- Views 963
- Likes 0
Que la fête de notre journal fut belle, joyeuse et sérieuse à la fois ! Le soleil dans les cœurs de toutes et tous a compensé celui qui manquait dans le ciel. Que de fraternité partagée ! Quel foisonnement de culture, de réflexions, d’idées qui ont circulé de débat en débat, en toute liberté. Que de créativité politique, sociale, culturelle, sur un espace devenu trois jours durant « ville-éphémère », « ville-monde », ville du vivre ensemble, en sourires partagés, en attention, en applaudissements pour toute idée neuve mise en partage, considérée comme une part de la clé permettant d’ouvrir les portes de la « maison espérance ». De la multitude des débats, au Village du livre, aux scènes musicales, toujours ce désir de comprendre, d’apprendre, de communier, d’élaborer, d’agir, pour d’autres futurs. Un fort désir de politique parcourait les allées, les stands et les scènes. La vraie politique. Pas celles des batailles de clans, des petites phrases pré-mâchées dans les usines de la communication. Ni celle des mensonges et des coups tordus. Pas non plus celle de « pactes secrets » entre candidats, si peu différents qu’ils sont interchangeables. Non, celle qui fait toute sa place au peuple, à sa vie. La vraie vie, ses joies, ses peines, ses souffrances et ses espoirs.
De partout surgissait la demande de reconnaissance de l’État Palestinien à l’ONU, ou la vie sauve pour Troy Davis, le rétablissement de l’aide alimentaire aux plus démunis, le droit au logement, à l’école pour toutes et tous, ou encore la fin des licenciements boursiers ou de la destruction du travail.
Quelle foule, sous la pluie pour retrouver Joan Baez ou Gaëtan Roussel, dans la brise avec Soprano ou la compagnie Pietragala, ou avec Bernard Lavilliers, Nolwenn Leroy, Yannick Noah. Avec chacun d’eux, les soleils ont été chaque fois rallumés. Que de mains tendues vers le nouvel horizon qui se cherche, à l’unisson des révolutions entamées de part le monde, du refus du talon de fer imposé par l’abominable loi de l’argent qui, par violentes rafales, tente d’enlever aux êtres humains, un à un leurs droits les plus élémentaires.
Plus que ces dernières années, la Fête aura été empreinte de ce désir de changement vrai. Comme une volonté d’en découdre pour qu’elle soit la dernière sous le règne du Sarkozysme. Elle aura amplifié de mille façons l’aspiration populaire à l’unité. Celle des forces de gauche et de progrès. Celle de tous les exploités, dominés, opprimés. A l’unisson des indignés de Tunis, du Caire, de Madrid, d’Athènes, de Lisbonne, de Santiago du Chili, de Bucarest, de Varsovie, de Damas, de Gaza et de Tel-Aviv. Comme un maillon de la grande chaîne universelle de l’espoir, celui d’un chantier ouvert pour la réalisation de l’Humanité.
C’est pourquoi les mouvements qui se développent ne doivent pas être regardés un à un, pays par pays, ou même en les additionnant. Il s’agit d’un mouvement général qui vient de loin et s’enracine profond. Qui interagit et s’enrichit en permanence de lieu en lieu, grâce aux technologies de communication modernes. Il porte le refus obstiné de devoir vivre de plus en plus mal dans un monde où jamais les richesses et les possibilités offertes n’ont été aussi importantes.
Une lutte féroce s’engage entre les forces du capital vorace et les peuples, les travailleurs, les jeunesses.
Le prétexte fondamental de la finance internationale pour massacrer les droits et étrangler les peuples est devenu l’existence des dettes publiques. Au fur et à mesure qu’ils en parlent, celles-ci grandissent. Car la vérité obligerait à dire qu’ils s’en repaissent, jour après jour. Or, de partout, nous pourrions inverser la logique du raisonnement. Le capital veut faire payer par les peuples la crise qu’il a créée et développée. Il veut leur faire partager les dettes. Nous, les peuples, nous voulons partager les richesses. Tel est le grand cri qui monte avec celui de la démocratie réelle. C’est ce qu’ensemble les travailleurs de l’Europe rediront massivement le 11 octobre prochain à l’appel de la confédération européenne des syndicats.
Il est symptomatique que le triptyque de la Révolution française “Liberté, Égalité, Fraternité” parcoure les rues du monde, porté par tous les indignés de la terre. Ceux de La Courneuve ont exprimé la même exigence dans une fête qui a été le lieu de la grande rencontre entre la gauche sociale, intellectuelle, citoyenne, politique de toute l’Europe et au-delà.
Toute cette richesse, cette diversité a, pour l’essentiel, échappé à la multitude de caméras et de micros présents qui trop souvent se sont contentés de reproduire les mêmes clichés stéréotypés.
La fête 2011 restera comme celle de la grande rampe de lancement de la campagne des élections présidentielles et législatives du Front de gauche avec toutes ses composantes, avec ses figures : de Jean-Luc Mélenchon, le candidat à l’élection présidentielle, portant avec Pierre Laurent, Marie-George Buffet, Clémentine Autain, Christian Piquet, André Chassaigne, leur programme pour une vie meilleure, dont le nom claque à lui seul comme un grand projet d’avenir : l’humain d’abord !
Cela a commencé dans la Fête de l’humain d’abord, la Fête de l’Humanité, celle de l’émancipation humaine. Ensemble, écrivons maintenant la suite.
.
0 commentaires
Et en face , la honte des trois petits singes de la mafia avec cet étrange silence de la majorité des journalistes muselés.
Que n’aurait-on entendu à la télé si l’UMP avait rassemblé le quart d’une telle foule et le front ,le dixième ???
Et bien, comme en 40 nous croîtrons et nous multiplierons au début dans l’ombre et le silence! …
Oui ce fut une belle fête de l’humain. Mais les pages à écrire dans les mois qui viennent vont être dures avec l’étranglement financier des communes, le racisme d’Etat, la corruption ambiante aux plus hauts échelons de l’Etat, la vie de plus en plus chère, le chômage, la crise du logement et la montée des loyers, l’étripage de l’école, les banques qui rançonnent et ces licenciements en masse. Il est indispensable que le Front de Gauche, entraîné par le PC se manifeste et se manifeste encore, fasse entendre sa voix, fortement, pour bien montrer la différence avec la sociale démocratie dont on sait où elle nous mène. On continue !
Bonjour !
Dommage que dans le thème de la vie chére on pourrait y mettre le ticket de la fête de l’humanité.. Et une fête de l’humanité ou n’est même pas proposé un tarif pour les chômeurs (doivent ils là aussi rester dans un placard ?)
A 25 euros l’entrée pour une journée, car on peut y aller tous les jours,soit 180 francs environ , ce n’est pas donné ! C’est pourquoi je n’y vais plus.
Halte à la vie chére, disiez vous dans un article. Entre 2011 et 2009, le billet a ainsi augmenté de 38% !
Il ya de plus en plus deux humanités en France celle des pauvres et celles des plus riches. Et il n’est pas bon pour moi, de ne toucher que 465 euros par mois.