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La crise globale des capitalismes sert aux dirigeants pour infléchir de manière autoritaire les façons de gouverner et le contenu des politiques menées. Ainsi le Premier ministre insiste pour faire inscrire dans la Constitution française l’interdiction pour le pays d’être en déficit. Il reprend ainsi une proposition de M. Bayrou prétendument opposant au sarkozysme. Avec un tel opposant en carton pâte, le pouvoir et les tenants de l’argent-roi n’ont pas de souci à se faire. Bref, inscrire un tel alinéa dans la Constitution revient, dans le cadre actuel, à ligoter le pays dans le système économique qui diminue sans cesse les moyens de l’Etat en réduisant sans cesse les prélèvements sur le capital qui pourtant ne sont qu’un dû à la société car son accumulation n’est que le résultat du pillage du travail.
Telle est bien la logique prédatrice du capitalisme. Elle ne fait qu’aggraver la crise parce que précisément elle est antihumaniste, en ce sens qu’elle s’oppose fondamentalement au développement humain, aux équilibres écologiques.
La volonté de M. Fillon de changer la Constitution est l’un des éléments de la poupée russe des institutions européennes qui veulent contrôler et corriger les budgets des Etats « a priori », c’est-à-dire enlever tout pouvoir aux Parlements nationaux. Ainsi, dans l’a-démocratie qui progresse se profile un système autoritaire permettant la prédominance d’une seule loi, celle de l’argent et de la spéculation. C’est peu à peu l’instauration d’une dictature : celle de l’oligarchie financière. Il ne faut pas l’accepter. Un mouvement citoyen mondial doit pouvoir se lever contre cette hyper-concentration des pouvoirs entre les mains d’une infime minorité de dirigeants politiques, économiques, financiers et même médiatiques, liés entre eux, s’accordant pour placer le monde en coupe réglée en se servant de la crise qu’ils ont eux-mêmes précipitée.
Nous nous garderons de considérer que le rejet désormais majoritaire de ce système conduit automatiquement au choix d’alternatives progressistes. Celles-ci ne peuvent se frayer un chemin que si les forces progressistes animent un débat idéologique et politique de haut niveau et de type nouveau, mettant entre les mains citoyennes tous les éléments de la situation, dans leurs contradictions mais aussi en proposant des actions unitaires et des pistes ouvrant les chemins d’un changement pour les êtres humains et la nature. Un changement réel visant à dépasser le capitalisme, car même son aménagement mènerait aujourd’hui aussi à l’impasse. C’est à une autre étape historique qu’il convient de passer en inventant le chemin inédit d’un « post-capitalisme ».
De ce point de vue, le développement d’une mobilisation citoyenne européenne n’est pas hors de portée. Elle pourrait se fixer l’objectif d’une large action pour obtenir une taxation des mouvements de capitaux et des transactions bancaires. De même on pourrait remplacer le fonds de stabilité européen, orienté vers le soutien aux seules banques, par un fonds de développement humain, social, écologique, avec un rôle nouveau de la Banque centrale européenne. Celle-ci devrait pouvoir notamment venir en aide directement aux Etats en reprenant tout ou partie de leurs dettes, y compris en créant de la monnaie. La Banque centrale américaine le fait bien ! Cela constituerait une étape d’un débat et d’une action où se renforcerait l’idée qu’il est possible de bâtir les fondements d’une autre Europe.
Prenons un autre exemple. Le Président de la République avait promis, en réformant la Constitution, la possibilité d’organiser des référendums d’initiative populaire. La loi organique pour le faire n’est toujours ni débattue, ni promulguée. Or, la possibilité d’un tel référendum permettrait en ce moment même de poursuivre le débat indispensable sur l’avenir des retraites que, dans la sphère européenne, comme en sous-entendu dans la loi sarkozyste, les pouvoirs veulent placer sous la coupe des assurances privées et des fonds de pensions. Précisément ceux qui plongent l’Europe dans la crise.
D’ici les prochaines élections présidentielles et législatives, au moins 500 000 personnes –mais seulement 500 000 personnes- vont être concernées par l’abrogation de la retraite à 60 ans. Le financement à long terme de ce projet n’est pas assuré, puisque l’option de la retraite par capitalisation a été incluse dans la loi. L’ensemble de ces éléments nous fait penser que le dossier n’est donc pas clos, après le mouvement social et le vote de la loi à la hussarde. Il est donc urgent d’agir pour obtenir que la loi organique sur le référendum soit déposée. Elle permettrait d’organiser un réel débat sur l’avenir des retraites et de le sanctionner par un référendum avant l’année 2012.
Ce serait d’une portée considérable, car c’est la manière d’organiser la société qui serait en question : doit-elle être gérée selon les critères des puissances de l’argent ou du point de vue de l’intérêt général ? La démocratie, la participation citoyenne ou la dictature des marchés financiers ? Bref, les êtres humains ou le talon de fer de l’argent-roi.
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Comme le dit,l’écrit Jorion,de même que Lordon,deux éminents économistes trés écoutés, l’agonie traîne en longueur.
La réaction de Cantonna a au moins le mérite de faire savoir que nous,les Gens,en avons plus que marre !
La société post-capitalisme ne peut être que le socialisme avec l’expropriation des grands moyens de productions et des institutions financières.
Entièrement d’accord avec la conclusion de Patrick ALBERT, sans maitrise des GRANDS moyens de production et des institutions financières, il est impossible pour un gouvernement de gauche de conduire des réformes économiques, politiques, environnementales, civilisationnelles exigées par l’état actuel de dérive mondiale qui frappe de plus en plus de citoyens sur toute la planète .
Il n’est pas étonnant que les défenseurs des turpitudes des marchés financiers choisissent d’enfoncer encore le clou, dans leur volonté de transférer le contrôle des budgets nationaux aux fonctionnaires non élus de la commission Européenne, ceci afin afin de renforcer sans controle parlementaire le dictat des marchés financiers ainsi que des entreprises du CAC 40, dont la plupart des commissaires Européens sont les représentants,
Il est logique que ces objectifs soient défendus par le gouvernement en place , ainsi que par BAYROU, qui a toujours voté toutes les lois de régression sociale et antidémocratiques proposées par le gouvernement , ceux qui pourraient avoir des illusions sur l’opposition de ce personnage à la politique la plus réactionnaire devraient consulter les votes de l’assemblée nationale.
Ce qui est BEAUCOUP plus grave est la dernière prise de position de D S K à Francfort le 19 novembre, proposant de transférer la responsabilité budgétaire des ETATS à la COMMISSION Européenne { 1 } Ses déclarations devant le congrès bancaire Européen, consultable en Anglais sur le site du F M I : http://www.imf.org/org/external/np/speeches/2010/ 111910.htm :: Discours sur le thème {{Les défis de la croissance en Europe}} dans lequel il impute la faiblesse de la croissance au fait que { Les citoyens ne donnent pas tout leur potentiel. dans une certaine mesure, c’est la conséquence du choix social fait en conscience en faveur de la réduction du nombre d’heures de travail }
Amère surprise, mais en est ce une ? il montre du doigt la R T T votée par la gauche !!!
Il poursuit à propos des réformes à mettre en oeuvre un renforcement du CENTRE de décisions, = la commission Européenne, coeur NON ELU de l’ U E : précisant { le centre doit prendre l’initiative dans tous les domaines essentiels } Les états doivent { céder d’avantage de pouvoir au centre } par la { création d’une autorité financière centralisée } dotée d’une { indépendance politique comparable à celle de la B C E } qui fixerait { l’orientation budgétaire } de chaque état en fonction des objectifs { de stabilité et de croissance } ce qui signifie ceux de l’actuel pacte de stabilité qui a contribué à la désastreuse situation actuelle.
Sur sa lancée il propose de tenir { Loin du conseil des gouvernements la { Responsabilitédu maintien de la discipline budgétaire des réformes structurelles essentielles } en la transférant à la COMMISSION Européenne. Ce qui signifie écarter les élus de toute décision et responsabilité !!!!
Ces prises de positions posent une question dramatique aux responsables de gauche, s’agissant d’une personne qui est potentiellement en situation de candidature du P S, avec ce que cela implique pour les autres partis de gauche, ces orientations de D S K sont totalement antidémocratiques et ne peuvent satisfaire que les représentants des marchés financiers, mais en aucun cas le peuple de gauche qui aspire à des changements fondamentaux.
Un autre problème qui se profile à l’horizon est la promotion par les médias de la fille le pen, invitée régulière de ces derniers, il y a dans cette démarche la construction par les tenants de l’oligarchie financière la tentative de séduire une partie de l’électorat populaire peu politisé et sensible au discours xénophobe et dénonciateur du pouvoir, alors que le FN est un partisan inconditionnel du capitalisme le plus sauvage ce que la majorité de ses électeurs ignore, cette famille faisant d’ailleurs partie du clan des milliardaires, ce n’est pas ce parti et pour cause qui proposera de construire de vrais services publiques gérés par les citoyens, les buts de ce parti est au contraire de détruire ce qu’il enreste afin d’engraisser encore plus les actionnaires captalistes qui enfoncent le pays et les citoyens dans les difficultés, mais les tenant de l’ordre établi ont compris qu cette option peut empêcher l’émergence d’un changement radical.
{ 1 } Le parlement est élu, la commision est composée de fonctionnaires dont un grand nombre détachés des organes décisionnels des multinationales. si je suis dans l’erreur corrigez moi