Le bonheur n’est pas (toujours) dans le pré

le 22 octobre 2013

intemperies_agriculture

L’émission intitulée « l’amour est dans le pré » connait un très gros succès. Elle est depuis des années l’occasion pour citadins et ruraux de partager ensemble a travers le petit écran de belles images de la campagne, d’exploitations agricoles, de personnages paisibles et sympathiques. Cette émission ne montre pas la terrible réalité de la vie des agricultrices et agriculteurs aujourd’hui. Mais elle révèle surement une part de la  misère affective qui parcourt nos  campagnes , pénétrant dans des exploitations agricoles qui demandent notamment dans l’élevage que l’on y soit en permanence, sans repos, sans vacances comme attaché au dur labeur, de la traite matin et soir, aux travaux des champs, des  soins aux animaux aux piles de paperasses qu’il faut désormais remplir. La ferme, est à la fois, lieu de vie et lieu de travail dans laquelle l’exploitation et la sur-exploitation du travail, est cachée car organisée très loin de là par la banque qui réclame le remboursement d’emprunts augmenté des taux d’intérêts; par le fournisseur de matériel agricole qui ne lésine pas sur les prix, tout comme ceux qui fournissent les produits vétérinaires ou phytosanitaires. Par contre quand les mêmes trusts achètent les produits agricoles issus du travail c’est toujours au prix le plus bas possibles. Les dettes qui s’accumulent sous l’effet de la pression des exigences des industriels et des firmes de la grande distribution, ainsi que des ordres « dit  de mise aux normes environnementales ». Le paysan a été sciemment rendu dépendant du complexe agro-industriel et bancaire qui s’enrichit sur son dos en lui brisant la colonne vertébrale et les reins. Mesurons bien ce que veulent dire pour la vie quotidienne ces chiffres officiels: Entre les années 2008 et 2009 le revenu net des exploitations agricoles a diminué de plus de 35 pour cent après avoir perdu près de 24 pour cent entre 2007 et 2008. Combien de malheurs, de souffrances, d’angoisse, de stress, de honte parfois derrière ces chiffres aussi secs qu’un sol sans vie? Combien de démarches humiliantes à la banque et ailleurs? L’endettement est bien souvent caché par la grandeur de bâtiments d’exploitations et d’imposantes machines agricoles. C’est le lieu où la crise sociale et la crise d’a- venir ronge des individus dans un assourdissant silence que ne parviennent pas à cacher la beauté des paysages pour se muer en une profonde crise morale. On peut même parler de crise de sens quand hier les agriculteurs étaient considérés comme des nourriciers, alors qu’ils sont aujourd’hui traités comme des pestiférés! Contrôles tatillons, paiements d’agios, mépris, campagne de dénigrements, sommations à payer, visite d’huissiers sont devenus leur lot commun bien au-delà de ce que l’on imagine parfois.  Voilà la multitude de raisons qui dans le silence des campagnes  poussent de plus en plus au dégout, au désespoir et au trop souvent suicide. Après le cancer et les maladies cardiovasculaires, le suicide est la troisième cause de décès dans le monde agricole. Chez les paysans-travailleurs, le taux de suicide est trois fois plus élevé que parmi les cadres. C’est l’ultime manifestation du désespoir! La société peut-elle tolérer cela, au-delà d’un rapport vite oublié tous les deux ans ? Elle ne le doit pas. Mais nous ne sommes pas ici devant une question morale mais bien devant un enjeu politique de premier ordre. Il est de la responsabilité des pouvoirs publics de répertorier un a un, tous les cas difficiles et de décider d’un moratoire sur les dettes et l’octroi d’aides publiques au maintien des exploitations familiales, de décider d’ un crédit bonifié à taux nul pour les petites et moyennes fermes, de créer des services de suivi des familles les plus en difficultés en embauchant les cadres nécessaires dans les centres de mutualité sociale agricole avec la participation des  compagnies d’assurances. Mais évidemment le fond de la question porte sur les revenus du travail par de nouveaux choix politiques et économiques. Voilà une profession dont l’activité devrait être depuis longtemps reconnue d’intérêt général. Il y a urgence à lui redonner son sens le plus noble. Il ya urgence à considérer ici comme ailleurs « L’humain d’abord » !

 

entetelaterre


10 commentaires


Denys 22 octobre 2013 à 13 h 50 min

Il faut penser à un monde nouveau
Les générations d’agriculteurs précédentes se consacraient à la polyculture, c’est-à-dire sur une seule exploitation, produisaient indifféremment laitages, animaux destinés à la viande, volailles, et céréales qui allaient à la nourriture des animaux. Mais aussi toutes les possibilités de trouver une source de revenus étaient exploitées, comme les œufs le fromage, les fruits produits dans les haies fruitières, etc. Si une activité devenait un temps moins rentable elle était compensée par une autre qui assumait une continuité de revenus… Ce n’était pas l’idéal mais ça avait l’avantage d’au minimum nourrir l’exploitant.
Aujourd’hui, un des problèmes majeurs de la crise agricole est sa spécification à outrance dans un domaine bien défini. Ainsi par exemple rien que dans la filière bovine, il y a ceux qui ne se consacrent qu’à la production laitière d’autres sont des naisseurs qui ne font que faire naître des veaux, puis des engraisseurs prennent le relais etc. etc. . Idem dans la branche céréalière où certains se spécifient dans le maïs d’autres le blé etc.… Même chose pour les produits maraîchers, on produit salades, choux ou épinards à grande échelle, les porcs en centaines de têtes et les poulets en milliers par années sur la même exploitation.
Derrière tout cela il y a trois catégories de profiteurs : d’abord et ce furent les premiers à saisir l’opportunité, les fabricants de produits alimentaires destinés aux animaux qui, par leur compositions, promettaient aux éleveurs des gains de productivité surréalistes mais sans souci de résultats qualitatifs. Puis les fabricants d’engins agricoles sont venus proposer aux agriculteurs des machines de plus en plus spécialisées et performantes dans leur domaine, l’investissement pour les acquérir étant tellement énorme qu’il nécessitait pour les rentabiliser, d’avoir des surfaces importantes d’exploitations dédiées à une monoculture qui épuisait le sol et nécessitait alors un appel aux engrais chimiques, autre filière de profiteurs du monde agricole !
Que de gâchis conséquents à ces pratiques. Gâchis environnemental causé par le déséquilibre du renouvellement naturel du sol et la pollution due aux engrais chimiques. Gâchis humains imposé par les normes de rendement rendues obligatoires pour l’amortissement du matériel. Gâchis qualitatif de la nourriture ainsi produite et rendue presque impropre à la consommation à force de produits de traitements en tous genres et toujours, eux aussi, obligatoires pour une production optimum…
Dans cet enchaînement les ultimes sangsues exploiteuses du monde agricole sont les banques qui prêtent à tout va mais qui oublient de rappeler qu’en tout état de cause la dette devra être remboursée quelque soient les aléas du rendement agricole ! Et quoi de plus aléatoire que ces hypothétiques rendements ? De la maladie végétale ou animale aux intempéries rien en agriculture n’est jamais garanti être, au final, source de revenus. Et pour finir, les derniers à poser le genou sur la tête de l’agriculteur rendu à merci, se sont les filières d’achats des produits agricoles vendus souvent à perte par l’exploitant.
Personne n’a sans doute de solutions alternatives à cet enchaînement infernal qui entraîne dans sa spirale l’ensemble du monde agricole ; revenir à des produits de qualité, squeezer les centrales d’achat et revenir à la vente directe, des embryons d’initiatives qui de toute façon ne pourront pas apporter une réponse global au rôle que devrait jouer l’agriculture c’est-à-dire nourrir les hommes, tous les hommes.
A travers ce tableau déprimant de notre civilisation se dessine une nécessité : « Penser à un monde nouveau ! »

Le Gouguec 22 octobre 2013 à 15 h 50 min

Il serait intéressant de faire une différence au niveau revenu entre les céréaliers qui s’enrichissent et les éleveurs acheteurs de ces céréales qui s’appauvrissent. En Bretagne, les élevages de porcs dépendent des monopoles qui leur vendent porcelets, aliments…à la sortie ils doivent fournir de bons résultat. Ils ne sont pas indépendants. On voit ce qu’il en est. La plupart se retrouvent seuls dans leur atelier. Quelle solitude ? quelle fatigue ? quel salaire ?

Dom 22 octobre 2013 à 15 h 52 min

Je vois de la souffrance partout et cela me désespère. Comment une petite partie de l’humanité peut elle écraser le monde avec toujours plus de profits. Dans quel but? Pourquoi vouloir toujours plus ?
Remontons tous les manches pour changer la donne.
STOP STOP STOP à la misère morale et physique!
Peuple lève toi, soulève toi! Ne subit plus! Prends ton avenir en mains envers et contre le capital, la finance, l’exploitation, la compétitivité, ..etc. il y a vraiment des mots (et maux) qui me donnent de l’urticaire. SOIGNONS NOUS!

gazeau 22 octobre 2013 à 19 h 38 min

Je suis tout à fait d’accord sur le fait qu’il existe une concurence grave au sein du monde agricole.
Les fermiers capitalistes,loueurs de terres et de d’esclaves ruraux dits saisonniers ou salariés agricoles.Les petits exploitants familiaux,il existe aussi une concurrence entre départements et région agricoles.
Ici on est seul,dans la misère car les campagnes pèsent de moins en moins dans les scores électoraux,ceci est vrai pour tous les départements ruraux.
Le problème est d’organiser politiquement ou syndicalement,ceux qui ont les mêmes intérêts économique;
Surtout pas faire “du prè” une CSP.

Michel Berdagué 23 octobre 2013 à 0 h 36 min

Très beau texte ,écrit et paroles pleines ; le rôle de ” la banque” est des plus importantes dans la cause des suicides . Cette banque il faut la nommer le Crédit Agricole , banque mutualiste qui fut une des plus grande banque mondiale et qui s’ est retrouvée comme toute banque privée et institutions financières avec des avoirs pourris issus de la spéculation gigantesque déconnectée de toute réalité , du réel , du travail et de toutes les forces du travail dans tous les domaines , recherche , industrie , agricole. Donc une résistance aux dérives de cet impérialisme financier à profits et pertes gigas à court terme, ce sont les paysans et ouvriers et toutes le Prolétariat qui payent cash. En normalité pour lutter le politique pour proposer autre chose de viable ET aussi le syndicat . Or bien qu’ il existe le Modef ,tout est verrouillé par la FNSEA et son pendant CNJA pour que ça perdure ces choix désastreux de l’ hyper grosse ferme de monoculture devenant des entreprises à taux de rendement juteux contraignant et dangereux pour l’ Humain et l’ environnement et pour la qualité des produits en très intensifs avec produits nocifs et très dangereux intrinsèquement et si mauvaises doses alors…. La M.S.A. en effet devrait être gérée avec des cadres compétents et adeptes de ” l’ Humain d’ abord ” avec contrôle de toute la citoyenneté , il en va de notre santé. Et que Vive La Terre !

Canelle 23 octobre 2013 à 1 h 02 min

Association des familles d’agriculteurs victimes de suicide :
http://arsfp.blogspot.fr/

Un lien à consulter et à conserver. Il y a une pétition.

FROSINI Roger 23 octobre 2013 à 2 h 14 min

Texte bel et bon. Très juste tableau du “désamour” qui est dans le pré. Mais pourquoi bon dieu n’y trouve t’on nulle part, le mot CAPITALISTE comme qualificatif de cette société justement accusée et dénoncée ? Et ce n’est pas seulement dans ce blog: c’est un oubli qui se généralise dans nos publications…

breteau jean claude 23 octobre 2013 à 10 h 27 min

monsieur Beigbédér? investit dans des terres agricoles aux 4 coins du monde ,ce ponte de l’ump agit contre les intérêts de la France et ses agriculteurs ,multirécidiviste ,ce voyou notoire ,dispose des média à sa guise .Voilà le bel exemple offert aux français .

Garnier 23 octobre 2013 à 21 h 51 min

Bonjour Patrick,

Nous ne sommes pas nombreux, mais ils existent, les paysans du front de gauche.
Tu mentionnes dans ton article toute la misère humaine des campagnes, des paysans, broyés par un système agro-industriel sans pitié, et cela est bien vrais.
Mon épouse et moi même sommes paysans par choix, ancien cadre sup nous nous sommes installé pour faire sens à notre vie. Mais notre histoire a peu d’importance.
Ce qui est important c’est de comprendre le monde paysan. Mais quel monde paysan? Y a t’il encore des paysans aujourd’hui, de ceux qui fondent le pays, qui, les pieds dans la terre, aiment leur métier, le font par choix? Oui, il en reste, mais si peu.
Ho bien sur ta description est juste, coincé entre les difficultés d’un métier et les contraintes imposées par la règlementation et les industriels, les agriculteurs, éleveurs, ou maraichers, tous les petits exploitants, sont devenus des tâcherons. Leur vie n’a plus de sens, mais à qui la faute?
Est ce au système capitaliste?
Aux banques?
Aux industriels?
Aux paysans eux mêmes?
Aux consommateurs?
Aux coopératives?

La situation est si complexe qu’y répondre simplement est une gageure.

Le paysan c’est le temps, le temps nécessaire à la culture, à l’élevage, à l’observation, à l’amour de sa terre et de son métier, mais c’est aussi le temps, celui des intempéries, des contraintes qui s’imposent et qui réduisent à néant le travail d’une année, d’une décennie, ou qui apporte la merveilleuse récolte.

Mais il n’y a plus de paysans Patrick, Nous sommes une « race » en voie de disparition.
Il y a des éleveurs, spécialisés, optimisés, qui regardent leurs bêtes comme des billets de banques, des céréaliers qui regardent leurs champs comme des potentiels de rendement, qui optimisent et optimisent encore, spéculent sur la vente de leur production, investissent, sur investissent pour avoir des comptes de résultat négatifs et ne pas payer la MSA, bref il y a des capitalistes agriculteurs qui veulent jouer dans la cour des grands mais qui n’en n’ont que rarement les moyens.
Il y a des agriculteurs payés par la PAC, subventionnés, chasseurs de primes, qui réclament de l’aide à la première catastrophe et qui refusent de payer quand les récoltes sont bonnes…

Alors oui, il y a une histoire, celle de la nécessité de nourrir la France et l’Europe, les tracteurs qui arrivent avec le plan Marshall et qui brisent d’un coup la tradition, la PAC, le crédit agricole, la grande distribution, le remembrement, et aujourd’hui les OGM et les lobbys des grainetiers et des chimiquiers, mais cela ne justifie pas l’abandon par les paysans de ce qui faisaient leurs spécificités, la capacité de résistance aux contraintes grâce à la polyculture et l’élevage.

Le paysan meurt car il a abandonné son âme.

Le paysan meurt car il à oublié que son métier est de vendre le fruit de son travail à celui qui le consomme, le paysan meurt car il a rompu le contact avec le consommateur. Il y a été aidé, certes, mais il n’y a pas été contraint.
Le paysan meurt car il ne fait plus son métier. Il s’est vendu aux chimères d’un travail plus facile, aux récoltes vendues en une seule fois, aux produits chimiques, et maintenant qu’il est pieds et poings liés, qu’il ne sait plus travailler, il entre en concurrence avec le monde entier, sur les seuls critères de rendement et de prix.

De Doux aux cochons de Bretagne, des fermes inhumaines a ceux qui organisent la venue des saisonniers polonais ou roumains, selon leur prix d’achat à la date de commande, de ceux qui touchent des subventions pour inonder les pays en voie de développement à des prix inférieurs aux couts de productions de ces pays… il n’y a plus de paysan.

Et le consommateur et sa sacro-sainte envie d’augmenter son pouvoir d’achat. Ha, consommer, consommer, consommer, tout et n’importe quoi, mais pas cher. La baisse du budget alimentation dans le budget des ménages est énorme, de 21,5% à 13,4% (1959-2010). Mais tu sais tout cela, tu viens de ce monde agricole.

Je les regarde vivre depuis plus de 8 ans les agriculteurs de ma région, je les regarde mourir lentement, ayant perdu leur savoir faire, ne sachant plus quoi planter et ou, dépendant des techniciens agricoles aux mains des chimiquiers, ayant abandonné leur basse cour pour se concentrer sur un seul produit. Incapable de transformer, de vendre, et votant front national mais accroché comme des morpions aux subsides de la PAC.

Le ministère de l’agriculture est énorme en regard de la population géré, le problème n’est pas à mon sens un problème de personnel, non, c’est un problème de politique commerciale et de développement, de taxation à nos frontières pour les produits importés dont les normes de productions ne sont pas équivalentes aux nôtres, de taxation pour le rééquilibrage entre les écarts de compétitivité souvent liés aux écarts sociaux entre pays, … On n’aidera pas les paysans en les cajolant et en leur permettant d’emprunter à 0. On les aidera en brisant la concurrence débridé sur la course au moins cher, en leur redonnant le contrôle sur leur prix de vente, en refusant la spéculation financière internationale sur les produits alimentaires…

Il faut aider les paysans à reprendre le contrôle de leur production et laisser les chefs d’entreprise qu’ils sont vivre du fruit de leur travail.

Un camarade paysan du FDG.

travailendanger223 25 février 2017 à 16 h 22 min

Nombre d’agriculteurs (y compris des éleveurs)ont des revenus TRES faibles (de l’ordre de 300 euros/mois).Vivre de son travail devient dès lors quasiment impossible.L’Europe verte (la PAC)a longtemps été un cadre favorisant les activités agricoles et notamment les agriculteurs français.Ce n’est plus le cas.Il faut donc repenser l’organisation des activités agricoles en France et en Europe.Or,les “responsables” publics se précipitent au Salon de l’Agriculture pour se montrer,pour faire leur sketch sans même faire référence à ce scandale des agriculteurs qui se donnent la mort.C’est indécent.D’autres professions (hôpital,enseignement,police…notamment)sont durement touchées,frappées par la souffrance,l’absence de reconnaissance,la (très) mauvaise organisation du travail,l’absence de concertation,le déni des problèmes organisé au plus haut niveau de l’Etat (et de l’Europe)et avalisé par des syndicats dont l’utilité est problématique.En effet,lorsque la question de la SURVIE est posée on ne peut plus se contenter de vagues promesses électorales ou d’un simple “ça va aller” à la fois cruel et totalement irresponsable.Des questions de cet ordre,aussi graves,aussi importantes pour notre avenir (se nourrir,vivre dans un espace vivable,entretenir les territoires & les paysages en dehors des métropoles systématiquement privilégiées,préserver les ressources naturelles…etc)ne peuvent être résolues que par la politique,les Etats,les responsables publics.Or,à l’évidence ces derniers ne parviennent plus à penser l’essentiel et l’intérêt général quand ils ne préconisent pas purement et simplement la destruction du pacte social.Il faut relayer de toute l’urgence l’appel au secours des agriculteurs de France,après le suicide ( !) de cette productrice de lait des Côtes d’Armor.C’est notre intérêt que de le comprendre :faire de la merd. ne peut en aucun cas constituer notre avenir commun.Des hommes et des femmes aiment le travail bien fait et en meurent dans un silence de plomb.

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