Un plaidoyer pour ne rien changer

le 27 novembre 2018

M. Macron ne semble pas comprendre qu’il n’a pas mandat dans le pays pour appliquer sa feuille de route libérale. En répétant inlassablement qu’il conserve son cap, il met les pays et ses institutions en danger. En ne voulant pas comprendre la colère sociale, il nourrit l’exaspération. Enfin, en liant sa politique fiscale inégalitaire à sa politique environnementale, il porte un lourd préjudice à la cause écologique.

Contrairement à ce qui a été avancé par le Président, les choix fiscaux de l’actuelle majorité se situent dans le droit sillon des gouvernements précédents et des décisions du Conseil européen où siègent les présidents français. La fiscalité indirecte est utilisée pour combler les cadeaux fiscaux au plus riches, la baisse de la fiscalité sur le capital et, aujourd’hui, la suppression de l’impôt sur la fortune. Sa politique fiscale répond encore et toujours de l’adage bien connu selon lequel « les pauvres n’ont pas d’argent mais ils sont nombreux ». Les salaires, à commencer par le SMIC, et les pensions doivent faire l’objet d’une immédiate revalorisation.

Les citoyens ne sont pas des « agents économiques » qui répondraient benoitement à telle ou telle mesure incitative impulsée par l’État pour financer la transition écologique. Ce sont des hommes et des femmes qui par leur travail produisent les richesses et du pays, qui répondent de besoins et terme de transport, de logement, d’accès aux soins. Une véritable ambition reposerait sur un développement des services publics de proximité, et un maillage de transports publics, notamment ferroviaires, à prix abordables. Elle reposerait enfin sur une fiscalité réellement progressive qui mette à contribution le capital, notamment financier. C’est d’une nouvelle cohérence fiscale, sociale et écologique dont le pays a besoin.

La mise en valeur des « territoires » pour permettre la transition écologique tranche avec leur abandon et les coupes successives dans les budgets des collectivités. Seule une revitalisation démocratique et sociale peut permettre au pays de s’emparer de tous ses pores de l’enjeu environnemental.

M. Macron s’est avancé à vouloir réinventer le contrat social. Qu’à cela ne tienne : nous sommes prêts à en débattre !


1 commentaire


Moreau 27 novembre 2018 à 21 h 01 min

Il y a dans cet articles certains points sur lesquels je suis plutôt d’accord, mais il faut surtout dire qu’il ne faut qu’être Citoyen, ça se résume à être Gilet Jaune ; être Citoyen, c’est être Républicain universaliste. Il faut parler des très graves problèmes dans l’ordre d’importance et l’absence de progrès de la sécurité sociale, les contraintes et les difficultés des mutuelles empirées par le désert médical et ce palliatif à la gomme des consultations en lignes sur internet qui fait que beaucoup de personnes ne consultent plus, c’est aussi démagogique que le covoiturage et la voiture sans conducteur. C’est surtout ainsi qu’il faut aborder le débat national.
Le premier problème est la santé, en province, mais aussi dans les grandes villes où les consultations sont très souvent expéditives, dans tout le pays la politique de santé publique est aussi insuffisante. Il fallait, il faut, réaliser le changement nécessaire et indispensable de l’éducation pour la bonne éducation avec le baccalauréat littéraire pour tous et les autres examens pour entrer dans les universités et pour les diplômes professionnels ne seront plus que des épreuves complémentaires, ce qui fera faire de très grands progrès et de très grandes économies, pour un pays de qualité qui fait si cruellement défaut.

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