L’alerte!

le 11 mars 2016

l'humanité c'est nous

Par Patrick Le Hyaric

Directeur de l’Humanité

Nous vous devons la vérité.

L’Humanité est en danger!

Malgré nos alertes répétées auprès des institutions garantes du pluralisme de la presse, malgré nos demandes réitérées d’une répartition plus équitable des dépenses publicitaires des grandes entreprises et des institutions publiques, malgré nos efforts constants pour assainir nos finances, l’Humanité ne tient que grâce à votre soutien.

Et aujourd’hui, avouons-le, elle ne tient qu’à un fil.

Que l’on mesure l’ampleur de notre problème !

Malgré l’augmentation des prix en début d’année, nous perdons 0,50 centimes d’euros pour chaque exemplaire de l’Humanité vendu.

La résolution de nos difficultés ne peut passer que par une augmentation sensible de notre diffusion.

Nous redemandons une nouvelle fois que l’aide aux quotidiens à faibles ressources publicitaires soit rehaussée au niveau où elle était en 2010.

Dans l’immédiat, c’est, contraints et forcés, que nous lançons une nouvelle fois un appel urgent aux dons, sans lesquels l’Humanité ne passera pas les prochains mois.

Dans un paysage d’ultra concentration de la presse et des médias, l’Humanité constitue désormais le seul groupe de presse français qui n’a pas été racheté par un groupe financier ou industriel.

Elle est aujourd’hui le seul journal d’information générale et politique indépendant. C’est, semble-t-il, ce que l’on nous reproche de plus en plus dans certains cercles politiques et économiques.

Préserver cette indépendance éditoriale et économique, est un rude combat.

Contre vents et marées, nous maintenons le cap pour vous offrir des journaux utiles à décrypter les événements et les faits. Nous le faisons pour contribuer à ce que s’exprime une contre-offensive idéologique et culturelle face au rouleau compresseur des idées de régression à l’œuvre. Nous le faisons en soutien aux mouvements sociaux, citoyens, syndicaux, culturels. Nous le faisons pour contribuer au débat d’idées alternatives à la pensée unique.

Avec nos seuls moyens, nous avons changé en 2014, l’Humanité et l’Humanité-Dimanche, modernisé l’Humanité.fr. Nous avons élaboré des projets numériques, mobiles et « social média » innovants que nous ne sommes pas pour l’instant en capacité de financer.

Au service d’une modification du rapport des forces sociales et politiques, nous travaillons à élargir l’audience de l’Humanité dans la société. Mais, sans votre soutien, celui des lectrices et lecteurs, sans vos prêts, sans les dons des participants à la souscription pour l’Humanité, les efforts des équipes de l’Humanité seront vains.

Depuis quelque temps, de nombreuses pressions institutionnelles, politiques et économiques s’exercent sur l’Humanité. Nos titres semblent intéresser des forces extérieures, à la condition qu’elles en maîtrisent les contenus. Autrement dit, on veut priver le mouvement progressiste de l’un de ses atouts.

C’est très sérieux ! Rien ne serait plus préjudiciable de considérer que, comme nous nous en sommes sortis jusqu’ici, il n’y a pas de raison qu’il en aille autrement.

Cette attitude serait mortelle. Or nous n’avons nullement l’intention de nous laisser faire !

Faire vivre ce journal est toujours un combat quotidien. Il doit connaître une nouvelle vigueur.

Nous vous invitons à lancer en une série d’actions pour protéger et développer nos outils, un « printemps de l’Humanité » ! Celui-ci s’exprimera dans notre activité pour le retrait du projet de loi de destruction du droit du travail. Ce printemps, doit être l’occasion d’une mobilisation extraordinaire pour que vive et se développe  l’Humanité.

En ce sens, l’assemblée générale de la Société des lectrices et lecteurs de l’Humanité, samedi prochain, 12 mars, prend une nouvelle importance.

Chacune, chacun, à sa mesure, peut y contribuer en collectant des dons, des abonnements à l’Humanité, en organisant des initiatives de soutien, en impulsant l’expression libre de messages de soutien sous la bannière #lhumanitecestnous

Ensemble, déployons nos forces pour défendre votre Humanité.


2 commentaires


Vagneron Marianne 11 mars 2016 à 20 h 29 min

Bon sang, bon sang, bon sang! notre sang il est rouge non ? l’Humanité, c’est nous ! L’état d’urgence, il est là.

chb 12 mars 2016 à 11 h 30 min

L’Huma crève de soucis financiers, mais aussi de sa crédibilité affaiblie.
C’était sans doute pour gagner une place parmi les médias « respectables », qu’elle a abandonné le soutien (« archaïque ») à la révolution de la faucille et du marteau, qu’elle a distendu ses liens avec le PCF lui-même passé à un réformisme plus ou moins aligné sur le P”S”, qu’elle a mis un voile pudique sur certains aspects du fonctionnement de notre monde – et sur les positions de partis “frères” plus virulents. Elle y a gagné quelques millions d’euros salvateurs, mais elle y a perdu un peu de son âme, et beaucoup de lecteurs militants.
Le “voile pudique”, c’est apparemment le prix de quelques miettes démocratiques concédées à la gauche réformiste. Celle-ci étend le même voile pudique sur l’impérialisme, sur le véritable terrorisme, sur la plupart des méfaits du capitalisme, tout en dénonçant à la marge certains défauts du système où elle garde une petite place.
Et surtout, ses luttes restent dramatiquement vaines.
Ainsi les organisations politiques et syndicales les plus combattives ont-elles quand même laissé la retraite et les services publics, et les droits des salariés, et l’industrie européenne, et les libertés, et la démocratie (2005, 2012…) etc. se faire rogner au fil des ans ; elles ont accompagné la « radicale » impasse de Syriza et d’autres thaumaturges européens apparemment de gauche ; elles ont laissé détruire la Lybie souveraine et prospère, et la Syrie itou ; elles ne défendent guère d’autres peuples non plus, du Honduras au Yémen en passant par le Sahel. Et elles participent (au minimum par omission) à la préparation d’une guerre contre la Russie…
La république otanasiée en remercie-t-elle cette “vraie gauche”-là ? Pas sûr, car elle n’en a plus besoin quand la crédibilité et l’audience baissent.
C’est la loi du pluralisme kleenex, en quelque sorte.

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