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L’Humanité a fêté ce 18 avril ses 117 années d’existence. 117 années au service de l’information, des débats et des combats pour l’émancipation humaine, la justice sociale, la décolonisation et la paix. La profession de foi formulée par Jean Jaurès lors de sa fondation en 1904, de travailler « à la réalisation de l’humanité » reste notre raison d’être. Notre époque a beau être radicalement différente, son combat reste d’actualité. Il redouble même d’urgence.
La mondialisation d’une information gagnée par l’uniformisation, le pillage des contenus issus du travail des journalistes et des créateurs par les oligopoles du numérique nord-américain, la concentration de la presse et des médias entre quelques mains, renforcée demain encore par la vente du groupe RTL/M6 et le risque de dépeçage du groupe Lagardère, le recul du pluralisme des idées dans l’espace public, la promotion par le média-business des idées de droite extrême et d’extrême droite à des niveaux jamais atteints, renforcent la nécessité de lire et faire découvrir l’Humanité et l’Humanité Dimanche.
Avec l’effondrement de l’Union soviétique, puis l’échec de la social-démocratie, événements majeurs du siècle passé, une véritable guerre idéologique et politique s’est déployée contre toute idée progressiste, abîmant la culture et écornant les libertés. Résister et riposter à cette offensive commandent de ne pas se démunir des outils dont disposent les forces d’émancipation : l’Humanité en est un, précieux, qui doit en permanence s’adapter aux conditions présentes.
Alors que le capitalisme titubant enfante de nouveaux courants contre-révolutionnaires, autoritaires et fascisants, les travailleurs manuels et intellectuels ont plus que jamais besoin d’un journal qui décrypte les événements pour aider à porter le dépassement du système, suscite des réflexions et concourt à la solidarisation des classes ayant intérêt à construire une union populaire de qualité nouvelle pour se défendre et défricher les chemins d’une transformation sociale, démocratique, écologique et de paix.
L’Humanité et l’Humanité Dimanche s’efforcent de rendre compte, avec des moyens bien insuffisants au regard de nos ambitions, de la vie et des luttes diverses des classes populaires, des travailleurs, de celles des femmes, des actrices et acteurs de la cause environnementale, de l’antiracisme ou de celles des artistes et créateurs qui occupent depuis des semaines des lieux culturels. C’est une différence notable avec le système médiatique qui tend à les effacer quand il ne les combat pas ouvertement.
Il est utile de ce point de vue, avec le recul, de faire un retour sur la multitude des numéros de nos journaux alertant depuis longtemps sur la manière dont notre système de santé a été délaissé sous les coups de boutoir de l’austérité. Quel autre journal aura tant fait pour défendre les salariés de Sanofi et le projet industriel qu’ils portent avec leurs syndicats, notamment la CGT ? Ces exemples sont loin d’être isolés.
En ces temps de pandémie, nos journaux apportent chaque jour des informations utiles aux citoyens, organisent des rencontres avec les meilleurs spécialistes, relaient les actions menées pour libérer médicaments et vaccins de la course au profit, pour instaurer un pôle public de la santé, pour lever la privatisation des brevets et prémunir notre humanité de la menace de nouvelles pandémies.
Héritière et porte-voix d’un puissant legs, celui du communisme à la française, l’Humanité a toujours dû son existence à de rudes combats. Celle-ci est rendue possible par l’indéfectible soutien qu’elle témoigne aux classes populaires, grâce à l’investissement de ses équipes, de ses lecteurs et à une belle force militante.
Alors que de multiples enquêtes révèlent la domination des idées de droite conservatrice et extrême, l’Humanité et l’Humanité Dimanche ont l’ambition de se mettre au service d’une contre-offensive progressiste. Elles se veulent un laboratoire d’idées, un creuset de création communiste et un lieu de confrontations nécessaires pour être en mesure d’atteindre, dans les conditions actuelles, le niveau de créativité des femmes et hommes de progrès qui ont marqué, aux grandes heures du mouvement ouvrier, d’une empreinte durable la société tout entière.
La période actuelle, inquiétante et dangereuse, nous conduit à faire un travail sur nous-mêmes en associant les lectrices et lecteurs, les amis de l’Humanité, pour rénover profondément nos journaux d’ici le milieu du mois d’octobre. À la veille d’importantes échéances électorales en 2021, puis 2022, nous considérons que l’élargissement du nombre de celles et de ceux qui seront en contact avec l’Humanité et l’Humanité Dimanche constituera un élément important de la reconstruction d’un projet d’émancipation humaine, et un atout pour modifier le rapport des forces en faveur des classes populaires, qu’on ne peut se résoudre à laisser en prise avec l’extrême droite. Une course de vitesse est engagée en ce sens.
C’est pourquoi nous proposons à toutes celles et tous ceux de nos lectrices et lecteurs qui le peuvent d’offrir autour d’eux un abonnement de parrainage spécial 117 e anniversaire de l’Humanité. Si le post-capitalisme et le communisme sont des perspectives à bâtir dans l’unité la plus large et le respect des diversités, améliorer et développer une entreprise de presse communiste de plus large audience est une nécessité pour faire vivre et rayonner des idées neuves, et construire des futurs d’Humanité.
4 commentaires
Bon anniversaire L’Humanité, mais de grâce en épargnant à la France et à l’Union Européenne tant de colères qui détruisent plus qu’elles construisent et qui ont fait pour certaines tant de mal à la France ; oui, il faudrait l’union de la gauche du vingt et unième siècle la plus large et la plus riche, vous ne dites pas “la plus riche”monsieur Le Hyaric alors que c’est indissociable. Sans sa vraie richesse à jour la gauche française n’est toujours pas la gauche alors qu’elle aurait pu et dû se régénérer depuis la reconquête faite par monsieur Lionel Jospin qui comme le montre l’évolution américaine actuelle aurait gagné ainsi que réussi s’il avait été plus socialiste universaliste. Il y a sur notre Terre des colères qui sont des colères humaines, mais les colères ne sont pas humaines dans tous les pays. Et les colères humaines sont colères, qui peut vivre en l’ignorant, pour vivre en république authentique universaliste : vérité qui construit l’Homme des Peuples les plus opprimés encore au vingt et unième siècle.
L’avenir de la gauche dépend comme tout l’indique de la gauche authentique universaliste de spécificité socialiste et de spécificité communiste, voire de la gauche des honnêtes personnes qui n’ont jamais trahi les honnêtes personnes.
Monsieur Biden a en partie raison comme assez souvent, il manque en France des Syndicats riches de personnes syndiquées, mais pour cela, ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il faut repartir de zéro : le vingt et unième siècle n’est pas le vingtième siècle. Et il faut au vingt et unième siècle des Syndicats des travailleurs et des consommateurs, ce qui va dans le sens de laisser personne de côté pour répondre à la crise de pouvoir d’achat aggravée par l’interminable pandémie ; de s’adapter voire d’associer plutôt que d’opposer, le vingt et unième siècle est un siècle d’associativités plutôt que d’oppositions complètement à côté de la plaque comme dit l’autre. Pour cela, il faut des vraies syndicalistes, il faut le talent syndical universaliste.
Les retards pour s’adapter avec un syndicalisme du vingt et unième siècle profitent encore à l’extrême droite, la gauche commencerait à regagner des points si les Syndicats devenaient riche de travailleurs et de consommateurs syndiqués et de talent syndical. Ma conviction est que la crise du pouvoir d’achat telle en Union Européenne et notamment dans la France fondatrice de l’Union Européenne ne peut pas devenir dépassée sans l’évolution syndicale que je décris. Je ne connais pas la vie quotidienne en Amérique du Nord, mais je doute que l’Amérique du Nord puisse résoudre tous les problèmes de pouvoir d’achat sans le syndicalisme du vingt et unième siècle que je décris.
J’ai assez dénoncé dans ma vie les pouvoirs politiques sans partage pour la meilleure destinée avides de domination et se renfermant sur eux-mêmes au point d’être forcenés ; mais il faut parler aussi du pouvoir sans partage de la presse, car même si L’Humanité est par votre site, un site internet d’exposés et de commentaire, le partage de pouvoir de presse n’en ressort pas de façon évidente. Or la démocratie entière réelle est aussi dans sa définition poétique : partage de pouvoir de presse. Il n’est pas si loin le temps où Michel Céruti que vous connaissez monsieur Le Hyaric demandait dans le Lot et Garonne aux femmes et aux hommes communistes d’écrire un article, c’était demander beaucoup, mais entre beaucoup et rien, il y a le juste milieu tellement cher à Confucius ! Michel Céruti avait raison de chercher à écrire l’au-delà du marxisme seul mais une telle collecte d’article demandait une sélection pour le communisme universaliste du vingt et unième siècle.
C’est beaucoup de temps gaspillé qui est à l’origine de tant de difficultés, d’inquiétudes et d’angoisses, de risques de se trouver en dictature pendant plusieurs décennies et nous seront plusieurs à mourir avant d’en connaître la fin s’il n’y a pas la fin du monde avant…
La reconquête générale est tellement évidente à réussir en élaborant bien selon les grandes priorités, priorité donc à un syndicalisme des travailleurs et des consommateurs du vingt et unième siècle, c’est l’Union Européenne qui doit être l’exemple politique pour le monde, plus que l’Amérique du Nord qui est un pays ami voire un pays qui a des manques de démocratie réelle mais qui n’est pas sous dictature maintenant.
Vous attendez encore quoi donc alors que tout vous est mâché année après année. La gauche que vous déplorez mais ne changez pas encore, c’est la gauche incapable d’évoluer, pour reconquérir il fallait, il faut, être capable d’évoluer grâce à des recommandations qui sont des réels progrès par rapport à tout un fatras de frasques, j’utilise cette expression pour ne pas perdre tout le monde, à rechasser le passé ! Bien sûr, qui dit évolution, dit respect des grandes spécificités politique : socialisme et communisme sans lesquels il n’y aurait pas eu en 1981 les 110 propositions qui méritaient d’être réalisées davantage, il faut la persévérance passant par le travail réel en continuité dans la bonne direction : à gauche !
La vraie justice sociale ne pourrait se reconnaître qu’à l’application entière réelle des droits universels de la Personne pour tous, et qu’au pouvoir d’acheter reflétant la devise de la République Liberté Egalité Fraternité.
Les problèmes de pouvoir d’acheter ne sont pas seulement ceux de prix trop élevés jusqu’à être dissuasif, ils sont ceux aussi d’uniformités et de manque d’adéquation par rapport aux attentes, aux besoins réels ; ils sont aussi ceux de qualité, de fiabilité, de durabilité ; ils sont aussi ceux des services absents ou trop coûteux pour leur utilisation.
L’opposition républicaine de gauche pour une reconquête riche pouvait se trouver, se trouverait, dans le syndicalisme du vingt et unième siècle ; syndicalisme des travailleurs et des consommateurs de façon à ne laisser aucune personne non représentée. L’abstention correspond donc pour beaucoup tout de même à l’absence de représentation par des partis de gauche et par des syndicats du vingt et unième siècle. C’est une de mes convictions.
Tout en devenant plus nombreux comme si le nombre était la panacée, les partis de gauche ont beaucoup perdu leur âme, et les syndicats ne se sont pas remis en question ; un phénomène honteux a participé à l’autre’. Il faudrait un sursaut républicain durable des partis de gauche et des syndicats. S’ils parlaient et proposaient ensemble le revenu universel que monsieur Biden souhaite réaliser mais en pensant mieux que monsieur Biden, qu’il faut pour les personnes qui n’auront qu’un revenu universel du pouvoir d’acheter des biens et des services correspondant ni plus ni moins qu’à leurs besoins et satisfaisant les critères de qualité durable ; les gens se syndiqueraient, n’exclurait pas de pouvoir voter à gauche, les abstentionnistes pourraient préférer voter à gauche que s’abstenir. C’est complètement dingue, le reproche a souvent été fait aux gens de ne pas se rendre utiles quand ils n’ont pas un emploi chez un employeur, mais c’est tout le contraire de donner du pouvoir d’acheter qui a été fait, les plus oisifs sont les devenus les premiers à dire qu’ils voteront pour l’extrême droite ; travailler n’est pas gratuit quand il s’agit de travailler sans un employeur qui fournit tout, et il n’y a pas les marchandises sociales ! C’est un manquement fou. Les gens ne peuvent quasiment rien faire s’ils ne peuvent pas acheter le minimum pour pouvoir être utiles.
vivre la révolution