Intervention de Patrick Le Hyaric, Rendez-vous national de la préparation de la Fête de l’Humanité

le 2 juillet 2016

Patrick Le Hyaric au rendez-vous national de la vignette au siège du PCF

Extrait de l’intervention de Patrick Le Hyaric au rendez-vous national de la préparation de la Fête de l’Humanité.

Nous tenons aujourd’hui ce premier rendez-vous de mobilisation pour le bon d’entrée donnant droit à la fête en lien avec la grande campagne qu’a engagée le Parti communiste autour de ce document « que demande le peuple ». 500 000 personnes seront consultées pour rédiger ce que le Congrès a désigné comme « un pacte d’engagement commun ».

Nous avons besoin de mener cette campagne comme de réussir la Fête de l’Humanité non pas pour nous mais pour nos concitoyens qui n’en peuvent plus de la situation qui leur est faite, n’en peuvent plus des trahisons du pouvoir. Nous avons besoin de le faire pour la démocratie, pour gagner plus de justice  nous avons besoin de le faire pour la solidarité internationaliste et la paix. Cela se joue avec chacune et chacun d’entre nous, dans le débat autour de nous avec notre famille, nos voisins, nos camarades de travail, nos proches, des gens que l’on va connaitre cet été pendant les vacances. Avec toutes celles et tout ceux qui sont en recherche d’une issue aux difficultés qu’ils rencontrent.

Avant toute chose, nous avons une pensée émue et solidaire avec les populations et citoyens d’Istanbul, victimes d’un violent et criminel attentat. Tout en leur apportant notre soutien et notre solidarité, nous voulons absolument aider à clarifier le débat politique sur les responsabilités de cette situation.

Elle ne nait pas de rien. Evidemment, il ne faut chercher aucune excuse et ne laisser aucun espace qui laisserait croire qu’il s’agirait d’une méthode de lutte. Mais s’il en est ainsi, c’est parce que l’autocrate Erdogan qui gouverne aujourd’hui la Turquie joue depuis des mois avec le feu. Il a utilisé les forces terroristes les plus viles, les plus dangereuses, pour mener le combat contre nos frères kurdes, qu’il s’agisse de ceux de Turquie, de Syrie, d’Irak et d’ailleurs.

Et c’est ce fait principal qui conduit à ce que nous connaissons aujourd’hui, qui a servi à cet autocrate pour massacrer, tenir en lisère les populations kurdes, pour aujourd’hui mener une politique autoritaire qui enferme les journalistes, enferme les intellectuels,  enferme des juristes, syndicalistes et dirigeants des forces progressistes. C’est lui qui s’est permis de lever l’immunité parlementaire de nos camarades du HDP. A force de se comporter ainsi, on finit par aboutir à ces conséquences terribles pour des innocents, pour le peuple dans les rues et bistrots, aux aéroports, au lieu de créer les conditions d’une solidarisation contre cet ennemi qu’est le terrorisme fondamentaliste.

Mais, l’Union européenne ne peut être tenue pour quitte. C’est elle qui s’est permis de demander à l’autocrate de Turquie de faire jouer à son pays le rôle d’une prison pour les réfugiés, notamment syriens, qui ne font que fuir cette guerre, une guerre certes menée par Bachar el Assad mais dans laquelle les forces terroristes de Daech pourchassent les démocrates, les kurdes, des intellectuels, des femmes, les militants syndicaux et progressistes.

Lorsque l’Union européenne marchande six milliards d’euros pour contenir les réfugiés et les empêcher de venir en Europe, on ne peut pas considérer qu’elle a les mains propres. Les dirigeants européens qui participent à cela et qui, du même coup, donnent un blanc-seing à M. Erdogan sont complices. Ce n’est pas cette méthode qui nous permettra d’éradiquer le terrorisme fanatique qui aujourd’hui ensanglante de si nombreuses villes du monde. Il faut au contraire être du coté des forces progressistes, des parlements, des peuples de par le monde qui aujourd’hui combattent le terrorisme et ce qui le produit de toutes leurs forces, à commencer par nos amis kurdes. Il convient de distinguer l’essentiel du secondaire lorsque l’on est dans cette situation au moment même où des forces en Irak comme en Syrie ont fait reculer Daesh. Ce n’est pas le moment de faillir et ce n’est certainement pas le moment d’agir comme le fait l’Union européenne avec M. Erdogan. La fête de L’Humanité va être la fête de la solidarité avec les progressistes de Turquie, de soutien aux peuples Kurdes, la fête de la solidarité internationaliste. La fête de la solidarité avec les progressistes de L’Amérique latine comme du peuple Palestinien.

Evidemment la question de l’avenir de la construction européenne, est posée avec le vote des citoyens britanniques. Nous avons dit depuis jeudi qu’il faut respecter ce vote, ne pas tenter de le contourner. Il faut tenter de le comprendre en faire une analyse la plus fine, la plus juste pour déterminer nos actions et propositions.

Et l’analyse que personne ne peut contester c’est qu’un peuple a émis ce vote parce qu’il ne supporte plus les politiques austéritaires qui produisent sur leurs routes chômage, pauvreté, précarité, inégalités. Ils ont bonne mine ceux qui ont inventé ces fameux jobs à un euro, et qui viennent nous dire aujourd’hui en truquant les chiffres que la jeunesse est d’une superbe modernité parce qu’elle aurait prétendument refusée de sortir de l’Union. Mais la jeunesse du Royaume-Uni ne supporte pas qu’on la paie pour des jobs à un euro.

La jeunesse de là-bas comme d’ici veut un avenir dans la construction européenne mais pas un avenir de chômage et de pauvreté. C’est cela qu’on essaie de cacher aujourd’hui en tentant d’instrumentaliser son vote. Car la jeunesse a voté en moyenne comme l’ensemble des britanniques. Ce sont d’ailleurs dans les territoires qui ont le plus souffert du thatchérisme et des politiques néolibérales imposées par l’actuelle Union européenne qu’on a émis un vote de protestation et de sortie de ces politiques-là.

A partir de ce ras-le-bol, certains ont utilisé un vote en dérivant sur des thèses xénophobes et nationalistes. Mais s’ils choisissent ce vote, c’est qu’ils se considèrent dos au mur et qu’ils n’ont pas d’autres moyens d’expression.

En témoigne d’ailleurs le vote dans les zones industrielles où le parti travailliste était le plus fort jusque-là et où l’on trouve des votes pour la sortie extrêmement importants.

Donc, l’interprétation selon laquelle ce peuple ne serait constitué, comme le peuple hollandais, comme le peuple grec, français ou irlandais, que d’idiots du village qui ne comprennent pas les bienfaits de cette construction européenne est insultante, mensongère et irresponsable. Ceux qui disent cela, ceux qui disent « vous avez voté « non » donc sortez immédiatement, la porte est ouverte » et insultent les électeurs britanniques, ne cherchent qu’à sauver le peu de pouvoir qu’il leur reste.

Le Parti communiste français, parti internationaliste, nous tendons la main aux travailleurs, à la jeunesse, aux précaires, aux privés d’emploi de tout le Royaume-Uni et nous leur disons que nous serons de votre coté quoi qu’il advienne et nous exigeons ni punition, ni représailles.

Car nous sommes du côté du progrès social et c’est pour cela que depuis jeudi Pierre Laurent, le Parti communiste, les parlementaires, avons tous redit aux dirigeants du pays que la France a une initiative politique d’ampleur à prendre pour une refondation progressiste de l’Union Européenne. Pour mémoire, c’est le Parti communiste qui, le premier, a inventé cette formule de « refondation » que subitement tout le monde reprend.

Mais il y a « refondation » et « refondation ».

Nous n’acceptons pas la refondation de M. Sarkozy, Juncker, ou des libéraux européens pour plus de dépenses militaires, pour fermer nos frontières aux refugiés, pour compacter plus encore la zone euro en faisant comme le demande Mme Merkel un traité nouveau pour aller au-delà du pacte budgétaire que nous connaissons aujourd’hui.

La discussion qui a eu lieu la semaine dernière entre Mme Merkel et M. Sarkozy vise à mettre en chantier un texte qui donnerait encore plus de pouvoir aux institutions européennes et à l’eurogroupe sur les politiques budgétaires des Etats. Ce n’est pas ça la refondation. Ca s’appelle la régression et cette régression ne pourra qu’amplifier le rejet des peuples, non seulement de la construction européenne actuelle mais de tout projet de construction européenne y compris un projet progressiste de construction.

Pour des révolutionnaires, un des grands enjeux du combat de classe aujourd’hui, un des grands enjeux du combat internationaliste, c’est de se mettre à la disposition d’un mouvement européen progressiste pour transformer la construction européenne en mettant fin au dumping social, à la directive travailleurs détachés. Le gouvernement français ne doit pas obtempérer à l’ordre de la Commission européenne qui vise à ne pas payer les chauffeurs routiers à notre smic.

Il est temps de tenir compte du fait que la mondialisation capitaliste et le libre échange intégral ne produisent que des méfaits, du chômage, abaissent les normes sanitaires, environnementales et sociales.

C’est pour cela que nous nous satisfaisons enfin de la déclaration du Premier ministre devant le Parlement disant, à la suite de ce que lui a dit Pierre Laurent samedi soir, qu’il fallait désormais que la France s’engage à ne pas signer le Traité transatlantique comme le Traité de libre-échange avec le Canada. Ce sont deux objectifs de combats qui sont désormais à notre portée et sur lequel les communistes et la Fête de l’Humanité ont été à la pointe. Il faut en même temps arrêter les négociations se déroulant dans les caves de l’ambassade d’Australie à Genève autour d’un nouveau traité contre les services publics.

La Fête de l’Humanité va être imprégnée de cela de ces nécessaires combats, elle va être imprégnée du débat sur l’avenir de l’Europe avec des amis européens qui viendront discuter, mettre sur la table des propositions de refondation avec l’objectif de construire un grand front progressiste européen, une alliance des travailleurs, une alliance des jeunesses, une alliance de toutes celles et tous ceux qui n’en peuvent plus de la construction capitaliste européenne et qui veulent un traité social et écologique. Voilà ce que nous proposons.

Donc le débat que nous posons est tout autre que celui qu’on entend parfois. Nous ne laisserons pas enfermer nos concitoyens, les travailleurs français, dans ce faux choix entre l’extrémisme de droite et les politiques d’austérité. Il y a une troisième voix, celle d’une transformation progressiste de la construction européenne.

Cette refondation réclame des actes. Par exemple, la Banque Centrale Européenne crée chaque jour des billets de banques qui ne s’envolent pas avec le vent, qui ne sont pas submergés par les inondations et les crues.

Ce sont quatre-vingt milliards chaque mois qu’on donne aux banques privées, lesquelles ramènent à la banque européenne qui leur a prêté à taux négatifs mais que la banque européenne elle paye de l’intérêt sur cette épargne à 1 ou 2%. Donc nous, la proposition immédiate que nous faisions est de continuer à faire de la création monétaire mais au service de l’emploi, de la jeunesse, de la transition de nos modèles agricoles et industriels, pour un grand projet de développement numérique indispensable alors que nous subissons la domination de Google, Facebook, Amazon, etc…

Faisons un grand projet européen de la sorte et donnons un avenir aux millions de jeunes qui pour certains ont les compétences requises. C’est un objectif atteignable assez vite. Portons le débat !

Même le patron de la Banque Centrale Européenne a dit il y a quinze jours qu’il serait prêt à examiner le moyen de donner du crédit directement à des Petites et Moyennes Entreprises. Nous disons : chiche ! Faisons le si ça sert l’emploi, le développement économique, à réduire les inégalités territoriales, à tendre vers l’harmonisation sociale et fiscale. Nous faisons d’ailleurs depuis des années la proposition de transformer les statuts de la Banque Centrale Européenne.

On entend dire qu’il faudrait créer un fonds d’investissement notamment pour faire de la recherche de la production et du développement. Le Parti de la Gauche Européenne avait d’ailleurs déposé une pétition pour que se tienne un débat à la Commission. Cette proposition a été refusée. Revenons-y ! Que M. Juncker grand serrurier des paradis fiscaux du monde, passe aux actes.

Ces enjeux-là seront dans les débats de la Fête de l’Humanité. Faisons de la fête un grand rendez vous de la solidarité des travailleurs et des jeunesses européennes pour une transformation progressiste de la construction européenne.

Un grand rendez vous européen du combat contre le dumping social. En France, cela  prend le visage de la loi de précarisation du travail.

Savez-vous que le 17 juin dernier les ministres des finances de l’Union européenne se sont réunis et ont décidé de mettre en place à l’échelle de l’Union et dans chaque pays  une « autorité nationale de la compétitivité ». Dans ses missions, il est écrit noir sur blanc qu’il faut accélérer les processus de déréglementation du travail dans toute l’Union.

Donc nous sommes en train de parler de ce contre quoi nous nous battons quand nous réclamons, soit le retrait de cette loi, soit une négociation de fond sur les questions en suspend. […]

Chacun comprend bien qu’un responsable d’une entreprise qui respecte les lois sociales alors que son voisin, avec la même production, les mêmes qualifications, le même nombre de salariés fait un accord d’entreprise avec la menace de fermeture, de délocalisation ou de licenciements, n’a aucune chance de tenir.

Cette loi va à l’encontre de la création et de la production dans notre société. Je suis d’ailleurs étonné que les chefs d’entreprises, petites et moyennes ne se soient pas alliés avec la CGT et les six autres organisations syndicales pour rejeter ce projet de loi. Mais si on parvenait à obtenir ces avancées, ce serait déjà un bon pas. Nous les ajouterons aux mesures qui ont été prises pour la jeunesse, aux amendements qui ont été retenus dans les débats parlementaires, et les mettrons à notre crédit.

A la Fête de l’Humanité  s’invitera dans nos nos débats la question du débouché des mouvements sociaux, des débouchés politiques à quelques mois des élections législatives et présidentielles. C’est en ce sens que le débat que nous allons avoir au corps à corps avec le questionnaire « que demande le peuple », avec le bon de soutien donnant droit à la fête pour construire ce rassemblement en septembre, que nous avons une responsabilité importante. Car nous ne pouvons laisser nos concitoyens dans l’abstention ou dans les mains de la cheftaine de l’extrême droite. Il faut sortir de la fausse issue qui consisterait à n’avoir le choix au second tour de l’élection présidentielle qu’entre la cheftaine de l’extrême-droite, l’ancien ou l’actuel président. Ce n’est pas une alternative !

Il se dit beaucoup de choses à ce sujet, je sais ce qui se dit ou s’écrit. Mais je sais surtout les efforts considérables que déploie en premier lieu Pierre Laurent depuis des mois et des mois pour créer les conditions d’une nouvelle majorité politique de la gauche de transformation sociale et écologique.

Il ne peut s’agir de dire « c’est moi le meilleur », de dire d’avance « c’est derrière mon panache qu’il faut se rassembler ». Non, nous sommes dans un mouvement constructeur car nous croyons au mouvement populaire conscient et déterminé, et à un mouvement à vocation majoritaire.

Et de ce point de vue, ce n’est pas parce que l’on s’allie avec des communistes que l’on perd des élections. Dire ceci est un mensonge. Parce que l’alliance avec les communistes a permis à la gauche à chaque fois d’être majoritaire dans notre pays et surtout d’obtenir quelques avancées plus ou moins importantes selon le rapport des forces. […]

Dire, qu’en Espagne, l’alliance de Podemos et les communistes a réduit leur champ politique n’est pas vrai. C’est d’abord mettre de côté le fait que les espagnols se sont sentis depuis des mois dans une sorte d’incertitude et d’insécurité dès lors qu’ils ont vu que la gauche ne pouvait pas se rassembler sur un programme transformateur. Et la seconde raison vraisemblablement est que le climat de peur à la suite du vote du peuple du Royaume-Uni a joué pour une sorte de stabilité, voire, pour la gauche dans sa diversité pour de l’abstention. Par conséquent, je ne peux supporter que l’on dise que, quand le Parti Communiste est quelque part dans une alliance, ça conduit à l’échec. C’est contraire à toute notre histoire. C’est contraire à l’histoire du Front populaire, de la Résistance, de la reconstruction du pays, de mai 1968, de 1981, de 1998. C’est contraire à la dernière élection présidentielle. On ne peut pas se laisser égarer dans de fausses analyses qui pourraient nous conduire dans des échecs assez inquiétants.

Nous voulons pour notre part une majorité pour un autre gouvernement de gauche, une autre majorité au parlement, ce qui implique d’élire des députés communistes ou du Front de gauche ou soutenu par le Parti communiste dans beaucoup plus d’endroits qu’aujourd’hui.

Chacun sait bien que si le groupe communiste avait bien plus de députés, le débat sur la loi de précarisation du travail aurait été d’une autre nature.

Donc il faut y méditer entre nous. Cette campagne globale tous azimuts contre le PCF, conte la CGT, contre son secrétaire général, les propos qui sont tenus disant qu’il faudrait interdire ce syndicat ou ceux, infamant, comparant les syndicalistes à des terroristes. Toute cette campagne vise à affaiblir le mouvement transformateur et révolutionnaire. Il faut en être conscient. Mettons cette question du rapport de force a construire pour changer vraiment au cœur de notre fête de l’Humanité.

Cette campagne, ces pressions valent aussi pour l’Humanité. Le fait qu’il ait fallu à nouveau faire appel aux lectrices et lecteurs pour faire face à nos besoins de trésorerie immédiats est lié avec la décision prise la dernière année du mandat de M. Sarkozy d’enlever un million d’aide au titre de l’aide aux journaux à faible ressource publicitaire. La même somme a été enlevée à nos confrères du journal la Croix. Et ceci n’a pas été rétabli dans ce quinquennat. Nous continuerons à nous battre pour que cet argent nous revienne.

Nous le ferons pour deux raisons fondamentales. La première c’est que la pluralité des idées, le pluralisme de la presse, permettent d’enrichir la citoyenneté et d’empêcher les dérives vers l’extrémisme de droite et les fondamentalismes imbéciles. C’est donc une question de santé de la démocratie que de poser cette question. Ce n’est ni faire l’aumône, ni faire la quête comme on nous le reproche parfois. De bonnes âmes nous reprochent de vivre aux frais du contribuable. Ils ne disent jamais combien touchent les autres journaux, c’est-à-dire quatre ou cinq fois plus que nous.

La deuxième raison tient au fait qu’aujourd’hui la presse n’est pas seulement entre les mains de quelques grands groupes capitalistes. Nous sommes passés à une étape qualitative nouvelle. Une grande partie de la presse est passée entre les mains de groupes capitalistes qui ont cette particularité d’être des champions du numérique et de la téléphonie en guerre avec d’autre groupes, notamment américains. Ceci conduit à des dangers considérables. Demain quand vous vous abonnerez à telle ou telle marque de téléphone et bien on dira que par la même occasion vous êtes abonnés à tous les journaux. Et si vous payez 100 euros de téléphone par mois, l’opérateur téléphonique vous dira que sur 100 euros vous avez 20 euros pour tous les abonnements fournis. Il y a aujourd’hui un grand opérateur qui a près de vingt titres dans sa besace et qui vient d’en reprendre plus de vingt autres, ce qui lui fait à peuu près quarante titres.

Et parce qu’il a tous ces titres il a un taux de TVA de 2.1%. Autrement dit nous allons demain grâce à nos téléphones devenir sans le savoir complice d’un paradis fiscal ambulant puisque l’opérateur téléphonique dont je vous parle va bénéficier d’une ristourne de 350 millions d’euros. C’est bien plus que le prix auquel il a acheté tous ses journaux ! Autrement dit, il est en train de se passer une affaire extrêmement grave qui pousse à uniformisation encore plus grande de l’information. Je dis à tous les journalistes, quels qu’ils soient, que lorsque nous serons jugés au nombre de clics, les articles les moins « cliqués » seront considérés comme non rentables pour faire des abonnements téléphoniques. Le journaliste pourra vite perdre son statut voire son emploi. Voilà un débat intéressant à mettre à jour pour la profession. […]

La Fête va aussi être ce lieu du combat pour le pluralisme. […]

C’est pour cela que nous appelons la vignette « bon de soutien à l’Humanité » parce que chaque bon de soutien même à des gens qui, pour diverses raisons, ne peuvent se rendre à la fête sert à soutenir la fabrication et la construction de la fête en ce moment même car nous sommes d’ores et déjà en train de payer cette construction, d’avancer des ares aux artistes. C’est un soutien à ce grand rassemblement populaire. Il ne faut pas uniquement soutenir mais faire venir du monde. […]

Travailler à réussir la fête c’est faire œuvre utile pour nos concitoyens, le mouvement social, au delà du Parti communiste, pour l’ensemble du mouvement progressiste et de l’écologie politique.

Je vous remercie.


7 commentaires


Albert Patrick 2 juillet 2016 à 18 h 36 min

Il est faux d’écrire “Il y a une troisième voix, celle d’une transformation progressiste de la construction européenne.” C’est même tromper les travailleurs. Dans l’Union Européenne, il n’existe pas de troisième voix. Pour que cette troisième voix existe, il faut rompre avec l’U.E et ses traités.

alain harrison 3 juillet 2016 à 20 h 31 min

Bonjour.

A la fête de l’Humanité, cette hymne sera-t-elle à l’honneur ?

Ils ont censuré la Chanson de Craonne…
par VICTOR (son site)
dimanche 3 juillet 2016

Je viens d’entendre sur France-inter que la « Chanson de Craonne » a été censurée au cours des commémorations de la pire boucherie de la « Grande guerre », la bataille de la Somme (500.000 morts dont 20.000 morts Britanniques le seul premier jour).

EXTRAIT:

Pour défendr’ les biens de ces messieurs là

– Refrain :

Ceux qu’ont le pognon, ceux-là reviendront

Car c’est pour eux qu’on crève

Mais c’est fini, car les trouffions

Vont tous se mettre en grève

Ce s’ra votre tour messieurs les gros

De monter sur l’plateau

Car si vous voulez faire la guerre

Payez-la de votre peau

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ils-ont-censure-la-chanson-de-182511

alain harrison 19 août 2016 à 3 h 49 min

Bonjour.

«« Je dis à tous les journalistes, quels qu’ils soient, que lorsque nous serons jugés au nombre de clics, les articles les moins « cliqués » seront considérés comme non rentables pour faire des abonnements téléphoniques. Le journaliste pourra vite perdre son statut voire son emploi. Voilà un débat intéressant à mettre à jour pour la profession. […] »»

Et quoi de plus facile que de faire disparaître des clics. Par qui sera contrôlé les clics ?

Pour les prochaines élections, un enjeux:

La répartition d’Internet.

Tout documentaire est de nature d’intérêt publique.
La PUB, la mode de tout et de rien, oui, OK, pour le privé.
Les films, la littérature, la musique,…… ce qui est du domaine récréatif, publique privé, un genre de PPP. Une réflexion s’impose.

L’information journalistique est de nature d’intérêt publique.

Donc, il faut penser la répartition internet: il y a le publique et il y a le privé.

Il y a le réseau , la structure, il y a les applications et le développement, et il y a le contenu…..

La numérisation des livres et l’accaparement par certaines entités pour faire du profit ?

LA QUESTION: à qui appartient le patrimoine ?

Il appartient à l’Humanité et non à des individus ou organisations quelconques.
Ici, nous pouvons constater la faillite du tandem état de droit et la court suprême (l’organisation globale du système juridique).
Ici, entre en jeux la Constitution !?

Nous devons réfléchir à tous les niveaux du système.
Et en même temps penser à la nouvelle civilisation (elle sera diversifiée). Pour se faire, la pensé en dehors des schémas du vieux monde, qui nous colle……

Une priorité sur toute les autres, la nouvelle économie. Pourquoi, parce qu’elle a des effets synergiques collatéraux sur l’ensemble.

Mais, si nous voyons bien les interrelations, le revenu de base et les coopératives autogérées sont les deux fondamentaux.
Parallèlement, l’auto-éducation de tous et chacun.
Une des priorités, s’instruire sur le phénomène du conditionnement-manipulation.

Le mode de revenu, le mode de travail et le conformisme, nous n’y échapperons jamais. Chaque nouvelle génération dépend de la conscience de la génération parentale. N’est-ce pas !
(société saine société aliénée)

alain harrison 19 août 2016 à 4 h 37 min

Bonjour.

En tant qu’humain, moi Alain Harrison, je ne prête allégeance qu’à l’Humanité dans le sens de l’Évolution naturelle, dont nous venons à peine de prendre conscience. Mais quel bouleversement, dont notre insensibilité éteint la lumière. Qu’est-ce qui insensibilise, réduit la perception ?
Le phénomène de l’évolutions est essentiellement le phénomène de perception.

«« Donc nous sommes en train de parler de ce contre quoi nous nous battons quand nous réclamons, soit le retrait de cette loi, soit une négociation de fond sur les questions en suspend. […]

Chacun comprend bien qu’un responsable d’une entreprise qui respecte les lois sociales alors que son voisin, avec la même production, les mêmes qualifications, le même nombre de salariés fait un accord d’entreprise avec la menace de fermeture, de délocalisation ou de licenciements, n’a aucune chance de tenir. »»

L’exploitation, aussi raffinée qu’elle soit, et je dirais, plus elle se raffine, demeure de l’exploitation avec des effets encore plus délétères.

Ne le voyez-vous pas ?

Je crois que la source de tous les malheurs humains, n’a pas été vue clairement.

Tout comme les implications de la découverte de l’Évolution Naturelle.

Il y a des prises de conscience terrible, parce qu’elles nous enlève l’illusion du choix.
D’ailleurs, en dernière analyse, le libéralisme, c’est ce qu’il fait, il rétrécit nos choix: pas de liberté (nous sommes conformes aux attentes), mais de l’intimité, le dernier bastion de liberté, pas encore monnayable !?

Nous tergiversons devant le fait outragent de l’exploitation tout azimut du corps de la femme en occident, et l’islam, une pensée archaïque, tout comme l’hébraïsme ou le christianisme; ailleurs la multitude des croyances en Inde….etc…. je le pose face à l’Évolution naturelle.
C’est à chacun de se rendre compte.
Désolé, mais je ne tairai pas le fait que nous sommes parti de l’ignorance, et que l’hominisation est cette mutation, qui a permis, à travers le temps des interrelations complexes, la labilité du cerveau. Chaque époque se donnait sa compréhension du monde.
Ça fait mal, tant d’illusions……… Mais attention, voir le vrai du faux et le faux du vrai.

Aujourd’hui, nous sommes au seuil de la vision d’ensemble, du questionnement et du discernement: « voir le faux du vrai et le vrai du faux (Krishnamurti) »

À quoi nous sert les grandes découvertes comme celle-ci: E = mc2, si c’est pour nous détruire.
N’y a-t-il pas quelque chose d’urgent, qui nous concerne au premier chef !?

alain harrison 19 août 2016 à 6 h 03 min

La fête de l’humanité ne doit pas être seulement la fête d’un journal, aussi noble sa mission, mais en extension la fête de prise de conscience des enjeux et des solutions efficientes, l’obligation de résultats.
Elle doit poser le problème que rencontre les pays “progressiste”, ici, l’alternative de la démocratie socialiste ou état démocratique amorcée dans différent pays d’Amérique latine.

Il est ironique d’exiger la démocratie occidentale partout dans le monde, alors même que dans ces pays “démocratique”, les revendications de larges parts des populations sont bafouées par une poigné de mains levées. Le NON de 2005.

Le système juridique, est un étrange animal.

Economie: Banque mondiale, une zone de non-droit protégée par des juges
Publié le 1 Août 2016 par Bolivar Infos
23 juillet par Renaud Vivien

Un tribunal de Washington a autorisé la Banque mondiale à ne pas répondre de ses actes devant la justice étasunienne |1|. Les plaignants indiens ont déjà fait appel de cette décision qui confère à la Banque mondiale une immunité qui la place de facto au dessus des lois.

http://bolivarinfos.over-blog.com/2016/08/economie-banque-mondiale-une-zone-de-non-droit-protegee-par-des-juges.html

La raison, le sensé, le raisonnement sensé est renversé par l’irrationnel du profit. Le capital est devenu la nouvelle raison d’état, et le système juridique se métamorphose, sans doute assistons-nous à la plus grande malversation de tous les temps, pour ne pas dire corruption.

L’OMC a détrôné l’ONU, qui n’a jamais vraiment levé. Peut-être que l’ONU n’a servi que de paravent.

Certains ont bien vue que les crises économiques étaient le lieu privilégié de consolider l’emprise de la finance dans le monde. Un coup de poker. Mais au poker, celui qui triche ne fait pas long feu un coup découvert.

Et nous avons découvert le jeu des banques. Mais rien ne se passe. Notre système est devenu un vaste camp de mafia.
Ne laissons pas pourrir la situation plus avant.

Que toute la gauche s’unisse.
Mais sur quoi ?

Sur ce qui a des effets synergiques et sur l’obligation de résultats.
Nous devons être rentable: socialement.
Mais comment rendre le social rentable ?
Et qu’entendre par rentable socialement ?

Comment être socialement rentable ?
Cette rentabilité social, quels effets auraient -elles ?

alain harrison 1 septembre 2016 à 6 h 09 min

Bonjour.

Un éclaircissement.

«« Il est ironique d’exiger la démocratie occidentale partout dans le monde, alors même que dans ces pays « démocratique », les revendications de larges parts des populations sont bafouées par une poigné de mains levées. Le NON de 2005. »»

La poigné de mains levées visent métaphoriquement la négation de la voie du Peuple par l’oligarchie (la poigné de mains levées).

Merci de votre attention.

alain harrison 25 août 2016 à 5 h 17 min

Attention.

Sur ce qui a des effets synergiques et sur l’obligation de résultats.
Nous devons être rentable: socialement.
Mais comment rendre le social rentable ?
Et qu’entendre par rentable socialement ?

Comment être socialement rentable ?
Cette rentabilité social, quels effets auraient -elles ?

à ne pas prendre au pied de la lettre.

La rentabilité doit être au rendez-vous de la production des coopératives autogérées à temps partagé. Rentabilité égal profit. Rentabilité égal libération de vie.
Voilà ce qu’est la véritable rentabilité.

Mais le temps libre doit servir aussi à s’auto-éduqué, à explorer……tous avons un potentiel de mieux vivre.

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