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Le pseudo-débat intra-gouvernemental sur l’avenir de notre système de retraites par répartition s’éclaire de la lumière crue des fonds financiers. Sur proposition de la Commission et du Conseil européen, le Parlement européen vient en effet de voter, grâce aux voix libérales et de droite majoritaires, l’instauration d’un produit paneuropéen d’épargne-retraite individuelle. Ce produit financier des retraites standardisé à l’échelle continentale, dit PEPP (Pan European Personal Pension Product ), est censé présider à la création d’un “marché européen” des retraites complémentaires et mettre un coup d’accélérateur à l’unification des marchés de capitaux, véritable obsession européenne.
La veille du vote, mercredi 3 avril, le gouverneur de la Banque de France et son homologue de la Banque fédérale d’Allemagne appelaient conjointement, dans une tribune publiée par nos confrères Les Echos, à « démanteler les barrières qui entravent encore la liberté des mouvements de capitaux et les investissements ». « Il est désormais temps d’aller de l’avant » clament-ils, prenant appui sur les « convergences économiques » prônées par le Traité d’Aix-la-Chapelle signé entre M. Macron et Mme Merkel en janvier dernier. Comme ne l’ont pas caché les deux banquiers centraux, « le sujet des retraites offre un bon exemple de la manière dont l’Union des marchés de capitaux peut compléter le marché unique ». On ne peut être plus clair : les retraites sont appelées à servir de galop d’essai pour accélérer l’unification des marchés de capitaux et la financiarisation de l’épargne.
Si les institutions européennes n’ont théoriquement pas le droit de s’ingérer dans les règles, définies par les Etats, qui régissent les systèmes de retraites, elles ont toute latitude, au nom de leurs compétences dites « complémentaires », de faire pression pour imposer leurs vues. Ainsi, au nom du « coût du vieillissement », abominable expression qui figure dans les récents textes du Conseil européen, la Commission ne cesse d’exhorter les États, via la surveillance budgétaire instaurée par les différents traités, à libéraliser les systèmes de retraites. Elle incite désormais à la mise en place de systèmes complémentaires unifiés et surtout à leur financiarisation au sein du marché intérieur.
L’objectif est double : il s’agit tout autant de créer des « retraités-actionnaires » en incitant les actifs à investir dans ces nouveaux produits financiers dans la perspective d’une baisse des pensions garanties, que de mettre la main sur l’épargne des européens pour doper les marchés financiers et harmoniser selon les standards néolibéraux les régimes de retraites complémentaires.
Cette proposition entre en harmonie avec le système de retraites par points proposé par M. Macron. L’OCDE qui vient d’offrir ses satisfécits aux contre-réformes impulsées en France, s’intéresse de son côté à notre système de retraite, appelant le gouvernement « à relever l’âge légal de la retraite, à terme en l’indexant sur l’espérance de vie”. C’est bien la convergence des luttes du capital pour mettre à bas le système solidaire par répartition et intergénérationnel qui se fomente à Bruxelles comme à Paris. Le 26 mai prochain, à l’occasion du scrutin européen, l’occasion est donnée de dire « non » au projet Macron-Juncker pour défendre et améliorer notre système socialisé de retraites en votant pour la liste conduite par Ian Brossat.
2 commentaires
Le revenu universel pour tous de la population qui n’arrive pus à vivre qui viendrait tout remplacer en une véritable oeuvre de simplification et d’économies pour tout le monde, serait un changement nécessaire et indispensable autrement plus convaincant.
Plutôt que d’alimenter un PEPP qui n’est pas une idée complètement nulle, il vaudrait mieux réunir un faisceau d’apports en argent pour le revenu universel à tout âge, et qui remplacerait donc ces fameuses retraites qui déchirent la population tout en la faisant mal vivre comme viennent d’en attester les présences quotidiennes de Gilets jaunes libres non-violents à tous les principaux carrousels ; il y a la malvie, des problèmes d’argent très graves, la vie trop chère et l’insuffisance de pouvoir d’achat, la fracture informatique numérique, la fracture automobile, et la fracture ferroviaire ; notamment.
Où en est l’idée d’une banque communiste chinoise exactement ?
Si les gens ne remarquent aucune avancée réelle d’élaboration communiste depuis 2017, ils ne voteront pas communiste mais bulletin blanc plutôt.
Et il faut que la réduction du temps de travail (RTT) selon les problèmes de santé ou/et selon l’âge fasse partie d’un social intégral allant de soi. Il est barbare d’être contre cette RTT.
Comment ce texte a -t-il été adopté? Résultat du vote
Merci