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Quand l’Humanité et France Culture font cause commune une journée entière, quand leurs rédactions travaillent ensemble et partagent aujourd’hui un journal et une antenne, c’est une alliance qui dépasse la simple stratégie de médias qui s’épaulent les uns les autres.
Certes la radio, média qui se porte bien en termes d’audience, a le souci que la presse écrite traverse le mieux possible les profondes mutations technologiques et économiques qui se présentent à elle : sans presse écrite, sans le travail de celles et de ceux qui décryptent l’information, analysent l’actualité, repèrent les signaux dits faibles et les vrais sujets, radios et télévisions auraient bien du mal à nourrir leurs programmes, tandis qu’Internet propose le meilleur comme le pire.
Mais cette opération Cause commune, initiée depuis quelques semaines par France Culture et partagée aujourd’hui, après quatre autres grands quotidiens nationaux, par l’Humanité, va au-delà de la solidarité journalistique. Ces deux médias croient fermement à la nécessité d’offrir au public une diversité d’expressions, chaque jour un peu plus menacée, tant le point de vue soi-disant majoritaire croise celui de la doxa, des intérêts privés et du café du commerce. La presse d’opinion, le goût du débat, celui des idées comme du respect de la diversité des cultures sont des valeurs auxquelles les lecteurs de l’Humanité et les auditeurs de France Culture sont très attachés. Nous vous invitons, journal en main et radio collée à l’oreille, à partager aujourd’hui notre cause commune.
Nos deux médias croient fermement à la nécessité d’offrir au public une diversité d’expressions, chaque jour un peu plus menacée.
Patrick Le Hyaric et Olivier Poivre d’Arvor
