Nos Vœux

le 6 janvier 2015

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Comme il est de tradition chaque début d’année, nous adressons nos meilleurs vœux de santé, de réussite à chacune et chacun d’entre vous.

 

Nos souhaits d’une vie meilleure ne peuvent que s’accompagner de ceux d’une inversion des choix actuels qui ne cessent de faire la part belle aux puissances d’argent au détriment des aspirations populaires et de l’efficacité économique et écologique. L’expérience montre à quel point ce n’est pas en donnant sans cesse satisfaction aux rapaces de la finance qu’on sort des difficultés et de la crise. Au contraire, bâtir un nouveau projet collectif  commun passe par un partage juste des richesses et une nouvelle manière de les produire. Ces deux combats doivent désormais aller de paire. Les injustices et les inégalités font souffrir l’immense majorité du genre humain, quand la planète est de plus en plus fracturée, défigurée, malmenée ; le climat menacé sous l’effet de la recherche de rentabilité financière immédiate. C’est dire l’impérieuse nécessité de s’engager hardiment pour réussir la « Conférence mondiale  climat » qui aura lieu dans douze mois à Paris.

 

Un tel projet est incompatible avec la  tentative de créer un marché unique  de libre échange transatlantique.

 

De même, la loi d’avenir initiée par le gouvernement pose par de nombreux aspects un juste diagnostic et préconise des « réorientations indispensables ». Mais que vaut ceci en pratique quand on laisse se mettre en place des fermes, poulaillers, porcheries industrielles au nom de ces nouvelles religions portants les noms barbares de « compétitivité », « concurrence  mondiale ». Où est l’intérêt général ? Où se trouve la place de l’être humain, de la vie, de la santé humaine là-dedans ? Nulle part ! Pourtant, dans la délibération publique  ce qui devrait primer, c’est  le mieux-être, la santé de l’homme et celle de la nature. Ceci impliquerait de sortir des logiques actuelles. Cela impliquerait d’inventer un nouveau monde de coopération et d’échanges et non les actuelles stratégies de tensions et de domination. L’autre grand enjeu à venir est l’indispensable mobilisation pour la paix. Une part de celle-ci est d’ailleurs liée aux enjeux climatiques, aux réponses aux urgences sociales mondiales. Le terrorisme, les  dangereux extrémismes prennent en effet leur source dans la pauvreté, la misère et se développent sur l’analphabétisme et la déculturation ; sur les guerres de territoires, d’accaparement des ressources du sous-sol et du sol ; les guerres de domination impérialiste liées aux actuelles guerres économiques peuvent repartir de plus belle sans les vigilances populaires pour leur faire barrage. Ce sont des enjeux à prendre très au sérieux pour les temps qui viennent. Le monde est à la croisée des chemins. Souhaitons que la raison en toute chose l’emporte. Justice sociale, justice environnementale, paix et désarmement ont partie liée avec l’avenir du genre humain. Tout appelle à agir pour un plus haut degré de civilisation.  Les grands médias parlent de cette année 2015, comme d’une année de commémorations. Certes, il est indispensable de se remémorer l’histoire pour savoir d’où l’on vient. Mais l’essentiel est d’imaginer de nouveaux futurs. Des futurs d’humanité. A l’ opposé de ceux de la loi de la jungle et ses barbaries.

 

Dans un tel projet, une grande place devrait être consacrée à l’éducation, la formation, l’incitation à la créativité, au respect et à la promotion des travailleurs manuels et intellectuels, à créer les conditions d’un nouvel âge de la démocratie permettant de prendre en compte les idées et les aspirations à vivre mieux ensemble.

 

La presse pluraliste devrait pouvoir y jouer un rôle de premier plan. Malheureusement elle subit de plein fouet des effets de la crise générale avec la baisse du pouvoir d’achat qui font reculer les ventes et les abonnements aux journaux, les hausses des coûts de production et de distribution. Votre journal «  La Terre » subit très durement cette crise. Malgré les efforts que nous avons déployé depuis des années pour améliorer notre journal, malgré les efforts de nos lecteurs les plus fidèles pour soutenir leur journal, en versant aux différentes  souscriptions ou en réalisant des abonnements, « La Terre » ne peut plus retrouver l’équilibre économique depuis de très nombreuses années. Les annonceurs publicitaires boycottent très sévèrement notre journal et notre nombre d’abonnés diminue au fur et à mesure des mutations dans nos campagnes.  Ses déficits atteignent des proportions telles que nous allons être contraints de suspendre sa parution hebdomadaire dans les semaines à venir. Nous allons devoir  mettre au point un nouveau dispositif de presse ou une partie des informations que vous trouvez ici trouvera sa place dans notre hebdomadaire l’Humanité-Dimanche. Les abonnés de « La Terre » recevraient donc l’Humanité-Dimanche jusqu’à la fin de leur abonnement sans modification de prix et un prix préférentiel pour se réabonner.  Votre journal « La Terre » continuera d’exister avec une publication tous les quatre mois et des numéros spéciaux liés aux grands enjeux agricoles, alimentaires, écologiques, territoriaux ou des guides de services. « La Terre » continuera donc de vivre mais à un autre rythme. Cette décision ne nous réjouit pas, mais nous y sommes contraints dans l’immédiat.

 

Soyez cependant certains que nous resterons à vos côtés dans l’action pour un monde de justice, de liberté et de paix. Bonne année à toutes et tous.


9 commentaires


RABOTOT Robert 6 janvier 2015 à 14 h 46 min

Merci Patrick pour tes bons vœux qui sont malheureusement entachés par la disparition de l’édition hebdomadaire de notre journal “LA TERRE, j’en étais un lecteur régulier depuis de nombreuses années bien qu’ayant quitté la profession agricole depuis 1956.
Je suis par ailleurs lecteur de l’HUMANITE et L’HUMANITE DIMANCHE.
C’est triste de voir disparaitre nos titres les uns après les autres, j’en suis d’autant plus affecté que j’ai été pendant 8 ans Inspecteur des ventes de l’Humanité. Tous mes meilleurs vœux vont à tous ceux qui luttent d’arrache pied pour une vie meilleure. Bien fraternellement.

Le.Ché 6 janvier 2015 à 17 h 22 min

Nos vœux seront bons si Syrisa gagne les élections en Grèce et si les grecs sortent de l’euro et de cette Europe austéritaire, par contre si cela arrive ils ne seront pas bon pour A.Merkel et Junker.
Une bonne année pour moi c’est la fin de cette Europe capitaliste et vive une Europe des nations en coopération.

papini jean 6 janvier 2015 à 18 h 31 min

tous mes meilleurs voeux Patrick, pour q’enfin les “régents” de notre beau pays prennent conscience qu’il faut en finir avec cette europe bling bling et que les écologistes arrêtent de diffuser des fausses informations sur l’éolien et les panneaux solaires ces derniers que l’on ne sait recycler qui contiennent du silicium et des métaux lourds+ polluants que le Co2 et que pour remplacer le contrat de 6 kw h il faut en placer 140 m 2 ce qui renseignement pris nous reviendraient à 89.000 euros ttc ce qui fait qu’ils ne sont jamais amortis et que pour l’éolien c pareil ils ne produisent jamais assez soit par manque de vent même si on en installe de 85 m de haut et + soit par de vent trop fort , qu’il ni a q’1 énergie qui ne pollue pas c celle des centrales hydrauliques..on est encore capables de se renseigner CQFD ….bonne et heureuse année

alain harrison 6 janvier 2015 à 22 h 51 min

L’entreprise progressiste
«« un lieu d’épanouissement individuel et collectif »»
De la pensée unique nouvelle formule*?!?

Plus démagogue que ça tu meurs !

Le lieu d’épanouissement est si complexe, il englobe tous les aspects de la Vie.

* De l’esclavagisme brutale à l’esclavagisme rémunéré. Voir l’histoire.

Y aurait-il un grand retour du management….
Voir le document:
Pire que l’autre, la nouvelle science économique
http://www.monde-diplomatique.fr/2013/07/RAIM/49330

alain harrison 6 janvier 2015 à 23 h 25 min

Bonjour.

Lisez cet article.

« Une autre lecture de la sécurité sociale et de la fonction publique. », par Bernard Friot

«« La retraite, la Sécu, les statuts de la fonction publique, les entreprises nationalisées : voila autant d’éléments qui démontrent – certes de manière très partielle et évidemment imparfaite donc – qu’un autre système que le destructeur, injuste et funeste système capitaliste est possible. C’est d’ailleurs aussi pour cela que la classe capitaliste n’a de cesse que de faire disparaitre ces conquêtes qui sont autant de tête de ponts pour la classe des travailleurs pour changer totalement le système. Défendre ces conquêtes totalement et de manière conséquence c’est faire apparaître la nécessité pour l’immense majorité, pour l’humanité, du Socialisme…»»

La France a encore son potentiel.
Mais faites vite, l’EU fait vite pour satisfaire L’OMC.

alain harrison 6 janvier 2015 à 23 h 44 min

Bonjour.

Plus nous tarderons à reconnaître les deux fondamentaux, les articulés auprès de la population et plus nous continuerons à nous enfoncer dans la réaction stérile.

Pourtant c’est simple, c’est concret et sans contradiction.
Tous, nous dépendons d’eux.
Il s’agit de passer des conflits à l’harmonisation écolo-social-économique.

L’économie, l’histoire nous l’enseigne, n’est pas un système rationnel mais de rapports de force, et le politique en est la pierre angulaire.

Des comités citoyens et des satellites citoyens pour présenter les candidats adéquats aux prochaines élections.
L’important est de parler des fondamentaux, leurs potentiels et avantages.
Les formulés et les propagés pour dès maintenant.
Ce sont les fondamentaux qui font nos sociétés, le mode de société.
Changer les modes des fondamentaux nous rendra tous plus libre, plus responsable..
Vous en doutez ?

Donc vous n’avez pas confiance en l’être humain. Et pourtant vous clamez:

«« L’HUMAIN D’ABORD »»

Bien sûr, il faut s’auto-éduquer, cette question peut être aborder dans tous les satellites citoyens. Dans la simplicité et la convivialité, par le questionnement.
Le questionnement est la clef.

alain harrison 6 janvier 2015 à 23 h 49 min

Bonjour.

«« Plus qu’une domination des blancs, «« c’est une domination intellectuelle qui se prépare. Là est le vrai danger. »»

Là réside la force de la manipulation de la condition humaine.

alain harrison 8 janvier 2015 à 19 h 59 min

Bonjour.
Meilleurs voeux.

Le seul voeux que je peux souhaiter, c’est celui ci:
Que les citoyens prennent conscience de leur potentiel de changer ce système néo-économique financier étriqué.
Il y a des dizaines de petits vidéos très instructif pour comprendre cette arnaque.

Et il y a des gens de bonnes volontés qui font un travail de titan pour montrer les alternatives.
Bernard friot, Fethi Gharbi, Krishnamurti, Stanislav Grof, Marx, Gandhi, Jean Jaurès, Jean-Marie Abgrall, Anick de Souzenelle qui montre le processus de la déifcation, Isabelle Nazare-Aga…..
Essayez de développer et de comprendre la notion de cotisation ou du salariat comme alternative au capitalisme.
Essayez de développer une vision globale et synthétique comme l’a fait Fethi Gharbi.
Essayez de refaire le cheminement qu’ a fait Frédérique Leboyer pour faire des naissances sans violence, il a fait environ 9000 naissances en prenant l’enfant par les chevilles, question de sécurité pour ne pas échapper l’enfant,les moeurs de l’époque, puis environ 1000 naissances sans violence, certains le disait chamane.
Nous devons leur être reconnaissant, mais nous sommes trop timorés pour en reconnaître, mais ici j’utilise de mauvaise grâce ce terme si galvaudé, la “” Valeur “” Humanitaire.

Nous avons le devoir (l’Évolution Naturelle nous a gratifiés es de dons exceptionnelle, encore que des singes le soient, l’inventivité, un langage élaboré, la créativité, la conscience d’être conscient bien que je crois que la pluspart des animaux le soient, la différence réside sans doute dans les processus de la mémoire…). Donc le devoir de nous conscientiser, de nous éduquer, de nous instruire, d’apprendre le savoir vivre, la politesse est la première ligne de défense contre la violence, élémentaire mon cher Watson.

Et nous avons des solutions à porter de mains, il n’y a que nous qui n’y sommes pas.

alain harrison 8 janvier 2015 à 20 h 18 min

L’Humain d’Abord, c’est nous tous quelque soit la profession, ou la richesse ou la croyance, etc, nos sommes enfants de la Nature, et devons cesser de l’insulter, la triturer, la massacrer, la dilapider….
La profession ou la richesse n’élève pas mais donne encore plus de responsabilités.
Ceux qui n’y parviennent pas, et bien, on la leur retire “selon” ?!?!
Une question à aborder sérieusement.

Donc chaque profession refait ses règles rationnellement sous l’égide du coopératisme.
Pas en fonction des idéologies de caste ou de classe.
Deux notions qui confortent le phénomène de l’exploitation de l’homme par l’homme.(il y a bien des façons d’exploiter: rendre une personne dépendante d’une médication pour faire du profit)
Les solutions et les alternatives véritables vont dans le sens de libérer l’homme (le critère de base).

Alors, le questionnement est décidément l’outil incontournable.
Si le qestionnement est bien mené, rien n’y résiste.
De même, l’Histoire est notre garant contre les pièges, si et seulement si, nous en apprenons réellement les erreurs.
Donc la notion de “PRINCIPE” est fondamentale et sert aussi bien l’éducation, l’instruction que l’académique.
Il y a un principe que nous devrions comprendre une bonne fois pour toute:
le principe de l’exploitation de l’homme par l’homme.
C’est un principe élémentaire AUJOURD’HUI?!
OUI NON…

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