Discours d’inauguration de la Fête de l’Humanité 2021

le 13 septembre 2021

Bienvenue !

Bienvenue à chacune et chacun d’entre vous à cette nouvelle édition de la fête de l’Humanité, sous le regard des communards, vivants grâce à l’exposition de Dugudus.

Je ne vous cache pas mon émotion et mon plaisir de vous compter à nous parmi nous pour inaugurer cet événement à nul autre pareil, ici même à la Courneuve, où la fête de l’Humanité prendra pour la dernière fois ses quartiers.

Tenir la fête de l’Humanité dans ces conditions inédites n’avait rien d’évident. C’était même un défi. Un défi d’ampleur que nous sommes parvenus à relever en jonglant avec l’actualité toujours fluctuante de cet insaisissable Covid-19.

Il nous a fallu changer notre fusil d’épaule plus d’une fois, redoubler de volonté, multiplier les rencontres avec les autorités nationales, préfectorales, départementales et sanitaires, avec lesquelles je tiens à saluer la qualité des échanges ou encore pour solliciter les artistes et lancer les premiers investissements nécessaires à l’édification de la fête.

Cette fête est donc le fruit d’un travail harassant et je tiens à remercier l’ensemble des équipes de l’Humanité, ainsi que tous nos prestataires et partenaires, qui n’ont ménagé ni leur effort ni leur temps pour qu’elle puisse voir le jour.

Je remercie chaleureusement toutes les militantes et tous les militants, qui placent le bon de soutien donnant droit à l’entrée de la Fête et qui vont, pendant ces trois jours, animer la fête avec leurs stands, les associations et délégations représentant les pays et mouvements du monde entier.

Pour tout dire, la tenue de la fête de l’Humanité nous est vite apparue comme une nécessité absolue.

Et aux sourires qui inondent les  allées et les stands cette impression de bonheur de se retrouver enfin ensemble nous font penser que nous avons bien fait.

Après cette année terrible, nous avions un service à rendre à nos concitoyens : faire vivre cette fête qui porte en elle la chaleur humaine, la fraternité, la joie des corps mélangés, des paroles et des émotions partagées.

En cette rentrée où le complexe mediatico-politique s’acharne à promouvoir un individu que l’on dit chroniqueur, mais qui n’est en réalité rien d’autre qu’un provocateur misogyne, raciste et homophobe condamné pour haine envers les musulmans ; quand des médias distillent à ce point le venin de la division et de la réaction la plus obscurantiste, quand les écrans sont à ce point saturés par ce nauséabond discours d’extrême droite, on aurait fini par regretter de ne pas tenir cette fête. Nous avons bien fait et cette fête sera un ballon d’oxygène pour tous les progressistes, un puissant contre-feu aux assauts réactionnaires.

Elle sera un acte de soutien au monde de la culture et de la création, frappé de plein fouet par la pandémie.

Avec plus de cinquante concerts organisés sur trois scènes, un village du livre, des arts vivants qui jalonneront les lieux et les allées, du cinéma, du théâtre, la présence de nombreux auteurs et artistes, cette fête fera une nouvelle fois vivre ce subtil mélange de politique et de poétique à partir duquel tant de belles choses, d’initiatives conquérantes, de combats victorieux, ont pu voir le jour.

A cet instant permettez-moi une pensée pour le peuple grec qui vient d’enterrer Mikis Theodorakis, cet immense compositeur grec dont les présences à la fête auront symbolisé son ambition jamais éteinte d’être à la fois culturelle et politique.

La fête sera l’un des maillons de la chaine de solidarité qui s’est déployée avant et pendant l’été à l’égard des centaines de milliers d’artistes, techniciennes et techniciens, intermittents aux métiers divers qui font vivre le spectacle vivant en France.

Elle sera indissociablement celle de la solidarité et des combats. La crise sanitaire a considérablement amplifié le conflit entre celles et ceux qui travaillent et ceux qui jouissent du travail des autres, mettant à nue la dureté des tâches des travailleuses et travailleurs les plus exploités.

Elle a montré l’inversement grotesque des valeurs en régime capitaliste où les métiers les plus essentiels à la vie collective sont les moins considérés, les moins rémunérés, les moins valorisés.

Combien de ces métiers dédiés aux autres, et qui définissent l’éthique même de la République sociale,  subissent une terrible désaffection ?

Non, cette crise des vocations qui frappe tant de secteurs clefs ne tombe du ciel. Elle est le fruit d’un mépris, d’un saccage méthodique de toutes les solidarités au profit d’une société libérale et individualiste.

Fonctionnaires de l’hôpital public, infirmières, médecins et aide soignants, enseignants de l’Education nationale qui se sont portés au-devant des difficultés pour assurer dans des conditions harassantes soins et enseignements ;

Chauffeurs, caissières, paysans qui ont assuré l’essentiel de la vie sociale et économique ;

Fonctionnaires territoriaux, agents de l’énergie ou du rail qui ont assuré la continuité du service public et le lien avec les populations désœuvrées ;

A tous ces premiers de corvée méprisés à longueur d’année et qui ont démontré leur force, cette fête veut plus qu’afficher son entière et inépuisable solidarité, elle veut leur être utile !

Utile avec des débats qui seront organisés sur l’ensemble de la fête avec les forces syndicales, dont un ici même à l’Agora pour qu’enfin leur rémunération corresponde à leur utilité sociale. Des débats assortis de propositions concrètes qui seront autant d’arguments pour mener les combats à venir.

A celles et ceux dont le sens du dévouement s’est manifesté avec éclat, je pense particulièrement à l’ensemble des agents hospitaliers et de santé laissés à la merci d’un énième Grenelle étriqué, la grande scène sera mise à votre disposition pour témoigner de la dureté de vos tâches, de vos conditions de travail et pour poursuivre le combat pour la hausse de vos rémunérations.

Voici un combat qui mérite d’être mené en cette rentrée où le patronat lui-même commence à se mordre les doigts d’une politique acharnée dite de « modération salariale », ce nom donné par quelques bureaucrates à la vampirisation du travail par le capital, et qui prive désormais des secteurs entiers de travailleurs.

Démonstration est ainsi faite que l’exploitation du travail ne sert en rien l’intérêt général mais, au contraire, fragilise l’ensemble de la société, dévalorise les métiers et affaibli la nation.

Le gouvernement et le Medef ont beau redoubler d’ingéniosité pour contourner les revendications salariales en inventant un jour de nouvelles primes, en supprimant le lendemain des cotisations sociales, en exerçant encore un odieux chantage à l’emploi mal payé par le saccage de l’assurance chômage, la grande question des salaires ne pourra être indéfiniment éludée.

Elle saute aux yeux dans un pays qui compte autant de travailleurs pauvres et déclassés ; dans un pays où les grandes fortunes ont détourné à leur compte des dizaines de milliards d’argent public et profité de la crise sanitaire pour se goinfrer comme jamais.

Oui, l’avenir est aux salaires décents, à la formation tout au long de la vie, à la sécurisation des parcours professionnels.

Il est temps de libérer les travailleurs, les ouvriers et employés, les jeunes, de l’insécurité de vie permanente, en garantissant à chacune et chacun sa place dans l’avenir de la nation par le travail souverain et reconnu à sa juste valeur, d’étendre la sécurité sociale, comme le souhaitait Ambroise Croizat, en un projet de sécurité de vie de la naissance à la retraite.

Cette fête sera celle de la solidarité à leur égard, comme elle sera celle de la solidarité avec l’ensemble de celles et ceux qui ont été frappés par la pauvreté durant la pandémie.

Celles et ceux pour qui tout augmente sauf les salaires, les pensions, les revenus paysans et des petits artisans. Celles et ceux  que le pouvoir ignore ou méprise quand il laisse planer l’insupportable doute sur le détournement supposé de l’allocation de rentrée scolaire.

La solidarité, c’est aussi celle dont nous témoignons à l’égard de toutes celles et tous ceux qui, en Europe et dans le monde, subissent les contrecoups du dérèglement climatique et l’impitoyable loi des catastrophes naturelles qui, invariablement, fait reposer sur les classes populaires ses terribles conséquences, en Haïti, en Algérie, en Belgique ou en Allemagne, comme dans le Var ou la Val de Loire.

C’est pour elles et eux que nous agissons concrètement en reversant un euro sur la vente de chaque bon de soutien au fonds d’urgence crée par le Secours populaire français dont je salue à nouveau la délégation ici présente et sa Présidente, Henriette Steinberg.

Le débat, non pas le débat pour lui-même, mais le débat pour l’action, prendra évidemment toute sa place dans les différents lieux de la fête, au Village du livre, au Forum social, à l’espace Fernand Tuil du Village du monde, au stand du Conseil national du Parti communiste, au Village du livre et ici même, dans cette Agora animée par la rédaction de l’Humanité qui prolongera les débats initiés dans nos pages chaque jour et chaque semaine.

J’insiste sur la responsabilité de chacune et chacun d’entre nous pour entretenir avec la plus grande attention ce sens du débat et de la saine confrontation d’idées qui fait le sel de cet évènement rassembleur et permet à une multitude de jeunes, de travailleurs, de citoyens d’opinions diverses, de se retrouver ici même, d’en garder le meilleur souvenir possible, voire d’en tirer quelques solides convictions.

Formons le vœu que le langage des réseaux dits sociaux qui s’est imposé dans la solitude des écrans cède dans ces lieux la place à des échanges vrais : directs et francs, courtois et bienveillants.

Cette fête de l’Humanité appellera également à se déjouer de la civilisation du tout numérique qui mijote dans les cerveaux de quelques conglomérats. Le nom que portent nos journaux n’a pas d’autre ambition que d’encourager le plein développement et le plein épanouissement des corps comme des esprits contre l’enrôlement forcé des pieuvres numériques, et pour progresser ensemble dans de nouveaux chemins d’humanité.

C’est le sens que nous donnons à la lecture quotidienne et hebdomadaire de l’Humanité et de l’Humanité Dimanche. Une lecture pour s’enrichir et fourbir ses arguments, rejoindre les luttes pour la levée des brevets sur les vaccins, pour s’enquérir des manœuvres de l’industrie pharmaceutique, pour s’aviser du sort de l’Afghanistan, s’instruire des luttes progressistes à travers le monde, pour se confronter à l’actualité de la pensée, de la recherche, de la culture et s’informer des luttes sociales dont l’essentiel est tu par le media business.

Oui, dans cet univers numérisé par les monopoles capitalistes où la guerre idéologique fait rage, lire l’Humanité est plus que jamais un acte de liberté, de résistance et de combat.

Chers amis, chers camarades, il y a vingt ans, la fête de l’Humanité s’élançait trois jours seulement après les effroyables attentats qui venaient de frapper les Etats-Unis. Beaucoup d’entre nous en gardent un souvenir ému.

Une page nouvelle de l’Histoire s’ouvrait alors dans les cendres du World Trade Center et les montagnes afghanes où les Etats-Unis inaugurèrent leur longue guerre contre le terrorisme.

Vingt longues années plus tard et dans le chao du retrait américain d’Afghanistan, le bilan est accablant.

Une région entière, le Moyen-Orient, aura été dévastée par des guerres abominables, et les réseaux terroristes se sont consolidés à travers le monde. Notre peuple aura payé le prix fort de cette résurgence de la barbarie et vous me permettrez en cet instant une pensée émue et solidaire envers l’ensemble des familles qui se sont portées partie civile au douloureux mais indispensable procès des attentats du 13 novembre 2015 qui vient de débuter.

Aujourd’hui, nous affirmons notre solidarité en actes avec les progressistes afghans, les femmes afghanes qui, une nouvelle fois, affrontent la sauvagerie talibane que vingt ans d’occupation nord-américaine n’auront en rien entamée ; ces femmes auxquels nous consacrerons, samedi soir, une soirée entière ici même, en présence de plusieurs d’entre elles.

Je salue ici chaleureusement la nouvelle initiative lancée par Marie George Buffet pour leur venir en aide.

Oui, la France a un devoir d’accueil, avec l’ensemble des pays européens et occidentaux, envers celles et ceux qui fuient une mort certaine. C’est son devoir moral autant que son intérêt politique. 

Le retrait chaotique de l’armée états-unienne signe le crépuscule de cette forme spécifique d’impérialisme qui aura consisté à imposer à des pays et peuples entiers des changements de régimes par les armes, la corruption, la prévarication, l’enracinement du trafic de drogues, et au prix d’un effondrement spectaculaire des structures étatiques.

« La plus extravagante idée qui puisse naître dans la tête d’un politique, prévenait Robespierre dans son célèbre Discours sur la Guerre, est de croire qu’il suffise à un peuple d’entrer à main armée chez un peuple étranger, pour lui faire adopter ses lois et sa constitution ». « Personne, ajoutait-il, n’aime les missionnaires armés ; et le premier conseil que donnent la nature et la prudence, c’est de les repousser comme des ennemis. »

Sages et clairvoyantes paroles qui placent la souveraineté populaire au fondement même de la démocratie sociale et politique.

La nouvelle étape de notre histoire commune qui s’ouvre avec le drame afghan doit être celle de la coopération, d’un véritable multilatéralisme qui ne pourra voir le jour sans renforcement de l’Organisation des Nations-Unies, sans respect des souverainetés, sans soutien aux forces de progrès social et démocratique, laïques et syndicales.

Notre village du monde fera pleinement vivre cette ambition à faire éclore un monde guidé par le dialogue autant que par la raison, par la liberté autant que par l’égalité. Un monde qui doit engager le désarmement multilatéral des grandes puissances, et se prémunir de ces nouvelles armes numériques mises à disposition d’un banditisme d’état pour traquer opposants, militants politiques, syndicalistes et journalistes, et dont notre reporter Rosa Moussaoui a fait les frais.

Ici vivra la solidarité avec les peuples et les mouvements en lutte sur chacun des continents pour leur liberté, leur souveraineté, leur dignité.

Ici, vont résonner les combats déterminés pour ses droits du peuple et des enfants palestiniens qui survivent sous les bombes et les humiliations d’Israël, puissance occupante,

Ici, retentiront les luttes des courageux peuples sud-américains qui affrontent avec succès une réaction fascisante et stipendiée,

Ici, nous unirons nos voix à celle des peuples du Maghreb et d’Afrique dont la jeunesse boue et s’impatiente de pouvoir vivre dignement,

Ici, nous conforterons le combat des courageux militants  kurdes contre le dictateur Erdogan,

Ici, nous nous tiendrons aux côté du peuple libanais pris au piège du clanisme et de la finance corruptrice, aux cotés des haïtiens qui luttent pour en finir avec l’instabilité chronique et de la violence endémique.

Ici, nous redirons au peuple cubain qu’il peut compter sur nous dans son combat pour faire lever l’odieux blocus de l’impérium nord-américain et pour que la France maintienne ses coopérations avec Cuba.

Oui, notre fête est celle de la solidarité internationaliste, la fête pour dégager une nouvelle cohérence et dépasser l’organisation capitaliste du monde, et avec lui, l’impérialisme atavique de ses puissances.

Le monde change à très grande vitesse. C’est l’une des raisons pour lesquelles les débats en vue de l’élection présidentielle ne peuvent se résumer aux combines politiciennes ou le maitre du palais compte se faire réélire en prenant les citoyens dans une tenaille entre le mauvais et le très mauvais pour aboutir aux pires régressions.

Quel festival en une semaine ! Menaces de privatisation de l’éducation nationale annoncées à Marseille, conditionnement des aides pour la population marseillaise à condition que celle-ci reste sage et renonce au droit de grève, réactivation du débat sur les retraites des agents publics, chasse aux bénéficiaires de l’allocation de rentrée scolaire après les bénéficiaires de l’allocation chômage. N’en jetez plus !

Le jet continu d’un purin aux effluves d’extrême droite et la stratégie de la tension permanente avec les classes populaires du pays servent à camoufler le véritable dessein du pouvoir : la liquidation de l’ensemble des conquis démocratiques et sociaux depuis la Révolution française pour faire de la France le paillasson du grand capital.

Il faut riposter et faire grandir la conscience que la situation appelle à des choix radicalement opposés.

L’avenir de l’humanité ne passera pas par le service des intérêts privés de quelques privilégiés mais par un monde de partage : de partage des savoirs, des pouvoirs et des richesses, ce que nous nommons communisme et que d’autres appellent autrement.

Par exemple, la pandémie porte en elle, malgré sa cruauté, le formidable enjeu de la santé qui concerne chacune et chacun.

Un projet pour vivre bien et mieux en bonne santé appelle tout à la fois la refondation de l’hôpital public et du système de santé, avec d’ambitieux projets de formations et d’embauches de médecins et de soignants convenablement rémunérés, la défense et l’amélioration de la protection sociale et des conditions de travail, le développement du sport pour tous. Il appelle tout autant à développer une agriculture paysanne pour une alimentation de qualité et à agir pour inverser les courbes actuelles du réchauffement climatique et de la déforestation, au risque de libérer de nouveaux virus mortels.

Oui, l’urgence est à une cohérence de progrès, un nouveau mode de développement qui place les êtres humains, leur santé et leur environnement au cœur de tous les choix.

Voici désormais que des pénuries de pièces et de matériaux bloquent des usines, empêchent ouvriers et artisans de travailler parce que leur fabrication a été délocalisée dans le seul but d’exploiter toujours plus les travailleurs partout sur la planète.

Et ici même, des salariés sont mis en chômage avec une diminution de leurs rémunérations et les commandes de matériaux reçoivent lettre morte, tandis que l’inflation des prix gagne du terrain jour après jour.

Voici le vrai visage de la mondialisation capitaliste : chômage et pénuries ici, exploitation féroce des travailleurs là bas ! Services de santé laissés en souffrance ici, et jackpot pour les actionnaires des grands laboratoires ! Pour quels résultats, pour quels intérêts ?

Il y a urgence à combiner  souveraineté industrielle et informationnelle et coopérations nouvelles avec des traités non plus « de libre-échange » mais « d’égal-échange ».

On mesure aujourd’hui le terrible prix de ces abandons : la France, incapable de produire elle-même un vaccin, n’était dotée ni en masques, ni en matériel médical suffisant pour affronter la pandémie. Ceux qui ont voulu et veulent continuer à vendre à la découpe les outils et le savoir-faire industriels de la France auront été, de fait, les complices des impérities gouvernementales. Ils ont des comptes à rendre.

C’est enfin d’une démocratie renouvelée dont nous avons urgemment besoin pour recoudre le pays et, comme le disait Paul Vaillant-Couturier, « continuer la France » avec l’ensemble de celles et ceux qui la peuplent aujourd’hui, d’où qu’ils viennent et quelle que soit leur religion.

Cette fête et avec elle, chaque jour nos journaux l’Humanité, l’Humanité Dimanche, nos hors-séries, notre plate forme numérique, fera partager cet objectif de faire vivre la grande et belle ambition communiste.

Elle le fera dans un format particulier et dans les conditions imposées par la crise sanitaire mais sans rien soustraire à son ambition transformatrice et révolutionnaire.

Elle le fera pour la dernière fois, ici, à la Courneuve, où chacune et chacun d’entre nous aura amassé quantité de souvenir. Puissions-nous les emporter avec nous au cœur de l’Essonne l’an prochain, où la fête écrira de nouvelles pages de son histoire, avec un nouveau modèle, et où de nouveaux souvenirs fleuriront, de nouveaux combats germeront et de nouveaux espoirs se transformeront en réalité.

 Tout en vous proposant de prendre possession de la fête, je vous invite à continuer la mobilisation autour de vous, à téléphoner à vos amis, à utiliser vos moyens de communication pour leur expédier des photos et les inviter à vous rejoindre sous le soleil des allées et des cœurs à la Courneuve. Il y a de la place pour tous !

La fête est désormais à vous. Comme elle sera dans quelques heures à toutes celles et tous ceux qui la fouleront du pied. Je forme le vœu que nous fassions le meilleur usage possible de cet outil irremplaçable que nous mettons et continueront à mettre à la disposition de toutes celles et ceux qui concourent à « réaliser l’humanité ».

Faisons notre cette belle et forte phrase de la grande combattante de la Commune, Louise Michel, qui avait écrit ceci à Victor Hugo : « La Révolution sera floraison, comme l’amour est la floraison du cœur ».

Je vous remercie.


8 commentaires


Moreau 14 septembre 2021 à 23 h 09 min

Une grande manifestation comme cette fête de l’Humanité qui y parvient un peu plus que les précédentes, ce n’est pas rien même si mon espérance est bien plus grande ; elle est une démonstration d’existence d’un mouvement communiste que j’espère voir devenir un grand mouvement communiste universaliste du vingt et unième siècle pour le vrai progrès général de la France et de l’Union Européenne ; cette fête de l’Humanité de 2021 est un peu plus utile que les précédentes, les petits progrès valent mieux que les stagnations et les ratages, et un grand merci donc de simple citoyen pour tous les efforts de tous ceux qui ont offert à la France fondatrice de l’Union Européenne cette fête de l’Humanité un peu en progrès réel. Ce n’était pas évident d’arriver à exister ainsi avec cette longue période de pandémie dans l’histoire contemporaine. Merci pour la France et pour l’Union Européenne et pour le monde entier.

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