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Il y a un an, même si elle était raisonnée et raisonnable, l’espérance d’un changement permettant d’améliorer la vie, était bien réelle. Aujourd’hui, nous sommes dans un moment d’inquiétude, de doute, de scepticisme, de colère aussi, sentiments partagés par une part très importante de l’électorat qui a poussé la gauche au pouvoir. S’ils devaient conduire le mouvement populaire à être tétanisé, rien de bon ne serait à attendre. Seuls, le débat, le rassemblement et l’action peuvent bouger les lignes du côté des attentes populaires et de la résolution du cancer du chômage et du pouvoir d’achat. Ce n’est pas leur faire injure que de constater qu’au lieu de résister aux demandes du grand patronat, des marchés financiers, et aux injonctions de la Commission de Bruxelles, la majorité du gouvernement et le Président de la République les écoutent davantage que le monde du travail et de la création. Ainsi, ils envisagent une nouvelle ponction de six milliards d’euros sur les crédits publics utiles. Cette réduction importante s’ajoute à celles déjà prévues dans le cadre du budget triennal 2013-2015, adopté pour être en conformité avec les règles imposées par le dernier traité européen, celui-là même que le Président de la République s’était empressé de faire voter, au mépris de son engagement de réorientation de l’Europe. Cette austérité budgétaire aggravée, combinée à la compression des revenus des familles, va pousser celles et ceux qui n’ont que leur travail pour vivre vers de nouveaux sacrifices et entraîner l’économie dans la dépression. C’est ce qui se passe dans toute l’Europe et la droite pousse pour aller encore plus loin. Sa pitoyable campagne contre la suppression de la journée de carence pour maladie dans les secteurs publics, ne sert en l’occurrence qu’à camoufler la baisse du pouvoir d’achat des salaires des fonctionnaires ainsi que leur nombre, au nom d’une prétendue compétitivité.
Ceci deviendra d’ailleurs la loi pour tous si les parlementaires transposaient en l’état les conclusions des négociations du 11 janvier sur la flexibilité de l’emploi. Qu’il s’agisse des retraites, de la protection sociale, des allocations chômage et familiales, des crédits pour la formation professionnelles et de ceux alloués aux collectivités locales, de la TVA ou encore du coût des carburants, le débat public, tel qu’il se déroule ne donne à entendre que des hypothèses de régression. Ainsi nos concitoyens seraient ligotés entre le pire et le toujours… pire ! Toujours moins pour soit disant aller mieux demain ! Qui peut encore croire cette fable qui partout où elle a été contée n’a provoqué que le pire ? Elle n’a pas pour fonction la sortie de la crise mais bien de préparer ses victimes à son acceptation. C’est la mise en œuvre du « pacte euro-plus Merkel-Sarkozy » que j’avais baptisé « Pacte des rapaces ». C’est le programme des puissances d’argent. Au lieu de le mettre en œuvre, le pouvoir socialiste devrait s’appuyer sur le mouvement social et populaire pour le mettre en échec. Il ne le fait malheureusement pas, plaçant le pays et notre peuple sous le pilotage automatique des régressives injonctions européennes. Ce qui se joue, c’est la tentative d’une recherche de « compromis historique » entre le capital et le travail, comme si les intérêts des puissances industrielles et financières étaient les mêmes que ceux des travailleuses et de travailleurs qu’ils dominent, exploitent et aliènent jusqu’à la précarisation, la privation de travail et plus de paupérisation! Ce mouvement à rebours de toutes les traditions sociales et démocratiques de notre pays, a été affublé du qualificatif de “révolution copernicienne” par quelques ministres, au début de l’automne. L’espoir et l’avenir ne se trouvant pas dans la reproduction du passé, le besoin d’invention d’un processus démocratique post-capitaliste devient désormais la question des questions. Ne nous le cachons pas ! La tâche est rude alors que la vie quotidienne de millions de nos concitoyens devient de plus en plus dure, insupportable pour beaucoup et que leur confiance dans la politique s’est beaucoup dégradée. Pourtant, le salut ne peut venir que d’un mouvement général pour inverser l’ordre des choses. Et c’est possible !
Quelques gazettes ont informé ces derniers jours, que le monde en « crise » comptait 210 milliardaires de plus, portant leur nombre à 1426, disposant d’une richesse total de 26 000 milliards d’euros. Pendant ce temps, le nombre de pauvres et d’affamés augmente. Voici qui donne une indication sur la cause de ce que l’on appelle la crise. Une infime minorité, la classe des capitalistes vit et s’engraisse en pillant le reste de la société et la nature.
Sortir de la crise, implique de s’attaquer avec courage à cette réalité « de classe » en répartissant les richesses produites, autrement, dans le cadre d’un processus de transition écologique de l’appareil productif et consommées sous d’autres modes. Autant de questions au cœur des enjeux de l’époque, qui appellent des réponses nouvelles par rapport à celles du passé et à celles du présent dominées par l’idéologie du capital. Rien ne dit en effet que les difficultés grandissantes, les mécontentements, voir les colères se dirigeront vers les solutions les plus progressistes. Pas plus l’attentisme que les actions minoritaires ne changeront les rapports de force défavorables aujourd’hui aux travailleurs, aux privés d’emploi et à leurs familles. Or, ensemble, syndiqués et non syndiqués, travailleurs socialistes, communistes et d’autres sensibilités de la gauche et de l’écologie, mais aussi les jeunes qui sont les premiers concernés, peuvent se retrouver dans la construction d’une unité populaire de type nouveau qui donne un autre sens à la marche de notre pays, de l’Europe et du monde. Nous ne ménagerons pas nos efforts afin d’y contribuer.
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Une façon de dire, mon cher Patrick, que notre conception du Front de Gauche est bien celle d’un rassemblement populaire qui doit largement dépasser le cadre des partis qui le composent. Un Front Populaire du 21e siècle, comme on parle aussi d’un communisme de nouvelle génération, cela me convient.
A suivre. Fraternellement
Yvon Huet
Bonjour,Yvon,
Nous voilà dans une récéssion que ce gouvernement,la Troïka,ont choisie.Créer un mouvement unitaire c’est notre devoir,c’est tout simplement vivre.Je suis la victime de la réduction,de la soustraction,
d’un impôt,de l’Allocation logement;; la charge? 65,3% EN MOINS.Alors
un Communisme de nouvelle génération oui,un oui large et franc,dont
l’échot raisonne en sont cratère.Mais le PS n’a jamais été de gauche,le
“oui ps” n’est pas le même que le oui ump”disait Hollande en 2005 pour
le TCE.Et aujourd’hui avec Eyrault,pour le” Merkozy”,votre vote,c’est un oui de résistance,un oui qui veut dire non.Comment traduire;un Communisme le vraie;c’est “LA VIE”.A suivre.
Gilles Baron