Au café du Croissant, le souvenir de Jaurès chasse les nuées

le 1 août 2016

Au café du Croissant, le souvenir de Jaurès chasse les nuées

Nous sommes aujourd’hui réunis devant cette stèle, comme chaque année, pour honorer le souvenir de Jean Jaurès, assassiné ici, au café du Croissant. Il y a cent deux ans, la plume à la main et la paix à l’esprit, il écrivait son ultime éditorial pour appeler les responsables politiques de France et d’Europe à la raison afin d’éviter ce qu’il pressentait devenir le plus grand carnage que l’humanité ait jusqu’alors connu.

La déflagration guerrière qui allait accoucher de millions de cadavres et plonger la civilisation européenne dans des abysses d’horreur et de perplexité continue d’être l’événement fondateur d’un pacifisme internationaliste qui est aujourd’hui encore le nôtre.

Nous sommes réunis plus d’un siècle après l’assassinat de Jean Jaurès par un nationaliste exalté, endoctriné par le chauvinisme belliqueux, secondé dans son crime par une presse et des intellectuels pris dans l’ivresse d’une guerre qu’ils pensaient salvatrice, agonisant Jaurès d’insultes et d’offenses, salissant les partisans d’une paix internationaliste des mots souillés de « défaitistes », de « pleutres », remettant en cause leur courage et leur droiture, quand ce n’était leur attachement à la Nation.
Nous rendons cet hommage en cette année de commémoration du centenaire des grands charniers de 1916 : celui de la bataille de Verdun et ses 300 000 morts, celui de la bataille de la Somme et ses près de 400 000 cadavres jonchant le sol boueux des plaines de France.
Au souvenir de Jaurès, nous associons celui de cette jeunesse de France et d’Allemagne, envoyée à la mort pour la défense d’intérêts oligarchiques par quelques généraux imbéciles, artisans du désastre et manoeuvriers du crime, abrités derrière leurs funestes certitudes. Ils considéraient la jeunesse du pays et ses forces vives comme un vulgaire bétail, bon à sacrifier pour la défense d’une conception étroite et bornée de la nation.

La pensée de tous ces hommes morts, de ce prolétariat assassiné, de cette jeunesse massacrée nous habite aujourd’hui. Au fond, c’est pour cette dernière que Jean Jaurès aura mené l’essentiel de ses combats.
Nous n’oublions pas les trahisons et balivernes des puissants pour entrainer les peuples d’Europe et la civilisation européenne dans un point de non-retour.
Nous n’oublions pas que, pendant l’orage de la guerre, la soif de paix accouchera d’un nouvel internationalisme qui prit son essor dès 1917, au coeur du carnage, dans les assemblées de mutins révoltés contre cette guerre injuste, comme en Russie ou en Mer Rouge.
Nous associons à notre hommage ceux qui entonnèrent à Verdun ou dans les plaines picardes la Chanson de Craonne, honteusement censurée lors des commémorations officielles de la bataille de la Somme, il y a quelques semaines.

Comment accepter que soient gommés de notre histoire commune ceux qui se levèrent pour refuser le carnage en clamant : « Adieu la vie, adieu l’amour, c’est bien fini, c’est pour toujours, de cette guerre infâme ».
Ceux qui pleuraient la perte des moments les plus ordinaires et simples de l’existence humaine, se sachant condamnés à mourir atrocement.
Dans l’épouvante des tranchées, ils étaient des héros, des fragments de vie au milieu d’une odeur de mort.
Plus d’un siècle après l’assassinat de Jaurès, comment concevoir que toutes ces dernières semaines, ce mot terrible, ce mot empli d’atrocités et de sang, ce mot « guerre » soit manié dans les bouches de responsables politiques avec autant de légèreté, de démagogie et d’outrance ?
Comment concevoir que ce mot si dangereux, si lourd de sens et de conséquences humaines serve d’effet de manches à quelques politiciens en manque de crédibilité pour tenter de drainer derrière leurs funestes projets une partie du pays ?

Tous ces irresponsables politiques manient le mot « guerre » comme on manierait une grenade dégoupillée. Mesurent-ils le danger de ce ton martial capable d’aveugler les esprits parfois les plus aguerris ?
Ce ton martial dont Jaurès fut un des rares à se prémunir, ayant le courage d’avancer l’idéal de paix quand le pays résonnait à l’unisson du clairon, d’un appel aux armes meurtrier, injuste et illégitime.
Ces jours derniers encore le fanatisme, cet ennemi de la pensée, cet adversaire de la raison, a imposé à nos yeux, à nos esprits et à nos cœurs, l’horreur et l’effroi.
Les actes barbares des terroristes endeuillent les peuples du monde, et nous endeuillent à un rythme insoutenable.
Cette « mode du crime » brouille les esprits, sème la peur et obstrue l’entendement.
C’est une de ses fonctions et, ne le cachons pas, une de ses forces. Cet intégrisme qui veut se parer des habits d’une religion, prône comme d’autres avant lui, les destructions, le meurtre, l’extermination des valeurs et de tout ce qui n’épouse pas ses obscurantistes thèses.

Evidemment, il ne peut y avoir aucune indulgence, aucune excuse, aucun laisser-faire.
Mais quelques barbares illuminés ne doivent conduire ni à la haine de l’autre, ni à la stigmatisation d’une religion, pas plus qu’à la mise en cause de la moindre parcelle de liberté individuelle et collective. Ce serait leur garantir la victoire.
L’objectif de paix commande d’assumer la complexité d’une situation inédite qui plonge ses racines dans des problèmes géopolitiques, politiques, sociaux et historiques.
Nier cette complexité en espérant gagner quelques prébendes électorales est indigne et irresponsable ! Déclarer l’état de guerre sans cerner le problème auquel nous faisons face est une dangereuse aventure !
Si la France est en guerre, ce n’est pas contre un ennemi invisible, sinon de quelle guerre s’agirait-il ?
La France est bien en guerre en Syrie et en Irak contre un groupe terroriste fondamentaliste prétendant faire Etat.
Mais, de cette guerre ne se dessine aucune perspective de paix !

Seule l’Organisation des Nations-Unies pourrait aujourd’hui être l’instrument d’une paix véritable, conséquente et durable. Elle pourrait être, dans un même mouvement, la coordinatrice de projets de reconstruction et de co-développement au Proche et Moyen-Orient et en Afrique.
De ce point de vue, l’Europe doit se tourner plus vers le Sud, non pas pour le piller, mais pour coopérer à de nouveaux projets humains.
Et si des esprits cyniques moquent, contestent, blâment l’Organisation des Nations-Unies pour son manque d’efficacité, c’est sans jamais poser la responsabilité des Etats ou chefs d’Etats trop égoïstes pour être dépossédés de leur rôle de gendarmes de telle ou telle partie de la planète.
Qui aujourd’hui défend un internationalisme conséquent, une solidarité internationale capable d’enjamber les intérêts étriqués des puissances oligarchiques, les prébendes financières de quelques firmes capitalistes parfois alliées aux Etats ?
Qui porte de multiples résolutions pour le peuple palestinien que des Etats, à commencer par celui des Etats-Unis et des pays européens refusent d’appliquer ?

Qui aujourd’hui avance le courage responsable d’un objectif de paix ?
Qui appelle à refuser que l’humanité une nouvelle fois ne s’enraye pour des décennies dans de nouvelles mécaniques guerrières ?
« J’appelle les vivants pour qu’ils se défendent contre le monstre qui apparaît à l’horizon» clamait Jaurès deux ans avant le début des combats, à Bâle, devant l’Internationale socialiste.
Alors que rôde la mort, celles de ces victimes innocentes frappées par le terrorisme fanatique ici en France et partout ailleurs au Proche et Moyen-Orient, contre nos amis palestiniens, contre nos camarades kurdes pas plus tard qu’avant-hier, nous appelons aujourd’hui encore les vivants à faire front contre la fatalité d’un monde de guerre.
Nous appelons toutes celles et ceux pour qui la vie est ce bien précieux, inestimable ; toutes celles et ceux qui refusent d’être enfermés dans les logiques bellicistes, à s’unir contre la barbarie, pour défendre les acquis civilisationnels et le droit humain malmené en ces circonstances par les démagogues de tous horizons.

Nous appelons les vivants à se dresser pour défendre toutes nos libertés, individuelles et collectives, visées par les fanatiques, à défendre le droit républicain contre les tentations d’en étouffer les principes les plus élémentaires.
Ceux qui confondent la lutte contre le terrorisme avec la surenchère de droite et d’extrême droite, rendent un bien mauvais service à la France, un très mauvais service à la République.
Jamais nous ne confondrons l’Etat de droit avec l’état de droite extrémisée.
Nous appelons les vivants à discuter, débattre, à échanger, pour construire de nouveaux jours heureux, dans tous les lieux où s’ébat la vie : festivals, manifestations, réunions, à la fête l’Humanité dès la rentrée prochaine.
Nous appelons les vivants à imaginer, à créer, à inventer des nouvelles lignes d’horizon pour notre commune humanité, contre l’austérité à perpétuité promise par les comptables, les commis de la finance et petits télégraphistes du grand capital.

C’est un fait, la réduction des crédits publics va à l’encontre des moyens nécessaires pour la sécurité, le renseignement comme aux moyens indispensables à la petite enfance, à l’éducation, la culture et le pluralisme des idées, porté par une presse pluraliste.
Nous appelons les vivants à se dresser contre la compétition généralisée des hommes et des femmes, contre les traités de libre-échange, décors d’une guerre économique annonciatrice de nouveaux désastres sociaux, humains et environnementaux, pour l’égalité et la fraternité humaine.
C’est à un nouvel optimisme que nous engage la pensée de Jaurès.
L’optimisme d’une Histoire à construire sur les fondements légués par la grande oeuvre révolutionnaire de 1789 et 1793, de 1848 et 1871, de 1936 et 1968 : l’optimisme d’un nouveau progrès humain.
Le courage auquel Jaurès appelait la jeunesse, dans un puissant discours prononcé à Albi en 1903, est précisément celui d’un optimisme de la volonté, d’un optimisme révolutionnaire.

« Le courage, ce n’est pas de laisser aux mains de la force la solution des conflits que la raison peut résoudre ; car le courage est l’exaltation de l’homme, et ceci en est l’abdication. » disait-il
Le courage rajoutait-il c’est de « préparer cependant un ordre social plus vaste et plus fraternel où la machine sera la servante commune des travailleurs libérés ».
Jaurès qui, en 1906, dans un éditorial de l’Humanité posait cette question brûlante d’actualité :
« Les nations modernes, écrivait-il, ont créé la démocratie, le suffrage universel, le gouvernement parlementaire, la pensée libre. Ne réussiront-elles pas à créer l’ordre de justice et de coopération dans le travail » ?
Aujourd’hui, le courage a cédé du terrain aux accommodements toujours plus défavorables au monde du travail et de la création. On ne peut aujourd’hui se réclamer de Jean Jaurès et décider d’abdiquer face à la puissante offensive néolibérale. Ou pire encore, en devenir les serviteurs fidèles et zélés.

Car ce n’est pas un progrès vers « la coopération dans le travail » que proposent nos gouvernants, mais bien vers la compétition toujours accrue entre travailleurs, entre salariés, entre jeunes.
Ce n’est pas « l’ordre de justice » qu’ils nous proposent, rivés sur la défense d’intérêts minoritaires, mais l’inégalité vendue comme une donnée indépassable de toute logique économique, de toute vie sociale.
Et comble du malheur, c’est un gouvernement porté par les électrices et électeurs de gauche dans leur ensemble, qui a entrepris de revenir sur cette ambition fondatrice du mouvement socialiste, en inscrivant dans notre loi commune la grande régression, en s’essuyant les pieds sur la représentation nationale comme sur l’avis majoritaire du pays et des travailleurs !
La loi de précarisation du travail constitue ce grand bond en arrière et acte une défaite de la pensée progressiste.
Républicain conséquent, Jaurès ne pouvait concevoir que la législation entourant le travail ne réponde pas à une visée universelle.
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Il ne pouvait concevoir que chaque entreprise, chaque collectif de travail, réponde de ses propres règles, que les travailleurs soient laissés à l’abandon d’un rapport de force entre le travail et le capital par essence défavorable à ceux qui chaque jour, par leur labeur, créent les richesses du monde.
« La démocratie sociale, le socialisme, a pour formule la souveraineté économique du peuple, la souveraineté du travail » disait Jaurès. Et non sa soumission aux intérêts du capital.
Jaurès est un acteur de la première codification des règles, alors disparates, entourant le travail. Ces règles, somme des victoires ouvrières depuis des décennies, sont compilées dans un Code du travail et de la prévoyance sociale, adopté en 1910, première pierre à l’édification d’un droit du travail, renforcé par la suprématie des conventions collectives sur les contrats de travail au moment de cette grande et belle épopée du Front Populaire.
Jaurès s’est battu pour que la loi supplante les intérêts particuliers, comme lorsqu’il répond à Clémenceau à la Chambre des députés en 1906:

« Votre doctrine de l’individualisme absolu, votre doctrine qui prétend que la réforme sociale est contenue tout entière dans la réforme morale des individus, dit-il, c’est la négation de tous les vastes mouvements de progrès. »
Voilà ce que nous opposons à ceux qui, s’accaparant le qualificatif de « réformateurs », soumettent le monde du travail au bon vouloir des dirigeants d’entreprises et des actionnaires, en arguant d’une démocratie sociale abstraite.
Non il faut cesser de déguiser du mot « réforme », ce qui n’est qu’une « contre révolution ».
Non la démocratie sociale, ce n’est pas la négation de la lutte des classes ! C’est au contraire sa compréhension fine pour protéger les travailleurs et l’immense majorité des citoyens de l’appétit infini et orgiaque du capital.
Voilà ce qui pousse Jaurès à souhaiter « un régime où l’action collective du travail sera souveraine et régulatrice »

Voilà ce qui le pousse à évoquer, dès 1888 dans un éditorial de la Dépêche « la haute finance et la haute banque, qui veulent pouvoir, à leur aise, dévorer l’épargne, piller et rançonner le travail. ».
Cette conscience accrue de la voracité financière et capitaliste l’a définitivement poussé à épouser la cause républicaine et révolutionnaire.
« La devise de la république sociale écrit-il en 1906 : ni oligarchie, ni bureaucratie mais une vaste coopération sociale où les règles sont définies par tous. »
« Ce n’est plus seulement la cité, c’est le travail, c’est la production, c’est la propriété que le prolétariat veut organiser selon le type républicain. » rajoute-t-il
Jaurès aura toujours pris soin de ne pas négliger les fondements économiques des guerres. Pacifiste conséquent, il aura bien perçu les rouages qui mènent à la guerre.
La compétition économique qui redouble d’intensité, qui broie des peuples et des pays, des « guerres de proie » comme celle d’Irak ou l’intervention en Libye, forment ce décor sombre au sein duquel des monstres surgissent.

Le travail libéré, la coopération internationale, le co-développement, la solidarité internationaliste sont les conditions d’une paix humaine durable et véritable.
Tel est le grand enseignement que nous lègue Jean Jaurès et que nous avons le devoir et la responsabilité de faire fructifier.
Mesdames et Messieurs, chers amis,
Jaurès n’a jamais considéré dans les périodes, parfois même les plus difficiles, que la pensée, la réflexion, le débat étaient de peu de force. Il avait au contraire décelé combien la violence sait s’appuyer sur l’obscurantisme, le simplisme réactionnaire, les approximations, les nihilismes de toute sorte.
A cela, nous opposons le temps de la réflexion, de l’éducation, de la culture, de la lecture de livres et de journaux.
Historien, parlementaire, philosophe, journaliste, militant politique, Jaurès était de ceux qui toujours ont veillé à croiser les faits et les analyses pour en faire jaillir la vérité.

« Rechercher la vérité et la dire », proclamait-il. Nous sommes de ce côté car « c’est la vérité, l’étude, la réflexion qui sont les moyens de la liberté de chacun et chacune d’entre nous ». Il était aussi de ceux qui insistaient sur la précision des expressions, sur le mot juste à employer en refusant des expressions pouvant comporter des ferments de violence.
Et quand une société, un peuple traverse les épreuves, il est toujours moins seul avec la pensée de l’autre, la pensée des autres. Il est toujours plus fort, quand il peut faire le tri entre des opinions et se faire lui-même la sienne.
En ce sens la lecture du journal fondé par Jean Jaurès, « l’Humanité », est un atout précieux pour chacune et chacun. Un antidote quotidien aux approximations et facilités de l’information spectacle qui inonde désormais les écrans.
Et une participation massive à la Fête de l’Humanité, les 9, 10 et 11 septembre sera le moment de se retrouver, de se parler, de discuter, de se cultiver, de se détendre aussi.
Ce sera un grand bol d’air frais dans cette atmosphère inquiétante et étouffante.

Chers amis, partout en actes, soyons au service de ces idéaux, la paix, la liberté, le progrès social et écologique, l’invention d’un nouveau progressisme à la française et d’un nouvel internationalisme progressiste.
Soyons au service de la fraternité humaine. Rarement le monde en aura autant eu besoin.


13 commentaires


Fourgeaud 1 août 2016 à 16 h 33 min

Merci.

alain harrison 1 août 2016 à 21 h 33 min

Oui nous devrons être impitoyable face aux acteurs responsables de la tourmente terroriste.

Ne nous noyons pas dans les effets, mais recherchons les véritables causes: les intérêts.
à qui profite le crime.

Lisez, relisez :

Crime contre l’Humanité, l’ultime retour des barbares.
Le document JPMorgan, réclame des états autoritaires.

Cessons de réagir, et portons le discours de l’agir….

Jaurès nous indique la solution:

Jean Jaurès et le supplément d’âme
Pour Jean Jaurès, la révolution socialiste n’est concevable que dans le cadre de la légalité démocratique, c’est-à-dire par une conquête graduelle et légale par le prolétariat des institutions parlementaires et de la puissance de la production.

7 juin 2014 |Robert Tremblay Chercheur autonome, Ph. D. (histoire)|

Le Devoir de philo

Qu’il y est une banderole à l’entrée de la Fête de L’Humanité:

«« Pour Jean Jaurès, la révolution socialiste n’est concevable que dans le cadre de la légalité démocratique, c’est-à-dire par une conquête graduelle et légale par le prolétariat des institutions parlementaires et de la puissance de la production. »»

Si vous honorez Jaurès………..

alain harrison 1 août 2016 à 21 h 54 min

«« Plus d’un siècle après l’assassinat de Jaurès, comment concevoir que toutes ces dernières semaines, ce mot terrible, ce mot empli d’atrocités et de sang, ce mot « guerre » soit manié dans les bouches de responsables politiques avec autant de légèreté, de démagogie et d’outrance ? »»

Aux nouvelles, les journalistes qui énumèrent sans tic, les atrocités commencées en Amérique Latine, visant des hommes et des femmes qui ont accompagné leur peuple à prendre leur dignité en main….

Colombie : la famine cause des dizaines de milliers de morts dans ce pays capitaliste

Carolina SACHICA MORENO
La crise humanitaire dans La Guajira n’est pas due à la fatalité, mais à l’incurie de l’État

«« Deux poids deux mesures. Pendant que les principaux médias français n’en finissent pas de faire leur gros titre sur la crise économique au Venezuela – provoquée principalement par l’effondrement des cours du pétrole – force est de constater leur silence totale sur la famine qui frappe en Colombie. C’est que la Colombie est l’un des principaux pays alliés des USA dans la région. Un pays chantre de l’ultra libéralisme et de la répression armée du peuple. Bref un pays qui répond aux normes d’une « démocratie » acceptable pour l’oligarchie, bien sûr selon les normes de la classe capitaliste. »»

Si j’ai bien compris, les communistes seront participants à la Fête de l’Humanité.

La gauche, elle doit se donner l’Agenda citoyenne-travailleur.
Le guide et les balises. Cesser de tergiverser. Il y a du ménage à faire: les oui, mais.

Mais l’avez-vous compris.

Ici, au Québec, le consumérisme est tellement ancré dans les moeurs, qu’il est transmis sans hésitation, en viendrons-nous à le transmettre génétiquement: l’esprit consumériste ?

De l’individu consumériste à l’individu-entrepreneur, en passant par les rues inondées de POKEMON. Ce qui est anodin, est non perçu. Il y a un équilibre entre se divertir et prendre conscience des vraies affaires, des vrais causes…….

Krisnamurti: on détruit l’intérieur, puis inévitablement l’extérieur.

alain harrison 2 août 2016 à 2 h 07 min

Continuez M. Le Hyaric.

Vous êtes une parole digne d’écoute.

Mais je ferai mes petites critiques quand même.
Il n’y a pas d’alternative au 4 sorties.

Il y a des élections, et un agenda claire sur les solutions à effet synergique.
Je les ai énumérés.
La périphérie sera entraînée par le centre.

alain harrison 2 août 2016 à 21 h 44 min

Bonjour.

Il serait pertinent qu’à la Fête de l’Humanité, qu’il y est des représentants de pays d’Amérique latine.

Je pense à des représentants des sans-terre du Brésil, qui sont sans doute l’organisation la plus crédible. Choisir des personnes issu d’organisations de prises en main. Celles impliquées dans l’avancement concret de communes, de la construction de maisons selon le plan lancé par le plan Chavez……
Sur Venezuela Infos WordPress, il a plusieurs articles attachés à des initiatives de populations impliquées politiquement, économiquement……

Exemple d’articles: Les Sans Terre du Brésil construisent une nouvelle école au Venezuela 17 juillet 2016

“Une cité communale brise toute limite établie” 19 avril 2016

Au Venezuela, la République participative gagne du terrain 31 décembre 2015

Il y en a sur la jeunesse:
L’école Populaire latino-américaine de cinéma, Télévision et Théâtre fête ses 20 ans 4 décembre 2015

Ce site est une mine d’or pour les initiatives de populations.
Il s’agit de fouiller.

Le Venezuela a besoin de notre aide, ne les laissons (les Macri et cie.) pas mettre en pièce les avancés de 17 années de Chavisme qui a permis a une partie importante de la population de prendre le chemin de l’alternative.

De même au Brésil, en Argentine, en Bolivie…….. et à Cuba.

Il y a une terrible guerre économique contre certains pays d’Amérique latine dont nos médiats se font collabo.
Le Canada est le pire de tous, par son hypocrisie et son esprit mercantilisme, et derrière l’establishment de croyants.
Il est le pire parce qu’il s’est toujours caché derrière l’image, de la belle image que les pays pauvres et en voie de développement ont gobée.

Bien sûr, sa position contre l’apartheid en Afrique du Sud, qui lui a donné du crédit.
Pour moi cela fait partie d’une stratégie de bonne image.

Le vrai visage apparaît dans les traités affairistes pour les affaires téléguidés par les hommes d’affaires en noirs et gris.

Un agenda articulé et sur les vraies solutions…..

alain harrison 2 août 2016 à 23 h 33 min

Il y a tout un débat sur la démocratie. La Chine est devenu hétéroclite, il y a un gouvernement centralisé autoritaire, il y la monté de millionaires et de milliardaires, il y a un ensemble de compagnies établies en Chine délocalisées de leurs pays, il y a les mégas entrepôts de montage à la chaîne, ……..
C’est un pays surpeuplé, Un amalgame de communisme et de capitalisme, dans lequel s’est développé et continue le productivisme.
Un concept que le capitalisme a employé amplement (avec un autre terme pour se distancer du communisme, hypocritement) les deux derniers siècles, moins à partir des années 60….mais tend à remettre en route , en France avec la nouvelle loi du travail, elle aura une armée de travailleurs au chômage pour tenir en laisse ceux qui travaillent .

Le capitalisme n’est pas réformable, il faut en sortir point.
Le peuple Chinois devra faire sa révolution, come partout dans le monde.
Il faut sortir du système du vieux monde. Et seul le coopératisme en est la base de ce nouveau monde.

Le revenu de base et les coopératives autogérées à temps partagé est la véritable base pour passer du vieux monde au nouveau.
Le revenu de base couplé aux coopératives autogérées à temps partagé est le processus de passage du vieux monde au nouveau monde.

alain harrison 3 août 2016 à 0 h 08 min

Bonjour.

Encore et toujours le modus operandi du vieux monde, comme au moyen-âge: les traquenards.

L’Otan et le « putsch » turc
L’art de la guerre
Par Manlio Dinucci
Mondialisation.ca, 19 juillet 2016

«« Ils bombardent symboliquement le parlement d’Ankara, quand il est vide. Ils occupent les ponts sur le Bosphore non pas en pleine nuit, mais de façon ostentatoire le soir quand la ville est pleine de monde, en se mettant ainsi dans un piège. Ils n’occupent pas par contre les principales artères, laissant le champ libre aux forces gouvernementales.

L’action, même destinée à l’échec, a nécessité la préparation et mobilisation de milliers d’hommes, de véhicules blindés et d’avions. Impossible que l’Otan ne fut pas au courant de ce qui se préparait. En Turquie il y a un réseau d’importantes bases Otan sous commandement étasunien, chacune dotée de son propre appareil de renseignements. Dans la gigantesque base d’Incirlik, d’où opère l’aviation étasunienne et alliée, sont déposées au moins 50 bombes nucléaires étasuniennes B-61, destinées à être remplacées par les nouvelles B61-12. »»
http://www.mondialisation.ca/lotan-et-le-putsch-turc/5536529

Le Canada, pas plus que la France ne sont des démocraties, c’est dir.
Alors, la remise en question de la démocratie qui nous est crachée au visage, n’est qu’une parade, une diversion. Ce qui est mis en question, c’est comment passer de l’état de droit à l’état autoritaire, un autre mot pour dire totalitaire ou de dictature. Une dictature démocratique.
Quand les mots ne veulent plus rien dire.
Vraiment, eu très gros trip d’ Erdogan.

Ici, au Canada nous avons nos mannequins qui font leur parade.

Les médiats, un enjeu électoral.

alain harrison 3 août 2016 à 0 h 38 min

En Colombie, le narco trafique se porte bien.
Combien de bases militaires US ?

Au Mexique, le narco trafique a pris une dimension alarmante.

Et combien d,autres pays.

Kenisha 8 août 2016 à 11 h 22 min

It’s a relief to find sooenme who can explain things so well

jean claude bricault 1 mai 2022 à 22 h 30 min

vivre le parti communiste

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