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Qu’il y ait une pluralité de titres de presse, de radios, de télévisions ne signifie pas que le pluralisme de la presse et le pluralisme des idées existe vraiment.
Tout au contraire ! Nous sommes entrés dans une période où des autoroutes mondiales de l’information déversent en temps réels un fatras de nouvelles, d’images, d’idées embrouillées, sans hiérarchie, se chassant l’une, l’autre, du jour au lendemain sur les écrans de téléphone, d’ordinateur et de télévision, aussi vite qu’elles sont apparues. Si ce progrès qui raccourcit la planète et pourrait rapprocher les individus qui la peuplent, n’aboutit pas à ce résultat, c’est tout simplement parce qu’il n’est pas conçu pour cela. Le citoyen n’y est plus considéré comme un acteur mais comme un consommateur, dont il conviendrait de stimuler les réflexes d’achat, et un sujet passif acceptant les événements et la marche du monde comme des fatalités. Bref, tout est fait pour empêcher chaque individu de maîtriser son destin, celui de la civilisation et de la planète. Cette nouvelle scène médiatique correspond à l’actuelle phase de développement du capitalisme en crise, qui, pour poursuivre sa guerre économique mondiale en déchiquetant tous les droits sociaux et humains, en imposant aux travailleurs du monde une féroce concurrence, déploie ce qu’il faut bien appeler une « guerre idéologique ».
C’est tout à fait compréhensible quand on remarque que l’essentiel de la presse et des médias privés appartient aux plus grandes fortunes. Celles-ci tirent leurs ressources des segments de l’économie mondiale où les profits sont les plus élevés comme l’industrie de luxe, la banque privée, l’armement, le numérique, les grands chantiers du bâtiment et des travaux publics.
Les vingt familles les plus puissantes se partagent entre elles télévisions, radios privées et journaux. Le rapport de force entre le journalisme, l’information et les milieux d’affaires est donc considérablement modifié, au détriment des premiers. Ceci change beaucoup de choses.
Il est ainsi plus aisé d’obtenir des lignes éditoriales, des présentations économiques, de former un imaginaire culturel, proche des pensées du Fonds monétaire international, de la Commission européenne, de la Cour des comptes et du grand patronat. Voilà qui permet de voir sous un autre jour l’organisation des brouillages de repères, le refus de vrais débats d’options contradictoires, la minoration permanente de la place des salariés et des chômeurs, des syndicats, du mouvement associatif, des forces du Front de gauche, notamment du Parti communiste dans les médias. A ma connaissance, cela fait au moins douze ans qu’aucun secrétaire du Parti communiste n’a été invité à participer, comme tous les autres, à une grande émission de première partie de soirée, sur quelque chaîne ou antenne que ce soit.
Et que dire du fait que désormais des journalistes de tous les quotidiens, à l’exception de l’Humanité et de La Croix ont table ouverte dans les télévisions et les radios ? Pendant ce temps, tourne le grand manège du prétendu débat à droite, avec une prime à M. Sarkozy et à la survalorisation et la surexposition de l’extrême-droite comme parti, mais pas seulement puisque désormais ses idées sont abondamment relayées par des porte-voix déguisés en journaliste, expert ou écrivain ! Et le traitement de la politique gouvernementale, reprenant toutes les orientations de la droite, n’est abordé qu’à partir de l’anecdote sans jamais en montrer la néfaste cohérence. Bref, tout le monde est sommé de faire des réponses de droite à des questions de droite. Les mêmes que celles que le Medef impose dans le débat public. On fait ainsi croire que les intérêts de la classe capitaliste se confondent avec l’intérêt général. La contradiction de classe aurait disparu, remplacée, évacuée par la division entre des identités ou du tous contre tous. Ceux qui auraient un travail et un modeste salaire se verraient manger la laine sur le dos par ceux qui en sont privés, devenus du même coup des assistés. L’autre est devenu le danger, le profiteur, pendant que les actionnaires se gavent à l’abri de ces injonctions. Les vrais assistés, eux, continuent d’exporter leurs capitaux et de placer leur fortune, acquise au prix de la sueur des travailleurs, dans les paradis fiscaux. On en est aujourd’hui à vouloir effacer le mot « gauche » du vocabulaire et de la scène politique, tant ceux qui occupent en alternance le pouvoir, se différencient de moins en moins. Tous pratiquent la soumission aux quatre volontés du capital, à l’opposé des engagements pris devant le peuple. Et tous conduisent dans le mur les peuples des Etats qu’ils dirigent, au nom d’une prétendue «seule politique possible».
Tant qu’une voie crédible pour une alternative de progrès ne deviendra pas l’ambition d’une majorité de nos concitoyens, ces prédateurs tiendront le haut du pavé. Cette voie inédite à construire suppose l’unité populaire, le rassemblement de toutes celles et ceux qui créent, qui travaillent, qui cherchent, étudient, toutes celles et ceux qui ont conservé le sens de l’intérêt commun et qu’anime une volonté de transformation sociale et écologique. Y parvenir appelle débat, écoute de la société et des penseurs, décryptage des faits, propositions d’alternatives syndicales, sociales, écologiques, politiques, culturelles.
C’est à y contribuer que sont attelées l’Humanité et l’Humanité-Dimanche, chaque semaine, grâce à une équipe trop réduite, mais courageuse, compétente et dévouée. Nos ambitions et nos projets sont limités par les difficultés financières.
En cette fin d’année, nos journaux sont menacés du fait des hausses de nos coûts de production et de diffusion, de la baisse de nos recettes publicitaires et des aides publiques aux journaux à faibles ressources publicitaires.
De ce fait, nous sommes contraints de lancer cette semaine, une grande campagne de dons pour faire face à nos échéances financières de cette fin d’année.
Nous le faisons en pleine conscience des fins de mois difficiles que connaît chaque famille. Mais nous n’avons pas le choix. Nous sommes persuadés qu’en participant à cette souscription urgente, vous aurez conscience de contribuer au pluralisme des idées et à un réel pluralisme des médias, condition sine qua non d’une véritable démocratie. Qu’en aidant à ce que vivent L’Humanité et l’Humanité-Dimanche, vous apporterez votre pierre à la valorisation de la pensée alternative, de la culture, de l’éducation populaire et du savoir, des débats contre les obscurantismes, les peurs et les fatalismes.
Bref, de participer à la grande œuvre de l’émancipation humaine.
7 commentaires
Je suis tout à fait d’accord avec toi sur l’analyse de la presse et des médias en général.
Pour le soutien je ne peux malheureusement pas, je dois soutenir un de mes fils qui se trouve dans des difficultés d’emploi, j’ai peur qu’il se retrouve SDF grâce à Hollande, il travaillait en intérim dans l’éducation nationale.
Il est évident qu’il n’y a pas dans les médias assez de journaux de la qualité de l’Humanité. Ce constat fait suite aussi à celui que dans la classe lésée des personnes sont lésées au point d’être endettés notamment par la fiscalité injuste contre laquelle les pauvres n’arrivent pas à se défendre, il faut interdire l’endettement des personnes pauvres car il est une violation des Droits de l’Homme, chaque personne devant avoir assez d’argent pour le nécessaire et un peu plus et donc pour pouvoir acheter un journal.
MERCI POUR CETTE EXCELLENTE ANALYSE QUI PROVOQUE UN PETIT AIR FRAIS DANS CETTE SURCHAUFFE “MEDIOCRATIQUE”…
Tout a fait d’accord avec ton analyse, avec ma compagne nous sommes un couple de retraités (77 et 87 ans) et nos moyens sont limités, mais nous ferons un petit geste pour aider l’Humanité.
L’Humanité est le seul journal de gauche que peuvent lire des personnes non encartées, des écologistes, quelques socialistes, des mouvements d’extrême gauche qui malgré leurs critiques acérées le lisent régulièrement et s’appuient sur ses études. Il est une nécessité démocratique dans notre pays. Il faut qu’il vive.
Je profite de ce message pour faire savoir que les personnes âgées ne peuvent plus le lire parce que les caractères sont trop petits. Ne serait-il pas possible de présenter quelques articles importants en caractères plus gros ?
Lorsque j’envoie un chéque pour soutenir l’Huma ,je reçois une déduction d’impots . Au lieu de souscrire un abonnement ,sans déduction ,mon prélévement pourrait etre un soutien au journal ,qui en reconnaissance ,me le ferait parvenir gratuitement .Cela inciterait les adhérents du pc et bien d’autres lecteurs potentiels ,à soutenir notre presse .Sans l’Huma et l’Huma Dimanche et ses informations indispensables pour éclairer notre cerveau ,nous serions des handicapés .Lire notre presse ,non soumise ,est un bol d’air pur chaque jour,elle me permet de ne pas etre l’idiot utile du systéme.
Quand à ta description du role et du fonctionnement des média ,j’ai envie de dire :ENFIN ,mais il faut étre plus offensif, car comment encore appeler des perroquets journalistes, ils sont méme devenus promoteurs des fascistes (BFM devenant le média officiel du fn)les studios doivent étre à Lyon ce week end .Comment ne pas en déduire que la bourgeoisie ait fait le choix du libéralisme suppréme pour la prochaine présidentielle
THESE LE TWIST IBERIQUE
Porte Bleue du Ciel loge
Dans le ciel bleu
Il n’est pas économe
Donc de ciel bleu
L’insurrection poétique ne peut pas passer sous silence au nom de la révolution citoyenne mondiale la fusionnalité de la culture de l’Amérique du Nord et de l’Amérique du Sud.
En écoutant sur France Musique aujourd’hui 28 novembre 2014 des musiques et des chants de chapelle et de cathédrale, je me suis mis spontanément à les twister, c’est ainsi que j’ai eu l’idée du titre du chant-poème Thèse le twist ibérique… Ouais… Miguel de Cervantès est twist, et Jean Ferrat alors !
Comme j’ai confiance en la bonne étoile de ma plume, je me suis dit en ayant l’idée de ce chant-poème qu’il est impossible que j’aie tout faux du premier au dernier vers. Vivre, c’est refaire le Monde et on ne peut refaire le Monde qu’avec une plume, le refaire avec des armes, le détruit.
Il faut inviter d’urgence tous les Chefs d’Etat du Monde et notamment Barack Obama à chanter ce chant-poème !
Carnaval des vill’s twiste
Twiste et twiste musiques
Et hauts chants des cathédrales
De l’Amérique latine
Riches des traditions toutes
Interdépendanc’s entièr’s donc
Et toutes donc République
La musiqu’ a anticipé
La danse et ainsi le twist’
Thèse le twist ibérique
Le twist une dans’ communist’
Depuis deux américains Hymn’s
Carnaval des vill’s twiste
Twiste et twiste musiques
Et hauts chants des cathédrales
Des Espagnes Angleterres
Des Angleterres Espagnes
Twiste et twiste le Commun
Et tout’s les libertés ouvre
Les arts florissants twistent
Dans les deux Amériques
Et on se demand’ alors
C’est l’Amérique du Nord
Ou l’Amérique du Sud
Qui a inventé le twist
Et on se demand’ encor’
Si les deux Amériques
Ont deux hymnes communs
Qui les feraient communist’s
Au Diable la solitud’
Un pour tous et tous pour un
Les Hommes qui sont allés
Vivre sur la lun’ sont de
Nationalité lunienn’
Les Hommes qui vont vivre
Sur Mars nationalité
Martienn’ alors dans l’histoir’
Dans l’histoir’ d’ un’ genès’
Nous sommes des Citoyens
Nationalité terrienne
Nous sommes des Citoyens
Terriens est notr’ origin’
We are countrywomen
And we are countrymen
This land is my land this land
Was made for you and me
Alors sans avoir rien que la
Force d’aimer nous aurons
Dans nos mains Amis le mond’
Entier los ciudadanos
Somos americanos
Si somos habitantes
De la tierra cantamos
En la ducha Amigos
Le Poèm’ donn’ un’ leçon
La leçon que je voudrais
Fair’ comprendre au Modem
Est qu’il ne faut jamais fair’
Passer la révolution
Français’ du vingt et unièm’
Siècle République pour
Une guerre des tranchées
Révolution est sacrée
République est sacrée
Dans l’Histoir’ Révolution
Poétiqu’ Insurrection
Abolissant les frontièr’s
Pour vivre la Lumière.
L’UNIVERSEL