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Jeudi soir c’est dans une ambiance chaleureuse et dans une ferveur reflétant leurs attentes que des centaines de personnes ont assisté au discours inaugural de la 79eme fête de l’Humanité à la toute nouvelle Halle Nina Simone, située à l’entrée de la fête.
Alors que les équipes de techniciennes et de techniciens mettaient la dernière main aux aménagements de cet espace, le public découvrait pour la première fois ce lieu dédié à la culture, aux livres, aux expositions et aux débats, qui témoigne de l’ambition culturelle, politique et citoyenne du rendez vous annuel de convivialité et de réflexion qu’est la Fête de l’Humanité
Son programme, éclectique et ambitieux est conçu pour répondre aux attentes, aux goûts et à l’appétit de découvertes de chacune et chacun, tout en offrant la possibilité de grand moment de rassemblement comme le spectacle de Djamel Debbouze sur la grande scène, dimanche en clôture de la fête, le spectacle inédit concocté par le chanteur M ou encore le groupe de musiciens extraordinaire qu’est Brenda Bilili.
Citant Jaurès, Patrick le Hyaric a placé cette fête de l’Humanité sous le signe de la paix, insistant sur le rôle que devrait jouer la diplomatie française dans la recherche d’une solution pacifique en Syrie.
Fidèle à sa tradition, la fête sera cette année encore un moment de solidarité internationale et tout particulièrement avec tous les prisonniers politiques, au premier rang desquels Marwan Bargouthi à qui une soirée sera dédiée, en présence de fatwa, son épouse.
La fête est aussi un lieu de réflexion et de large rassemblement en vue des luttes à mener pour la préservation de notre système social et la défense de nos droits sociaux sans cesse mis à mal par la politique fiscale et sociale inéquitable du gouvernement.
Il faut faire bouger le gouvernement en créant un large rassemblement contre les politiques d’austérité. Tel est notre but.
Ces mots de conclusion, très applaudis par l’assistance, ont amorcé les échanges entre les militants, qui ont poursuivi la discussion autour d’un verre.
L’édition 2013 de la fête de l’humanité est lancée !
Discours d’ouverture de la fête de l’Humanité:
Jeudi 12 Septembre 2013, Halle Nina Simone
Chers amis, chers camarades,
C’est avec une émotion particulière que j’ouvre avec vous toutes et tous, cette 79e édition de la Fête de l’Humanité dans ce nouvel espace.
Particulière parce que nous l’avons baptisé Nina Simone, du nom de cette immense artiste, infatigable militante des droits civiques, de la justice sociale, antiraciste, féministe et pacifiste.
Sa chanson intitulée « Révolution » nous va droit au coeur en témoignant de « la lutte quotidienne pour rester en vie ».
Nous ne pouvions trouver meilleur symbole que le courage de Nina Simone et sa lutte obstinée pour la justice.
Porteurs des valeurs qu’elle incarne, nous dédions ce nouvel espace à l’art, à la littérature, aux débats d’idées, à la culture, aux solidarités.
Cette Halle Nina Simone, comme toute la Fête qui l’accueille, est à la disposition du public.
Ses expositions comme les débats qui s’y dérouleront seront, je l’espère, une contribution de qualité à la recherche d’un monde nouveau, à la découverte des chemins inédits qui permettent d’y accéder pour qu’enfin triomphe des changements progressistes favorables au monde du travail et de la création.
Je veux remercier l’ensemble des acteurs et partenaires qui ont participé à sa réalisation:
– La librairie de la Renaissance et tous les éditeurs du Village du livre au sein duquel nous donnons cette année une place nouvelle à la bande dessinée engagée avec l’exposition contre les violences faites aux femmes intitulée, « En chemin elle rencontre… ».
– La Cinémathèque française qui, avec l’exposition « Pasolini, la fureur de l’engagement », nous fait l’honneur de présenter une avant première de celle qu’elle consacrera cet automne à cette grande figure d’intellectuel communiste italien, “Pasolini Roma”.
– Arte qui, avec « Perse et fracas », présente les travaux croisés du dessinateur de presse iranien Mana Neyestani et de celui de bandes dessinées Nicolas Wild.
– L’Institut national de l’audiovisuel qui ouvre ici son immense patrimoine pour nous offrir une promenade en images dans l’histoire de la Fête, avec l’exposition « L’Humanité, une histoire de Fête »
– Zebrock qui, avec « This land is your land » consacrée à Woody Guthrie, nous familiarise avec le créateur du folksong moderne, voix des sans voix, héraut de l’Amérique du travail, dont l’œuvre a inspiré Bob Dylan, Brice Springsteen et des générations d’artistes folk, pop et rock.
Je veux remercier également l’ensemble de nos partenaires de l’espace « tourisme et de l’économie sociale et solidaire » qui eux aussi ont tenu ce nouveau lieu sur ses fonds baptismaux. Rien de plus naturel car leurs valeurs, leurs engagements mutualistes, coopératifs, pour le droit aux loisirs et aux vacances sont les nôtres.
Merci du fond du cœur aux 32 artistes, peintres et plasticiens, qui, avec la magnifique exposition « Guerre et Paix, Jaurès et Picasso engagés pour la paix », ont placé leurs œuvres sous ce double hommage. Il ouvre de la plus belle des façons l’année Jaurès qui se clôturera le 31 juillet 2014.
La Halle Nina Simone, ce nouvel espace situé à l’entrée principale de la Fête, témoigne des évolutions nécessaires auxquelles nous travaillons pour ajuster le modèle économique de la Fête, pour tendre à son équilibre en utilisant au mieux l’argent collecté par les militants, au premier rang desquels les militantes et les militants communistes qui, depuis le mois de mai, diffusent la vignette bon de soutien.
Leur engagement est admirable. Admirable, admiré et décisif ! Sans eux, nous ne pourrions pas organiser une Fête de l’Humanité de cette dimension et une telle ambition culturelle, politique et citoyenne.
Les plus de 10 300 lectrices et lecteurs, amis et soutiens de l’Humanité méritent aussi notre reconnaissance pour leur participation à la souscription que nous avons dû lancer en urgence au printemps pour faire face à des difficultés de trésorerie qui mettaient en danger l’Humanité. (1 million 500 000 euros)
Cette mobilisation, ce combat de chaque instant pour faire vivre l’Humanité est le quotidien des équipes du journal. Nous le menons de façon offensive, face aux bouleversements que connaissent les médias et singulièrement la presse écrite.
Les équipes de l’Humanité ont engagé depuis plusieurs mois un très important travail de discussion, de réflexion pour rénover l’Humanité et l’Humanité Dimanche et élaborer un nouveau modèle de plateforme numérique. Deux facettes des transformations nécessaires pour donner toutes ses chances à une presse d’opinion originale, indépendante des puissances industrielles et financières.
*****
Chers amis,
Nous ouvrons cette Fête avec gravité en pensant au martyr du peuple syrien qui subit les feux croisés de l’armée du dictateur sanguinaire Assad et des milices islamistes.
Le monde est tout entier suspendu aux menaces d’aggravation que font peser les options militaires défendues par le Président de la République française, et les dirigeants des Etats-Unis.
Dirigeants qu’il convient, peut-être comme jamais, de distinguer des populations qui, elles, sont majoritairement favorables à la recherche d’une solution politique.
Nous sommes à leurs côtés et nous ne pouvons que nous féliciter que des évolutions récentes en rapprochent la possible perspective.
Pour qu’elles aillent à leur terme, que tous les obstacles qui ne manqueront pas de se dresser sur le chemin de la paix soient levés, il conviendra, en premier lieu, que la pression populaire planétaire qui les a permises ne se relâche pas, bien au contraire.
Depuis cette Fête, nous allons y contribuer en permettant à chacun d’exprimer son refus que des missiles américains et français viennent ajouter du fer et du feu à la guerre civile que le peuple syrien subit dans sa chair et dans son sang.
En exigeant aussi du dictateur syrien qu’il réponde positivement aux demandes de garanties qui, légitimement lui sont adressées, relatives à la mise sous tutelle internationale de son armement chimique et à sa destruction.
En demandant aux autorités françaises de mettre notre diplomatie au service du règlement pacifique d’un conflit meurtrier qui n’a que trop duré. Elle en a les moyens en s’appuyant sur des positionnements qui lui ont permis, dans le passé, d’être écoutée et entendue de toutes les parties concernées.
Enfin, tout cela appelle, à nos yeux, un engagement du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU qui apporte l’indispensable légalité internationale grâce à des résolutions contraignantes pour tous.
Mais notre position est forte. Forte d’abord d’être partagée par la majorité de nos concitoyens et des peuples à travers le monde.
Forte ensuite des leçons qu’ils tirent comme nous des aventures militaires internationales qui n’ont rien réglé, bien au contraire.
Forte encore d’une cohérence de notre soutien aux forces progressistes syriennes qui combattent le tyran au péril de leur vie sans pour autant manifester la moindre faiblesse à l’égard de djiadistes qui veulent mettre leur chape de plomb sur le pays.
Cette interpellation du fondateur de notre journal Jean Jaurès, le 25 janvier 1908, à la tribune de l’Assemblée nationale, est d’une brûlante actualité. Je le cite:
“Ah ! Messieurs, prenons-y garde et n’allons pas dans cette aventure. Ne renonçons pas au seul rôle qui puisse aujourd’hui convenir à la France. Depuis qu’après avoir connu les ivresses et les éblouissements de la force, elle en a connus les déceptions et les meurtrissures, son idéal c’est d’être dans le monde la grande ouvrière de la paix et du droit.
Son devoir, son rôle, c’est de veiller à écarter, à prévenir tous les conflits qui peuvent menacer la paix du monde.”
Monsieur le Président de la République, vous qui vous dites parfois proche de l’auteur de cette interpellation si actuelle, je vous en conjure, prenez-la en compte et faites jouer à la France ce rôle de facilitateur de paix qui toujours devrait être le sien. Elle en sortira grandie. Vous, nous, nos concitoyens aussi.
Oui, la Fête de l’Humanité se veut être un cœur battant des valeurs de solidarité internationaliste et de paix, de la recherche obstinée, courageuse de la paix.
Au rythme aussi de créations culturelles, de musiques du monde parce que, précisément, ce mélange auquel s’ajoute la fraternité, l’envie d’être ensemble dans la joie, l’ouverture à l’autre, en symbiose totale avec l’engagement politique, social, associatif, ce mélange est la caractéristique de notre fête qui explique qu’elle traverse le temps, toujours pareille et toujours différente. Chaque fois unique et chaque fois une autre, année après année. Comme la vie elle-même.
Ainsi, Samedi après-midi, sur la Grande Scène, vont se succéder l’Orchestre symphonique Divertimento dirigé par mon amie Zahia Zihouani.
Le concert d’Al Manara, autour de Ramzi Aburedwan et d’Eloi Baudimont, musiciens belges et palestiniens qui sublimeront la poésie de Mahmoud Darwich.
Nous le conclurons par un moment d’intense solidarité partagé avec Fadwa Barghouti.
Nous lancerons une campagne mondiale pour la libération de son époux Marwan et des prisonniers politiques palestiniens.
Nos amis du groupe Zebda et leurs invités enchaîneront avec la création qu’ils ont préparée en hommage à Victor Jara, 40 ans après le coup d’État du dictateur Pinochet qui renversa le président Salvador Allende, le 11 septembre 1973.
Qu’ils soient ici remerciés pour cette création et pour le CD qui accompagne le hors-série de l’Humanité consacré à cette commémoration des reprises de chansons de Victor Jara.
Gageons qu’une émotion intense va parcourir l’esplanade de la Grande scène quand le public de la Fête pourra reprendre en chœur avec Zebda : “El pueblo unido jamás será vencido !”.
Cette superbe séquence musicale sera suivie par le concert de notre ami HK et ses Saltimbanks.
Ils ne seront pas seuls puisqu’ils ont invité des salariés en lutte pour leur emploi à les accompagner sur la Grande scène.
Tout un symbole qui explique que la Fête de l’humanité soit un évènement national comparable à aucun autre.
Je pourrais aussi évoquer les concerts d’ouverture, le vendredi, de Toybloid, Asian Dub Fondation, de Tryo et Archive, celui du Staff Bedna Bilili, ce groupe composé de musiciens handicapés dont la musique optimiste et volontaire raconte le quotidien des enfants de Kinshasa. Nous terminerons la soirée avec Asaf Avidan et, en apothéose, avec le flamboyant -M-
La diversité culturelle sera bien présente encore sur la Grande scène avec Yvan Le Bolloch’ et Ma Guitare, puis l’Orchestre national de France que nous propose notre partenaire Radio France dont je veux remercier ici très chaleureusement les équipes et les chaines avec lesquelles nous collaborons maintenant depuis plusieurs années.
Enfin, Jamel Debbouze viendra clore la Fête avec son spectacle tout en humour décalé et en complicité populaire, après le grand meeting national que nous allons tenir avec mon ami Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste et sénateur.
Mais la diversité des situations personnelles, des sensibilités, des points de vue ne sera pas en reste.
Vont se retrouver à La Courneuve des centaines de milliers de personnes qui viennent certes pour faire la fête, se distraire, se cultiver, se retrouver fraternellement rassemblés avec d’autres, mais qui viennent aussi avec en tête les grandes questions sociales, économiques, politiques qui caractérisent la France, l’Europe, le monde d’aujourd’hui.
Un monde que majoritairement ils voient, comme nous, plus dur, plus dangereux, moins solidaire que celui qu’ont connu leurs ainés.
Un monde, une Europe, une France moins accueillants pour leurs enfants auxquels est promise une course d’obstacles parfois insurmontables à moins qu’ils aient la chance d’être des héritiers.
Un monde aussi qui produit des richesses comme jamais, capables de prouesses technologiques et informationnelles inouïes qui permettraient de mettre fin aux fléaux de la faim, du manque d’eau, de la pauvreté, de l’illettrisme et de maladies qui déciment tant et tant d’individus sur la planète.
Et de le faire précisément en préservant cette planète, notre terre nourricière.
Qui permettraient dis-je, si ne dominait un système économique et social qui confisque les fruits du travail de tous au profit d’une poignée d’oligarques, le capitalisme dans sa phase mondialisée et financiarisée.
Il n’a pas de concurrent réel.
C’est sa force puisqu’il peut tout à la fois irriguer les consciences de ses conceptions ultra-libérales et prétendre qu’il demeure, en dépit de ses défauts, le meilleur des mondes possibles.
C’est aussi sa faiblesse puisque toutes les injustices, les inégalités, les dysfonctionnements peuvent lui être attribués jusqu’à sa contestation partout et par le plus grand nombre.
Toutes les luttes économiques, sociales, sociétales, écologiques, politiques se situent dans ce cadre là.
De la plus petite des salariés d’une PME qui défendent leur emploi, des parents et enseignants qui réclament une classe supplémentaire pour leur école ou encore de sans-papiers en quête de régularisation.
A la plus grande comme celle qui mardi a rassemblé plusieurs centaines de milliers de nos concitoyens tout à la fois persuadés qu’il faut réformer le système de retraites par répartition pour le pérenniser et le rendre plus juste et convaincus que le projet gouvernemental ne le fait pas, puisque globalement il s’inscrit dans les traces des contre-réformes de la droite.
Celles-là mêmes qui avaient été combattues par les électrices et les électeurs qui ont porté la gauche au pouvoir.
Au total, les choix du gouvernement poursuivent une régression qui au fil des réformes conduit les salariés à cotiser plus longtemps pour des pensions de plus en plus minces qui ne permettent pas à beaucoup de vivre dignement.
Avec les retraités, ils paient deux fois la facture dont sont exonérés les entreprises et les détenteurs de capitaux.
Cette injustice là explique que pour la première fois, la gauche n’apporte pas le mieux qu’on attendait d’elle en matière de retraite.
Au contraire, en dépit de la prise en compte de quelques exigences syndicales, le projet de réforme est inacceptable en l’état.
Ce ne sont pas les jeunes, les plus durement visés, qui diront le contraire.
Beaucoup se glosent de l’habileté dont auraient fait preuve les dirigeants du pays sur ce dossier. Qu’ils y prennent garde. La partie n’est pas finie ! Mardi était une première étape. Il y en aura d’autres !
Nul doute que de nombreux débats sur la Fête permettront d’avancer dans leur conception et leur finalité, avec toujours à l’esprit que l’union du monde du travail et de la culture fait sa force.
C’est vrai pour les retraites et la protection sociale.
C’est vrai aussi pour la préparation du prochain budget, dont la ligne gouvernementale consiste à transférer plus d’argent, pris dans la poche des ménages, vers les caisses des entreprises, alors que les 40 plus grosses sociétés cotées en bourse, vont redistribuer 40 milliards d’euros à leurs actionnaires. Ça l’est tout autant pour l’emploi et les salaires dont le niveau détermine pour une large part celui des deux premiers.
Là encore, les dirigeants du pays ne sont pas au rendez-vous des espoirs mis en eux.
Tout naturellement, les deux questions vont donc prendre une large place dans les débats qui vont animer la fête, une place à la mesure de celle qu’ils occupent pour nos concitoyens.
A juste titre, puisque le niveau de l’emploi, celui des salaires et du pouvoir d’achat conditionnent pour une large part la possibilité de résoudre ou pas nombre des difficultés qui assaillent la population, les salariés, les retraités, les jeunes comme beaucoup d’entrepreneurs à la tête de petites et moyennes entreprises.
De ce fait, ils conditionnent du même coup la sortie d’une crise qui fait tant de dégâts, que les politiques d’austérité ne font qu’exacerber et dont on nous répète depuis des années et des années qu’on en voit le bout!
Chacun le sait et nombreux sont ceux qui y participent pour ça : à la Fête de l’Humanité, le débat politique est à l’honneur. On ne peut malheureusement pas en dire autant de tous les lieux où il devrait se déployer.
Non pas le débat pour le débat, fait de petites phrases plus assassines les unes que les autres, façon maintenant habituelle utilisée par ceux qui les prononcent pour se faire remarquer des médias.
Mais la confrontation d’idées, libre, respectueuse, à plusieurs voix.
Une confrontation qui cherche à associer toujours plus nombreux celles et ceux qui, en définitive, disposent du pouvoir de changer les choses, à la condition qu’ils se rassemblent majoritairement parce qu’ils s’en sont fixés l’objectif.
Y parvenir, n’est-ce pas la grande question, difficile et inédite, qui demeure devant nous ?
Difficile parce qu’inédite et qu’aucun modèle ne permet de s’y référer, qu’il soit d’hier ou d’ailleurs.
Le but à atteindre, dans ses grandes lignes, n’est pas inconnu. Il a mobilisé bien des générations mais, reconnaissons-le, nous ne parvenons pas encore à dégager les voies inédites qui, comme le disait Jaurès, permettent « la réalisation de l’humanité ».
En gros, nous savons assez précisément ce que nous ne voulons pas, où, ensemble, nous voulons aller sans pour autant pouvoir le nommer simplement et surtout sans être en capacité de définir, avec nos concitoyens et ceux des autres pays, les voies d’un processus de rassemblement populaire qui permette d’y arriver.
De part le monde, nous sommes des millions à le chercher.
Modestement, notre Fête va apporter sa pierre à cette quête d’une voie démocratique pour un monde meilleur.
A toutes et tous je veux leur dire, venez. Vous êtes les bienvenu(e)s à l’Humanité, à la Fête de l’Humanité, ce creuset vivant de tous les débats et tous les combats émancipateurs.
1 commentaire
Je viens d’avoir 75 ans et mon état de santé ne me permet plus de participer à cette fête, la plus belle de France et peut-être même d’Europe. Et ce discours inaugural ne fait qu’attiser mes regrets. J’en ai les larmes aux yeux. J’ai été si souvent présente, au montage, au démontage ou à la Fête, j’ai travaillé dans les stands de tous les départements où j’ai habité. J’ai dormi par terre ou dans une tente, d’abord collective et plus tard dans ma toile, j’y ai tant de souvenirs, tant de rencontres formidables, il y a un grosse partie de mon coeur à Vincennes ou à La Courneuve. Je souhaite une merveilleuse fête à tous les participants, une vie militante bien remplie et la satisfaction de nos revendications les plus urgentes. Il y a tant à faire que je ne saurai pas laquelle citer