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De fait, les horribles crimes de Toulouse et de Montauban, à un mois de l’élection présidentielle, constituent un événement politique important. L’utilisation abjecte qu’en fait l’extrême-droite le dispute à un candidat-président prêt à tout pour conserver le pouvoir. Il y voit l’occasion de déplacer le débat électoral vers les enjeux sécuritaires dont il espère qu’ils lui seront plus favorables que l’examen de son bilan et des questions de l’urgence sociale et écologique.
Nous redisons notre révulsion absolue face aux actes abominables de ce tueur illuminé.
Qu’il ait tenté de les justifier au nom de la cause palestinienne ou d’une religion en fait un terroriste assez lâche pour tuer des enfants et des soldats et pour salir cette cause et cette religion, ouvrant la voie à de nouvelles stigmatisations. Ce que n’a manqué de faire l’extrême-droite raciste et haineuse. Criminel et extrême-droite s’alimentent mutuellement à rebours des valeurs républicaines qui fondent le vivre ensemble.
Pour les familles endeuillées et pour l’immense majorité de celles et de ceux qui s’interrogent, il eut été préférable que l’assassin fut capturé vivant de telle sorte que les réalités soient éclairées et mises à la disposition de toutes et tous. Au lieu de cela, les larmes de douleur pas encore sèches, les victimes pas encore mises en terre , on a vu, dépêchés du sommet de l’Etat -ce qui est très rare- de hauts cadres de la police et des services de renseignement occuper les plateaux de télévision pour livrer et pour construire un récit officiel de ces événements. Et de trop nombreux médias ont restitué ces propos lissés sans recul ni critiques. Ce faisant, les uns et les autres ont contribué à ce que grandisse l’exigence de transparence sur des failles relevées jusque dans les rangs du gouvernement. Puisque le Président de la République mène sa campagne sur un nouveau renforcement de la sécurité, avec de nouvelles lois, on peut lui retourner le miroir. Qui a fait depuis 2002 de la question de la sécurité, l’alpha et l’oméga de la politique nationale ? Qui a multiplié les lois sécuritaires dont certaines sont inapplicables ? Qui, dans ce domaine aussi, présente un bilan négatif aux yeux de nos concitoyens ? Les «récits» du ministre de l’intérieur, du Président de la République, soulèvent eux-mêmes de multiples questions. Comment se fait-il qu’un islamiste français, expulsé d’Afghanistan et fiché comme tel n’ait pas été surveillé ? Pourquoi un individu, jugé si dangereux au point d’être inscrit sur les listes noires des Etats-Unis, n’a-t-il fait l’objet d’aucune enquête ? Comment un jeune de 23 ans, a-t-il pu, sans revenu, s’approvisionner en multiples armes de guerre, apprendre à s’en servir, accumuler tant d’argent pour se les procurer, sans jamais être repéré ?
On ne peut s’autoproclamer indéfiniment champion de la sécurité absolue de nos concitoyens sans devoir rendre des comptes quand surviennent de tels drames avec leur part d’ombre. N. Sarkozy ne peut pas non plus cacher d’autres mensonges tels que la promesse de ramener en fin de quinquennat le chômage au taux de 5%, de ne laisser personne dormir dans la rue, ou encore ses envolées sur le président du pouvoir d’achat.
L’utilisation de l’émotion légitime que provoquent des événements aussi dramatiques est une spécialité sarkozyenne tout autant que ses choix en faveur des plus fortunés. Chacun a en mémoire les dernières campagnes électorales et l’exploitation faite de l’horrible tuerie au conseil municipal de Nanterre, un mois aussi avant un premier tour de scrutin présidentiel ou l’incendie de la maison d’un retraité dans le centre de la France la veille du vote.
Celui qui se présente en « père protecteur de la Nation » ne protège nos concitoyens ni de l’insécurité, ni de la crise, ni des désastres écologiques. Ses choix politiques ne sécurisent que les forces de l’argent, tandis que celles et ceux qui n’ont que leur travail et leur retraite pour subsister sont voués à l’insécurité de vie.
C’est donc bien sur le bilan du Président sortant et sur les projets pour l’avenir que doit porter le débat de la campagne électorale. Il s’agit de revivifier les idéaux républicains, de les traduire en actes pour défricher de nouveaux chemins vers l’émancipation sociale et humaine. Ce grand cri partagé « l’humain d’abord » qui conduit tant d’hommes et de femmes de gauche, d’écologistes, de progressistes à se poser la question: « Mais que serait-il advenu de cette campagne électorale si le Front de Gauche et Jean-Luc Mélenchon n’étaient pas là » ? Rarement un candidat et le projet qu’il porte auront été aussi utiles pour redonner confiance dans les capacités de la politique à changer le cours des choses.
Tout conduit à amplifier jusque dans les urnes une dynamique qui scellera la défaite du Président des riches et permettra que des solutions soient enfin apportées aux problèmes concrets que rencontrent nos concitoyens. La visée de transformation économique, sociale, écologique est omniprésente avec en son cœur l’appel à une intervention citoyenne majoritaire dans la cité comme dans les entreprises, déclinée jusqu’au concept d’une 6ème République. En quelques mois, les possibles viennent de s’élargir à un point que les plus optimistes n’avaient pas imaginé. Dans le mois qui reste, des forces considérables peuvent se mobiliser et communiquer autour d’elles leur conviction enthousiasmante qu’une alternative de progrès est possible, rassembleuse et unitaire. Allons-y !
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Si le bilan du président des riches est désastreux, sa campagne présidentielle aidée en cela par les membres de son parti, est infecte.
Toutes ces attaques envers les autres candidats, afin de s’imposer, rendent le candidat Sarkozy et son camp, méprisables. Comment tant de français peuvent encore y croire, et voir en lui, un avenir, un rêve ?
Ils ne défendent que leur compte en banque, telle Bernadette Chirac, actionnaire du groupe LVMH, toujours au premier rang dans les meetings.
Ce camp n’est que mépris !
Une refondation de cette structure dès le 7 mai 2012 au matin n’est-elle pas à envisager ?
Le Conseil de défense et de sécurité nationale (anciennement Conseil de la sécurité intérieure) est en France une structure interministérielle devenue depuis 2002 une sorte de Conseil des ministres restreint présidé par le président de la république, renommé en 2010. A cette date, il reprend également les missions du Conseil de défense et a désormais pour but de fixer les objectifs et de coordonner la politique de sécurité et de défense.