Tunisie : La peur change de camp

le 14 janvier 2011

La jeunesse et le peuple tunisien sont en train de s’émanciper du talon de fer qui leur est imposé depuis si longtemps. Enfin, la peur change de camp. Après avoir dû céder du terrain jour après jour, le dictateur Ben Ali a pris la fuite. Ceci ne doit pas être un faux semblant où des marionnettes politiques et même militaires seraient chargées de faire survivre un régime politique de répression et de régression sociale. Il faut immédiatement que les policiers cessent de tirer sur les jeunes et la population à Tunis. L’Union Européenne et le gouvernement français doivent le réclamer avec insistance et de manière urgente au lieu des propos de langue de bois que vient de rendre publics la Présidence de la République.

Une nouvelle fois, nous saluons le courage et la détermination du peuple tunisien, des forces démocratiques et progressistes, des mouvements pour les droits de l’Homme. Plus que jamais nous les accompagnons dans leur exigence d’obtenir un processus démocratique avec des élections libres, la liberté de la presse,  la liberté de circuler, le droit de se réunir…  Ce sont les conditions pour préparer une transition démocratique à partir du débat populaire.

L’Union Européenne ne se sera encore pas grandie dans ce processus. Les autorités françaises auront soutenu jusqu’au bout l’insoutenable, allant jusqu’à proposer d’ajouter des balles françaises aux balles tunisiennes pour armer les fusils qui répriment le peuple de Tunisie. Une nouvelle fois notre pays s’est déconsidéré. A cette heure nous n’avons pas d’information sur la venue du dictateur tunisien à Paris. Si tel était le cas, ce serait une nouvelle faute lourde. Ce serait prendre parti pour ce pouvoir tunisien corrompu et répressif contre le peuple.

Au contraire, que les autorités européennes et françaises gèlent les avoirs de la famille Ben Ali et restituent cet argent au peuple. Qu’une commission d’enquête internationale sur les assassinats  qui ont été commis ces derniers jours soit mise en place rapidement. Que les institutions internationales aident  au processus démocratique en Tunisie si les organisations démocratiques de ce pays le réclament.

Saint-Denis, le 14/01/2011 à 20h40

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0 commentaires


paron jean-louis 14 janvier 2011 à 22 h 40 min

bravo,voila ce qu’il faut en France,que le peuple se révolte contre le capitalisme qui gongraine notre cher France,a quoi a servi la révolution,la bataille des resistant pendant la guerre,les années 36,68 etc le pouvoir de l’argent toujours et plus sur le dos des travailleurs,aprés les mines,la sidérurgie ,voila que les remboursement des anciens mineurs est mis en cause ou va t’on?Ne nous laissons pas faire,peuple de France réveillez vous

daniel.rossi 14 janvier 2011 à 23 h 22 min

Quel processus va l’emporter?
Si c’est changer un sabot par une galoche,les mêmes causes produiront les mêmes effets!
Il s’agit de savoir maintenant si les forces démocratiques sauront se rassembler et proposer au peuple des solutions allant dans le sens des intérêts de l’immense majorité.
Dans cette optique le Parti communiste Tunisien se doit d’être combatif.
Le rôle de la France sera t’il à la hauteur?
Vu les déclarations de Alliot-Marie nous n’en prenons pas le chemin.

Maryvonne Leray 15 janvier 2011 à 0 h 18 min

Encore une fois un excellent papier …

Canelle 15 janvier 2011 à 0 h 31 min

Oui, enfin, une bonne nouvelle pour commencer cette nouvelle année.

Un grand bravo au peuple tunisien, car ce peuple c’est levé, il n’était plus à genoux.

Que cette année 2011 soit merveilleuse pour les tunisiens, et que ce jour reste gravé sur la pierre pour l’éternité.

الزهراء 15 janvier 2011 à 11 h 00 min

Merci d’avoir partagé ces moments difficiles avec nos frères Tunisiens…
Merci pour les libres penseurs comme vous…Il est temps que nos pays nous reviennent, personne n’aime dormir hors de sa maison…Marre de voir les jeunes fuirent de leur terre mère…Vous avez vu avec vos yeux comment les dirigeants sont monstrueux !
Encore merci !

Colvert 15 janvier 2011 à 12 h 13 min

Honte à nos gouvernants qui suent “la trouille” (Et si cet exemple se propageait en France et en Europe??) aprés leurs menaces et actuellement “retournent honteusement leur veste.”
Demandons la démission urgente de M.A.M. qui a proposé ostensiblement nos forces de police pour mater la révolte du peuple tunisien.et ainsi complètement détruit l’image de notre pays comme défenseur des Droits de l’Homme

senparti 15 janvier 2011 à 22 h 55 min

À quelque chose malheur est bon

De la « Révolution du Jasmin » (le soulèvement populaire en Tunisie depuis un mois et finalement la chute du président Ben Ali le vendredi 14 janvier 2011) je suis sans défense face à cette envie brulante qui me pousse à exprimer ma profonde considération au peuple tunisien. Ma nature d’homme épris de liberté et de respect de la DIGNITE HUMAINE m’inspire ces quelques mots.
Ces mots pour dire que vous – PEUPLE TUNISIEN – venez de réaffirmer solennellement le désir de reprendre en main votre destin collectif dans le courage, la dignité et la détermination.

Je ne peux m’empêcher d’écrire ces phrases tant mon cœur est subitement plus léger. J’ai l’impression qu’un vent nouveau, venant de la méditerranée, souffle sur l’Afrique.

Ces mots sont aussi une manière d’exprimer mon INDIGNATION face à ce mal africain qu’est la corruption et la prévarication. Mention spéciale au Sénégal avec ses nouveaux riches sans éducation ni culture (sinon celle de la débauche ou la vanité).

L’Afrique, ce continent où vivent tant de peuples en souffrance par la simple volonté de leurs dirigeants (en réalité des vautours affamés), a besoin d’hommes politiques neufs et des idées nouvelles pour un véritable changement. Nous devons nous débarrasser de ces responsables politiques dévergondés qui pensent détenir la toute puissance divine ou diabolique leur donnant le droit de vie ou de mort sur leurs concitoyens. Que cette mort soit effective ou en latence. Révolution au Togo, Révolution au Gabon, Révolution au Maroc…

Vraiment une REVOLUTION au Sénégal sans laquelle le régime de WADE nous enterrera dans l’abîme où il nous a précipitée.
Le Sénégal ! J’ose espérer que le président WADE a vu ce qui se passe en Tunisie et en tirera toutes les conséquences. Président WADE nous ne voulons pas de votre fils. Il est encore temps de lui faire comprendre que depuis 2000, le pouvoir au Sénégal se conquiert légitimement et avec l’assentiment du peuple. Même avec un poste de « MINISTRE PRESIDENT » vous ne ferez pas de votre fils notre leader. Nous avons tant combattu en son absence, tant souffert, tant patienté alors que WADE junior se prélassait entre Paris et Londres. Et comme par enchantement, en 2000, après une alternance démocratique obtenue avec une lutte ferme et déterminée de la jeunesse sénégalaise – dont moi-même – le petit génie sort du chapeau de papa. Avec le président WADE la maxime suivante s’est vérifiée : « un gouvernant qui sauve sa société d’un grave péril, le lui fait payer très cher ».
Maintenant, en 2012, à la fin de votre mandat, partez avec votre famille – de toute manière tous les dirigeants africains sont des malotrus, des opportunistes qui fuient dès qu’on a mis fin à leur pouvoir – Attention ! La France semble maintenant fermer ses portes aux hommes politiques corrompus d’Afrique (suivez mon regard). « Immigration choisie » oblige.

Justement, vous me permettrez enfin de tirer une leçon la « Révolution du Jasmin » et en même temps de remercier la France et l’Union européenne (UE) du fait de leurs politiques d’IMMIGRATION.
La France, en association avec des Etats de l’UE (l’espace Schengen) a décidé de limiter sinon de freiner les mouvements de population des pays d’Afrique vers son territoire. Cette politique de l’immigration est un désastre pour les jeunes d’Afrique qui ne trouvent plus de travail dans leurs propres pays paupérisés souvent par des dirigeants aveuglés par la corruption et la cupidité.

Cette politique a quelques effets positifs au sein des pays africains notamment dans leur organisation interne. Je voudrais dire par là que tous ces jeunes sont maintenant dans l’obligation de se prendre en main et de pousser leurs dirigeants vers les changements politiques, économiques et sociaux particulièrement nécessaires en Afrique.

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