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Plus de deux mille personnes ont été blessées par les forces de l’ordre depuis le début du mouvement des gilets jaunes. Quatre-vingt-treize l’ont été gravement. Certaines se sont vues amputées d’un membre et treize ont perdu un œil. Les traumas crâniens, les visages défigurés s’ajoutent à ce sinistre recensement. Jamais, depuis la fin de la guerre d’Algérie, les forces de sécurité publique ne se sont autant compromises dans la violence envers leur propre population. Les lanceurs de balles de défense, qui ne sont utilisées par aucune autre police européenne, doivent impérativement être interdis comme le réclament de concert les parlementaires de gauche et des personnalités qui font autorité en la matière comme Alain Bauer.
Samedi dernier, les manifestants ont défilé en nombre pour exprimer leur solidarité avec toutes les personnes blessées, et leur colère face à une stratégie de maintien de l’ordre qui confine à la provocation en se substituant aux réponses politiques qu’appelle un mouvement de cette envergure et de cette durée. L’écrasante majorité des blessés ne faisaient aucunement parti des petits groupes de casseurs professionnels, connus des services de police et de renseignement.
Incontestablement, le macronisme enfile les vieux habits du parti de l’ordre. Celui qui, de tous temps, instille les désordres économiques et sociaux et verrouille l’expression populaire, attisant ainsi la violence qui justifie le durcissement des méthodes de maintien de l’ordre. La méthode est rodée ! Voilà désormais que le gouvernement fait voter une énième loi sécuritaire, proposée par la droite et applaudie par l’extrême droite, qui écorne une nouvelle fois les libertés démocratiques. C’est désormais le droit constitutionnel de manifester qui se trouve mis en cause, soumis à une autorité administrative, en l’occurrence les préfets, au détriment de l’autorité judiciaire, sur simple suspicion, en contravention avec les conventions internationales et la Constitution. Nous devons nous demander comme l’a courageusement fait un député centriste au parlement, quel usage en ferait une force d’extrême droite….
S’ajoute à cela la connivence, chaque jour plus évidente, entre l’autorité politique et judiciaire qui pousse à des gardes à vue excessives, dans un objectif d’intimidation, ou encore à des arrestations préventives souvent sans fondement. Le droit commun est peu à peu infecté par des mesures d’urgence. Serions dans une situation permanente d’urgence ? D’urgence sociale certainement, qui trouve face à elle l’éternelle matraque! Evidemment, tout ceci concourt à réprimer dans l’œuf tout mouvement de contestation d’un ordre établi qui ne trouve plus d’approbation majoritaire, mais au contraire une contestation parfois confuse mais déterminée au sein des classes populaires du pays.
Cette dérive sécuritaire est l’un des aspects de la dérive autoritaire de ce gouvernement dont les causes sont intimement liées à sa politique toute au service de la minorité d’accapareurs capitalistes. Elle ne peut être séparée de l’avilissement du Parlement, ramené au rang de caisse enregistreuse des directives d’un exécutif hypertrophié qui use de toutes les ficelles institutionnelles pour écraser toute résistance à l’agenda ultralibéral imposé à la nation.
Tout ceci démontre la faiblesse intrinsèque des gouvernements qui se réclament du consensus libéral. Consensus pour brouiller jusqu’à le détruire le clivage entre la droite et la gauche, mais surtout consensus sans consentement d’une majorité de citoyens, des travailleurs, ouvriers ou employés. L’Etat mute peu à peu en force de coercition, jouant sa légitimité à travers le recours à la force, en asséchant le débat démocratique. Un Etat qui se délégitime aux yeux des classes populaires en bradant tous les actifs publics pour doper la folle machine capitaliste ou en mettant en œuvre des politique antisociales.
Le mouvement social et ouvrier a su, à de nombreuses reprises, se lever pour la défense des libertés démocratiques, le droit de manifestation, la stricte séparation des pouvoirs. Il les a même suscités. Ce sera, aujourd’hui comme demain, encore et toujours, notre devoir.
5 commentaires
Décidément les ordres de l’UE sont imprescriptibles, à moins d’en sortir.
Tout comme l’Amérique Latine, les ordres des US sont imprescriptibles, à moins qu’elle se libère.
Sur la Chine et la Russie, nous avons à être vigilent. Mais, l’alternative ne peut que venir des Peuples dans la mesure de leur éveille.
Donc, tâchons a ce que cet éveil se fasse sur des bases réalistes.
Pour que cela soit réalisable:
La Constituante
Le nouveau pacte social
Le nouveau paradigme économique
Tout un défi a relever.
Mais plein d’expertises sont en train d’éclore partout dans le monde.
Solidarité et coopération entre les peuples est la seule voie.
Bonjour.
«« Le mouvement social et ouvrier a su, à de nombreuses reprises, se lever pour la défense des libertés démocratiques, le droit de manifestation, la stricte séparation des pouvoirs. Il les a même suscités. »»
Et puis:
«« Ce sera, aujourd’hui comme demain, encore et toujours, notre devoir. »»
Toujours à recommencer ? Voilà le cercle vicieux dont nous devons nous sortir, et sortir l’Humanité.
Voilà où nous a conduit notre devoir ?
Mais qui nous a dicté notre devoir ?
Il faut sortir de l’inconscience.
Comment ?
La Constituante Citoyenne
Le nouveau pacte social
Le nouveau paradigme économique (qui contrôle l’argent, a le contrôle sur le judiciaire, sur le politique, sur la police,…., sur l’ensemble des organes sociaux (santé, éducation, croyances)
Le chapitre 1 du livre de jean-marie Abgrall, tous manipulés tous manipulateurs est un bon commencement.
Krishnamurti: la liberté réside dans le premier pas , non à la fin.
Méditer le document : Naissance sans Violence.
Les gilets jaunes sont le premier pas.
La Maison du Peuple
https://www.ricochets.cc/Appel-de-Gilets-Jaunes-a-creer-des-Maisons-du-Peuple-partout-27-janvier-2019.html
Pour sortir du système
Les gilets jaunes veulent présenter 3 listes pour les européennes ,ce qui veut dire qu’ils ne sont pas d’accord entre eux . Selon une enquete sociologique en cours ,il ressort qu’une majorité n’a pas de rapport conflictuel avec leur patron , ce sont les riches et l’etat qui sont visés ,la logique du capital n’est pas attaquée .Les multinationales et les financiers peuvent dormir tranquille .Il y a une grande bataille d’idée a mener sur le cout du capital , sur la prise de pouvoir sur l’argent afin de l’utiliser autrement pour l’interet general . .
COPIE COLLER : Vers les années 1860 dans le sud de l’Italie ,le peuple gronde ,il est au bord de la révolte . Un représentant de l’aristocratie dit aux gens de sa classe : ” Il faut que tout change pour que rien ne change.” C’est ce que tente de faire E. Macron avec ses débats télévisés afin de retourner l’opinion publique a son avantage . Selon une enquete sociologique il ressort qu’une majorité de gilets jaunes n’a pas de rapport conflictuel avec leur patron .Ce sont les riches et l’Etat qui sont visés ,pas la logique du capital . Il y a le risque de tomber dans le ” Tout changer pour que rien ne change.” Les 10 milliards que le Président a ” accordé” se sont les citoyens qui vont se les payer eux memes ,en déshabillant Pierre pour habiller Paul . Les multinationales et les financiers peuvent dormir tranquille ,la logique du capital n’est pas touchée . Il y a une grande bataille d’idée a mener sur le cout du capital , sur la prise de pouvoir sur l’argent afin de l’utiliser pour l’intéret général .JAUNES DE COLERE – ROUGE D’ESPOIR . Le grand patronat redoute la jonction ” gilets jaunes et gilets rouges “