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Le cathodique monarque, prenant les Français pour ses sujets, est donc venu à l’heure du dîner ressasser ses mêmes rengaines usées jusqu’à la corde. Une litanie de mots faux et creux. Comme une musique d’ascenseur sirupeuse pour masquer l’autoritarisme assourdissant avec lequel il vient de voler deux ans de vies aux travailleurs déjà fatigués, usés par le dur labeur, blessés, voire handicapés par des accidents du travail ou des maladies professionnelles, minés par les souffrances au travail qu’inflige un système jamais assez repu de profits.
Ce système qu’il sert si bien, au point que le 14 avril dernier, il s’est cru obligé de rassurer ses amis du grand capital en s’exclamant : « Ne rien lâcher est ma devise ». Ceux qui croyaient encore que celui qui préside aux destinées de la République française avait pour unique devise « Liberté, Égalité, Fraternité » en sont tombés de leur échafaudage d’illusions.
Sa contre-réforme avoue-t-il « n’est pas acceptée ». Que cela ne tienne, il l’appliquera. « un consensus n’a pas été trouvé » regrette-t-il d’un hautain ton. Autrement dit, ce peuple de « rien » ne comprend rien. Il doit accepter de se sacrifier sur l’autel d’or du grand capital et se conformer aux oukases du conseil européen.
Le « méprisant de la République » et les médias de cour ne manquent jamais d’aplomb. Ils vantent « le cheminement démocratique » d’une loi non votée avec la bénédiction d’un Conseil constitutionnel où leurs amis politiques tiennent le haut du pavé. Bref « un cheminement démocratique » contre la démocratie.
En vérité, la démocratie est entravée, disloquée, sabotée parce qu’elle va à l’encontre des intérêts des puissants. Si le locataire de l’Élysée est si sûr d’avoir mandat pour une telle contre-réforme, pourquoi ne consulte-t-il pas les citoyens par référendum ?
Démocratie ? Au moment même où les mercenaires du régime, aux ordres d’un petit Bonaparte, éborgnent ici un cheminot, blessent là un ouvrier chaudronnier, matraquent plus loin une jeune étudiante, encerclent des heures durant des manifestants pacifiques.
Démocratie ? Quand le même droitier néo macroniste radicalisé menace de dissolution le groupement d’associations baptisé « Les soulèvements de la terre » et veut étouffer la prestigieuse Ligue des Droits de l’homme.
L’abomination de ses actes n’a d’égal que le ridicule de ses forfanteries. Ce régime est à bout de souffle. Au point que les fondés de pouvoir du capitalisme s’appliquent à créer les conditions de faire table rase des syndicats, du Parlement, des associations, des collectivités locales, car ils considèrent que les corps intermédiaires sont des entraves à l’élargissement de l’exploitation capitaliste.
Ils veulent une classe travailleuse et une jeunesse soumises, intégrées à un système qui fait de plus en plus de mal aux corps et à la nature. Et, la future loi dite « travail « qui s’annonce servira à renforcer encore cette exploitation du travail et à dessaisir les travailleurs du sens et de l’utilité de celui-ci.
La monarchie doit tomber, à la cité comme à l’entreprise. Le présidentialisme doit être mis à bas et nos institutions refondues pour qu’enfin le peuple travailleur exerce le pouvoir. Il ne suffira pas de proclamer quelques « droits » nouveaux. Les réponses aux grandes questions sociales et écologiques passent par une pleine souveraineté des travailleurs sur leur travail et la production.
La violence se trouve, en effet, dans cette insupportable situation faite à l’ouvrier dont l’espérance de vie est de 6,4 années inférieures à celle du cadre et dont le salaire est 500 fois inférieur à celui des dirigeants des sociétés cotées en bourse. La violence, pour de très nombreuses familles, c’est l’impossibilité de remplir son caddie de course le samedi et de ne plus pouvoir faire son plein de carburant pour se rendre au travail.
La violence c’est l’utilisation de plusieurs outils parlementaristes et du Conseil constitutionnel pour envoyer la volonté populaire majoritaire se fracasser contre des murs. Démonstration vient d’être faite que les institutions ne sont pas des outils pour approfondir la République sociale et démocratique, mais un véritable rideau de fer contre les aspirations populaires.
Déjà, il y a quinze ans, l’élite politico-européiste- technocratique avait violemment bafoué le non majoritaire du peuple à un traité d’approfondissement de l’Europe capitaliste. Tout ceci ne pourra durer. La raison, pour les jeunes et les travailleurs, c’est de renverser la table pour s’émanciper d’un système qui les étouffe, les nie, les broie. Il n’y a pas d’aménagement à la marge possible. L’heure d’inventer l’après-capitalisme a sonné.
Il est sûr que divers discours et opérations politiques vont tenter de calmer les colères, de retarder les prises de conscience et de briser l’unité sociale et populaire. Peut-être certains voudront amender encore, retoucher le système, le corriger. Mais il n’y a de solutions que dans un processus révolutionnaire combinant transformation sociale progressiste, démocratique et écologiste.
La décomposition politique est profonde et elle risque de s’accélérer encore avec les tentatives d’union des droites macronistes et du parti « Les Républicains ». Au coeur de cette pourriture fermente, d’ores et déjà, le pire.
L’unité syndicale a montré le meilleur ces dernières semaines. Les forces de gauche devraient s’en inspirer avec l’objectif d’aider à l’ouverture des voies d’un changement progressiste, sous le contrôle permanent des travailleurs et des citoyens. Un pacte populaire pour le changement social, démocratique et écologique entre les forces progressistes et sociales en lien direct avec les travailleurs et de la jeunesse et sous leur contrôle est à construire. Un pacte d’alternative progressiste.
Patrick Le Hyaric
Le 18 avril 2023
7 commentaires
Merci de nous livrer périodiquement ton analyse du temps qui passe, surtout le politique.
Que va proposer la gauche française et européenne sans y faillir pour les prochaines grandes élections, pour que les gens qui dépensent plus que leurs ressources mensuelles chaque mois et les gens qui sont à découvert,puissent faire face et consommer selon les nécessités au long des semaines ; et pour que les libertés correspondant aux Droits Humains Universels soient respectées réellement, ne soient pas enfreintes par cupidité, ne disparaissent pas ?
Tant en effet, gauche et libertés des Hommes risquent de disparaître alors que la vie de la Terre des Hommes est en situation dangereuse toute l’année, chaque année ; et que l’évolution pour sauver l’Humanité est très lente selon l’ONU ?
Qu’attend donc encore la gauche française et européenne pour proposer une politique de changement en mieux au-delà du changement inédit en partie bon et avec des insuffisances subies ; ce n’est pas une vie cette éternisation qui laisse en plus augurer qu’il n’y aura même pas à ce train-train un programme de gauche française et européenne valable lors des prochaines grandes élections. Et pour être réactive face aux détresses de personnes en proie à certaines difficultés, à des difficultés, connaissant des découverts bancaire ; ce n’est pas une vie.
Les Élus et les Journalistes politiques prennent toujours tout leur temps, mais les personnes qui ont la vie défaite à un point injuste et malheureux, elles n’ont comme tout le monde qu’un seul passage sur la Terre, leurs jours ne peuvent pas revenir en arrière.
Plus de réveil, il faudrait bien réagir.
La situation devient grave en ce moment en France, l’extrémisme est toujours le pire partout ; la gauche française et européenne se contente de ce qu’elle sait faire de mieux, ce qui reste à évaluer et la mieux serait que les gens puissent évaluer les projets avant de les réaliser ; on nous annonce « un plan Marshall» ainsi que le point du social qui sera fait le 14 juillet ; mails les difficultés pleuvent et le pays n’est pas bien préparer pour les surmonter. La crise de la communication entre les personnes avec le courrier postal qui exige pour le plus grand nombre un délai d’acheminement de trois jours ; les coupures de téléphones provoquées par le rejet de paiement de l’abonnement du au découvert bancaire… Quasiment plus rien du service public des PTT qui a fonctionné à partir de 1959. La communication n’était pas chère pour les personnes et la rapidité plus grande et effective.
Toute nouveauté a été rejeté par les gauches (PS, PCF,….), la FI et la NUPÈS. Dont cette dernière avait un programme que les gauches ont adhéré à reculon. JLM a mal joué ?
Le soulèvement des grands Égos en a résulté. Où sont donc les vrais déterminants (les membres). Y ont pas de mécanismes de destitution des têtes qui ne cessent de branler dans le manche, au lieu de démontrer le programme. Par rapport à l’UE, presque rien sauf la modifier, alors que ce n«’est pas le cas. Aucune stratégie de réels pressions de changement face à l’UE, tout comme face à Macron.
D’ailleurs c’est quoi la gauche dans le reste du UE, alors que l’extrême droite a de plus en plus de portes paroles, et complaisants presque, sinon des discours étourdissants.
Prôné une parti citoyen formé de gens du terrain, personnes qui ont démontré leur intégrité (mais seront-elles intéressé vue la débâcle dans la gauche même et ses intérêts idéologiques éparses.
Car pour créer une Constitution claire, il faut beaucoup d’intelligence.
C’est quoi l’intelligence ? C’est l’exploration par questionnement et une vue d’ensemble pour la vérité d’une seule chose. Est-ce un arbre ou un poteau sur le bord du chemin ?
Certais diront, c’est un arbre transformé, ou un futur poteau.
Comment faire tonber Macron et sa clique.
Que tous demeurent à la maison le temps qu’ils tombent d’eux-mêmes Suivre la loi du moindŗe effort
«« Mais il n’y a de solutions que dans un processus révolutionnaire combinant transformation sociale progressiste, démocratique et écologiste.
Et le système économique ???????
Mais par quel bout ?
Vue d’ensemble, accéder aux tenants et aboutissants, questionnement et solutions.