Une question de civilisation

le 21 décembre 2017

Le mouvement mondial de creusement des inégalités s’amplifie au rythme du déploiement d’un capitalisme assoiffé de dividendes, qui se nourrit goulûment des coups portés à L’Etat social, de l’abandon progressif des politiques publiques, du travail précaire en voie de généralisation, de bas salaires, du saccage des services publics et de l’exploitation des ressources naturelles. Tout ce qu’est en train d’accélérer M. Macron… Rendons grâce à la centaine d’économistes réunis pour la rédaction d’un volumineux et important rapport (1) d’apporter la preuve du désastreux mouvement en cours. Leur travail, chiffré et riche de milliers de données, permet d’étayer une réalité que des millions d’entre nous ressentons chaque jour avec force.

Il démontre le transfert massif du patrimoine public, celui de tous au bénéfice de tous, vers les patrimoines privés (2), au nom des théories fumeuses comme celle avancée par le Président de La République des « premiers de cordée », ces grandes fortunes auxquelles il faudrait tout concéder – baisse de la fiscalité sur le capital, suppression de l’impôt sur la fortune, et autres « cadeaux » – pour que la croissance reprenne.

Ainsi les patrimoines privés ont plus que doublé en 40 ans quand les patrimoines publics ont été divisés par deux. Cela se traduit concrètement par moins de services publics, des systèmes de santé au rabais, des privatisations massives dans les secteurs clefs, ou encore des systèmes de retraites laissés aux mains de la finance par le biais de retraites par capitalisation. Si la tendance ainsi dessinée se poursuit, ce dont le rapport s’inquiète, les plus pauvres seront condamnés à le rester et les classes dites « moyennes » à les rejoindre. Tel est d’ailleurs déjà l’obscur chemin ouvert.

Il est désormais prouvé que la croissance sous le règne néolibéral ne sert d’aucune manière l’intérêt général mais vient gonfler les portefeuilles d’une minorité chaque jour plus infime. Cette injustice fondamentale de la marche du monde provoque un peu partout des réactions de défiance envers les institutions censées garantir l’intérêt général. L’abstention massive comme la réponse populiste, qui prend selon les pays des formes variées et plus ou moins inquiétantes, sont autant de réactions à cette confiscation des fruits du travail par une oligarchie arrogante qui cadenasse ses positions de pouvoir en dépolitisant les choix politiques et de de gestion. Ainsi l’idée même de démocratie se retrouve minée.

Face au ressentiment légitime des populations et des travailleurs, il convient de porter une dynamique populaire, fondamentalement progressiste et internationaliste pour construire sur des bases clairement affirmées une riposte sociale, démocratique et écologique. Comment ne pas voir qu’il s’agit d’une tâche dévolue à la gauche ? C’est à dire à une force politique populaire bâtie sur l’alliance des libertés humaines, de la lutte pour l’égalité sociale, de la justice environnementale, de la fraternité et de l’internationalisme. Les travailleurs français ont tout intérêt, dans une économie mondiale imbriquée comme la nôtre, à l’élévation générale du niveau de vie de tous les travailleurs du monde qui participent de la mondialisation des échanges et de la production. Si elle doit pourvoir s’appuyer sur les institutions nationales, la lutte de classes a un horizon intrinsèquement international qui se manifeste aujourd’hui plus encore qu’hier. D’autant que le rapport montre l’accroissement vertigineux des inégalités dans tous les recoins du globe, singulièrement dans les pays dépourvus d’institutions sociales.

Toutes celles et ceux qui créent la richesse de nos sociétés doivent refuser « la concurrence », s’allier pour obtenir des outils de régulation économique et d’égalité sociale, et les pousser à un nouveau degré d’efficacité sociale, condition de l’efficacité économique. Ce qui permet aux pays européens de résister peu ou prou à la lame de fond inégalitaire est précisément ce que l’Union européenne, avec la complicité des gouvernements, s’acharne à détruire : des institutions sociales, des systèmes de santé publique, des services publics variés et modernisés, des retraites par répartition ; tout ce qui, en somme, est rendu possible grâce à la socialisation d’une partie importante des richesses produites et qui échappent ainsi à la voracité de l’appropriation capitaliste.

Dès lors que le constat que nous avançons depuis des lustres commence à être partagé, pourquoi diable les solutions que nous préconisons ne pourraient faire ne serait-ce que l’objet d’un débat : appropriation publique et sociale des grandes banques, maîtrise d’œuvre publique et sociale des grands moyens de production, développement de nouveaux services publics et de la cotisation sociale pour financer de manière égalitaire les soins et les retraites, création d’une branche supplémentaire de la sécurité sociale pour les personnes les plus âgées, fiscalité réellement progressive, nouveaux critères de gestion des entreprises soumises à leur responsabilité sociale, écologique et territoriale. Autant de pistes opposées à la contre-révolution capitaliste à l’œuvre.  Aux travailleurs et à tous les citoyens persuadés que l’heure est à faire éclore un monde nouveau de s’allier et de mener le combat jusqu’au cœur des institutions existantes pour les transformer. Il s’agit d’un enjeu de civilisation.

  • Rapport sur les inégalités mondiales 2008 du World Wealth and Income database (WID)
  • En 2016 les huit premiers milliardaires dans le monde disposaient d’une fortune égale à celle de la moitié de la population mondiale

13 commentaires


Doucet anne-marie 23 décembre 2017 à 21 h 20 min

j’ai lu et enregistré le contenu de l’article 1 et 2 merci pour toutes ces infos
permettant de mettre à jour de véritables infos !

Merci patrick

alain harrison 24 décembre 2017 à 7 h 23 min

Bonjour.

Merci pour ce passage

«« l’objet d’un débat : appropriation publique et sociale des grandes banques, maîtrise d’œuvre publique et sociale des grands moyens de production, développement de nouveaux services publics et de la cotisation sociale pour financer de manière égalitaire les soins et les retraites, création d’une branche supplémentaire de la sécurité sociale pour les personnes les plus âgées, fiscalité réellement progressive, nouveaux critères de gestion des entreprises soumises à leur responsabilité sociale, écologique et territoriale. »»

Voilà bien des questions à traiter dans une Constituante.

Mais il faut croire que pour la “démocratie” capitaliste…..

20 décembre 2017
Honduras : L’OEA demande de nouvelles élections
Christian RODRIGUEZ

«« On pourra remarquer le silence assourdissant des médias traditionnels et de nos politiques bien-pensants quant à cette lutte pour la démocratie que livre ce petit peuple d’Amérique centrale contre une dictature qui a déjà renversé Juan Manuel Zelaya en 2009 parce qu’il a eu l’audace de vouloir consulter le peuple sur la convocation d’une Assemblée Constituante. »»
Le grand Soir

Nous avons des solutions efficaces…….. C’est quoi le problème ?

…… la Constituante est un danger.

C’est quoi le problème de la gauche ?

Vue l’état du monde, la balle est dans le camp de la gauche.
C’est quoi sa réponse ?

Si nous n’avons pas de vue d’ensemble, la réponse sera sans fondement.

Comme le travailleur enfermé dans la réaction de ses intérêts, coupé de l’ensemble: le modus operandi financier. (le su et le non su, Korzybski)
La gauche qui prône l’internationalisme ne porte pas ce discours cohérent sur les grands enjeux: vue d’ensemble et interrelations, conséquemment les solutions.

Moreau 24 décembre 2017 à 10 h 31 min

Tous les pays, les deux Etats-Unis, et donc le monde entier pâtissent du manque de république avec ses conséquences inhumaines, la réponse n’est pas je ne sais quelle Constituante mais la constitution républicaine authentique démocratique universaliste. “L’assemblée constituante” n’est pas la réponse pour ce qui est certain pour tous les pays, de plus elle ne fait pas l’unanimité dans les pays qui ont procédé ainsi.

alain harrison 24 décembre 2017 à 19 h 21 min

C’est quoi la démocratie ?

Sa Définition ?

Va-t-on arrêter de jouer avec les mots ?

Sauf les manipulateurs et les démagogues.

Moreau 24 décembre 2017 à 21 h 03 min

Notre démocratie est à améliorer parce qu’elle est médiocre et l’abstention très élevée lors des grandes élections en atteste, mais elle doit toujours être la démocratie française et européenne et aucune autre. Et je suis républicain universaliste exhaustivement. L’universalisme, ce n’est pas n’importe quoi, il correspond a des pays qui en 2017 manquent tous de république authentiques, originales démocratiques universalistes. J’ai bien dit : originales. Parce que les mutations sont trop passées sous silence par la gauche, d’où elle va de défaite en défaite, la France est un pays qui aura quatre fois plus de robots et plus d’intelligence artificielle en 2025 ; ce ne sont pas ceux qui ne savent parler que de l’Amérique latine qui anticipe ces réalités qui changent tout. La gauche contestataire n’est pas une gauche de gouvernement comme des journalistes l’écrivent et ils font connaître une vérité.
La démagogie, c’est quoi ? C’est la contestation pour la contestation. C’est ce qui détourne des débats démocratiques pourtant nécessaires et indispensables pour vaincre tous les fléaux, pour rattraper tous les retards…

Galliez 26 décembre 2017 à 6 h 24 min

Excellente analyse. à laquelle je souscris et que je partage. Je n’ai pas la plume littéraire pour exprimer ce que je ressens…Mais à 78 ans, retraité, je constate j’effondrement des valeurs républicaines “LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE”, valeurs confisquées par les politiques qui depuis 30 ans n’ont cessé de croire d’abord à eux seul et aux amis de la haute bourgeoisie, les patrons voyous, les actionnaires et banquiers filous! Et ici avec Mr MACRON? toute cette meute de parvenus y trouve largement son compte, grâce à ce Macron qui déteste les pauvres.J’ai vécu, en qualité d’enseigant une époque ( 1961-1975) durant laquelle les classes d’en bas étaient mieux traitées. Nous en seoùùes au “MACRON-AGE”, avec ses nobles, son roi, et le Tiers Etat, composé des licenciés de Pénicaud et El Khomri, des manants et gueux taillables et corvéables à merci pour le plus grand confort des bourgeois qui défèquent leur tas de CACA à 40, des voyous du MEDEF, confortés par les élus filous de En Marche, aidés en douce par des gens de gauche , de droite qUI SE DISENT COMME LA BONNE DU CURE ” J’VOUDRAIS BIEN;; MAIS J’PEUX POINT”…Pendant ce temps le clergé aspire à une remontée pour reprendre l’initiative sur SA croyance, l’éducation, ; Le Clergé, soutenu aussi par un Macron qui “OBSERVE la laïcité”, convoque les représentants des cultes, en oubliant qu’il y a aussi des athées qui ont leur mot à dire!

Moreau 26 décembre 2017 à 9 h 54 min

Oui, la République est à améliorer pour qu’elle soit la république du vingt et unième siècle car elle n’en est qu’une apparence, et ce n’est que la conséquence de l’embourgeoisement excessif d’un grand nombre de gens, car tout n’est pas de la faute des huit personnes qui sont les plus milliardaires, c’est de la faute de tous les partis politiques.
Tous les pays manquent encore de république, ça ne progresse pas partout dans le monde, et les gens attendent toujours le communisme républicain universaliste par exemple. Il faut que l’Union de la Gauche balaie devant sa porte et pas seulement le jour de la Saint Sylvestre !
Liberté Egalité Fraternité ! La fraternité est une affection universaliste car le mot fraternité définit le mot universel. Donc Liberté Egalité Démocratie qui respescte la fraternité, affection universaliste.

Moreau 26 décembre 2017 à 14 h 32 min

En laissant tomber la vraie république, la république universaliste, alors que la république universaliste est par définition tous les Hommes, les partis de gauche ont perdu la confiance d’un grand nombre de personnes. Les personnes victimes de cette faute préfèrent s’abstenir dès le premier tour de façon à opposer leur veto à tous les programmes de tous les partis.
La sécurité sociale à 90 % qui est le seul projet le plus simple et le plus fiable et le plus efficace pour la santé publique, seule Rama Yade l’a proposée en 2017. Les maires ne lui ont pas accordé leur signature et ont fait ainsi en sorte que ce projet ne soit pas dans les campagnes des grandes élections de 2017 ! Ils ont réduit au silence la meilleure proposition pour la vie de la Population en ce qui concerne la santé publique. Et on nous dit que les maires sont dévoués à la population ! Quelle désinformation ! Il n’y a pas de dévouement sans meilleure(s) preuve(s) de dévouement. Les partis politiques sont complètement indifférents à ce problème de survie :
Les mutuelles acs, ce n’est pas la mutuelle, avec l’acs les gens paient très peu, mais ils sont obligés de refaire la demande chaque année, et en ce qui concerne la population dans le désert médical qui n ‘a pas de médecin traitant, c’est surtout de la médecine en ligne qui n’est guère sollicitable et sollicitée, ce n’est pas de la médecine au sens littéral.
La médecine en ligne, je ne l’ai pas encore essayée, je ne suis pas du tout pressé de l’essayer ; ce n’est pas de la médecine, c’est de l’assistance, du conseil, certes un peu plus personnalisé que ce que nous pouvons trouvé facilement sur internet.
Ces mutuelles acs organisme hybride de présentation associative et de commercial effectif sont du business indirect aussi, si les mutuelles traditionnelles sont du business très net !
Les mutuelles acs ne sont pas à mon avis une véritable protection de la santé des personnes. Ce dispositif est trop indigent et aucun parti politique ne le dit, tout comme tous les partis politique passent sous silence la propostion de Rama Yade, pourtant la meilleure de toutes les propositions pour la santé publique des personnes pauvres ou ayant somme toute des ressources modestes.
Les partis politiques français ont laissé tomber la politique de santé publique comme ils ont laissé tomber la république. D’où les gens n’ont plus confiance dans les partis politiques en France.
Et puis avec la nouvelle réglementation dangereusement arbitraire surtout pour la population de province, du contrôle technique automobile, qui pourra faire perdre un bon moyen de transport particulier tant qu’elle ne discerne nullement le véhicule diesel, le véhicule essence, le véhicule GPL, et s’attaque aveuglément à tout ; les partis n’ont toujours par proposé une solution satisfaisant de remplacement du moyen de transport particulier, voire un renouement avec la politique de la voiture du Peuple qui n’aurait jamais dû être abandonnée.
Une partie de la population a peur, s’angoisse, se meurt ; d’être abandonnée en ce qui concerne son pays et l’Union Européenne, et tout ce qui lui est de première nécessité ainsi qu’ indispensable ou/et urgent.
Seules des politiques républicaines universalistes peuvent sauver cette population.

Moreau 26 décembre 2017 à 14 h 41 min

Les mutuelles acs, ça représente beaucoup d’argent pour peu d’actes médicaux sur les territoires déserts médicaux, et le rôle de tout maire, de tout député, serait de le dire ; mais c’est l’omerta !

Moreau 26 décembre 2017 à 15 h 47 min

Les mutuelles acs, les maires, les députés, et combien d’autres encore, s’occupant de la santé publique, ne respectent pas des lignes essentielles du serment d’hippocrate qui est de la déontologie de la santé publique et qui dit :
« Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m’abstiendrai de tout mal et de toute injustice. »
« Si je remplis ce serment sans l’enfreindre, qu’il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais des hommes ; si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire ! »
Qui sont réellement ces médecins internautes ? La réponse pour être suffisante pour rassurer demande une sérieuse enquête de nature à déterminer s’il ne s’agit de ces bacheliers en lettres passés en nombre important en université de sciences et donc présentant un problème majeur de cursus scolaire et universitaire ; les Citoyens (citoyennes et citoyens) ont droit à la vérité qui construit l’Homme. Je n’arrive pas à penser que de vrais médecins ait pu opter pour de telles conditions de travail que celles de la pseudo médecine en ligne tant tout le monde n’a pas un moyen informatique et une formation informatique en adéquation en plus ! Les Parlements ne réfléchissent pas beaucoup.

goguey 27 décembre 2017 à 17 h 11 min

Voila pourquoi la sociale démocratie n’a plus d’avenir en Europe. Lorsqu’il existe du grain à moudre elle peut s’interposer comme un médiateur social qui contribue à la répartition des richesses dans un climat social relativement serein.
En revanche lorsque le climat est à l’accroissement des inégalités alors elle n’a plus raison d’être et au pire elle peut même se révéler nuisible à l’intérêt général. En période de crise qui perdure le PS n’a plus de raison d’être mais cela visiblement ils ne le savent pas encore…
La seule véritable inquiétude c’est avec l’arrogance de ce capitalisme la monté des extrémismes.

Moreau 27 décembre 2017 à 20 h 34 min

C’est surtout la montée de l’abstention. Presque 60% en 2017 dans les grandes élections, si le bilan de cette alternance est encore négatif et s’acharne sur les mêmes victimes et d’autres victimes, l’abstention risque d’atteindre 70 ou 80, parce que des inégalités sont insupportables, invivables.
La sociale démocratie n ‘a pas toujours été complètement nulle, elle a apporté des corrections valables par le passé au libéralisme violent, puis elle a cessé d’en apporter, n’étant plus qu’un libéralisme violent (2012-2017).
Les communistes n’ont pas tenu la promesse en dix ans (2007-2017) de réaliser la transformation pour un communisme du vingt et unième siècle qui ne peut être que le communisme républicain universaliste ; sans lui, et si monsieur Hamon n’arrive pas à présenter une politique générale socialiste républicaine universaliste, l’abstention va devenir très très élevée tandis que les inégalités seront très très graves.
Par contre si cette alternance inédite fait efficacement pour la vie de tous ses preuves, la république en marche pourrait être réélue en 2022 avec une très large majorité. Elle doit pour cela transformer un régime libéral violent, en un régime libéral non violent et républicain fort.
Les communistes ont manqué eux aussi de parole et/ou de continuité, et les conséquences sont désastreuses. Si le communisme n’est pas un programme pour une gauche de gouvernement, communiste républicain universaliste, il n’intéresse pas du tout un grand nombre d’électeurs qui préfèrent s’abstenir que voter pour n’importe quoi.

alain harrison 4 janvier 2018 à 6 h 09 min

Ce sera le niveau de conscience des citoyennes travailleurs qui sera déterminant dans les années qui suivent et la volonté de s’organiser adéquatement. Le temps est le déterminant, le temps partagé et le changement de garde pour éviter les inévitables enlisements.

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