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Nous adressons à toutes nos lectrices et à tous nos lecteurs nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année qui commence.

Vœux de santé, de vie meilleure, de réalisation de vos projets. Malheureusement cette année commence mal, avec les multiples augmentations des coûts de la vie, de l’alimentation aux soins médicaux, des assurances aux carburants, sans que les retraites, les revenus agricoles ou les salaires ne soient augmentés.

Nos vœux ne peuvent donc se réaliser sans actions collectives, sans projets communs à un moment où nous vivons une période de régression sociale et d’aggravation des injustices et des inégalités, inconnue depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Désormais, c’est dans l’Union européenne que la crise fait le plus de mal au monde du travail et des retraités. Les dogmes inscrits dans les traités européens que nous n’avons cessé de combattre ici produisent des effets dramatiques avec l’abaissement des moyens dont disposent les populations pour vivre, le recul de l’emploi, l’asphyxie des petites et moyennes exploitations familiales agricoles, le démantèlement des services publics.

On vient de voir avec les chutes de neige à quel point ces réductions de services et d’emplois publics conduisent à la paralysie des transports en voiture comme en train ou en avion, causant d’incroyables désagréments pour les familles et de grandes pertes financières.

La logique des économies pour le profit à tout prix pour quelques uns mène au désastre. Il en est également ainsi de la nouvelle carte sanitaire des hôpitaux, qui éloigne les populations rurales de lieux d’accès aux soins, à la santé.

Depuis des semaines, des responsables politiques européens et dans notre pays, qui n’avaient cessé d’affirmer que les traités européens étaient intangibles, sont contraints d’en modifier l’application, voire même de tenter de changer des articles du traité de Lisbonne ou certaines règles de la Banque centrale européenne.

Malheureusement, ces modifications envisagées ont pour objectif d’aggraver encore plus les conditions de vie des populations. Cependant, à leur corps défendant, les dogmatiques défenseurs du traité de Lisbonne ouvrent une brèche dans laquelle il faut s’engouffrer pour créer un nouveau rapport de forces, pour obtenir d’autres orientations qui permettent de dégager les voies d’issues anticrise.

Votre journal La Terre va mener ce débat avec vous dès ce début d’année 2011. Vous allez être ainsi les lecteurs d’un journal qui va vous permettre de participer à un débat important sur la nature de la réforme de la Politique agricole commune. Dès la semaine prochaine, nous allons publier l’intégralité du texte de la commission européenne. Puis, les semaines suivantes nous donneront la parole à tous les syndicats agricoles, aux associations qui le souhaiteront, à des économistes, des agronomes, des parlementaires pour recevoir leurs opinions. Nous ouvrirons une page « Débats » où vous pourrez donner votre opinion et vos propositions pour une politique agricole européenne progressiste.

Toutes ces idées seront transmises à la Commission européenne. C’est ce débat, combiné avec les actions menées dans nos localités « pour que vive le monde rural » qui peut créer un rapport de forces nouveau pour améliorer vos vies quotidiennes. Faites le savoir sans attendre autour de vous.

Toute l’équipe de La Terre se met à votre disposition et vous souhaite une année 2011 la meilleure possible.

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