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Nous y sommes. En ces jours d’angoisse et de grande inquiétude, il convient de se serrer les coudes et de suivre scrupuleusement les prescriptions des professionnels et des autorités de santé pour stopper la folle course du virus Covid-19. Se protéger, c’est protéger les autres, et inversement. Cette leçon d’altruisme devrait fonder, dans les semaines qui viennent et espérons pour longtemps, une éthique commune.
La responsabilité et la solidarité sont nos meilleures armes contre la guerre qu’il faut livrer pour limiter la contagion, soigner et sauver des vies. Rappelons une nouvelle fois que la santé, l’hôpital public et la sécurité sanitaire ne sauraient avoir de prix. Ce qui hier était moqué en haut lieu devient aujourd’hui une évidence. Il conviendrait que d’urgence des actes suivent les belles paroles. Ajoutons d’ailleurs que les professions qui s’exposent et se dépensent sans compter pour déployer cette solidarité et assurer la cohésion nationale sont précisément celles montrées du doigt ces derniers mois comme bénéficiant de régimes… spéciaux de retraite.
Notre peuple, et avec lui les peuples frappés par la pandémie, ne sont pas prêts d’accepter que s’abattent sur les budgets de la recherche médicale et de la santé publique de nouveaux coups de haches austéritaires qui les ont laissés dans un si piteux état, si ce n’était l’extraordinaire dévouement des personnels.
La suspension, enfin, de la mise à sac de l’assurance chômage aura révélé qu’elle avait bel et bien pour objectif de jeter dans une précarité accrue des millions de chômeurs. Son retrait définitif relève, lui aussi, de l’évidence. C’est faute d’avoir entendu ces cris d’alarme que les critères comptables capitalistes sont parvenus à nous mettre en insécurité.
Cette épreuve ne peut être dépassée sans raison ni confiance. La sérénité requise ne peut être que le fruit d’une communication gouvernementale claire, nette à précise. Il faut d’urgence sortir des déclarations contradictoires et téméraires au sein de l’exécutif qui embrouillent plus qu’elles n’éclairent cette situation inédite.
Celle-ci réclame aussi de la transparence. Le gouvernement et les institutions internationales doivent exposer en toute clarté leur stratégie et le fameux Conseil scientifique convoqué par le gouvernement au début de l’épidémie gagnerait en légitimité à s’adresser directement aux citoyens. Solidaires et vigilants, nous ferons face à l’épreuve.