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Nous avions ici même la semaine dernière montré à partir de l’exemple de la Creuse que la résistance et la riposte s’organisaient contre la volonté du gouvernement de fermer les blocs opératoires pratiquant moins de 1 500 actes par an. Cette mobilisation qui s’étend à l’ensemble du pays marque de premiers points. Le ministère de la Santé a dû, le 27 juillet dernier, reporter la parution du décret faisant exécuter cette décision négative. Cela ne signifie malheureusement pas que le gouvernement renonce à sa logique de réduction des possibilités de soins dans les bassins de vie. La décision serait simplement reportée. Le pouvoir veut gagner du temps pour tenter d’expliquer et de justifier ses insupportables décisions. Il ne faut donc pas baisser la garde dans l’action unitaire à élargir encore.
Que le pouvoir soit contraint de manœuvrer en recul montre qu’il n’est pas invincible. Il est contraint de tenir compte des rapports de forces sociales et politiques. C’est donc l’élargissement et l’unification de ce mouvement, associant les personnels, leurs syndicats, avec les usagers et les élus de toutes opinions, qui permettra de défendre les hôpitaux publics pour toutes et tous. Le débat ne porte pas sur le fait de savoir si le gouvernement explique bien ou mal ses mauvaises décisions. Il porte sur la question de savoir où se situe l’intérêt général ; comment permettre l’égalité d’accès à la santé pour tous. Le débat porte sur un choix : soit la défense de l’hôpital public ; soit favoriser les cliniques privées. Il porte aussi sur les priorités d’une société ! Soit continuer à faire des cadeaux fiscaux aux plus riches et priver les plus modestes des services publics indispensables. Soit faire contribuer les grandes entreprises et les revenus financiers aux besoins communs de la société toute entière, au lieu de favoriser l’accumulation de l’argent entre les mains de quelques uns. Le débat doit aussi porter sur l’inanité du pacte de stabilité européen qui oblige les Etats à réduire les dépenses publiques et sociales contre le bien être des individus.
En ce moment même, dans tout le pays, des conseils municipaux de toutes opinions votent des délibérations contre les réductions des moyens et du nombre des territoires de santé. Cet indispensable combat pour le maintien, le développement, la modernisation, la démocratisation des services publics à la campagne comme en ville est le combat pour que chacun accède au patrimoine commun. C’est le combat moderne pour l’égalité.
En même temps, l’action pour défendre les travailleurs de la terre doit reprendre de la vigueur tant le pillage du travail paysan s’amplifie. Ainsi une nouvelle fois les producteurs de lait sont victimes des dicktats des industriels laitiers qui ne respectent pas les accords interprofessionnels qu’ils ont signés. Le beurre, la poudre de lait augmentent alors que le prix à la production stagne et n’est jamais assuré puisqu’il s’agit d’un prix dit « d’acompte ». Les agriculteurs ne savent donc jamais le prix auquel leur sera payé leur lait en début de mois. Selon les accords contractuels, le prix devrait être ce mois aux alentours de 325 € la tonne. Les industriels n’en proposent que 315 €. L’action qui commence à se développer doit être soutenue. La même logique est à l’œuvre dans le secteur des fruits et légumes. Les coûts de production des pêches et nectarines se situent aux alentours de 1,34 € le kg. Ils ne sont payés qu’entre 0,80 € et 1,20 € aux producteurs mais sont vendus en moyenne 2,78 € dans les grandes surfaces. Chacun voit où passe la différence.
Une même logique est à l’œuvre partout : la recherche du profit maximum pour les grands détenteurs de capital. C’est sans doute pour camoufler cette réalité que le Président de la République cherche à détourner l’attention de l’opinion, en developpant une nauséabonde campagne mettant en cause les fondements de la République au prétexte de lutte contre l’insécurité. Nous ne nions pas ce grave problème. Cependant, l’insécurité prend souvent sa source sur le terreau de l’insécurité sociale qui grandit chaque jour du fait des décisions gouvernementales qui plongent de plus en plus de gens dans des difficultés inextricables. Loin de se laisser détourner par ces manœuvres politiciennes, le monde du travail et des retraités doit chercher les voies de son unité pour défendre les idéaux républicains et faire reculer cette ultra-droite antisociale et antidémocratique jusqu’à la battre pour un nouveau projet de changement à gauche.
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Merci, c’est un superbe édito. On ne défendra jamais assez ceux qui nous soignent et qui nous nourrissent
Entièrement d’accord avec tous les termes de ce post
“C’est sans doute pour camoufler cette réalité que le Président de la République cherche à détourner l’attention de l’opinion, en developpant une nauséabonde campagne mettant en cause les fondements de la République au prétexte de lutte contre l’insécurité.” voir le dernier article de Spartkoïd : http://spartakoid.no-ip.org/
Monsieur le Hyric,
Votre édito traduit bien la détresse de presque toutes et tous.C’est une grande tristesse de voir les acquis sociaux arrachés au patronat par les luttes parfois sanglantes de nos Anciens envolés au paradis des puissances de l’argent.Que vous avez raison de nous rendre ,par vos actes et vos interventions auprès_de nombreuses instances.,courage.
Quel vent d’irresponsabilité souffle sur tous .Pourquoi les gouvernants montrent-ils si peu d’empathie envers autrui?Droite qui fait honte à la France,sourde aux besoins fondamentaux de nos concitoyens.
Il est réconfortant que des êtres tels que vous ,nous redonnent courage, nous rappellent que le Sarkosysme recule sur certains points ,que les hommes de bonne volnté rejoignent la Gauche Unie.
Il faudrait certainement que le président révise l’histoire;Aussi saurait-il que le Peuple français est la résultante de peuples mélés ,lui même n’est-il pas immigré comme bon nombre d’entre nous.
Mais plutôt que d’exercer une vraie gouvernance,”ils “préfèrent stigmatiser les plus fragiles d’entre nous ;nous ne les laisserons pas faire.Je me demande si les mesures prises sont la conséquence d’une incapacité à gouverner avec réflexion ou celle de la volonté d’écraser ceux qui n’appartiennent à leur caste.Sûrement,les deux ;Que voulez -vous ,lorsque le soir de son élection ,il convoqua les grands penseurs à fêter ce mémorable événement,tel Johnny nous avons compris.Pauvre France !
plus je lis les éditos ,plus je me félicite de mon engagement au PC et surtout auprès de sa presse.LaTerre et l’Huma sont mes lectures favorites et m’ont permis de convaincre d’abord mes enfants et ma famille mais aussi mes amis de lire cette presse indispensable à une vraie réflexion politique
Encore bravo pour votre talent
Une fois de plus cela prouve à tous ceux qui doûte,que l’action est le seul recours aux néfastes orientations de ce pouvoir.
Continuons à enfoncer le clou!
Merci à tous ceux qui luttent!
Et comme l’on dit: Ce n’est qu’un début continuons le combat!
Daniel.