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Un premier pas qui laisse entier l’enjeu du pluralisme de la presse

le 2 février 2013

L’accord intervenu entre l’Etat, l’association de la presse d’information générale et politique avec Google est un premier pas positif. Pour la première fois, le plus grand mastodonte international de partage de contenus est contraint de reconnaître qu’il dégage ses profits à partir de la création éditoriale et culturelle qu’il capte sans en partager la plus value et sans même être assujetti à l’impôt dans les pays où il la réalise.

En ce sens, l’accord a un caractère historique.

Je félicite et je remercie l’ensemble des négociateurs français pour leur persévérance et leur tenacité en faveur d’un enjeu que nous avions nous même porté à plusieurs reprises, notamment lors des dîners des professionnels de la presse à la Fête de l’Humanité.

Le fond qui va être ainsi constitué va permettre de donner des moyens supplémentaires pour que nos journaux d’information générale et politique puissent développer leur plateforme numérique. Même si la somme annoncée peut apparaître importante, elle est le résultat d’une négociation longue et difficile et d’un compromis intéressant qui laisse pourtant la multinationale Google encore loin de restituer la totalité de la valeur ajoutée qu’elle réalise à partir de la création éditoriale de nos journaux.

D’autre part, ce fond nouveau, limité dans le temps, ne doit en aucun cas se substituer aux responsabilités constitutionnelles de l’Etat pour faire vivre le pluralisme de la presse et donc dégager les crédits publics qui le servent, ainsi que l’aide au transport, à la distribution de la presse, avec un engagement clair pour défendre et moderniser la coopérative Presstalis.

Enfin, le gouvernement et le Parlement ne doivent pas abandonner le projet de légiférer sur ces enjeux qui concernent le pillage de la création intellectuelle et culturelle. Ce premier acte positif et la durée durant laquelle il s’applique laisse le temps de voter une loi en lien d’ailleurs avec ce qui pourra se faire dans les autres pays européens.


0 commentaires


Evenstrood 10 février 2013 à 14 h 38 min

Votre vision développée ici est terriblement nombriliste !

Rappelons quand même que des milliers de sites internet vive actuellement du trafic provenant de Google et notamment du module d’Actualités qui est certainement la plus belle création de la part du géant américain pour donner ce pluralisme de presse en ligne dont l’Internet jouit aujourd’hui.

Les arguments concernant la cannibalisation des résultats et du trafic de la part de Google sont profondément infondé et transformé par le corps médiatique français.

Rappelons que TOUS les sites ont demandé à être présent dans le module Actualité et l’ont demande maintenant à Google de payer pour afficher des LIENS, car ce ne sont que des liens qui doivent être simplement cliqué, rien de plus, rien de moins.

Mais le pire dans votre vision des choses, c’est que vous êtes là bien naïf, avec cet “accord”, Google renforce son monopole et créer un fond de financement à hauteur de 20 millions d’euros par an pendant 3 ans (l’Etat donne à ce jour 1 milliard d’aides à la presse par an) et devrait contraindre les grands groupes d’utiliser sa régie publicitaire Adsense contre l’actuel Ligatus.

Je vous conseils d’ailleurs deux billets pour étofer mes propos :

http://www.abondance.com/actualites/20130203-12232-google-sort-grand-vainqueur-de-son-conflit-avec-la-presse-francaise.html

Et ici concernant l’abhération d’une telle taxe google :

http://www.cafe-referencement.com/actu-seo/pour-sauver-la-presse-faire-payer-google-un-avis-de-referenceur-515

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