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Nous appelons à la mobilisation pour permettre à tout citoyen souhaitant conserver comme moyen d’information un journal de bénéficier d’un véritable crédit d’impôt. Une mesure qui faciliterait l’accès à la lecture régulière de quotidiens.
Dans le cadre de la préparation du troisième collectif budgétaire, l’Assemblée nationale a débattu, le 30 juin, de notre proposition d’accorder une déduction fiscale aux abonnés des journaux d’information politique et générale (IPG). Mais, le gouvernement a saboté ce qui pourrait constituer une aide aux citoyennes et citoyens souhaitant recevoir chez eux des journaux de cette catégorie. En effet, il n’a proposé qu’un maigre crédit d’impôt « sur le revenu de 50 % dans la limite de 50 euros au titre du premier abonnement… pour une part de quotient familial à 10 000 euros ». Une annonce qui toucherait environ 500 000 personnes jusqu’à… décembre 2022. À la veille de l’élection présidentielle comme par hasard ! Le coût de la mesure est évalué à 26 millions d’euros par le gouvernement quand des milliards tombent là où c’est déjà largement mouillé. Autant dire à peine une aumône jetée à nos pieds !
Participez: Signez la pétition pour de meilleures conditions d’accès à l’abonnement aux journaux
L’amendement gouvernemental ne tient aucun compte du prix réel de production et de distribution d’un journal. Déjà, le prix d’un abonnement que règle aujourd’hui un abonné – même s’il est élevé – est déjà réduit dans d’importantes proportions.
Le Sénat doit entamer la discussion sur ce projet de loi de finances rectificative pour 2020 le 16 juillet prochain. Nous appelons à amplifier la mobilisation avec la pétition que nous avons mise à disposition, avec des adresses aux sénateurs de tous les départements ainsi qu’au nouveau gouvernement pour que soit voté, à l’occasion du renouvellement de leur abonnement, un véritable crédit d’impôt pour tous, d’au moins 50 %, pour un plafond de revenus de 28 000 euros pour une durée expérimentale d’au moins cinq années.
Il s’agit d’une aide pour celles et ceux qui souhaitent conserver ce moyen d’information, de culture et de débat que constitue le journal et de permettre à d’autres d’y accéder alors que la crise sociale qui s’avance conduira des foyers populaires à réduire encore certaines dépenses. Nous savons que trop souvent l’abonnement au journal en est la victime.
Il s’agit d’un enjeu démocratique d’accès à une pluralité de points de vue sur les événements locaux comme mondiaux au moment où le grand « média-business » envahit tout et se présente comme étant gratuit alors que tout consommateur-citoyen le finance largement en payant la part de publicité des produits qu’il achète.
Il s’agit de permettre à la presse d’information politique et générale de se développer, condition d’une citoyenneté et d’une démocratie vivantes.
Nous en appelons à tous les parlementaires, notamment les sénateurs, qui peuvent encore modifier l’amendement gouvernemental. Ils produiraient ainsi un acte important pour le pluralisme, le lien social et l’emploi dans la filière de la presse en difficulté. La mobilisation avec la pétition ces prochains jours peut faire bouger la situation.