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L’histoire et les instances internationales ont toujours considéré qu’un tribunal militaire installé à l’extérieur du pays pour lequel il prononce le droit n’est ni légal, ni légitime.
Si l’organisation des Nations-Unies, la France, et les institutions européennes déclarent condamner la colonisation israélienne en Palestine, elles doivent d’un même mouvement contester et condamner les instruments militaires, policiers et juridiques de cette colonisation.
Ainsi le fait que le jeune Franco-palestinien ait pu être condamné par un tribunal installé dans une colonie israélienne mériterait d’être plus étudié par les juristes internationaux. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous considérons sa condamnation comme illégitime. D’autre part les institutions internationales et européennes seraient cohérentes dans leur refus de la colonisation en contestant les armes de celle-ci.
Voilà qui constituerait un acte de grande valeur politique au moment où la direction israélienne veut élargir encore l’occupation de la Palestine et tenir les populations palestiniennes en joug. L’argument selon lequel Israël est un Etat de droit ne l’autorise pas à tout faire sur une terre qu’il ne contrôle que par la force des armes, au mépris du droit international, face à une population aux mains nues.
Dans ces conditions, la France et l’Union européenne doivent produire un autre signe clair, faisant vivre les libertés, en réclamant avec force la libération de Salah Hamouri. Salah est condamné à sept ans de prison par un tribunal d’occupation à Guilboa au cœur de la Cisjordanie.
Il vient de passer quatre ans en prison, à partir d’une dénonciation anonyme après qu’il soit passé un soir devant le domicile d’un rabbin, Mr Ovadia.
Le tribunal n’a pu confirmer, ni prouvé quelque acte répréhensible que ce soit. Cette dénonciation fait valoir qu’il est membre du « Front Populaire pour la Libération de la Palestine ».
A partir de là, la démonstration du tribunal israélien est d’une limpide clarté. Si Salah Hamouri est membre du FPLP, si de surcroit, il passe devant la maison d’un rabbin, c’est qu’il allait le tuer. Il ne l’a pas fait ! Mais le tribunal considère qu’il avait peut-être l’intention de le faire. Mais il ne l’a pas fait ! C’est vrai. Mais, selon ce tribunal, il aurait pu le faire ! Voilà la profondeur du jugement. Voilà le délit.
Salah est donc bien la victime d’une véritable machination.
Voilà deux raisons, fortes, fondamentales, justes, qui devraient pousser les dirigeants français et européens à réclamer sa libération dès ce 26 juillet.
Ce jour-là, comme c’est la règle dans la justice israélienne, le tribunal examine la demande qu’a formulé Salah d’une remise de peine.
Depuis des mois, une multitude de voix de démocrates, d’élus de toutes opinions, ont relayé celle de ses parents pour demander que justice soit rendue et qu’il retrouve la liberté sans condition. Personne ne peut comprendre et approuver l’attitude silencieuse des autorités française et particulièrement du président de la République qui se porte au secours de tout otage ou prisonnier français dans le monde. Dans les heures qui viennent, chacune et chacun, toute personne soucieuse de la démocratie et de la liberté peut intervenir auprès du président de la République et des autorités israéliennes pour que Salah soit libre le 26 juillet.
D’urgence, liberté pour Salah.