Inefficace austérité !

le 16 novembre 2011

A peine le Premier ministre avait-il refermé le texte présentant son deuxième plan d’austérité depuis l’été, que les sbires de la Commission de Bruxelles et les rapaces de la finance se déchaînaient pour crier que ce n’était pas encore assez. Il fallait vite un troisième plan de serrage de vis.

C’est le même scénario qui a été appliqué au peuple grec. Là-bas, il y a 200 milliards d’évasion fiscale, pas d’impôt pour les riches armateurs, pas d’impôt pour les privilégiés de la fortune. Ceux qui ont contribué à pousser la Grèce à la ruine, à abaisser terriblement les rémunérations des travailleurs, à mettre des millions de personnes au chômage, sont protégés, surprotégés. Le peuple est spolié, poussé durablement vers la pauvreté et la misère.

Ici, c’est pareil. Plus on réduit les moyens dont disposent nos concitoyens pour vivre et plus  le pouvoir leur demande de se serrer la ceinture, plus on détruit les services publics et plus on réduit les moyens des collectivités locales, plus la crise s’aggrave.

Le fond de l’affaire c’est que le pouvoir de droite est au service des forces de l’argent. C’est la raison de la crise. Les forces du capital sont voraces. Elles ont besoin, pour  augmenter encore la rémunération de leur capital -dont une grande partie est uniquement financier-, non seulement de surexploiter les travailleurs, ouvriers, employés, paysans ou cadres, de ponctionner les retraités comme les chômeurs, mais de mettre les Etats au pas, à leur service, pour transférer de plus en plus d’argent vers le système bancaire et financier. Voilà qu’en Grèce et en Italie, ce sont des anciens de la Banque américaine Goldman Sachs, de la Banque centrale européenne, de la Commission de Bruxelles, qui sont installés au pouvoir pour satisfaire les requins de la finance.

Ainsi, le Premier ministre, devenu spécialiste de la casse des systèmes de retraite, vient, au mépris de la contre réforme qu’il a fait lui-même voter, de décider pour la deuxième fois que l’âge ouvrant droit à une retraite complète sera reculé. On fait payer les déficits par les travailleurs. Mais ces déficits sont dûs au fait qu’une partie des plus grosses entreprises ne payent pas leur cote part à la sécurité sociale, et surtout que les énormes revenus financiers du capital ne payent rien aux caisses de retraites et de protection sociale.

Les caisses de l’Etat sont en difficulté parce que, depuis dix ans, le pouvoir de droite a multiplié les exonérations fiscales aux plus fortunés et aux grandes sociétés. Aujourd’hui, c’est aux familles populaires qu’on présente la note, avec l’augmentation de la TVA qui est l’impôt le plus injuste, la diminution de fait des prestations sociales et le gel du barème de l’impôt sur le revenu. Ceci pourrait passer pour être anodin, alors que le « gel du barème » revient en fait à augmenter l’impôt sur le revenu et à le faire payer à des personnes ou à des familles qui ne le payaient pas jusque là. Jusque là le passage d’une tranche d’impôt à une autre se faisait à partir du niveau d’inflation, de telle sorte qu’en proportion, la part d’impôt prélevée sur ce revenu était stable. La suppression de cette indexation fera passer automatiquement l’impôt des tranches les plus basses vers la tranche supérieure, dès lors que les salaires et les prestations sociales n’auront été augmentés que du niveau de l’augmentation de l’inflation officielle. De jeunes couples comme des retraités verront donc leur impôt sur le revenu augmenter. Pendant ce temps, les plus riches voient l’impôt sur la fortune abaissé, tout en bénéficiant encore du bouclier fiscal.

Ce second plan d’austérité vise à prendre 8 milliards d’euros dans les poches des familles populaires. Ils s’ajoutent aux 11 milliards d’euros du premier plan présenté fin août. Pourquoi ne pas les récupérer sur les 75 milliards d’euros de cadeaux fiscaux accordés par M. Sarkozy aux plus fortunés, depuis son élection ? Pourquoi ne pas rapatrier les 30 milliards d’euros d’exonération de charges sociales offerts aux grandes sociétés pour la seule année 2010, alors que l’emploi continuait à être détruit en France ?

En plus d’être très injustes, ces orientations sont inefficaces, car en privant les familles populaires on réduit la consommation, donc la production, l’activité et l’emploi.

Il convient donc de rejeter avec force ces mesures qui vont appauvrir les familles, les retraités, fermer les portes de l’avenir aux jeunes. Les familles populaires doivent se faire entendre dans l’action et le vote. Un vote pour faire gagner la gauche aux élections législatives et présidentielles. Une gauche qui s’ancre vraiment à gauche, avec le rassemblement ouvert que représente le Front de Gauche.


0 commentaires


dominominus 16 novembre 2011 à 21 h 42 min

Cela sent très mauvais…

Canelle 17 novembre 2011 à 12 h 06 min

Goldman Sachs, les nouveaux maitres du monde :
http://www.dailymotion.com/video/xmcef9_goldman-sachs-les-nouveaux-maitres-du-monde_news?start=0#from=embed

Je suis désolée, mais je voterai pour celui qui fera sortir la France de l’Europe, François Asselineau.
http://www.dailymotion.com/video/xlyfvq_pourquoi-l-europe-est-elle-comme-elle-est_news?start=9412#from=embed
L’Europe s’est construite sans les peuples ; des peuples qui n’ont pas la même langue, pas la même culture et, qui, maintenant, ne vont être que des esclaves.

Je suis allée à une conférence sur la Justice, le procureur nous a raconté que depuis des années quelqu’un détournait des subventions européennes, et que personne n’arrivait à mettre la main sur cette personne…….FAUTE DE MOYEN en France.
La droite casse l’école, la santé, la justice, etc…….et pendant ce temps on paie, alors qu’on NOUS VOLE !

charlec 17 novembre 2011 à 20 h 09 min

Il y avait comme slogan paturage et labourage? on nous l’a enleve du vocable Maintenant c’est une generation gagner plus sans trop se fatiguer La generation ENA, plus de cordonnier plus de tailleurs pierres vetements ect mecanicien ahjusteurs Qui Va faire le job qui est parti en chine ? Srakory..

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