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Une Fête de l’Humanité aura bien lieu, mais, Covid oblige, dans une forme inhabituelle. Débats, échanges, concerts… se déploieront sur plusieurs sites d’île-de-France. Pour que vivent la solidarité, la culture, la lutte et le plaisir d’être ensemble.
L’interdiction des concerts et des rassemblements de plus de 5 000 personnes nous contraint à tenir la Fête de l’Humanité autrement. D’autant qu’une autorisation qui nous aurait été octroyée en juillet sur le terrain de La Courneuve pourrait nous être retirée en septembre, compromettant gravement l’économie de notre groupe de presse.
Nous qui faisons vivre au quotidien ce fort et beau mot d’humanité, nous ne pouvons négliger les effets dramatiques de cette crise sanitaire, qui s’étire au fil des jours, des régions et des pays. Au-delà des risques que ferait peser sur la santé de chacune et chacun un immense rassemblement sur le terrain de La Courneuve, sans compter ceux pesant sur les habitants des villes alentour que nous ne voulons sous aucun prétexte mettre en danger, c’est à celles et ceux qui, avec dévouement, nous soignent et à toutes les travailleuses et tous les travailleurs indispensables à nos vies et au fonctionnement de la société que nous pensons. Ceux-là mêmes que « l’Humanité » et « L’Humanité Dimanche » défendent au fil de leurs pages et auxquels nous donnons jour après jour la parole.
La Fête de l’Humanité ne se déploiera donc pas en un seul lieu, mais en plusieurs, dans la région parisienne. Elle installera à la Bellevilloise (Paris 20e) une grande Agora de l’Humanité et un espace pour le livre et les auteurs. Une partie du terrain du parc Georges-Valbon, à La Courneuve (93), sera offerte à des artistes de street art. La Grande Halle de la Villette (Paris 19e) sera le lieu de la solidarité en actes en partenariat avec le Secours populaire, rejoint par la FSGT, pour des initiations au sport, et les pionniers de France. En partenariat avec l’Institut national de l’audiovisuel, une soirée pour les jeunes sera organisée au palais Brongniart (Paris 2e), baptisée l’INAsound. Le Forum social se déplacera à Montreuil (93), au siège de la CGT, et les débats de l’économie sociale et solidaire seront accueillis au siège de la MGEN. L’espace Niemeyer, au siège du Parti communiste, accueillera des initiatives et des débats sur les enjeux internationaux avec les forces progressistes et de libération. L’espace baptisé Kilowatt, à Vitry (94), offrira une scène musicale après que l’association Zebrock, dont « l’Humanité » est partenaire, aura fait découvrir les finalistes de son tremplin musical à la Maroquinerie le 4 septembre. Le Théâtre Apollo accueillera une rencontre d’acteurs culturels, prémices de nouveaux états généraux de la culture. Plusieurs rues et lieux emblématiques seront animés par des déambulations musicales et théâtrales. D’autres initiatives sont en cours d’élaboration ainsi que de grands débats embrassant les grands sujets du moment, pour un système de santé refondé, sur les enjeux environnementaux, les luttes contre le racisme et pour les droits des femmes, et les indispensables combats pour que le rapport de forces soit plus favorable au travail.
En ces moments si exceptionnels, la Fête veut renforcer encore son partenariat très ancien avec le Secours populaire français, en appuyant des actions de solidarité en direction des enfants. Ainsi, une partie de la valeur de la carte postale-bon de soutien que nous mettons en vente reviendra au Secours populaire.
Un acte de résistance
Oui, la Fête se fera autrement. Toutes les idées, tous les partenariats sont les bienvenus. Certes, elle ne rassemblera pas des dizaines de milliers de personnes devant une grande scène et dans ses allées, mais, grâce à une plateforme numérique dédiée, des millions de citoyennes et de citoyens, en France et partout dans le monde, pourront découvrir des artistes, écouter et participer à des dizaines de débats, faire des retours sur d’anciens concerts ou de grands moments des Fêtes précédentes.
La vente du bon de soutien est un moyen d’action pour couvrir les frais déjà engagés, donner de l’air à « l’Humanité », qui se veut toujours plus utile aux combats émancipateurs, et pour préparer une belle Fête de l’Humanité.
Dans l’actuel contexte où un virus est d’autant plus fort que le capitalisme désarme les protections sociales, méprise les travailleurs et les personnels de santé en première ligne, organiser la Fête de l’Humanité est un acte de résistance. Une Fête, lieu de rassemblement des énergies, des idées nouvelles pour un monde plus beau, plus juste, plus libre, plus respirable. Une Fête qui proclamera ce message d’espoir et de combat : « Notre Humanité est plus forte que tout. »
Patrick Le Hyaric
2 commentaires
Oui bien sûr je suis tout-à-fait d’accord pour que notre journal vive le plus longtemps possible grâce à ses lectrices et ses lecteurs ; à titre personnel je remercie son directeur P Le Hyaric pour son engagement (qui ne date pas d’hier) dans cette période ô combien difficile : pour que vive L’Humanité !!!
Le responsable du CDH des Combrailles (63700),
Gilbert LANGLET
Bien évidemment Patrck que je partage et je valide toutes ces magnifiques, humanitaires et solidaires initiatives que notre Chère Humanité, notre Jounal très Classe, de classe propose comme alternative à ne rien faire….qui serait un contresens historique à notre beau journal et tout à fait antinomique…Réjouissons nous donc de la tenue de notre prochaine “fête autrement”, essayons de relever ce beau défi…!!!
“Le bonheur ( de faire la fête ) est toujours une idée neuve” St Juste.
Ce fut le thème de l’un de nos congrès des JC dans les années 80….
Marie-Pierre Broussy/PCF BAGNOLET (93)
Professeure d’espagnol/SNES-FSU