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La semaine dernière la commission de Bruxelles a commis dans le plus grand secret, un nouveau forfait contre nos aviculteurs.
Elle a en effet décidé de supprimer brutalement ce que l’on appelle « les restitutions aux exportations » de poulets.
Elle a décidé seule d’un tel coup de poignard alors que la majorité des Etats européens ne lui avaient pas donné de mandat en ce sens.
Elle vient ainsi de mettre en péril l’emploi de près de 2 600 personnes particulièrement en Bretagne dont l’activité est tournée vers la transformation du poulet pour l’exportation vers le Moyen-Orient. Que l’on soit pour ou contre cette stratégie économique ou même pour ou contre le maintien de ces aides à l’exportation, on ne peut accepter une telle décision à la fois anti-démocratique et anti-sociale au moment où le chômage étend ses ravages partout en Europe.
Une entreprise comme « Tilly-Sabco » dont la totalité de l’activité est tournée vers l’exportation est sérieusement menacée. D’autre part, l’entreprise Doux en redressement judiciaire depuis plusieurs mois, après avoir déjà fermé des unités de production et supprimé des emplois verra sa situation encore plus fragilisée.
En effet, dans l’actuelle guerre économique qui se déroule au sein du capitalisme mondialisé, la conquête des marchés du Moyen-Orient se fait à coup de dumping sur les prix, de la part des entreprises brésiliennes et européennes.
Sans les aides européennes, les entreprises bretonnes devront soit encore abaisser les prix payés aux producteurs et réduire l’emploi, soit fermer, car les coûts de production sont différents au Brésil et en Bretagne. C’est d’ailleurs cette situation qui avait conduit l’entreprise Doux a investir au Brésil.
La production de poulet au Brésil se fait avec une rémunération du travail très faible, une monnaie récemment dévaluée et des prix des céréales plus bas.
Sans aide financière publique ou une régulation mondiale, l’industrie française ne peut tenir.
Voilà où mènent les concepts de « liberté totale de circulation des capitaux et des marchandises » ou celui de la « libre concurrence ». Celle-ci n’est qu’un leurre tant les facteurs et les conditions de production varient d’un continent à l’autre.
Un débat national et européen devrait avoir lieu sur nos filières agricoles et avicoles, mais plus généralement sur une modification des systèmes de production agricoles et agro-alimentaires plus favorables à l’emploi ; à une meilleure rémunération du travail et a plus de valeur ajoutée au moment où la nouvelle politique agricole commune n’apportera rien de mieux à nos producteurs, à nos territoires et à l’emploi.
Dans l’immédiat tout doit être fait pour que la commission européenne revienne sur cette décision brutale et qu’une négociation s’engage pour un système transitoire de suppression des « restitutions aux exportations » afin de maintenir l’emploi et l’activité des aviculteurs et des entreprises de transformation. Il faudrait que la raison l’emporte enfin à Bruxelles.
8 commentaires
Il n’est pas normal que ce soit les administrations européennes qui décident des politiques NATIONALES : les situations sociales sont TOUTES différentes et, tant qu’elles ne sont pas généralisées PAR LE HAUT et appliquées, pas question d’imposer des décisions DE PRINCIPE !
Anti-démocratique.Sommes-nous étonnés?
Que font nos médias?? pourquoi ils ne nous font pas savoir, ce qui se passe a Bruxelles??et notre gouvernement, et même les autres gouvernements Européens,pourquoi ils n’élèvent pas la voix ensemble contre ces abus de pouvoir,le président Vénézuélien à raison, quand il dit ” qu’avant c’était les latinos, qui étaient les esclaves mais maintenant, ce sont les Européens qui le sont aussi bien des EE-UU ?que de Bruxelles, qui avec des dirigeants, non élus par les peuples,prennent des décisions sans consultation,est-ce çà la démocratie???
« – Cela étonne quelqu’un?
Mais c’est juste pour faire de la place par le vide afin qu’avec leur Grand Marché Transatlantique nos chers amis des USA puissent nous submerger de leurs poulets lavés au chlore, leurs bœufs au hormones, leur maïs et leur soja transgéniques, qui d’ailleurs ne le sont que pour permettre à Monsanto de les bourrer d’herbicides sans les faire crever de suite. Sauf, qu’avec tout çà c’est nous qui allons en crever.
Dans la même veine, l’Etat est en train de fermer des INAO, ( Institut National des Appelations d’Origine) devenant superflus, puisque les USA ont déjà demandés à l’Europe de baisser toutes nos normes de protections afin de pouvoir nous rentrer toutes leurs saloperies. Voilà L’Europe c’est çà!!!
Ah! J’oubliai pendant ce temps là les USA, bloquent en douane 1 tonne de mimolette française, et oui çà existe, d’autant que ce sont les Français qui l’on inventée, elle s’appelle aussi « boule de Lille », d’où elle est originaire et çà remonte à Colbert. Ils la retiennent parce qu’ils n’y connaissent rien en fromage et que la demande ayant augmentée de 40% en 1 an ils ont trouvé que cela marchait trop bien pour nous.
Je vous conseille donc à tous, de toujours vous méfier des gens qui ne “savent ni manger ni boire”, d’ailleurs on a déjà eu l’exemple avec Sarko ».
et si on pense qu’ils en sont à se faire cryogéniser pour dans quelques temps faire recoudre leur tête sur un corps d’ado et devenir immortel, alors là je rigole de cette stupidité, comme un morpion ayant fait une grosse connerie et qui retarde au maximum l’entrevue paternelle, en attendant leur fantasme et ses retombées fait des ravages
je suis moi aussi contre le silence des médiats.il est plus facile de traiter la naissance d’un richissime qui a déjà son avenir assuré que celui des éleveurs de volailles.
C’est bien de mettre en ligne ce qui se trame à Bruxelles mais ce serait mieux si Le Foll, ministre français de l’agriculture, agissait pour ne pas accepter ces décisions. Et Hollande que fait-il dans cette affaire ? Rien ? Comme d’habitude! La 2ème économie européenne et nous avons peur de notre ombre…C’est pitoyable et nos emplois vont en pâtir mais qu’importe : pas de vague, surtout pas de vague pour ne fâcher personne, ni Merkel ni cet olibrius de Barroso ! Et surtout pas les marchés, les spéculateurs. Si nos éleveurs, agriculteurs et autres producteurs se suicident comme c’est trop souvent le cas, qui s’y intéresse ? Pas le gouvernement qu’on entend pas beaucoup sur ces affaires. Quand aux écolos….
Toute la politique agricole est à revoir dans l’union europenne et avec les autres pays si on veut mettre en place une agriculture de developpement durable, ce que certain appelle une agriculture bio, c’est pourquoi il faut revoir la façon de produire dans chaque pays et la façon de financer.