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Trois heures vingt-huit ce n’est pas l’heure du laitier. C’est l’heure où la France du travail est endormie. C’est l’heure des voleurs de vies. L’heure des malfrats. L’heure d’un saignant coup de poignard contre la démocratie. C’est l’heure où le méprisant monarque, dans une nuit noire sans étoile, prend sa plume dans le confort de son château pour promulguer une loi que personne ne veut : la loi des 64 ans.
Un recul de société considérable maquillé en acte légitime par un conseil constitutionnel qui n’est rien d’autre, qu’une piste d’atterrissage pour de nombreux ministres, qui ne vont évidemment pas s’opposer au recul de l’âge de départ en retraite.
Ces faux juges aux émoluments mensuels de 16 760 € mensuel ne connaissent ni pénibilité du travail ni fin de mois difficile. L’inflation a pour eux, le même effet que la pluie sur les plumes d’un canard.
Le Conseil constitutionnel avait de nombreuses raisons de censurer cette loi, mais il s’est bien illustré comme le petit maître des basses œuvres du pouvoir.
Le monarque élyséen et le pouvoir à sa botte ont bien détourné les procédures pour une loi de recul de civilisation à partir d’un projet de loi de rectification du budget de la sécurité sociale. Or, une loi rectificative n’est conçue que pour ajuster un budget.
En acceptant ce véhicule législatif, le Conseil constitutionnel crée un dangereux précédent. Il a ouvert la voie à une incitation pour tout pouvoir d’initier de nouvelles contre-réformes sociales en les accrochant à des budgets rectificatifs pour contourner le parlement.
L’ensemble du parcours de cette contre-réforme depuis le mois de janvier démontre crûment et violemment que les institutions constituent un haut mur en béton armé contre les aspirations populaires et contre la justice.
Plus que jamais le combat social doit se doubler du combat démocratique. Mettons enfin à l’ordre du jour, la construction de la première république sociale et démocratique pour la France. Le mouvement ne doit pas faiblir.
Le monarque va parler à ses sujets. Ceux-ci ne l’écoutent plus. Ils ne supportent plus son mépris. Ils vont continuer à le dire, à l’écrire, à le crier.
Dans les jours qui viennent les actions contre le vol de deux années de vie va se poursuivre pour préparer un exceptionnel 1er mai unitaire.
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