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On se souvient comment, l’autre lundi, le président de la République s’est invité à la télévision, avec une dizaine de citoyens pour faire croire à sa proximité avec le peuple. C’était évidemment pour cacher qu’il sert les intérêts des puissants.
Mais ce soir là, à plusieurs reprises, M. Sarkozy a voulu faire croire qu’on sortait de la crise.
Il a même lancé, sûr de lui, que nous allions vers la baisse du chômage. C’était quelques jours avant l’annonce de suppressions d’emplois chez Total, ou chez Renault, sans parler de tous les petits agriculteurs, étranglés chaque jour un peu plus.
Le peuple trinque déjà durement de cette crise qui n’en finit pas.
Les gouvernements européens ont donné de l’argent aux banques sans compter. Aujourd’hui ils les ont aidé à refaire des profits, à alimenter les marchés financiers, qui jouent avec la dette des États. En effet, le service de la dette en France accapare la totalité de la valeur des recettes de l’impôt sur le revenu.
Voilà maintenant que les gouvernements présentent la note, salée, aux peuples. Pression à la baisse sur les salaires, les retraites, et les prix agricoles à la production, santé plus chère, démolition des services publics, des hôpitaux à l’école, recul de l’âge ouvrant droit à la retraite.
Il se prépare une saignée sociale, pour satisfaire les appétits de profits faciles des spéculateurs. Cette aggravation de la vie des familles populaires va elle-même amplifier encore la crise générale. Il n’y a pas de solutions sans faire cesser en France cette régression sociale en opposant à la droite un grand front progressiste large et puissant, qui permette de progresser vers la justice sociale. L’une des causes de la crise provient des transferts des richesses créées par le travail au profit des seules forces de l’argent.
Pour l’efficacité il faut donc de la justice.
Pour cela il faut revenir à une fiscalité juste taxant le capital et favorisant le travail, un autre système de crédit à bas taux d’intérêt dès lors qu’il favorise l’investissement, l’emploi, l’agriculture et surtout l’amélioration des rémunérations du travail et des retraites. D’autre part il est urgent de sortir de l’abominable pacte dit « de stabilité européen », qui ligote les budgets sociaux.
Au contraire, il convient de mettre en place un pacte de développement humain durable pour le travail, la sécurité sociale, la formation, l’agriculture paysanne.
Au lieu de la concurrence, l’efficacité c’est la solidarité sociale européenne.
Ceci induit la création d’un salaire minimum européen, des prix minimum de base intra-européens, et la mise en place d’initiatives pour une vraie sécurité sociale dans tous les pays d’Europe.
On est loin des promesses de « l’Euro protecteur » qu’ont promu les défenseurs des Traités de Maastricht et de Lisbonne.
Il faut donc modifier le rôle de l’Euro pour en faire une monnaie commune solidaire au service du travail et des activités.
Cela nécessite un contrôle politique de la banque centrale européenne et la mise en place d’un service public du crédit au service du travail et de la consommation grâce à un pôle public de banques.
Refuser les super-plans d’austérité en préparation c’est contribuer au débat sur d’autres choix possibles. Les élections régionales seront le moyen d’exprimer son refus de cette saignée sociale.