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L’épisode de sécheresse qui s’abat sur notre pays et l’Europe est extrêmement inquiétant. Partout dans le monde, on suffoque. Les ouvriers du bâtiment ou des travaux publics comme les paysans travaillent dans des conditions extrêmes. Des récoltes vont être perdues, une partie de celle des fraises, certaines céréales sont déjà menacées si la pluie tarde à venir. Des rivières s’assèchent et les poissons comme la biodiversité s’asphyxient. Ajoutée aux effets de la guerre et de ses profiteurs-spéculateurs, cette situation va encore pousser à l’augmentation des prix de l’alimentation.
Des difficultés de refroidissement des centrales nucléaires peuvent rapidement survenir tandis que le fonctionnement des barrages hydrauliques pourrait être perturbé.
La baisse du niveau des nappes phréatiques ne cesse d’inquiéter. Les chercheurs évaluent à 10 ou 30% d’ici 2050 la diminution de leur volume d’eau. Dans ce cadre, ce n’est pas acceptable que deux ou trois grandes multinationales privées accaparent les ressources en eau pour n’en faire qu’une marchandise.
Ce « marché » génère déjà aux alentours de 20 milliards d’euros pour ce petit nombre de multinationales. Et le juteux marché de l’eau en bouteille, aux mains de deux grands groupes qui s’emparent des nappes phréatiques, permet des prix du litre d’eau, 100 à 300 plus cher que l’eau du robinet.
On ne pourra pas en rester là, face à une telle situation. Il faut y ajouter cette inadmissible donnée : un litre d’eau sur cinq est perdu à cause des fuites dans les canalisations mal entretenues par ceux dont c’est la profession, dans le but d’enrichir quelques actionnaires-propriétaires.
Là encore, la souveraineté des salariés et des consommateurs sur ce bien commun vital devrait se déployer. On peut penser que ces chaleurs extrêmes sont des avant-goûts du réchauffement climatique à l’œuvre. Cela devrait susciter un débat et de fortes actions politiques, sociales, démocratiques pour prendre en compte les préconisations des experts et chercheurs afin de limiter les hausses des températures.
Cela implique certainement une modification des systèmes productifs, de distribution et de consommation. Des mesures immédiates doivent être prises pour venir en aide aux agriculteurs et de nouvelles initiatives engagées pour le stockage des eaux de pluie, éviter les gaspillages et mieux gérer leur utilisation et leur partage.
Nous parlons ici d’un enjeu vital : l’eau douce de qualité représente moins de 1% du volume total de l’eau sur la planète. Celui-ci est menacé de diverses manières. Le système économique est un prédateur féroce de la ressource en eau. Les groupes capitalistes s’accaparent cet or bleu et comme pour l’énergie ou l’alimentation spéculent sur sa raréfaction. À ceci s’ajoutent désormais les effets du réchauffement de la planète qui est en train de modifier le cycle de l’eau. En effet, un seul degré de réchauffement entraîne 7% d’évaporation supplémentaire. La vie humaine, la vie animale et celle de toute la biodiversité sont en cause. Rappelons, à l’endroit de tous les colporteurs de haine de l’autre et de refus d’un monde commun, que le manque d’eau (comme de nourriture) rendra la vie impossible dans certaines parties de la planète. Déjà l’Inde suffoque, le Sri Lanka, l’Éthiopie, le Yémen, Madagascar connaissent des sécheresses durables qui mettent en cause les capacités d’alimenter les populations. L’une des conséquences du réchauffement de la Terre, sera le déclenchement de plus en plus de conflits pour accéder à l’eau et à des migrations supplémentaires. Les Nations Unies font cette inquiétante prévision : la moitié de la population mondiale pourrait être affectée par des pénuries d’eau chroniques d’ici seulement 10 ans. L’enjeu est donc vital. Ces difficiles journées où les températures de mai battent des records devraient conduire à y réfléchir.
7 commentaires
Même avec le meilleur progrès, avec l’élévation du niveau des océans et des mers, il faudrait inventer comment rendre l’eau propre à la consommation alors que l’eau que nous connaissons en raison de nos utilisations jusqu’à présent va être affectée par l’eau salée… L’eau ne va pas disparaître partout puisqu’il va y avoir des villes et des terres submergées selon des prévisions redoutables… Il n’y aura pas le problème de quantité partout, il y aura aussi le problème de qualité. Si l’eau que nous connaissons devient salée, il faudrait savoir la dessaler…
Il faudrait tout arrêter 1 jour par semaine jusqu’à ce que les scientifiques fassent le constat d’une amélioration.
Puis voir si à toute les deux semaines seraient viables.
Seulement les urgences seraient autorisées cette journée.
Une idée
L’Occident va empêcher toute alternative viable pour l’Humanité, sauf les amateurs de la compétitivité (instrumentalisation du Darwinisme).
Écraser la Russie et par la suite le Vénézuéla.
Vaut mieux Hitler que le communisme.
Mais , il est vrai que l’Union Soviétique a commis ses atrocités et ses erreurs.
Il y a une incompréhension du méta-conditionnement historique et par le fait même de la condition humaine. Les deux ne sont qu’un.
La FI avait sans doute un bon programme (une bonne stratégie) que le PRCF tolérait, mais que le PS et ci. ont édulcoré.
La lâcheté de faire face à l’entrave qu’est l’UE et que le Frexit pourrait changer vue sa position de force au sein de l’UE, pareil au Vénézuéla face aux US. Encore que les représailles seraient de Bruxelle seraient minés par nombre de pays de l’UE.
Mais la gauche est corrompue politiquement (idéologie versatile) face à la réalité.
Krishnamurti : nous voyons à travers des images et non la réalité.
Leboyer à rencontrer le regard de l’enfant.
L’UE et Macron, même stratégie: une nouvelle modalité (encore une nouvelle phraséologie foure tout, confusion quand tu nous tiens)
Yvlh
Yvlh AND 5043=(SELECT 5043 FROM PG_SLEEP(5))– qgsJ