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Tandis que nos concitoyens découvrent les frasques d’une petite bande organisée qui s’octroie des salaires équivalents à trois cent années de SMIC, des bonus et « stock-options » à volonté, des retraites « chapeaux », le pouvoir annonce pour le peuple du sang et des larmes. Un plan de super austérité est en préparation. La France ne pourrait plus supporter ses déficits publics. « Nous sommes déterminés à faire des efforts sans précédent, comme aucun gouvernement ne l’a jamais fait », a clamé le Premier ministre dans un long entretien au journal Le Figaro, la semaine dernière.
Et d’un même pas, le gouvernement vient de transmettre à la commission de Bruxelles sa dissertation prouvant qu’il allait être un bon élève. Pas pour le peuple travailleur, les privés d’emplois, les assurés sociaux, les retraités ! Non ! Pour les tenants du grand capital, sont mis en accusation au compte des déficits publics, les emplois publics, l’assurance maladie, les régimes de retraites, les collectivités locales, les services publics eux-mêmes, de l’hôpital à l’école, les remboursements de médicaments.
Jamais le pouvoir n’évoque les cadeaux faits aux plus fortunés et aux grandes entreprises, du bouclier fiscal de 15 milliards d’euros aux exonérations de cotisations sociales pour 23 milliards, des baisses d’impôt sur les sociétés et la suppression de la taxe professionnelle. Si on revenait sur les exonérations et les cadeaux fiscaux divers accordés ces dernières années, cela rapporterait 140 milliards d’euros, soit exactement l’équivalent de la dette publique envisagée en 2010.
Terrible démonstration de la nature de classe de ce pouvoir de l’ultra-droite. Ses tenants nous rétorquent, comme chaque fois, que c’est la globalisation économique qui nous pousse à cette concurrence. Quelle ineptie ! Ne retient-on rien de la crise ? La guerre des prix et des salaires va faire se fracasser les Etats et les populations contre le mur de l’argent roi. La concurrence fiscale, qui pousse vers une fiscalité à taux zéro sur le capital, appauvrit sans cesse les Etats et les peuples. Elle prive les Etats des ressources indispensables. Celles qui permettent de faire vivre les droits sociaux pourtant indispensables à l’efficacité économique, éducative, culturelle et au développement de toutes les capacités humaines ; à impulser les investissements garants d’un nouveau type de croissance durable, riche en travail et en activités.
Voilà la grande ligne de partage entre cette droite au service des intérêts des puissances d’argent et nous, la gauche utile et combative, la gauche de l’humanisme et de l’efficacité économique et sociale, la gauche unitaire. Nous sommes dans une fuite en avant qui nous mène à de mortelles impasses. L’Espagne qui connaît une progression vertigineuse du chômage vient de décider en même temps de reculer l’âge du départ à la retraite à 67 ans, comme la Grèce, qui elle aussi pour rassurer les marchés financiers met en place une saignée d’austérité inconnue jusque là. L’Irlande et le Portugal font de même. On est loin de l’Europe du bonheur prônée lors du débat sur le traité de Maastricht en 1992 !
Ni cette concurrence « libre » et prétendument « non faussée », ni la gestion de l’euro par la Banque Centrale européenne, n’ont prouvé leur efficacité. Sauf pour les profits des sociétés non financières dans l’Union européenne qui dépassent 2455 milliards d’euros. La spéculation financière repart de plus belle, impulsée notamment par les banques. La situation est dangereuse. Ce sont les grandes banques privées et les marchés financiers qui détiennent la dette des Etats. Ils en empochent les intérêts. Dans notre pays, ils accaparent l’équivalent de la totalité des recettes de l’impôt sur le revenu. Ces banquiers qui ont table et portes ouvertes dans tous les lieux du pouvoir sont chargés de la gestion de la dette publique. Cela leur donne un pouvoir de négociation, voire de chantage considérable vis-à-vis du gouvernement et des entreprises. Le moment est venu d’en finir avec le carcan du pacte de stabilité européen et de mettre en place un pacte de développement durable solidaire pour le travail et la formation en Europe.
L’enjeu d’un crédit positif, utile à l’emploi et au financement d’un autre développement durable, est posé avec force. La mission des banques doit être publique. Elles doivent donc devenir la propriété des citoyens et de la Nation. Sans attendre, dans l’action, comme viennent de le faire les enseignants et les jeunes et dans le vote aux élections régionales le 14 mars prochain. Les électrices et les électeurs ont l’occasion de dire non à l’austérité renforcée. Dans l’unité la plus large un plan de combat doit être imaginé contre la super – austérité.
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Ce samedi 6, pour les lyonnais, un concert en soutien à Haïti aura lieu au Ninkasi KAO, 267, rue Marcel Mérieux – 69007 LYON, M° ligne B, S° Stade-de-Gerland.
Une occasion pour ceux qui ont acheté l’Huma spécial Haïti de continuer leur action de solidarité. Les profits iront à Medecin du Monde.
Ces profits là, qui sauvent des vies, dont la finalité n’est pas l’argent, mais la vie, ou l’argent n’est que le moyen de rendre le sort des humains plus enviables, sont contrairement à l’opposé aux profits tels qu’ils sont définis par ces inhumains qui engrangent
trois cent années de SMIC comme salaire.
Jadis les brigands disaient à ceux qu’ils détroussaient: “la bourse ou la vie !”…
Aujourd’hui les brigands sont dans les plus hautes sphères des entreprises, des banques, du gouvernement, détroussant le peuple…
Et c’est la bourse qu’ils ont choisi.
Je suis tout–à-fait d’accord avec Eric. Mais voilà, pourquoi, à gauche, a-t’on laissé aller les choses ?
Face au chantage de l’empire financier :
Crise des « subprimes », crise bancaire, accélération de la destruction de l’agriculture, de l’industrie et des emplois. Puis aujourd’hui crise de l’euro, crise de la dette publique des États, destruction du service public, chantage sur les retraites. Sans oublier les divers plans injustes pour sauver les banques !
Nous devons nous organiser et nous mobiliser massivement pour demander à faire la lumière sur la crise financière en convoquant immédiatement une commission d’enquête parlementaire !
Nous ne devons pas faire le choix de la défaite ! Alors rejoins moi sur mon groupe facebook : http://fr-fr.facebook.com/group.php?gid=104166076293247&ref=ts
David CABAS
david.cabas.over-blog.fr