Nos éleveurs ont-ils été sacrifiés lors d’un dîner bruxellois ?

le 1 février 2018

L’élevage français a-t-il été sacrifié lors d’un dîner à Bruxelles entre la Commission européenne et les ministres des affaires étrangères du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) ?

En effet, mardi 30 janvier, la Commission européenne, pressée de clore les négociations commerciales en cours avec les géants agricoles sud-américains, aurait fait une ultime offre d’importation de 99 000 tonnes de bœuf qui pourraient entrer sur le sol européen sans droits de douanes.

La France et l’Irlande avaient déjà fait savoir que 70 000 tonnes était la limite à ne pas dépasser. Seulement la Commission européenne veut aller plus loin et plus vite pour, en contrepartie de cette importation, ouvrir l’accès des produits industriels et services européens au grand marché sud-américain.

Les conséquences d’un tel accord seraient catastrophiques pour  le secteur de la viande bovine qui se porte déjà très mal.

L’accord de libre échange avec le Canada prévoit déjà son lot de 50 000 tonnes de viandes de bœuf importé sans droits de douanes au profit de l’agrobusiness canadien. Maintenant, ce sont des quotas supplémentaires que la Commission européenne s’apprête à accorder à l’Australie ainsi qu’au Mercosur sans se soucier des conséquences pour nos éleveurs, l’emploi et la vie rurale.

C’est l’écrasement de nos petits élevages qui dépassent rarement la centaine de bovins face aux exploitations industrielles d’Amérique du Sud, où les bœufs sont parqués par milliers et nourris au soja transgéniques.

C’est la fin de l’agriculture paysanne, locale, de taille humaine et respectueuse de l’environnement que l’on va sacrifier pour lier notre alimentation aux chaines de productions mondialisées de l’agro-business. Là où nous disposions de viandes de qualité, produites localement avec la meilleure traçabilité nous allons nous lier avec des producteurs à des milliers de kilomètres, responsables de scandales sanitaires et de manipulations politiques au Brésil. Les sénateurs de droite brésiliens qui ont fait tomber Dilma Roussef ont permis aux représentants de cette industrie de poursuivre la déforestation.

Mobilisons-nous pour que la Commission européenne ne leur offre pas les clefs de notre alimentation.


1 commentaire


THEBAULT 7 février 2018 à 11 h 57 min

C’est trop tard, inutile de se battre la dessus, maintenant il faut faire campagne sur campagne , en utilisant tous les moyens possibles,en insistant sur la nocivité du produit, pour inciter les consommateurs a ne pas acheter cette viande mais la FRANCAISE

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