déclarait dans les colonnes du quotidien France-Guyane que « l’avenir de la filière aurifère en Guyane ne peut pas, ne doit pas dépendre du sort d’un seul projet ». Le projet d’exploitation d’une mine industrielle sur le site de la Montagne d’or par un consortium russo-canadien rencontre une opposition croissante. Des élus ont rejoint cette contestation, comme le député guyanais Gabriel Serville, qui a récemment déposé à l’Assemblée nationale une proposition de résolution visant à interdire l’utilisation du cyanure dans l’industrie minière. La mobilisation contre la Montagne d’or et sa médiatisation pourraient contrecarrer l’ouverture de cette mine, mais les compagnies extractives et l’État français n’abandonnent pourtant pas l’idée d’une exploitation industrielle de l’or guyanais. »»
https://reporterre.net/En-Guyane-les-groupes-miniers-preparent-la-grande-braderie-du-territoire

Une politique gagnant gagnant UE !

alain harrison 8 mai 2019 à 18 h 45 min

Et ça continue.

EAU SECOURS ! La macronie brade nos barrages
par VICTOR Ayoli (son site)
mercredi 8 mai 2019

La RÉSISTANCE à la privatisation des barrages commence ce jour de la Victoire à Serre-Ponçon

Le 7 mars, la Commission européenne a lancé une procédure d’infraction contre Paris et sept autres pays européens afin « que les marchés publics dans le secteur de l’énergie hydroélectrique soient attribués et renouvelés dans le respect du droit de l’UE.
C’est un gouvernement « de gauche », sous Hollande, Valls et avec Ségo signataire (puteng ! Ils nous l’ont mis profond, et sans vaseline…) qui a signé cette saloperie : mettre les barrages français entre les mains des représentants les plus rapaces du profit à tout crin. Nos zélus zélés livrent ainsi aux marchés et à la dictature du profit à court terme une part essentielle de notre souveraineté énergétique. Ceci en catimini, dans un article voté en loucedé dans une séance de nuit… Dans la nuit du vendredi 10 octobre au samedi 11 octobre 2014.
Le gouvernement actuel semble vouloir donner à la Commission ce qu’elle veut et qui est contenu dans la loi sur l’eau et les milieux aquatiques ou LEMA ayant pour but de transposer en droit français la directive-cadre européenne sur l’eau d’octobre 2000.
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/eau-secours-la-macronie-brade-nos-214909?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+agoravox%2FgEOF+%28AgoraVox+-+le+journal+citoyen%29

Le BREXIT n’a aucun effet sur la financiarisation de l’UE.
Imaginez que la collaboration au vote UE va changer quelque chose….Oui, les collabos vont renforcer la légitimité du système. Vichy, ça vous dit quelque chose ?
HA! mais ça rien à voir……..
Vous ne saisissez pas ce que veut dire Méta Conditionnement: ça se traduit en Oui mais….
Ce qui veut dire que la soumission aveugle est bien enfoncée dans les esprits et se traduit par la compromission.
Les Gilets Jaunes, malgré les récupérations volatiles (y en a _ des récupérateurs_qui participent au vote UE) continue la résistance et garde son potentiel de changement. La FI fait exactement ce que le PS-Hamon lors des élections françaises, plomber toute alternative.
La gauche est devenue un endroit sans sortie, elle fait déraillé le train ? Le PCF et la CGT ??

HA! si J’avais su, si on me l’avait expliqué……..

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