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Avertissement ! Cette note est un petit compte rendu simple, imparfait, pour répondre à la demande d’informations. Elle ne prétend pas être complète. Elle est rédigée pour favoriser le débat et la solidarité.
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Dès les premiers pas sur le sol tunisien, on sent flotter un air de liberté. Un minimum de contrôle à l’aéroport. Des douaniers ou des hôtesses heureux que des élus de France viennent rendre visite au peuple tunisien et à sa révolution. Avec Annie David, Odette Terrade, sénatrices, et Jacques Fath, responsable des relations internationales du PCF, ce mercredi 9 février nous nous sommes informés de la situation auprès des partis et mouvements progressistes, associations, intellectuels. D’autres viennent paraît-il à Tunis simplement pour fréquenter le palais officiel ! C’est le peuple qui fait la révolution, c’est lui qu’il faut écouter et entendre. C’est notre choix.
A peine sortis de l’aéroport, nous sommes accueillis par des militants, des amis heureux, joyeux, libres, eux qui ont connu hier la prison et la clandestinité, mille peines, mille souffrances, mille brimades. C’est le cas de Hamma Hammami, porte-parole du Parti Communiste Ouvrier Tunisien. Un homme d’un courage extraordinaire, raffiné, intelligent, en osmose totale avec les travailleurs, la jeunesse de son pays. Il nous dit combien il a beaucoup appris de sa période de clandestinité, où des familles le cachaient, le protégeaient, parfois des mois durant. C’est là qu’il a senti maturer la force du rejet de Ben Ali et les prémices de la révolution. Rencontrer, écouter ces militants politiques, comme la dynamique association des Femmes Démocrates, la studieuse et précieuse Ligue des Droits de l’Homme, de Taoufik Ben Brik qui maintenant met la révolution en mots, en prose, l’infatigable avocate, Radhia Nasraoui à l’extraordinaire courage, ou l’écrivain Fahem Boukadour, c’est se rendre compte de la somme de leurs souffrances, endurées depuis tant d’années, mais aussi de leur incroyable force et courage, leur ténacité, leur droiture au service de leurs compatriotes. Mais c’est aussi partager le miel de leur bonheur et cette part de lucidité indispensable à toute œuvre révolutionnaire. Pas plus là qu’ailleurs la révolution n’est le grand soir. Elle est certes le grand jour de la liberté. Elle commence pour les médias un jour en décembre, mais elle est un processus. Elle n’est pas venue seule. Elle n’a pas éclos en un jour. Elle a maturé dans une double combinaison de luttes sociales et d’actions pour la démocratie depuis des années. La grossesse a été longue. Douloureuse aussi. Elle a trop été cachée par le maelström médiatique, derrière le tablier de tant d’excuses envers le régime Benaliste.
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Une révolution qui a germé sur le mot d’ordre « l’emploi est un droit, bande de voleurs », puis les cris de la rue ont été « liberté, liberté, pas de présidence à vie », puis encore tout ce que nous avons entendu avec force repris par l’immense majorité « Ben Ali, dégage ». « Dégage », ce mot français simple, clair, net, claque dans le souffle de la liberté. Ce mot devenu mot d’ordre, lui-même devenu projet. Et maintenant « emploi, liberté, dignité ». Un air de liberté flotte sur Tunis. Il faut voir le visage rayonnant de cette jeunesse, de tous ces gens qui redeviennent citoyens dans les rues, retrouvent la fierté qu’on n’aurait jamais dû leur voler. Tous les jours, les femmes et les jeunes notamment maintiennent la « pression », défilent dans les rues : rassemblement devant des ministères, actions sociales pour les salaires, l’emploi, actions pour retrouver des droits.
La Ligue des Droits de l’Homme est débordée par un défilé de personnes avec leurs dossiers de souffrance, de peines, d’injustices, soit de demandes de réparation quand elles ont été spoliées par le pouvoir, pour la sortie de prison d’un des leurs, ou pour obtenir qu’on reconnaisse des faits de torture dont elles ont été victimes, d’autres demandent leur réintégration dans la fonction publique.
Toute la direction de la Ligue nous décrit minutieusement la situation actuelle et ce qu’ils ont dû endurer depuis des années. Leur siège national en porte les traces, les blessures, les fractures ; circuit électrique endommagé, ordinateurs mis hors service, données volées par la police politique de Ben Ali. Une loi de 1992 sur les associations empêchait la Ligue d’avoir une activité. Le siège national a été vide (ou vidé par le pouvoir) durant cinq années. Aujourd’hui, la Ligue des Droits de l’Homme travaille d’arrachepied, à la fois pour défendre toutes celles et tous ceux qui viennent lui demander son aide. Mais au-delà :
– elle lance le chantier de la reconstruction, car elle a besoin de disposer d’outils d’expertise, de personnels compétents, de locaux ;
– elle s’attaque au projet de réforme de la Justice. Les textes actuels ne permettent pas une réelle indépendance de la justice tunisienne. Une multitude de réformes doivent être engagées, notamment pour assurer la liberté de la presse, le droit d’association, l’existence des partis politiques, le code électoral, et évidemment l’ensemble de la Constitution. La Ligue souhaite une aide pour le travail d’observation des élections qui sera nécessaire. Elle pose la question de la nécessaire formation d’avocats, de magistrats. Bref, reconstruire le « droit ».
Plusieurs milliers de prisonniers de droit commun (environ 8 000) ont été relâchés durant la révolution pour organiser des pillages, du vandalisme, faire peur aux populations. La Ligue s’interroge sur les moyens de les rattraper. Elle met sur la table l’enjeu de la Justice internationale pour la famille Ben Ali et ses affidés, qui ont spolié le pays.
A l’association tunisienne des Femmes Démocrates, c’est l’enthousiasme, la joie de nous accueillir. Elles sont près d’une quinzaine, leur énergie, leur dynamisme débordent les pièces de leur local, leur envie de réussir est époustouflante. Tout de go, elles nous expliquent que le choix ne se situe pas entre le rejet de l’Occident et le rejet ou le soutien à l’islamisme. Elles font part de leur plaisir d’avoir franchi cette grande étape de la liberté, de la parole libérée, mais elles nous démontrent comment la contre-révolution est là, au grand jour et tapie dans l’ombre des coups tordus, de la propagande ou des faux changements. « Le système est toujours là » expliquent-elles. Elles appellent à une Constituante. Surtout elles travaillent pour que les femmes ne soient pas oubliées dans le processus d’élaboration et de décision. Elles interpellent aussi leurs amis des mouvements progressistes qui ne doivent pas les oublier dans les processus constituants à venir. Elles posent des questions fondamentales qu’on retrouve ailleurs : est-il possible de procéder par rupture brutale ou faut-il animer un processus au rythme du peuple ? Elles nous interrogent beaucoup sur les enjeux de l’égalité, de la parité en politique, qu’elles veulent insérer dans la future Constitution. Elles se renseignent sur les lois françaises, sur notre propre Constitution et les moyens de la parité politique en France.
Autant de questions que posent aussi des militants syndicaux. Ceux-ci ont fondé à l’intérieur de l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens « la rencontre syndicale militante » et sont en désaccord avec leur direction syndicale depuis les années 1970. Ils élaborent un concept de « gauche syndicale » et initient l’unité avec les secteurs intellectuels et de la création. La direction de l’UGTT est inféodée au pouvoir Ben Ali, à tel point qu’elle l’a soutenu ouvertement et publiquement aux élections présidentielles, a étouffé l’action et l’initiative militante, ne dit rien sur la flambée des prix et les bas salaires, a validé toutes les privatisations. La direction est si violente avec le mouvement « Rencontre syndicale militante » qu’elle a exclu 400 cadres syndicaux en 1984 parce qu’ils en étaient membres. Elle va jusqu’à exclure des syndicalistes puis les faire exclure de leur travail en accord avec les directions d’entreprises. Comme d’autres mouvements, la « Rencontre syndicale militante » agit pour la dissolution du parti au pouvoir, la sauvegarde des premiers acquis de la révolution, avec la réunion d’un congrès national associant les forces démocratiques, sociales et politiques. Elle agit contre le projet de réforme des retraites, pour un nouveau mode de négociation avec le patronat, pour une indexation des salaires sur les prix, pour le droit au travail, contre la précarité et pour un véritable droit syndical.
Quel plaisir de retrouver Taoufik Ben Brik dans son appartement au soir tombé. Tant de combats, d’articles, de démarches pour le sortir des cachots de Ben Ali et de sa police. Il est en forme. Il nous accueille chaleureusement avec son épouse. Il en a des choses à dire. Il est fier de son peuple. Il est fier des jeunes Tunisiens. Il sème à la volée ses mots, sa prose, ses verbes sur cette révolution. Et chaque fois il parle de ses auteurs. Les citoyennes et citoyens Tunisiens ! Le peuple ! En dehors de toute structure organisée. Il se renseigne sur ce que nous allons nous-mêmes faire. Quelle solidarité entre nous, entre nos peuples, entre les progressistes, les intellectuels ?
Hamma Hammami est le courageux porte-parole du Parti Communiste Ouvrier de Tunisie. C’est un homme délicat, cultivé, intelligent, professeur de lettres et de Civilisation Arabe. Il a été condamné et emprisonné plusieurs fois depuis 1972, pour atteinte à la sécurité de l’Etat, divulgation de fausses nouvelles et appartenance à une association non reconnue. Il nous explique comment, dès le mois de juin, son comité central avait déjà analysé une situation en pleine évolution ou ébullition. Nous nous étions dit qu’il fallait nous préparer révèle-t-il. Cette analyse a été confirmée lors de leur session d’octobre. Parmi ces éléments les luttes sociales, dans de nombreux endroits, des écrivains et des artistes écrivant ensemble des textes, un mouvement étudiant qui bougeait et s’unissait, des avocats et des magistrats faisant part de leur désaccord. La signature de 6000 cadres de l’UGTT contre leur direction. La révolution démarre en décembre, à partir de cette multitude d’ingrédients. Comme un couvercle qui saute, au cœur de l’étouffant système dictatorial. Il s’agit bien d’une révolution populaire. Clairs sont ses objectifs. Déterminée. Une révolution par le peuple, dans l’unité, ou plutôt un peuple qui a cherché par lui-même et a trouvé son unité. Il n’y a pas d’organisation centrale mais une organisation dans les régions, pas de mot d’ordre religieux mais des mots d’ordre politiques, économiques et sociaux. Il y a dans le processus l’empreinte du mouvement dit du « 18 octobre 2010 ». Mais Hamma, comme tous nos interlocuteurs, est lucide et analyse cette « croisée des chemins » dans laquelle ils se trouvent.
Toutes les structures du régime sont là, du premier ministre à l’administration, à la police politique, les cadres du parti de Ben Ali. Des ministres dits de la société civile viennent de la droite française, comme le ministre des Réformes économiques qui était au cabinet de Jean-Pierre Raffarin. Il a participé à la privatisation de l’Université de Paris-Dauphine. L’envoyé Américain M. Feldman est très présent, très actif. La contre-révolution existe donc bien, avec les forces du capitalisme international. Les milieux d’affaires et leurs serviteurs politiques. Ces affairistes financent des milices, dans la société et les milices patronales. Le contrôle des embauches existe toujours. La justice est toujours sous contrôle, dans beaucoup de médias ce sont toujours les mêmes responsables. La plupart des gouverneurs, même présentés comme nouveaux, sont du parti au pouvoir. Tous nos interlocuteurs semblent d’accord sur le processus. Pour eux, il est traversé par un mot : Démocratie. Démocratie c’est le but. C’est aussi le moyen.
Hamma Hammami décortique sans cesse le processus, insiste sur la création du « Front du 14 janvier ». Leur Front de Gauche à eux. Sortir dans la rue avec Hamma, aller au restaurant avec lui, c’est prendre le risque de se faire arrêter par des gens, des salariés, des passants. Tous les mètres dans la rue, on voit un défilé sans fin de gens qui viennent le saluer, l’encourager, le féliciter. Quelle popularité ! Quel enthousiasme, quelle reconnaissance ! Celle d’être resté toujours là, à leurs côtés, quoi qu’il lui en eut coûté. Finalement le soir c’est chez lui que nous dégustons un bon couscous, fait par lui-même. Pour en rire aujourd’hui, il nous raconte aussitôt anecdote après anecdote ses périodes de clandestinité et de prison.
Quelles demandes globales du mouvement aujourd’hui ?
– maintenir le chef de l’Etat par intérim,
– mettre en place un gouvernement provisoire pour gérer les affaires courantes et pour préparer la mise en place d’une assemblée constituante, abroger les lois sur la presse, le code électoral… dissoudre la police politique et reclasser ses membres,
– le gouvernement provisoire serait désigné par un conseil national de sauvegarde de la révolution ou un congrès national, composé des partis politiques, des associations et des mouvements démocratiques, syndicats et organisations populaires des régions.
Aujourd’hui, les commissions – dont celle des Réformes politiques – ne travaillent que dans l’actuel cadre constitutionnel. D’ailleurs elles avaient été décidées par Ben Ali.
D’autre part il se dit qu’il faut préparer un système présidentiel. Or qui dit que dans leur majorité les Tunisiens sont favorables à un tel système et ne proposeront pas un système parlementaire ?
Les citoyennes et citoyens Tunisiens ne semblent pas approuver un système déjà préparé en dehors d’eux. Ils veulent le co-élaborer.
La bataille pour déposer ce gouvernement se poursuit donc. En même temps, des luttes se mènent partout, notamment dans les régions, pour diminuer les impôts, le prix de l’eau et de l’électricité, le financement de projets pour résorber le chômage, la dissolution des comités populaires liés à l’ancien régime et pour assurer la sécurité.
Le peuple, la jeunesse tunisienne, ont besoin de notre soutien, de notre aide. Ils ont besoin que nous expliquions la réalité contradictoire de la situation.
D’un côté la puissance des aspirations populaires, leur souhait que leur révolution ne soit ni confisquée ni détournée. De l’autre, les forces de la contre-révolution et l’action des autorités européennes, des Etats-Unis et de la France pour une simple libéralisation du régime sans en changer les fondements. Ils défendent les intérêts des forces de l’argent. La démocratie selon eux consiste toujours à trouver les moyens d’avoir un personnel politique au service des oligarchies, dictatures ou pas.
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Le but de cette note n’est pas de procéder à une analyse approfondie de la nature et déroulement du processus transformateur en cours. Cependant, je veux émettre deux remarques.
La première : Aucune révolution, aucun processus ne se ressemble. Même s’il y a des facteurs communs, toute comparaison, toute assimilation ne peut être que relative. On pense à la Révolution des œillets au Portugal, à la chute des colonels grecs, aux révolutions latino-américaines. Dans les pays arabes, nous avons la combinaison de l’émergence d’une force politique nouvelle : les jeunes, avec leurs nouveaux modes de relation, de rencontre grâce à internet. Une génération de la modernité alliée aux mouvements sociaux des travailleurs. Une génération qui fait une révolution moderne. C’est la génération de l’intifada (se remettre debout). Remarquons qu’en Tunisie comme en Egypte les citoyens ne se sont pas arrêtés à la première phase. Ils ont dit « dégage » puis ils ont poursuivi en réclamant « un Etat de droit avec une Constituante pour une nouvelle Constitution ». La révolution est un processus qui prend du temps. Elle combine l’aspiration à la démocratie et la demande de progrès social. Ceci au cœur d’une crise mondiale totale sans équivalent. Le mouvement est autonome. Il n’est dirigé par aucun parti politique.
La seconde remarque : les dirigeants européens sont totalement à côté des évolutions. Il me semble qu’ils ne comprennent même pas le sens des évolutions en cours. Pourtant l’Europe devrait avoir une réflexion sur son passé. Elle doit revoir de fond en comble le projet Euro-Méditerranée. L’assemblée parlementaire euro-méditerranéenne dont je fais partie se réunit les 3 et 4 mars à Rome. Pour l’instant le sujet n’est pas à l’ordre du jour. Mais les dirigeants européens vont-ils enfin réfléchir à la nature des accords d’association avec les pays du Sud ? N’ont-ils rien à dire sur le fait que les moyens donnés par l’Union européenne ont été captés par des classes au pouvoir au détriment des peuples ? Faut-il poursuivre des accords dits de « libre échange » dans le cadre de l’ultra-libéralisme, ou au contraire ne faut-il pas réfléchir à des accords de coopération ? L’Europe va-t-elle être enfin active, précise, pour faire reconnaître et reconnaître l’Etat palestinien ? Il y a beaucoup d’autres questions.
Les peuples là-bas se mobilisent avec courage. Nous aussi, avec eux, mobilisons, agissons, créons des lieux de rencontre, de dialogue entre les peuples, les jeunesses des deux rives de la Méditerranée. Soyons, nous aussi les forces progressistes européennes, les militants progressistes, à la hauteur de ce qui est en train de se jouer.
Saint-Denis, le 18 Février 2011
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A son excellence, L’ambassadeur de France en Tunisie, Mr Boillon
Par Wejdane et Afef Hagi,
En rapport à votre premier jour auprès de votre résidence à Tunis durant lequel vous vous adressez au peuple tunisien, nous voudrions attirer votre attention sur certains aspects pour nous essentiels afin que votre séjour en Tunisie soit entouré de sérénité et de bons rapports, non seulement avec les représentants du peuple mais avec tout le peuple tunisien.
A la question « que pouvez-vous répondre aux préoccupations du peuple tunisien par rapport au comportement de la France durant la révolution » vous avez répondu qu’il s’agit de préjudices et vous avez complété vos propos en disant qu’il s’agit d’une question débile. Nos préoccupations après la position prise par la France, pays « ami », durant la révolution, vous semblent déplacées ? Nous-y voilà. Le peuple tunisien n’a jamais été un peuple stupide, alors évitez de nous prendre pour une bande de « dupes », ce que nous ne sommes pas. Nous avons eu la disgrâce de vivre sous un dictateur « ami » de la France, qui nous avait dépouillé de notre droit de nous exprimer. Ceci ne voulant point dire que nous ne savons réfléchir, comprendre et surtout nous prononcer.
L’attitude pleine de mépris et l’arrogance avec laquelle vous avez congédié la journaliste tunisienne qui posait les questions du peuple au représentant de la République Française, a choqué plus d’un, mais la réaction plus diffuse parmi nos concitoyens tunisiens a été l’envie de vous exprimer que vous n’êtes pas le bienvenue, Monsieur l’Ambassadeur, dans notre pays. Vous avez réussi avec votre comportement dédaigneux à tirer le pire du peuple tunisien, connu par son accueil et sa générosité. Vous faillez à votre mission.
Diderot a défini l’ambassadeur un homme rusé, instruit et faux, envoyé aux nations étrangères pour mentir en faveur de la chose publique. Mr Boillon, vous pourriez vous permettre d’être hypocrite dans vos réponses, la langue de bois ne nous dérangeant point mais nous exigeons du respect et de la politesse, comme vous même la prescririez envers votre personne et votre rang.
Monsieur l’Ambassadeur de France, vous êtes si jeune, mais tellement vieux dans vos manières de faire, que vous rappelez à certains d’entre nous les soldats ardents et insultants de la période colonialiste. Aujourd’hui ce passé est bien loin, nous ne sommes même plus dans le post-colonialisme comme certains voudraient qualifier, c’est une histoire bien lointaine, qui laisse aujourd’hui place à une Tunisie postrévolutionnaire.
http://nawaat.org/portail/2011/02/18/a-son-excellence-l%E2%80%99ambassadeur-de-france-en-tunisie-mr-boillon/
On en a une belle, bande de voleurs en ce moment à Paris, chez le premier locataire d’entre eux.
Merci pour ce bel article.
Merci pour ce compte-rendu.Il faut les aider;notamment en leur faisans parvenir du matériel.
De quoi ont_ils besoin?
Lançons une souscription.L’idée d’un “bateau pour la démocratie pourrait t’elle voir le jour?