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L’éditorial de L’Humanité Dimanche du 28 janvier 2021 – par Patrick Le Hyaric.
Voici un considérable événement : ce 22 janvier entrait en application le Traité international d’interdiction des armes nucléaires (TIAN). Fruit d’une intense activité menée par plusieurs organisations récipiendaires du prix Nobel de la paix, ce texte a été adopté par l’Assemblée générale des Nations unies il y a cinq ans grâce au vote de 122 pays, avant d’être signé par 86 d’entre eux. La voie était ainsi ouverte à une adoption définitive par l’ONU nécessitant la ratification de 50 États. C’est aujourd’hui chose faite. Le traité a ainsi force de loi : les armes nucléaires sont désormais jugées illégales au regard du droit international.
Evidemment, les neuf États détenteurs de ces arsenaux d’anéantissement de l’humanité ont refusé d’apposer leur signature au bas du traité, arguant de l’existence de celui sur la non-prolifération des armes nucléaires conclu en 1968. Or ce dernier tient comme une évidence la dissuasion nucléaire, et maintient les quelques 13 400 ogives nucléaires existantes, chiffre extravagant, qui suffiraient amplement à provoquer une apocalypse atomique. Il y avait donc absolue nécessité de se doter d’un texte bien plus contraignant, traçant une voie résolue, non plus seulement vers la non-prolifération, mais vers la suppression de ces engins de mort.
Face aux États arc-boutés sur des doctrines de défense de guerre froide, les peuples font valoir leurs avis. Et ceux-ci s’avèrent sévèrement opposés au maintien des arsenaux nucléaires. De nombreux États, notamment en Europe, sont poussés par leurs opinions publiques à ratifier ce traité. Des collectivités locales contournent la passivité des gouvernements en adoptant des vœux qui concourent à légitimer la démarche onusienne. Car, en Europe, l’anachronique Organisation du Traité de l’Atlantique-nord (OTAN) qui nous lie aux doctrines de défense du principal fauteur de troubles planétaires, à savoir les États-Unis, persiste à défendre coûte que coûte l’arme nucléaire conçue comme la clé de voute de sa stratégie de défense.
Les décisions des présidents Biden et Poutine de changer leur doctrine en re-signant le traité dit « New-Start » limitant leur nombre d’ogives nucléaires est aussi une bonne nouvelle, marquée du sceau de « l’après-Trump ». Certes limité dans ses effets, ce traité oblige néanmoins les deux principales puissances nucléaires à diminuer leur arsenal et à une transparence sur celui-ci. Après deux décennies de sape de l’édifice international de non-prolifération, voici que les choses changent dans la bonne direction !
L’expérience d’un 20ème siècle de fer et de feu plaide pour une suppression progressive, concertée et conjointe de la bombe atomique. Le contexte dramatique de l’actuelle pandémie appelle à remplacer la course à la mort par la préservation du vivant. Les sommes colossales englouties à l’échelle mondiale par la dissuasion nucléaire, soit 72,9 milliards de dollars dans le monde et 4 milliards d’euros par an pour la seule France, doivent servir à la santé et à l’éducation. La France dépense 11 415 euros par minute pour cette bombe. Orienter cet argent vers la santé permettrait d’installer 100 000 lits de soins intensifs dans les hôpitaux, d’acheter 10 000 ventilateurs, d’embaucher 20 000 infirmières et aides-soignantes et 10 000 médecins. La santé ou la bombe : nous avons choisi ! Pour « réaliser enfin l’humanité », exigeons la suppression de l’arme atomique.
7 commentaires
Enfin une vraie et très importante information nouvelle.
Notre pays ne pourra pas suivre les dépenses nécessaires pour que sa dissuasion nucléaire reste crédible. La France devrait saisir l’opportunité du TIAN pour prendre le leader ship du désarmement nucléaire. La ligne Maginot on a déjà donné et le soft power que nous trouverions dans une décision de désarmement nucléaire unilateral aurait non seulement un impact sur la sécurité mondiale, avec un acteur de moins dans la course vers une mort assurée, mais retournerai vers les sources de la charte des nations unies pour affronter les temps qui viennent…
Je vais choquer.
La question du désarmement nucléaire est une lubie, seuls les naïfs et les mauvaises fois le colportent.
Cette question sera vraiment une question, à partir du moment que les guerres par interpositions géo-stratégiques cesseront d’être nourries par les principaux protagonistes géo-économiques. Car on sait que les guerres sont très profitables: ventes des armes et reconstructions, en sont les deux assises. Et le nucléaire en est le garant. Rien à voir avec la soi disant dissuasion.
Ce mensonge ne peut être combattu que par le niveau de conscience des peuples. Et tout un pan des peuples sont sous le parapluie des croyances organisées (millénaire) avec leur pseudo prophétie (on peut s’organiser pour les auto réaliser: le retour du Christ quand le Peuple Juif sera de retour en la Terre Promise. Et d’autres imaginations. Il y a des mots symboles à revoir, mais c’est une autre question.
Non, ce qui presse, c’est le pan des populations,qui sont dans le réel, de s’organiser en force pouvant renverser la vapeur.
Et cela, par tout un ensemble d’actions projets alternatifs pour contrer le joug économique.
Cette organisation peut se décliner en une Constituante Citoyenne promouvant la participation de tous pour notre avenir, l’avenir des générations, dont la jeunesse actuelle est la principale intéressée, qu’elle le sache ou non.
Voyons ce qu dit Lordon Vidéo à voir.
ABATTRE LE CAPITALISME : MODE D’EMPLOI – FRÉDÉRIC LORDON
En passant, il y a un individu qui fait du bruit (ou les médiats selon…..comme Guaido ?)
C dans l’air du 28 janvier :
Poutine/ Navalny : espion, poison et corruption
Jusqu’où ira le bras de fer entre Alexeï Navalny et Vladimir Poutine ? Le retour en Russie du principal opposant du président Poutine électrise le Kremlin. Cinq mois après la tentative d’assassinat dont il a été victime en pleine campagne électorale, l’homme politique est revenu à Moscou le 17 janvier dernier. À peine arrivé, celui qui a toujours refusé l’exil a été interpellé et incarcéré par le pouvoir russe sous l’œil des caméras du monde entier. Il lui est reproché d’avoir violé son contrôle judiciaire, alors qu’il était soigné en Allemagne pour un empoisonnement au novitchok, une arme chimique produit par l’État russe, et dont les enquêtes montrent qu’elle fut menée par des agents en service commandé.
Mais depuis sa prison, Navalny n’a pas dit son dernier mot. Cet ancien avocat qui s’est fait connaître en révélant plusieurs affaires de corruption liées au Kremlin a contre-attaqué deux jours après son arrestation en diffusant sur sa chaîne YouTube une vaste enquête sur la fortune de Vladimir Poutine et l’ahurissant “palais” dont il se serait doté sur les rives de la mer Noire. Totalisant plus de 100 millions de vues, le documentaire de plus de deux heures a poussé le chef du Kremlin à sortir de son silence.
“Je n’ai pas vu ce film, faute de temps. Rien de ce qui est montré dedans comme étant mes biens ne m’appartient à moi ou à mes proches”, a affirmé le président russe lors d’une rencontre télévisée avec des étudiants deux jours après des manifestations nationales d’une ampleur inédite organisées un peu partout dans le pays pour demander la libération d’Alexeï Navalny. Vladimir Poutine a également critiqué ces actions non-autorisées et accusé les organisateurs de la contestation d’avoir mobilisé des “mineurs”. “C’est ce que font les terroristes quand ils mettent des enfants et des femmes devant eux”, a-t-il dit.
Défiant les intimidations du Kremlin, les proches d’Alexeï Navalny ont appelé à de nouvelles manifestations ce dimanche 31 janvier dans tout le pays. De leur côté, les pays du G7 ont condamné la mise en détention pour des raisons “politiques” de l’opposant russe et réclamé sa “libération immédiate et inconditionnelle” ainsi que celle des milliers de manifestants arrêtés samedi dans toute la Russie. L’Union européenne exige également leur libération. À défaut, les Vingt-Sept planchent déjà sur de nouvelles sanctions contre la Russie.
Mais la communauté internationale a-t-elle vraiment les moyens de faire plier Vladimir Poutine ? On a appris ce jeudi que plusieurs proches d’Alexeï Navalny ont été placés en détention après une série de perquisitions ayant visé des appartements ainsi que les locaux de son organisation. Parallèlement un tribunal russe a décidé de maintenir en détention l’opposant russe jusqu’au 15 février. Alors qui est Alexeï Navalny , le trouble-fête du Kremlin ? L’opposition anti-Poutine est-elle en train de connaître un regain en Russie ?
Ces catégories d’émissions sont empreintes de partis pris, jamais de contradicteurs, mais un ensemble homogène.
Et, par exemple, le choix des interventions de Poutine sont toujours dans un mode fade d’indifférence, presque insignifiant. L’image qui nous est donnée de Poutine est désoeuvrante.
Les mots, les images sont le message, la nouvelle oblige.
Bien.
«« révélant plusieurs affaires de corruption liées au Kremlin a contre-attaqué deux jours après son arrestation en diffusant sur sa chaîne YouTube une vaste enquête sur la fortune de Vladimir Poutine »»
Krishnamurti: tout examiné, ne rien rejeté
Du revers de la main, même les croyances (vue d’ensemble et cohérence du questionnement__peut-être nos deux seuls vrais pouvoir ?)
on dépense plus de fric pour tuer—-que pour vivre —et tout le reste est baratin…parles menteuses
merci de cet article, le XXI° siècle sera celui d’une zone européenne dénucléarisée. Agissons en ce sens de l’Histoire.
Ce dénucléarisé, une utopie, tout comme les Verts qui sont bien naïfs de croire que le libéralisme et les start-up (les technologies) répareront ce que nous détruisons ensemble sauf exception.
10 mars 2018 11h42
La survie du rhinocéros blanc du Nord dépend de deux femelles
CHRISTOPHER TORCHIA
Associated Press
Il ne reste que deux rhinocéros blanc du Nord, deux femelles. Esr-ce claire ?
28 janvier 2021
Le rappeur Pablo Hasel bientôt en prison
«« Pablo Hasel critique vertement le régime, particulièrement l’hypocrisie de Podemos qui fait l’inverse de ce qu’il avait promis, par exemple en n’abrogeant pas la réforme du travail du gouvernement PP, on n’abrogeant pas la ley mordaza (loi bâillon organique de protection de la sécurité publique), et même en la renforçant. Il a par exemple reproché au gouvernement PSOE/Podemos de ne pas baisser le prix de l’électricité contrairement à ses promesses électorale en exhumant des tweets vieux de 2017. Il faut savoir qu’en Espagne le prix de l’électricité est indexé sur la demande et avec la vague de froid il a augmenté de 27%. Par exemple ici il critique Podemos qui promettait de baisser le tarif de l’électricité en 2019, ou bien l’actuel ministre de la consomation (en cherge des tarifs) Alberto Garzón qui promettait de nationaliser les compagnies électriques en 2017. Il a aussi retweeté ce message où les membres de l’actuel gouvernement PSOE/Podemos critiquaient la décision d gouvernement PP d’augmenter le prix de l’électricité de 8%. Il faut savoir qu’en ce moment un bidonville de Madrid, la Cañada Real, a vu son électricité coupé depuis 4 mois, laissant 2000 personnes souffrir du froid provoquant au moins un mort de froid et des engelures aux enfants. »»
Le Grand Soir
La France a connu le sien: Hollande (Macron se dit de gauche, par des non-dits subtiles)
Mais paradoxalement, l’éclatement de la gauche peut être sa force ?
Il faut savoir où mettre son énergie. Regarder au bon endroit.