Pour un nouveau dialogue international

le 23 août 2017

Face aux dangers et aux excès de M. Trump, les puissances financières et industrielles se font entendre pour une solution « raisonnable », alors que ces docteurs Frankenstein ont eux-mêmes contribué à créer le « monstre » dont ils déplorent aujourd’hui l’action.

L’exigence d’une humanité viable, de paix et de progrès devrait résonner plus fort cette année à la fête de l’Humanité.  En effet, cette fin d’été qui s’étire ne cesse de révéler tout à la fois les dangers qu’encoure la planète et l’exacerbation de la crise des relations internationales. La guerre et les menaces de guerres, les crimes et tentatives de crimes terroristes qui s’enracinent dans le développement d’idéologies obscurantistes alimentées par l’immensité de la pauvreté et des inégalités, pullulent.

L’instabilité gagne chaque jour du terrain. Le monde ne parvient plus à réguler les tensions qui l’assaille et les acteurs internationaux à peser pour résoudre les conflits en cours ou en gestation. Qu’il s’agisse des déchirures du Proche et Moyen-Orient, des brûlures du continent africain, des tensions en Asie orientale et aux frontières orientales de l’Europe, des contre-offensives réactionnaires en Amérique latine, partout se manifeste la nécessité d’un nouveau type de dialogue, d’une nouvelle entente internationale. Il y a urgence à ce que les peuples s’unissent pour s’en mêler. La solidarité devrait être plus concrète, puissante et soutenue avec les manifestants de Charlotesville, les démocrates turcs, ou syriens, les citoyens de Hiroshima et Nagasaki qui viennent de réclamer la fin des armes nucléaires, les Palestiniens qui attendent depuis si longtemps leur Etat, les Africains qui réclament le droit à un développement de type nouveau, et tous les peuples qui réclament justice et liberté. Toutes ces aspirations et ces combats vibreront à la fête de L’Humanité.

L’élection de D. Trump à la présidence des Etats-Unis aura révélé l’incapacité des grandes puissances à offrir une vision nouvelle et équilibrée des relations internationales. Des gesticulations irresponsables, des tweets incendiaires et méprisants, ne constituent pas une ligne directrice. Qualifié tantôt d’isolationniste, puis de protectionniste, l’invité du défilé du 14 juillet est surtout incohérent, instable et dangereux.

Les puissances d’argent cherchent à perpétuer leur domination en multipliant les fameux traités de « libre-échange » sur chacun des continents, en lien étroit avec les Etats. Cette offensive nourrit de nouveaux déséquilibres, recrée des alliances commerciales, miroirs de blocs géopolitiques qui prennent peu à peu le visage de blocs militaires. Le marché des armes, dans lequel excelle tristement la France, prend une nouvelle vigueur alors qu’aux quatre coins du globe se hissent d’hideux murs. Elles usent également des classiques méthodes de déstabilisation pour empêcher l’émergence de modèles alternatifs au néolibéralisme. Le Venezuela, qui était parvenu à s’émanciper de la férule libérale et de son oligarchie locale, miné par une profonde crise sociale, revient dans le viseur des Etats-Unis qui brandissent désormais l’option militaire sur un continent qui a subi des décennies d’ingérences meurtrières au profit de dictatures d’extrême droite.

L’Union Européenne telle qu’elle est conçue est absente, inaudible, empêtrées dans ses contradictions. Fondée sur la concurrence, suiviste des Etats Unis ou complice du régime turc, complaisante avec l’ultra-droite israélienne, arrimée à L’Otan et au service des puissances d’argent, elle se révèle chaque jour incapable de faire face aux défis du monde, qu’il s’agisse des enjeux migratoires, d’une nouvelle coopération avec les pays du sud, de la transition environnementale ou d’un nouveau progrès social.

Le rôle de la France devrait consister à mettre sur la table une nouvelle conception du monde et de la coopération internationale. Elle peut et doit pousser l’Union européenne à valoriser l’Organisation des Nations unies dans la résolution des conflits. Il est inimaginable de laisser perdurer le dangereux tête-à-tête entre un Donald Trump irrationnel et l’ubuesque Kim Jong-un, comme il est impensable de laisser les Etats-Unis continuer à s’ingérer dans la vie politique des pays sud-américains.

Face aux dangers et aux excès de M. Trump, les puissances financières et industrielles se font entendre pour une solution « raisonnable », alors que ces docteurs Frankenstein ont eux-mêmes contribué à créer le « monstre » dont ils déplorent aujourd’hui l’action. Ne rien faire, ne rien entreprendre aujourd’hui, c’est laisser croire qu’elles pourraient être une alternative.

Le temps est venu de porter une autre construction européenne des peuples solidaires ; de transformer et de démocratiser les Nations-Unies en lui donnant de nouvelles prérogatives, notamment pour la coopération, de faire respecter ses résolutions et de s’appuyer sur la délibération des peuples du monde réunis dans son Assemblée. Alors qu’elle est souvent moquée ou dénigrée, elle sait faire preuve d’une grande maturité comme l’a montré le vote par 122 pays d’un traité d’interdiction des armes nucléaire.

Qu’attend la France pour appuyer ces initiatives et rejoindre les pays qui s’engagent pour un monde dénucléarisé et apaisé ?  Plus que d’habitude, la fête de l’Humanité doit être celle de la paix, du désarmement, de la justice sociale et climatique. Il faudra y être !


18 commentaires


alain harrison 23 août 2017 à 19 h 08 min

Bonjour.

«« Face aux dangers et aux excès de M. Trump, les puissances financières et industrielles se font entendre pour une solution « raisonnable », alors que ces docteurs Frankenstein ont eux-mêmes contribué à créer le « monstre » dont ils déplorent aujourd’hui l’action. Ne rien faire, ne rien entreprendre aujourd’hui, c’est laisser croire qu’elles pourraient être une alternative. »»

Les phrases importantes:

««« les puissances financières et industrielles se font entendre pour une solution « raisonnable », »»»

««« ont eux-mêmes contribué à créer le « monstre  »»»

««« c’est laisser croire qu’elles pourraient être une alternative. »»»

Tien, tien, le truc utiliser en politique du néo-con-libéral:
Une certaine gauche (voir l’historique contemporain) qui a participé à la stratégie du repoussoir FN. (PS-Hollande, PCF ?, les oui mais et le truc de mettre dans le même sac du populisme, des extrémistes…..le fascisme et les extrémistes de la gauche __ sous-entendu le communisme (diabolisation), le marxisme et ci. dont fait parti le PRCF, sans doute, par ricochet, le PARDEM et le nouveau parti anticapitaliste.

Un modus operandi qui se décline en autant de tactique que nous pouvons contempler aujourd’hui.

La gauche, est évidemment radicale, elle est et doit être totalement opposé au système économique financiarisé et mondialisé du néo-con-libéralisme et par ricochet de l’état de droit qui est le problème structurel de la Démocratie, et non la Démocratie qui est prise en otage par les politiques volontairement orienté à saboter les avancés sociétales. La mise à sac des programmes sociaux-économiques après la guerre mondiale, c’est détruire systématiquement les conditions pour le prochain pas vers la réalisation de la Démocratie et tout ce qu’elle implique. Elle a été sabordée.
Voilà la réalité.

Pour mettre les point sur les I :

Nous sommes le Pouvoir – Discours de John Trudell, poète et activiste
par christophecroshouplon (son site) 
 samedi 5 août 2017
«« Nous devons être prêts dans notre vie à faire face à la réalité. Ce n’est pas la révolution que nous recherchons, c’est la libération. Il y a eu beaucoup de révolutions sociales en Amérique et en Europe, il y a eu de nombreuses organisations sociales, il y a eu des mouvements des droits des femmes, il y a eu des mouvements de défense des droits égaux, il y a eu des mouvements syndicaux, et pourtant regardez qui contrôle encore nos vies aujourd’hui. Nous avons à faire face à cette réalité. »»
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/nous-sommes-le-pouvoir-discours-de-195578?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+agoravox%2FgEOF+%28AgoraVox+-+le+journal+citoyen%29

La phrase importante:

««« et pourtant regardez qui contrôle encore nos vies aujourd’hui. Nous avons à faire face à cette réalité »»»

À bon entendeur salut.

alain harrison 23 août 2017 à 19 h 33 min

«« Le Venezuela, qui était parvenu à s’émanciper de la férule libérale et de son oligarchie locale, miné par une profonde crise sociale, revient dans le viseur des Etats-Unis qui brandissent désormais l’option militaire sur un continent qui a subi des décennies d’ingérences meurtrières au profit de dictatures d’extrême droite. »»

Grandes manoeuvres autour du Venezuela
L’art de la guerre
Par Manlio Dinucci

«« Le Southcom, qui couvre 31 pays et 16 territoires de l’Amérique latine et des Caraïbes, dispose de forces terrestres, navales et aériennes et du corps des marines, à quoi s’ajoutent des forces spéciales et trois spécifiques task force : la Joint Task Force Bravo, basée dans la base aérienne de Soto Cano au Honduras, qui organise des exercices multilatéraux et autres opérations ; la Joint Task Force Guantanamo, basée dans la base navale homonyme à Cuba, qui effectue des “opérations de détention et interrogatoire dans le cadre de la guerre au terrorisme” ; la Joint Interagency Task Force South, basée à Key West en Floride, avec la mission officielle de coordonner les “opérations anti-drogue” dans toute la région. L’activité croissante du Southcorn indique que ce qu’a déclaré le président Trump le 11 août -“ Nous avons de nombreuses options pour le Venezuela, y compris une possible action militaire”- n’est pas une simple menace verbale. »»

http://www.mondialisation.ca/grandes-manoeuvres-autour-du-venezuela/5605257?ct=t(Infolettre_du_22_ao_t_20178_22_2017)&mc_cid=c6687c7478&mc_eid=4193fcccf8

Le bout de phrase important:

««« avec la mission officielle de coordonner les “opérations anti-drogue” dans toute la région. »»

Le grand prétexte des interventions.
L’arbre qui cache la forêt !

Jamais le trafique de la drogue n’a été aussi lucratif: Colombie ?!? Quelle est la situation de la population ?

Le décret d’Obama (le Prix Nobel de la Paix ou le Prix Nobel des Crimes contre l’Humanité ??) Mandela l’a reçu, Gandhi…….
Un étrange amalgame, ne trouvez-vous pas ?

alain harrison 23 août 2017 à 20 h 47 min

Il est urgent de remettre les choses à leur place.

Les États-Unis à Evo Morales : « Fasse le Ciel que la Bolivie ne parvienne jamais au point où se trouve le Venezuela »

«« « futur sombre » pour l’économie bolivienne, laquelle, à la surprise de l’opposition qui ne veut l’admettre, est l’économie qui se comporte le mieux dans la zone sud-américaine et qui jouit d’une structure productive diversifiée qui diminuerait les effets de toute guerre économique. »» (Vénézuéla Infos WordPress)

17 août 2017
Entretien avec Maurice Lemoine, ex-rédacteur en chef du Monde Diplomatique, spécialiste de l’Amérique Latine.
https://www.youtube.com/watch?v=cCdTWc0jI4g

Un texte qui approfondie la question et sans ambiguïté:

14 août 2017 
La « guerre économique » pour les Nuls (et les journalistes)
Maurice LEMOINE

«« Alors que la vague de violence déclenchée par une opposition décidée à le renverser a provoqué la mort de plus de cent dix personnes depuis début avril, le président « chaviste » Nicolás Maduro a réussi son pari : faire élire une Assemblée nationale constituante le 30 juillet. Malgré une situation extrêmement tendue et les menaces proférées contre les électeurs par les groupes de choc d’extrême droite, plus de 8 millions de citoyens (41,5 % de l’électorat) se sont déplacés et ont choisi leurs représentants.
Largement traitée par des médias totalement acquis à l’opposition, la grave crise que traverse le Venezuela comporte une dimension systématiquement passée sous silence : comme dans le Chili de Salvador Allende, une sournoise mais féroce « guerre économique » déstabilise le pays. »» (sur LGS).

Un article qui en dit long.

Le néo-con-libéralisme est la tombe ?
La Constituante est la porte ?
La porte du vieux monde à franchir ou la tombe pour l’Humanité ?!

alain harrison 23 août 2017 à 21 h 31 min

La guerre économique pour les nuls….

«« Etrangement, quatre mois à peine se sont écoulés que, la maladie ayant emporté Hugo Chávez et son ex-vice-président venant d’être élu chef de l’Etat, le quotidien (et porte-parole officieux des multinationales espagnoles) El País entonne une toute autre chanson : « Le désapprovisionnement accule Maduro » [2]. Certes, la pénurie concerne principalement, à ce moment, le papier hygiénique (qui, pendant de longues semaines, va fournir un passionnant sujet de dissertation aux pisse-copies du monde entier), mais, mentionne El País, elle s’ajoute à « une absence cyclique (…) de la farine, du poulet, des déodorants, de l’huile de maïs, du sucre et du fromage (…) dans les supermarchés ». »»

Remarquons, qu’il s’agit d’un véritable harcèlement appliqué sur la population. Qui dit harcèlement dit manipulateur. (Tous manipulés tous manipulateurs__une véritable mine d’or) Mais qui manipule , qui a la main mise sur les moyens de distribution des marchandises et des médiats ?
Qui bloque les quantités de médicament payé ?
Mais qui ne veut pas de l’embargo sur le pétrole lourd ?
Plein de questions……..

Trop de pays mis à sacre systématiquement.

Qui est intervenu dans tous ces événements ? Systématiquement. Il n’y a pas de hazard.

La vue d’ensemble apporte les réponses au questionnement.
Le voyez-vous ? (Krishnamurti)*
Dans le système fermé UE, le même phénomène, une variante “” soft “” ?!
La mondialisation (…….) serait enfin l’ouverture à la paix, à l’ouverture, à la croissance (?), à l’enrichissement de tous……….zzzzzzzzzzzzzzzz

Faudrait peut-être arrêter de réagir à tout et à rien, et commencer à activer ses pièces maîtresses………….Y en -a -t-il ? Des pièces maîtresses.

*Il ne s’agit pas de penser voir mais de voir, dans le sens que ce n’est pas une idée, mais un fait. Plus difficile que tout un chacun peut croire.

Dans la discussion autour de la Naissance sans Violence (Femme d’aujourd’hui, Radio-Canada, année 70). une question semblable était posée.
L’Humanité a perdu un autre grand homme, discrètement sous silence. Et bientôt une expertise qui pourrait apporter bien des réponses (1000 enfants nés).

Mais l’Humain d’Abord, qu’est qu’il a bien pu vouloir dire ?

alain harrison 26 août 2017 à 18 h 19 min

Bonjour.

Réfléchir.

20 août 2017 
1973-2017 : l’effondrement idéologique de la “gauche” française
Bruno GUIGUE

Du PS à l’extrême-gauche (à l’exception du “Pôle de renaissance communiste en France”, qui a les idées claires), on louvoie, on ménage la chèvre et le chou, on reproche au président Maduro son “autoritarisme” tout en accusant l’opposition de se montrer intransigeante. Dans le meilleur des cas, on demande au pouvoir légal de faire des compromis, dans le pire on exige qu’il se démette. Manuel Valls, ancien premier ministre “socialiste”, dénonce la “dictature de Maduro”. Son homologue espagnol, Felipe Gonzalez, trouve scandaleux l’appel aux urnes, et il incrime “le montage frauduleux de la Constituante”. Mouvement dirigé par la députée de la “France Insoumise” Clémentine Autain, “Ensemble” condamne le “caudillisme” du pouvoir chaviste. Eric Coquerel, également député de la FI et porte-parole du Parti de gauche, renvoie dos-à-dos les fauteurs de violence qui seraient à la manœuvre “des deux côtés”, tout en avouant ingénument qu’il n’a “pas envie de critiquer Maduro”.
Entre 1973 et 2017, que s’est-il passé ? Il y a un demi-siècle, la gauche française et européenne était généralement solidaire – au moins en parole – des progressistes et révolutionnaires des pays du Sud. (LGS)

Comment rattraper le coup pour la gauche ?
La gauche doit cesser d’être la continuité de la droite. Passer du privé-compétitivité au coopératisme-solidaire.

Le dialogue international, qui peut l’entreprendre ?

alain harrison 26 août 2017 à 18 h 56 min

Le dialogue international ?

Un autre extrait.
1973-2017 : l’effondrement idéologique de la “gauche” française
Bruno GUIGUE

A voir l’ampleur du fossé qui nous sépare de cette époque, on est pris de vertige. La crise vénézuélienne fournit un exemple commode de cette régression parce qu’elle se prête à une comparaison avec le Chili de 1973. Mais si l’on élargit le spectre de l’analyse, on voit bien que le délabrement idéologique est général, qu’il traverse les frontières. Lors de la libération d’Alep par l’armée nationale syrienne, en décembre 2016, les mêmes “progressistes” qui font la fine bouche devant les difficultés du chavisme ont fait chorus avec les médias détenus par l’oligarchie pour accuser Moscou et Damas des pires atrocités. Et la plupart des “partis de gauche” français (PS, PCF, PG, NPA, Ensemble, EELV) ont appelé à manifester devant l’ambassade de Russie, à Paris, pour protester contre le “massacre” des civils “pris en otage” dans la capitale économique du pays.
Bien sûr, cette indignation morale à sens unique occultait la véritable signification d’une “prise d’otages” qui eut lieu, en effet, mais par les milices islamistes, et non par les forces syriennes. On put le constater dès que les premiers couloirs d’évacuation furent mis en place par les autorités légales : les civils fuirent en masse vers la zone gouvernementale, parfois sous les balles de leurs gentils protecteurs en “casque blanc” qui jouaient au brancardier côté cour et au djihadiste côté jardin. Pour la “gauche”, le million de Syriens d’Alep-Ouest bombardés par les extrémistes customisés en “rebelles modérés” d’Alep-Est ne comptaient pas, la souveraineté de la Syrie non plus. La libération d’Alep restera dans les annales comme un tournant de la guerre par procuration menée contre la Syrie. Le destin aura aussi voulu, malheureusement, qu’elle signale un saut qualitatif dans l’avachissement cérébral de la gauche française. (LGS)

Il y a trois événements pour commencer le dialogue dans la gauche à l’automne.

Il y a 4 sorties: vue d’ensemble et questionnement ?!?!

alain harrison 26 août 2017 à 19 h 03 min

««…….. les Africains qui réclament le droit à un développement de type nouveau, et tous les peuples qui réclament justice et liberté. Toutes ces aspirations et ces combats vibreront à la fête de L’Humanité. »»

Le problème, c’est l’aspiration à intervenir chez l’autre au lieu d’intervenir chez soi.

Le Peuple Vénézuélien sait très bien que ce n’est qu’en montrant l’exemple: le faire soi-même pour soi-même que l’autre suivra.

Est-ce claire ?

alain harrison 26 août 2017 à 19 h 47 min

La Constituante doit être le lieu pour mettre les conditions: pour favoriser le dialogue social, exposer les bases du nouveau paradigme économique et reviser la Constitution.

La Constituante est un vaste programme, aussi les grandes lignes, les grands enjeux doivent être au rendez-vous.

La Constituante est le lieu de départ et non de l’arrivé.

La question du comment est centrale.
Comment mettre en place le nouveau paradigme économique et ses implications ?
Quels nouveaux rôles pour les différentes instances politique, juridique, de la sécurité intérieure et de défense?
Quel nouveau mode du travail, de production et de revenu ?
Ce n’est que quelques questions dont il faut aux moins des hypothèses* de travail.

L’exemple de la cotisation a une histoire avérée, et même est une expertise effective.
Le revenue de base a un potentiel inconnu à grande échelle.

Passons en mode solution.

* Une hypothèse est une proposition ou une explication que l’on se contente d’énoncer sans prendre position sur son caractère véridique, c’est-à-dire sans l’affirmer ou la nier. Il s’agit donc d’une simple supposition, appartenant au domaine du possible ou du probable.
Hypothèse — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hypothèse

alain harrison 26 août 2017 à 20 h 07 min

L’extrait en conclusion.

1973-2017 : l’effondrement idéologique de la “gauche” française
Bruno GUIGUE

Dopée à la moraline, intoxiquée par le formalisme petit-bourgeois, la gauche boboïsée signe des pétitions, elle intente des procès et lance des anathèmes contre des chefs d’Etat qui ont la fâcheuse manie de défendre la souveraineté de leur pays. Ce manichéisme lui ôte la pénible tâche d’analyser chaque situation concrète et de regarder plus loin que le bout de son nez. Elle fait comme si le monde était un, homogène, traversé par les mêmes idées, comme si toutes les sociétés obéissaient aux mêmes principes anthropologiques, évoluaient selon les mêmes rythmes. Elle confond volontiers le droit des peuples à s’auto-déterminer et le devoir des Etats de se conformer aux réquisits d’un Occident qui s’érige en juge suprême. Elle fait penser à l’abolitionnisme européen du XIXème siècle, qui voulait supprimer l’esclavage chez les indigènes en y apportant les lumières de la civilisation au bout du fusil. La gauche devrait savoir que l’enfer de l’impérialisme aujourd’hui, comme du colonialisme hier, est toujours pavé de bonnes intentions. Lors de l’invasion occidentale de l’Afghanistan, en 2001, on n’a jamais lu autant d’articles, dans la presse progressiste, sur l’oppression des femmes afghanes et l’impératif moral de leur libération. Après quinze ans d’émancipation féminine au canon de 105, elles sont plus couvertes et illettrées que jamais.
Bruno GUIGUE (LGS)

Le dialogue international commence chez soi.

alain harrison 26 août 2017 à 20 h 09 min

Et Trump veut remettre ça.

Cattiaux 27 août 2017 à 17 h 14 min

Dans le cadre du mouvement pour la Paix je souhaiterais que soit discuté la possibilité de publier un Appel visant à nous séparer de la Coalition et de l’Otan,du fait de l’extrême cruauté de ces organisations. 1) En Palestine l’agresseur sioniste tue trente fois plus que le résistant palestinien, info publiée dans Le Monde du 2 mars 2017 page 5, de Piotr Smolar.
2) Barcelone 14 morts, mais 250 000 morts à Mossoul, des civils écrasés sous les bombardements de la coalition Américo-Française. L’odeur est insoutenable, d’après le reporter de guerre Clément Dousset qui déclare sur Médiapart : ” L’horreur dont les français sont responsables à Mossoul ” . A proposer aux groupes de travail. Cet Appel pourrait toucher l’Europe et les USA. Tenez moi au courant. Sincères salutations.

chb 27 août 2017 à 22 h 38 min

Patrick renvoie dos à dos les US et “l’ubuesque Kim Jong-un”, dûment diabolisé comme l’ont été – sur la base de mensonges – Saddam Hussein, Kadhafi, al-Assad, Gbagbo etc.
Il importe de rappeler que si l’impérialisme atlantiste a tué des millions de gens, les dictateurs dénoncés par les USA n’ont pas été aussi sanguinaires, même à l’égard de leurs propres peuples. Alors quand le dirigeant coréen est estampillé “ubuesque”, n’oublions pas de repérer les véritables assassins, fauteurs en passant du terrorisme dit islamiste.
Quant à Trump, il a été élu en promettant que son pays ne serait plus le gendarme du monde : outre ses autres défauts, on le voit aujourd’hui parjure sur ce thème, et chien de guerre, sous l’influence du capital prédateur (+ “état profond”, “système”. Responsable du plus grand stock d’ADM au monde, héritier des bombes A, H, et du napalm et de l’agent orange et des coups tordus les plus meurtriers de ces 100 dernières années, le président D Trump menace d’atomiser la Corée qui ne cherche qu’à exister un peu plus longtemps, pacifiquement si possible.
Qui est ubuesque, alors ?
ps – Merci à A. Harrison pour le renvoi à B. Guigue : c’est l’un des rares analystes utiles et honnêtes, même si son côté polémiste peut en choquer certains.

Moreau 28 août 2017 à 10 h 23 min

Oui, à la paix sans armes nucléaires, et au désarmement général. Vous dîtes : justice sociale et climatique, et je ne suis pas d’accord, la justice sociale ne peut être écrite que lorsque règne la justice humaine qui construit l’Homme, toute justice qui détruit l’Homme étant fausse justice, justice humaine donc en symbiose avec l’application des Droits de l’Homme et du Citoyen universels. La “justice climatique” donc qui est le climat tel qu’il doit être pour la vie de l’Humanité toute entière, dépend de la justice humaine s’inscrivant dans l’application des Droits de l’Homme ; le droit au climat tel qu’il doit être est un droit de l’Homme propre à la déclaration universelle. Que les partis arrêtent de parler de social, ça vaut mieux, il y a un temps pour tout, plus aucun parti politique français n’est crédible sur la politique sociale.

chb 28 août 2017 à 21 h 09 min

Arrêter de parler de social ??? Macron, je t’ai reconnu, là !
Quelle justice, quelle égalité de droits entre les hommes peut exister en l’absence de conscience sociale ? Les droits (pour tous !) à la santé, à l’éducation, à la culture, à un traitement juste et équitable des travailleurs, ne peuvent exister que si un gouvernement les prend en compte et les fait vivre. Bien sûr, il faut aussi permettre à l’humanité de survivre, même en Afrique sub-saharienne, et donc s’atteler à réduire les températures mortelles qui s’annoncent pour la planète. Pour autant, le rejet des préoccupations sociales préparerait l’avènement d’une société où la simple survie ne serait garantie qu’aux riches, munis de réserves de nourriture, de matières minérales et d’énergie : les autres seraient rapidement voués à l’esclavage dans un enfer mortel…
On lâche rien, surtout ! Il est ultra important de prendre toute la mesure des impératifs écologiques, mais je ne suis pas d’accord pour permettre la gabegie chez les 1% tout en renvoyant les 99% au Moyen Âge ou pire. Décroissance et durabilité, OK, mais pour tous.

Moreau 29 août 2017 à 14 h 24 min

Une politique sociale pour en être une doit être constructrice d’une société au sens littéral. S’il y en avait une proposée par un parti quel qu’il soit, il n’y aurait pas une abstention électorale de 60%, je suis désolé. La gauche ne devrait pas répéter qu’elle ne lâche rien, elle devrait répéter qu’elle ne propose pas une politique de justice sociale digne de ce nom. Ce n’est pas en rabâchant “L’Humain d’abord !”, et en parlant de justice sociale pour appâter des gens sans jamais apporter toute la lisibilité sur l’application des Droits de l’Homme voire sur la justice humaine voire en faisant abstraction de l’essentiel. La gauche parle toujours de dialogue démocratique mais apporter la contradiction fondée sur des réalités est systématiquement vain, d’où l’abstention, ce n’est pas moi qui la façonne, c’est la classe politique.

chb 29 août 2017 à 21 h 40 min

Moreau, plutôt que l’obsolescence des revendications sociales, vous pointez donc le manque d’un parti (pour “les gens”). Sans doute observez-vous “la gauche” à la lumière de ses multiples renoncements et virages à droite. Le fait est que, de Robert Hue à Tsipras en passant par Blair, Tonton, Hollande et Die Linke, les soc-dem comme les “radicaux” n’ont eu de cesse de composer avec la réalité, c’est-à-dire avec les exigences de l’oligarchie financière. C’est vrai sur la lutte des classes (accaparement des profits de la mondialisation par les rentiers, constitution d’une classe politique rebutante), mais aussi sur l’acceptation des guerres impérialistes, sur les libertés en recul, sur la place du social…
Le PCF a dégringolé non seulement parce qu’on a oublié ses héros (le “parti des fusillés”, l’URSS) et les victoires sociales issues du CNR, mais aussi parce qu’il a cassé la courroie de transmission avec les luttes sociales, perdu sa pugnacité et sa crédibilité. Assoupissement passager ? Il est clair que le FN lepéniste a su récupérer une partie de l’électorat traditionnel (et qques militants) du PC parce qu’il était “anti-système”, mais il a surtout écoeuré un peu plus les sceptiques vis-à-vis de notre démocratie représentative. Au point qu’ils ont laissé le peu populaire chouchou du CAC40 prendre l’Elysée !
Un parti qui viserait véritablement la construction d’une société humaine devrait aussi, pour convaincre, susciter un rapport de forces et faire ses preuves : la conjoncture n’y est pas favorable.

Moreau 30 août 2017 à 8 h 54 min

Le libéralisme de monsieur Hollande a été un libéralisme d’une certaine violence et donc une certaine dictature, ce n’est pas ainsi qu’un Peuple peut résoudre ses problèmes, et la réponse à une certaine dictature n’est pas d’autres certaines dictatures très à droite ou très à gauche, la France et l’Europe ne peuvent vivre qu’avec une démocratie aux politiques spécifiques et universalistes d’alternance républicaine réelle en alternance républicaine réelle ; je pense que c’est ce que souhaitaient au fond d’elles-mêmes beaucoup de personnes et c’est ce qu’elles veulent, surtout des personnes qui s’abstiennent. La déduction du besoin d’une véritable construction d’une société humaine au regard de la culture réelle et non prétendue humaine au regard de telle ou telle propagande correspond à la réalité en 2017 ; je ne pense pas qu’un rapport de force soit nécessaire tout autant que je pense qu’un mouvement politique de qualité peut gagner les grandes élections sans cette proportionnelle qui n’est pas à elle seule une qualité d’ensemble pour le pays. Le passage à la proportionnelle ne suffit pas pour que les abstentionnistes qui votent blanc notamment dès le premier tour pour des raisons bien fondées votent, c’est le fond même des campagnes et des programmes et du régime qui suivra qui peut décider des abstentionnistes qui votent blanc pour des raisons bien fondées essentielles. Suivre la conjoncture, c’est suivre un libéralisme d’une certaine violence, je ne suis pas d’accord avec ce suivisme et c’est ce que je dis en pensant que bien des abstentionnistes le pensent aussi. Les gens n’ont pas besoin de trois certaines dictatures qui les font souffrir, ils ont besoin de trois politiques spécifiques universalistes leur apportant un régime suffisante et non violent pour leur vie ; c’est encore possible.

alain harrison 1 septembre 2017 à 23 h 29 min

Bonjour.

«« n’ont eu de cesse de composer avec la réalité, c’est-à-dire avec les exigences de l’oligarchie financière. »»

«« la France et l’Europe ne peuvent vivre qu’avec une démocratie aux politiques spécifiques et universalistes d’alternance républicaine réelle en alternance républicaine réelle ; »»

L’oligarchie financière veut justement cette alternance républicaine, la grande manipulation dit démocratique. Quant à la gauche, elle use des slogans: l’Humain d’Abord vite remplacé par ensemble.
La 6e République a un certain potentiel.

Mais personne ne semble mettre en relief le potentiel et la signification de la Constituante.
Certains attendent le personnage charismatique.
Mais qu’est-ce qui défini le personnage charismatique ?
N’est-ce pas se vision claire et déterminé, qui ne fait pas de concession, mais propose la Voie. La Voie est le chemin construit selon les priorités de sa réalisation.
La gauche n’a pas de proposition dans ce sens.
Seulement les éléments radicaux en ont les lignes, mais systématiquement reniées.

Je ne crois pas que la Fête de l’Humanité sera la plate forme. Mais l’habituel.

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