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Le lundi 14 décembre a eu lieu Parlement européen à Strasbourg un débat sur la crise dans les secteurs agricoles. La Commissaire à l’agriculture, la danoise Mariann Fischer Boel, a expliqué la situation critique des exploitations agricoles par les effets de la crise économique. Je lui ai rétorqué qu’elle était plutôt le résultat des politiques de dérégulation poussées par la Commission:
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Vous êtes venue nous dire que la crise agricole est profonde. Ce que nous savions déjà.
Oui les petits et moyens paysans n’en peuvent plus. Mais, Madame, ce n’est pas le résultat de problèmes techniques. C’est le résultat de votre politique, des dérégulations que vous avez poussées, de la casse des principes fondamentaux de la politique agricole commune, de votre refus de revenir à une rémunération du travail par des prix minimum et de votre libre-échangisme intégral contre le principe de la préférence communautaire.
Le moment est venu, à la veille d’une nouvelle réforme de la politique agricole commune, de considérer le travail agricole comme une mission d’intérêt général, contributeur du bien public commun humain.
Une nouvelle politique agricole doit donc aussi être une politique alimentaire, environnementale et territoriale. Nous devons d’abord en définir les orientations, le sens, avant de décider des orientations budgétaires.
En tout état de cause, cela impliquerait la rémunération du travail par des prix minimum de base, une agriculture productrice de valeur ajoutée et d’emploi, un développement agricole respectueux des souverainetés alimentaires, contributrice à l’amélioration de l’environnement et du climat, à la lutte contre la famine.
Tout montre aujourd’hui que l’efficacité sociale, environnementale, sanitaire passe par une agriculture basée sur des exploitations agricoles à tailles humaines nombreuses, paysannes et non industrielles.
Tels devraient être les éléments de notre débat pour sortir l’agriculture de la crise.