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La puissance des manifestations samedi dernier dans de nombreuses villes du monde, y compris en Israël, constitue un fil d’espoir pour le peuple palestinien. Seul ce mouvement, qui doit gagner encore en ampleur et en intensité, peut contribuer à ouvrir les portes de la prison à ciel ouvert qu’est Gaza. Il doit porter haut et fort l’exigence de l’arrêt de la colonisation, la restitution de ses terres au peuple palestinien, la destruction du hideux mur en Cisjordanie, la libération de tous les prisonniers politiques et l’application du droit au retour des réfugiés.
Après l’offensive guerrière contre Gaza ; les opérations de barbouzerie pour tuer un responsable palestinien dans un hôtel de Dubaï ; les meurtres de passagers turcs de la flottille humanitaire ; le détournement et l’arraisonnement du cargo irlandais humanitaire, la conscience de l’insupportable grandit. Le mouvement pour la paix et la démocratie en Israël semble reprendre des couleurs. Il est lui aussi réprimé par l’ultra droite israélienne, comme la députée Hameen Zoabi, qui est menacée de perdre son immunité parlementaire et même sa nationalité. Un État qui agit de la sorte ne peut être qualifié de démocratique. Imaginons d’ailleurs que d’autres pays fassent de même. Ils seraient immédiatement condamnés, mis au ban des nations. Rien de tel à l’encontre de la direction israélienne. Au contraire ! Ce pays a été intégré sans coup férir à l’OCDE. On lui pardonne de ne pas signer le traité de non-prolifération nucléaire. Il commet des actes de piraterie et des meurtres d’État dans les eaux internationales et notre gouvernement sarkozyste, comme celui des États-Unis, s’abstient à l’ONU, sur toutes les résolutions, même les moins contraignantes. Cette impunité est grave, scandaleuse et peut être lourde de menaces. Pour le peuple palestinien évidemment. Et au-delà, désormais, pour la paix elle-même. Le militarisme politique israélien s’attaquant ouvertement à la Turquie, alliée d’hier, mais qui a eu le tort de jouer un rôle positif dans le débat sur le nucléaire iranien, vise à montrer au monde, tout particulièrement aux dirigeants des États-Unis, que le pouvoir de Tel-Aviv est prêt à tout. La situation doit donc être prise très au sérieux. Elle peut devenir explosive. Selon le dispositif israélien, le développement continu, selon une cohérence dominatrice, de l’annexion de Jérusalem-Est et de toute la Palestine, de l’étouffement et du pourrissement de la situation à Gaza a pour objectif la destruction totale de l’unité palestinienne et la volonté de rester la plate-forme avancée des États-Unis dans cette région du monde, tout en empêchant la Turquie de mener une politique autonome.
Au nom du droit, de la sécurité dans la région, de la paix mondiale, au moment où la crise globale et mondiale du capitalisme est exacerbée, le mouvement populaire qui se développe doit rester uni sur les bases du droit international, de la démocratie, de la laïcité. Le gouvernement français et l’Union européenne doivent lever cette impunité qui ressemble de plus en plus à de la complicité. Il faut cesser les livraisons d’armes à Israël et rompre l’accord d’association Union européenne-Israël. Et il ne faut surtout pas tomber dans le piège tendu une nouvelle fois par la direction israélienne, qui compte s’appuyer sur certains extrémismes pour justifier ses actes de terrorisme d’État, alors que le rapport Goldstone demande des poursuites auprès de la Cour pénale internationale. Tous les démocrates, toutes celles et tous ceux qui sont soucieux en ces moments incertains de la paix dans le monde doivent s’en préoccuper.
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J’ai, malheureusement, de plus en plus, une piètre opinion de l’ONU qui se déchaine très vite contre l’Iran (qui n’est pas innocent comme l’enfant qui vient de naitre) mais qui admet les pires dérives de l’état israélien. Il est dramatique d’entendre le gouvernement israélien parler de terroristes à propos des palestiniens dont le pays est occupé. Ce discours est celui que les nazis tenaient à propos des résistants français dans la France occupée. Qu’on ne se méprenne pas sur mes propos, il n’y a là aucun antisémitisme car je fais la différence entre les millions de juifs de par le monde qui s’opposent à la barbarie et les dirigeants de l’état hébreu. Comme j’ai fait la différence, dans ma phrase entre les nazis et les allemands! Il me semble urgent que les peuples, américains et européens rappellent leurs dirigeants à leur devoir qui est de condamner, sans réserve, les agresseurs et, aujourd’hui, ce sont les dirigeants israéliens. Il faut se servir du rapport Goldstone et entamer des poursuites auprès de la Cour pénale internationale.