Marche pour un référendum

le 18 septembre 2012

Une enquête choc a été réalisée par un grand institut de sondage, vingt ans après le vote sur le traité de Maastricht. 64% de nos concitoyens répondent qu’ils voteraient aujourd’hui non à un référendum sur ce texte. Et 76% considèrent que l’Union européenne n’agit pas de « façon efficace pour limiter les effets de la crise économique ».

Une majorité de nos concitoyens ne rejette pas l’idée d’une construction européenne, mais rejette la politique appliquée au sein de cette Europe, qui n’aboutit qu’à plus d’austérité et de chômage, de destructions des exploitations familiales agricoles et d’affaiblissement de nos atouts agro-alimentaires.

Pourtant, à l’époque, ceux qui comme nous, menaient une campagne pour alerter sur les graves dangers que comportait ce traité de Maastricht, étaient vilipendés, accusés « d’anti-européens » ou même d’attardés.

Nous aurions préféré avoir tort. Il ne faut surtout pas confondre « l’Europe » et les politiques qu’y imposent en alternance les droites européennes et les sociaux-libéraux.

Loin de tirer la moindre leçon de ces échecs et de l’opinion des peuples, voici que les mêmes veulent faire accepter sans débats, sans discussions, un nouveau traité européen durcissant encore les critères des traités de Maastricht, repris dans celui de Lisbonne. C’est le nouveau traité qui a été baptisé « Merkozy » parce qu’il a été co-écrit par l’ancien président de la République et la chancelière d’Allemagne.

Celui-ci aura de terribles effets sur la vie quotidienne des familles populaires, sur l’emploi, sur la vie rurale. Il impose en effet de réduire encore plus les dépenses sociales et publiques, c’est-à-dire les crédits pour l’école, les hôpitaux, les transports, l’énergie. Il impose aussi des coupes sombres pour la protection sociale.

Voilà d’ailleurs la raison pour laquelle le gouvernement se prépare à ponctionner encore les retraites et à augmenter la contribution sociale généralisée. Voilà aussi la raison pour laquelle les impôts locaux risquent encore d’augmenter, car les communes, départements et régions sont de plus en plus asphyxiés alors qu’ils doivent faire face à des demandes nouvelles.

Mais, la grande nouveauté provient d’une modification anti-démocratique contre les Etats et les parlements, puisque désormais, l’élaboration du budget de la Nation et celui de la sécurité sociale se ferait sous le contrôle de la Commission de Bruxelles, qui, elle-même, en contrôlerait l’application et déciderait selon le traité « d’un mécanisme de correction automatique » afin de réduire encore les crédits sociaux et publics utiles. C’est pour anticiper ces orientations que le président de la République a annoncé un « choc fiscal » qui contient certes des prélèvements nouveaux sur le capital, mais aussi des réductions des dépenses publiques qui auront des effets négatifs sur les services publics et l’emploi.

Il y a donc un lien direct entre ce nouveau traité et la vie quotidienne des familles populaires.

Il impose l’austérité à perpétuité. Il ne fera donc qu’enfoncer l’Europe dans la crise et les peuples dans les souffrances.

Raison de plus pour le mettre à la disposition de toutes et tous et cesser de le cacher. C’est si grave qu’un débat public doit avoir lieu sur ce texte, sanctionné par une consultation populaire.

C’est pour l’obtenir, au nom même des engagements du président de la République à renégocier ce texte que nous réclamons un référendum.

Une grande marche aura lieu le 30 septembre dans Paris pour l’obtenir. Y participer sera utile.

Le 18/09/2012


0 commentaires


Canelle 18 septembre 2012 à 15 h 21 min

Tout le monde ne pouvant se rendre à Paris financièrement, les marches devraient être organisées dans TOUTES les villes.

Une famille ne pourra pas faire le déplacement avec son enfant en bas âge, mais le faire dans sa propre ville avec la poussette, est possible. Idem pour une personne handicapée, des personnes âgées, etc….

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