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Contrairement aux images que tente de nous renvoyer le complexe médiatico-politique, M. Sarkozy n’est pas en train de juguler la crise. Il l’aggrave et l’utilise pour déployer sa stratégie politique. Il compte faire d’une pierre deux coups dans une campagne électorale où il serait le sauveur suprême, avalisant ainsi l’idée de la nécessaire austérité pour les peuples. Une telle victoire idéologique dégagerait pour longtemps la voie aux rapaces de la finance.
Sa volonté d’inscrire l’interdiction des déficits publics dans la Constitution, ce qu’ils appellent « la règle d’or », est significative des objectifs poursuivis par le Chef de l’Etat. Elle vise aussi à déconsidérer les forces de gauche présentées comme irresponsables et s’accommodant de « trous » dans les budgets. Un comble quand on sait que ce sont M. Sarkozy et la droite qui ont considérablement creusé les déficits en réduisant les contributions des plus fortunés et du capital à la vie de la société, en attaquant les services publics, en laminant sans cesse les droits sociaux. Ainsi, il y a un an, ils ont, au mépris de l’opinion majoritaire du pays, fait passer l’âge ouvrant droit à la retraite – à 67 ans en réalité-, pour que notre pays garde sa note triple A.
Aujourd’hui, sous l’injonction d’obscures agences de notation, qui agissent au seul service des marchés financiers contre les peuples, M. Sarkozy prépare, comme le font les dirigeants Italiens, Espagnols, Portugais ou Irlandais, un nouveau tour de vis. Pour le faire accepter, lui et ses ministres organisent des mises en scène comme cette réunion d’urgence à l’Elysée la semaine dernière, l’occupation des studios par le ministre de l’économie et cette nouvelle rencontre avec la chancelière allemande pour « rassurer les marchés ». Voilà le nouveau mot d’ordre !
On ne peut à la fois « rassurer les marchés financiers » et répondre aux aspirations populaires. A vouloir rassurer les marchés, l’Europe est devenu synonyme de chômage de masse, de précarité et de super austérité.
Constitutionnellement, un Président de la République français se doit d’assurer pour le peuple le droit à l’égalité, au travail, à l’éducation, à la liberté… Or, voilà qu’il est devenu le mandataire des « marchés financiers », ces voraces de la finance qui, précisément, détruisent le travail, les systèmes de retraite et de protection sociale, l’éducation, l’accès au logement et à la santé. L’heure n’est pas à rassurer les marchés financiers, mais à les… désarmer.
Depuis quelques jours, on fait croire en haut lieu et précisément au sein des conseils d’administration des ogres de la finance que la crise appelle plus d’intégration européenne et une avancée vers le fédéralisme européen. Les souffrances populaires et la crise ne sont pas dues à une insuffisance d’intégration européenne. Elles doivent tout à des gouvernements et des institutions européennes qui ont fait partout le choix de servir l’argent roi. Si dans sa conception initiale la Banque centrale européenne avait eu le droit et le pouvoir d’aider les Etats et avait eu pour mission l’emploi et le développement humain, de racheter directement la dette des Etats, de procéder par création monétaire, si elle était sous contrôle démocratique, nous n’en serions pas là. M. Sarkozy savait tout ceci quand il a bafoué le « Non » au traité constitutionnel pour imposer son frère jumeau, le traité de Lisbonne. Et l’on voit la Banque centrale européenne de Francfort s’ériger en bras armé dictatorial de la finance internationale. Le 8 août dernier, elle a donné l’ordre à l’Italie de procéder à un nouveau plan d’austérité.
Aujourd’hui, il est créé, à côté et en dehors de la Banque centrale, ce fonds européen de stabilité financier qui n’est qu’un moyen de garantir la situation des institutions financières par l’argent public. Celui qui devrait servir à l’éducation, à l’accès au logement, au travail, à la retraite ou à une bonne sécurité sociale. Les banques s’enrichissent sur les dettes. Elles empruntent de l’argent quasi gratuitement auprès de la Banque centrale européenne, le prêtent aux Etats endettés à des taux allant jusqu’à 16% et en cas de difficulté, le fonds de stabilité garantit les pertes avec… l’argent public. On comprend pourquoi les milieux bancaires demandent avec insistance aux Etats d’augmenter ce fonds pour le passer de 440 milliards d’euros à 2000 milliards d’euros. Les banques veulent gagner à tout coup en transférant tous leurs risques vers la sphère publique. C’est pour cela qu’il est demandé aux populations de se serrer la ceinture à double tour !
Ce système peut-il durer longtemps ? Je ne le pense pas. Les pays déjà trop endettés et déjà attaqués par les spéculateurs ne pourront plus longtemps mettre de l’argent dans ce fonds. Tout peut donc tourner au désastre.
Nombreux sont les signes, en Europe et au-delà, qui laissent entrevoir qu’approche le moment où les peuples refuseront en masse que les finances publiques, leurs impôts, leurs retraites, leur sécurité sociale, les richesses qu’ils créent leur soient volés, pour être joués à l’infernale roulette de la spéculation.
Voyant ce danger, les dirigeants européens tentent de mettre en place un pouvoir supranational non élu, autoritaire, au service des rapaces de la finance. C’était le sens du sommet franco-allemand. C’est le sens du «Pacte euro plus ». C’est le sens de la proposition d’un ministre européen des finances ayant les pleins pouvoirs. C’est le sens de la déclaration de l’ancien directeur du trésor français, ancien ministre des affaires européennes de M. Sarkozy et actuel patron de l’autorité des marchés financiers, M. JP Jouyet, il y a quelques jours à France-Inter : « Nous allons devoir nous habituer à des règles dictées par la Banque centrale européenne ». Et bien non, non et non ! Les banques ne feront pas la loi ! Le monde du travail et de la création saura se rassembler contre cette dictature de la finance qui pointe. En créant les conditions d’une super Fête de l’Humanité dans un mois, tous ensemble, nous contribuerons à ouvrir d’autres voies.
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Etats appauvris et fragilisés,rentiers condamnés au dépérissement
Ce que vous dites à propos du fonctionnement de la BCE est éclairant.Cette banque-la BCE- est au service des opérateurs bancaires privés.L’endettement des Etats est donc une véritable aubaine pour ces marchés financiers.L’actuelle crise est désastreuse pour les populations tandis qu’elle est une opportunité fort lucrative pour les banques.Les intérêts des populations sont sacrifiés sur ceux de ces fameux marchés financiers qui ont le monopole-ou presque-de la création monétaire.Monopole qui est extrèmement avantageux puisque ces opérateurs bancaires ne créent de la monnaie(sous la forme de crédits) que si cela leur rapporte beaucoup d’argent.Véritable jeu de dupes lorsque l’on regarde de près les conditions de cette création monétaire.Car le coeur de la crise se trouve là.Les Etats n’ont plus le monopole de la création monétaire.Pire ils n’en créent plus ou presque.Si bien que les agents économiques-les « marchés financiers » c’est-à-dire essentiellement les banques-qui disposent de cette prérogative délaissée par les Etats au nom de l’eurolibéralisme en profitent et en abusent.Ils en abusent au point d’avoir mis sous leur coupe les Etats eux-mêmes.C’est le point de non retour qui est ici atteint.Les Etats ont été condamnés à subir le « diktat » des agents de la finance.Des centaines de milliers de milliards sont entrés dans une danse étourdissante,passant d’un fond à un autre,d’une caisse à une autre sans que tout cela n’ait de dimension vraiment réelle.Enfin si,le concret c’est l’appauvrissement accéléré des populations,c’est la perte d’indépendance des Etats « souverains »,c’est le marasme économique pour plusieurs décennies dans l’ensemble du monde dit développé(Japon compris).Ces opérateurs financiers gagnent énormément d’argent et se paient le luxe de faire faillite.Maintenant ils se paient le luxe de mettre en faillite les Etats qui sont leurs principaux créanciers.Les Etats ponctionnent leurs propres ressources-via les populations-pour leur permettre de réaliser de très importants profits.Les Etats eux-mêmes sont désormais dans une zone de turbulence car leurs dettes peuvent certes être échelonnées sur plusieurs siècles mais au prix d’une telle baisse de niveau de vie de leurs populations que cela est à la limite du supportable.La bonne gestion de ces mêmes Etats est évidemment mise en péril car la « politique » de la minution systématique de la réduction de la dépense publique n’est pas viable à long terme.Or il est bien question de LONG terme ici.Les marchés financiers vont finir par tuer la poule aux œufs d’or,c’est-à-dire les Etats.
La dette est consubstantielle au « libéralisme »(pas franchement libéral en réalité)économique.Sans dettes il ne peut pas vivre et survivre.L’ironie de l’histoire est que la dette va sonner le glas de cette monumentale escroquerie qu’est le néolibéralisme.Le régime de la rente(sous ses diverses formes à commencer par le loyer de l’argent bien sûr)soustend la dette et il est la matrice du néolibéralisme.La rente enrichit essentiellement des nuisibles,condamne le travail à n’être plus qu’une forme d’esclavage et fait des valeurs humaines forgées depuis des siècles voire des millénaires à de simples accessoires décoratifs.Mais le néolibéralisme semble pris à son propres piège-ce qui ne manque pas de sel-en ce qu’il est en train de dépérir de ce qu’il a très largement contribué à créer à savoir la dette.Sous des montagnes de dettes les sociétés d’une grande partie du monde peinent désormais à se développer,entrent dans une phase historique qui est placée sous le signe du mal développement voire du sous-développement :troubles sociaux,émeutes urbaines,conflits du travail à répétition,abandon de pans entiers de l’économie et des missions de services publics,explosion des inégalités sociales,crise de légitimité des pouvoirs politiques,désaffection des urnes,généralisation de l’incivisme.Le temps des désordres récurrents et « inexplicables » est arrivé.Austérité à perpétuité pour le plus grand nombre et fort accroissement des revenus pour une mince couche de la population rentière.Des Etats étranglés par des dettes destinées à enrichir des nuisibles perdent peu à peu leur légitimité,sont fragilisés au point qu’ils n’incarnent plus le pouvoir.Quant aux grands bénéficiaires du néolibéralisme il semble bien-en dépit des centaines et des centaines de milliers de milliards qui leur ont été versés-qu’ils se soient condamnés à leur propre dépérissement.
Le capitalisme est à l’agonie (lire Paul Jorion), il suffit de lui donner un petit coup de pouce.
Le capitalisme est arrivé avec le patriarca la femme ayant vendu sa liiberté pour élever ses enfants et se protéger, le capitalisme chutant, voici venu le temps du matriarcat ; on peut le constater dans la montée du féminisme.
http://www.dailymotion.com/video/xkl4hx_conference-michel-onfray-matriarcat-paradis-perdus-1_webcam
http://www.dailymotion.com/video/xkl60e_conference-michel-onfray-matriarcat-paradis-perdus-2_webcam
Pour Sarkozy, il faut remonter à son enfance pour comprendre sa façon de se conduire, que ce soit oralement, ou autres :
http://www.youtube.com/watch?v=roY4sYq1wos
Il est plus à plaindre qu’à blâmer, car tout est enfoui mais dicte sa conduite. Malheureusement cela fait beaucoup de dégâts.
Chaque homme, chaque femme a le même problème et doit en prendre conscience, c’est la plus grande révolution que nous pouvons entreprendre et ceux qui savent en ont bien profité, notamment les religieux en autre, car ceux-ci ne sont jamais cités.
L’homme doit croire en lui, et croire en l’homme, sous-entendu l’être humain.
Signons massivement cette pétition de Médiapart qui va dans le même sens et qui part trés fort!
http://blogs.mediapart.fr/blog/les-invites-de-mediapart/180811/appel-europeen-contre-la-dictature-financiere
Nécessaire fait Colvert-Spartakoid, je fais suivre.