En finir avec une Europe qui ne protège que le capital

le 18 mai 2010

 Il y’a un an, nous étions en pleine campagne électorale pour l’élection des députés au Parlement européen. Que disait la droite à ce moment là ? Qu’il fallait voter pour elle pour avoir une « Europe protectrice ». Elle n’avait évidemment pas dit qu’il s’agissait d’une « Europe protectrice pour les seules institutions financières, les grandes banques et compagnies d’assurance ». C’est pourtant bien de cela qu’il s’agit.

Pour répondre à leur voracité de profits, les Etats européens, la Commission européenne, la Banque centrale européenne, aidés du Fonds monétaire international ont subitement trouvé des centaines de milliards d’euros à mettre sur la table. En échange de quoi est appliquée une insoutenable purge d’austérité aux peuples, partout en Europe. Partout, les remèdes sont les mêmes : recul de l’âge de départ à la retraite et augmentation des cotisations, gel ou diminution des salaires, augmentation des impôts indirects et des tarifs publics, diminution des aides publiques aux plus démunis.

Par contre aucun effort n’est demandé au capital. Pourtant, s’il y’a eu creusement des déficits et des dettes, c’est précisément parce que les impôts sur le capital ont sans cesse été abaissés. L’impôt sur les grandes fortunes comme l’impôt sur les sociétés, ce que l’on appelle les revenus financiers, échappent à tout prélèvement et le pouvoir sarkozyste veut supprimer la taxe professionnelle, après avoir mis en place un bouclier fiscal qui permet à un petit millier de contribuables les plus riches de recevoir chacun un chèque de 376 000 euros. A cela il faut ajouter les 24 milliards de la contre révolution fiscale en faveur des riches ou les 140 milliards de niches fiscales, aussi pour les plus fortunés, qui sont enlevés du budget de l’Etat depuis des années.

Autrement dit, hier, les pouvoirs et l’Europe ont protégé les forces de l’argent. Aujourd’hui, dans la crise, c’est encore les profits des puissances d’argent que « protègent » les institutions européennes et les gouvernements. Pire, pour être sûrs que les mêmes politiques de régression sociales seront bien appliquées partout, la Commission de Bruxelles veut se donner le droit de décider des budgets de chaque Nation avant leur présentation devant les Parlements. On nous prépare donc une camisole de force antisociale.

Un tel projet rendra inutile l’Assemblée nationale et le Sénat. Ce serait l’anti-démocratie poussée jusqu’au bout.

Refusons de telles politiques et de telles logiques contre les souverainetés populaires et nationales ! Elles sont non seulement totalement injustes, mais aussi inefficaces. En effet, l’austérité, la réduction des moyens pour les familles populaires réduira encore la demande, donc la croissance, créatrice d’emplois.

Les peuples n’ont pas à payer la crise du capitalisme.

L’unité la plus large est nécessaire pour refuser ces choix. Ceux-ci risquent d’être encore aggravés avec la nouvelle direction gouvernementale de Grande-Bretagne, qui se prononce pour une réduction sévère du budget de la Politique agricole commune.

La situation est extrêmement sérieuse et grave.

Il ne faut pas laisser les puissants, leurs gouvernements et les autorités de Bruxelles tenir le haut du pavé. Partout, dans chaque localité, chaque villages, dialoguons, débattons et agissons dans l’union la plus large pour résister, changer les politiques nationales et européennes.

Créons un rapport de force suffisamment ample, suffisamment fort et solide pour faire plier les banquiers, les puissances d’argents et ceux qui les servent à Paris comme à Bruxelles.

 

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