Grand meeting de la fête de l’Humanité 2018

le 18 septembre 2018

Discours du meeting
Fête de l’Humanité 2018
Patrick le Hyaric

Chers amis,

Chers camarades,

Quel plaisir de nous retrouver ! Quel bonheur de vous voir ici rassemblés, si nombreux, si souriants, si combatifs !

On a besoin de se parler ! Ca se voit, ça se sent. Partout dans les allées, les stands, les espaces.

Cette fête est celle d’une victoire, d’une grande et belle victoire. Enfin, le crime de Maurice Audin par l’Etat français est reconnu. Enfin les portes s’ouvrent pour réconcilier les mémoires  de part et d’autre de la méditerranée.

Ici, tous ensemble, nous avons durant ces trois jours de rencontres, de  débats, de découvertes culturelles, construit de nouveaux chemins d’humanité.

Oui, d’humanité car nous ne supportons plus l’ordre cannibale du monde qui détruit la planète et l’humanité, qui fait tant de mal à celles et ceux qui y vivent !

Nous ne supportons plus ce monde où les puissants, les bien nés, les exploiteurs, les évadés fiscaux vivent dans des paradis quand l’immense majorité finit le mois sans un radis.

Nous ne supportons plus qu’un français sur cinq ne puisse pas manger trois repas par jour, que la pauvreté devienne le lot de millions d’individus alors que les richesses s’accumulent à un pôle de la société.

Ici, nous crions : partage des richesses !

Et ici nous n’avons pas peur d’utiliser une expression qui semble devenue tabou : augmentation des salaires, des pensions et des minimas sociaux !

Que valent les dissertations et les artifices autour du pouvoir d’achat quand tout augmente…sauf ce qui constitue la ressource essentielle de nos concitoyens : la paye, la pension ou l’allocation chômage !

Tout augmente, oui.

Les dividendes perçus par les actionnaires aussi.

En ce domaine, la France est championne toute catégorie.

Favoriser le travail disent-ils.

Et c’est la rente qu’ils gavent !

Regardez le plan contre la pauvreté présenté par le président de la République. On prend quatre milliards sur les aides existantes et on demande aux collectivités territoriales déjà saignées à blanc de financer le reste. Un vrai jeu de bonneteau !

Comment prétendre s’attaquer à la pauvreté quand, depuis un an, on détrousse les classes populaires pour servir les plus riches ?

Ont-ils l’intention de corriger cette situation ? Bien sûr que non ! Paroles, paroles !

Les pauvres attendront : aucune mesure nouvelle immédiate pour soulager des millions de personnes en détresse, traitées d’assistés ou profiteurs.

Nous avons une solution pour commencer à réduire la pauvreté tout de suite.

Elle est simple : augmentez nos salaires à commencer par le SMIC, nos pensions et nos allocations !

Faites vivre les services publics, portez les vers un nouvel âge, plus modernes, plus accessibles, plus près des besoins, des territoires.

Donnez à nos services de santé les moyens dont le pays a besoin.

Cessez ce tri social à l’école et à l’université baptisé de ce mot techno « Parcoursup ». Faites vivre la grande ambition républicaine d’une éducation laïque, gratuite et universelle.

Sortez les hôpitaux et les établissements de santé des logiques d’austérité et de marchandisation. Ecoutez le personnel qui y travaille avec courage et dévouement dans des conditions chaque jour plus difficile. Elles et ils ont tant à dire pour mettre leurs compétences au service de tous.

Renouez avec l’esprit qui a présidé, dans une France pourtant dévastée, à la naissance de la Sécurité sociale par le ministre communiste Ambroise Croizat !

Oui, au lieu de détruire la Sécurité sociale, allons jusqu’au bout de ce que proposait Ambroise Croizat. Créons une Sécurité sociale universelle : celle qui protège la santé, celle qui améliore les retraites, celle qui permettrait de prendre en charge les personnes âgées, celle qui donnerait les moyens aux hôpitaux, et celle, aussi, qui donnerait à chacune et chacun tout au long de sa vie, sans exception, un travail et une formation.

Voilà ce que nous dirons le 9 octobre prochain, dans les rues, avec les forces syndicales pour la défense de nos solidarités, de nos retraites, de notre système de soin et de tous nos droits collectifs.

Voilà un projet pour un nouveau monde !

Voilà un projet communiste !

Chers amis,

Ici, c’est le plus grand rassemblement des réfractaires. Des réfractaires à l’injustice, des réfractaires au désordre libéral et à l’arrogance des puissants, des réfractaires aux bruits de bottes.

Nous affirmons qu’un monde meilleur est possible. Ensemble nous y travaillons avec conviction, patience et détermination.

Notre fête aura retenti de la puissance des grands mouvements d’émancipation mondiaux.

Ici, nous avons prolongé ce grand mouvement des femmes, ce mouvement désormais irrésistible, ce mouvement de portée révolutionnaire pour la défense de leurs droits.

Notre salut fraternel, notre solidarité active vont aux femmes du Chili, d’Argentine, d’Irlande, aux millions d’Espagnoles qui ont battu le pavé contre les inégalités et pour pouvoir, enfin, disposer de leur corps.

A toutes les femmes mobilisées pour sortir du carcan patriarcal et des inégalités salariales.

Oui, la libération de la femme des dogmes et des dominations est une condition indispensable à la justice et au progrès universels.

Oui, il est le nôtre !

Femmes, hommes ; immigrés, français, ici, ensemble nous disons : à travail égal, salaire égal !

A chacune, à chacun nous disons comme Jaurès : « Quel que soit l’être de chair et de sang qui vient à la vie, il porte en lui le droit humain. »

D’ici nous saluons toutes les militantes, tous les militants engagés pour l’accueil des réfugiés et exilés. A l’équipage de l’Aquarius et à tous ces marins qui ont lavé l’affront du cynisme en restant fidèle à leur éthique humaniste, nous disons : « Merci ! ».

Nous adressons notre salut fraternel à toutes ces âmes, à tous ces corps ballotés de pays en pays, pris en tenaille entre les guerres et les misères, entre un patronat exploiteur et les passions xénophobes. Qu’ils sachent trouver ici leurs frères et sœurs en humanité.

Nous exprimons notre entière solidarité à tous nos camarades honteusement pourchassés par la police ou la justice au nom d’un impensable « délit de solidarité ».

Pour nous, il n’y a pas de « délit de solidarité », il n’y a qu’un délit : le « délit d’inhumanité ». Celui dont se rendent coupables tous ces lâches gouvernements -dont le nôtre- qui laissent mourir par milliers les exilés dans notre mer commune quand nous avons largement les capacités de les accueillir dignement.

Il n’y a pas de vague migratoire, les chiffres le montrent : il n’y qu’une vague égoïste et malsaine qui submerge les consciences.

Mesdames, Messieurs les dirigeants de l’Union européenne,

Agissez pour faire cesser toutes ces guerres.

Agissez pour que l’accueil et l’asile ne soit pas que des mots déglutis devant les caméras.

Agissez pour de vrais choix de co-développement humain et de solidarité internationale au lieu de piller les ressources de des nations et des peuples.

Ici, nous avons prolongé le mouvement qui s’est levé contre le réchauffement climatique et la préservation de notre environnement.

A toutes ces consciences révoltées et indignés par le pillage de notre terre commune et par le réchauffement climatique, de cette fête de l’Humanité, nous adressons notre salut le plus fraternel.

Salut à tous les esprits indignés par les méfaits d’une agrochimie et d’un agrobusiness qui se jouent de la santé humaine, polluent les sols, détruisent la biodiversité pour faire monter les taux de profit.

Nous voulons revoir les abeilles, les hirondelles et les coquelicots. Que les générations futures n’en soient pas privées !

Mais pour cela il faut d’abord penser à sauver le climat, pas le système capitaliste qui porte en lui le risque d’asphyxier la planète, les hommes et les espèces animales, d’éteindre les feux de l’humanité.

Pour cela il ne faut pas décider de privatiser la SNCF et d’étaler des files de camions et des autocars sur les routes.

Honneur à tous les cheminots qui luttent depuis des mois, face à la vindicte des puissants et malgré la répression syndicale, pour notre santé, notre sécurité et nos territoires. Leur combat est celui de l’intérêt général humain.

Les entreprises privées qui rôdent comme des vautours autour de notre grande entreprise publique se moquent du climat comme de leur première chemise !

Il y a pourtant tant à faire ! Avec le développement du transport ferroviaire public, une autre politique du logement, des rénovations et des constructions nouvelles, économes en énergie et abordables, avec une autre politique agricole commune pour favoriser l’agriculture paysanne avec des prix rémunérateurs pour le travail.

Voilà qui serait bien pour nos paysans, bien pour la qualité de l’alimentation, bien pour notre santé

Honneur et soutien à celles et ceux qui, en ce moment même partout dans le monde, ont le courage de défier l’ogre Monsanto.

Chers amis,

Ici, nous refusons de laisser le monde aux forces obscurantistes, aux haines, aux démagogues, aux idées brunes qui prospèrent sur les désastres économiques et sociaux.

Ici nous refusons de laisser le monde en proie aux guerres et aux tensions. Nous disons haut et fort : solidarité et coopération, paix et désarmement.

La France peut y contribuer si, comme elle a su le faire en d’autres temps, elle parle avec tout le monde en préservant jalousement sa liberté de jugement et d’action. Son indépendance.

C’est ce que nous exprimerons dans les manifestations pour la paix du 21 septembre prochain.

Ici, avec Paul Eluard, nous écrivons à l’encre indélébile le mot « Liberté ! ». Liberté pour tous, les intellectuels, les combattants de la justice, les militants de l’égalité, les journalistes embastillés à travers le monde.

Liberté pour tous les prisonniers politiques palestiniens, liberté pour Marwan Barghouti.

Liberté, liberté pour notre compatriote Salah Hamouri détenu en dehors de toute règle de droit dans les geôles israéliennes.

Liberté pour le peuple palestinien victime d’un gouvernement raciste et colonisateur.

Liberté pour tous les embastillés du dictateur turc Erdogan, journalistes, enseignants, magistrats, syndicalistes, parlementaire dont notre camarade du Parti Démocratique des Peuples, Selahattin Demirtas.

Nous crions « Liberté, liberté » pour notre ami Lula, maintenu en prison précisément parce qu’il est le grand espoir des travailleurs et des exploités du Brésil et de toute l’Amérique latine.

La France peut agir, la France doit agir pour un nouvel équilibre mondial, solidaire et fraternel.

La fête de l’Humanité s’est mise pendant trois jours au service de ce bel objectif.

Car c’est ici que se prolonge le fil de l’histoire de toutes celles et tous ceux qui, de grèves en révolutions, ont arraché aux puissants ces conquêtes qui font la France solidaire. Cette France solidaire qui refuse de mourir.

Car c’est ici que se tisse le fil du grand combat internationaliste et des grandes causes universelles.

C’est ici avec vous toutes et tous que se construisent les digues contre l’extrême droite, cette gangrène qui cherche partout à prendre possession du pouvoir en divisant les travailleurs, en scindant les sociétés, en attisant le racisme et la xénophobie.

Ici, c’est l’humain d’abord !

Ici, nous traçons de nouveaux chemins d’Humanité.

C’est indispensable, c’est urgent !

Si nous n’y prenons garde, notre humanité peut être emportée par un violent tourbillon, au cœur des orages menaçants.

Elle est aujourd’hui prise en otage par un capitalisme destructeur qui produit partout ses monstres, hideuses figures de la réaction.

Ils profitent du grand chambardement mondial pour avancer leurs pions, notamment sur notre continent.

La France n’y échappe pas. Certes, l’extrême droite a été battue et c’est heureux. Vous y avez contribué. Mais elle est toujours là et ses idées prospèrent et pourrissent l’atmosphère,

En Hongrie, en Pologne, en Italie, en Autriche, ces forces se coordonnent, s’entre-aident, s’allient, trouvent d’importants relais dans la finance et l’industrie.

Elles ne sont d’aucune façon la solution.

Elles sont au contraire les solides béquilles du capitalisme financier. Elles sont, en fait, l’expression morbide de ses contradictions.

Elles croient pouvoir gagner leur revanche sur l’histoire.

Elles croient pouvoir ressusciter soixante-dix ans après leur mémorable défaite dont nous fûmes les artisans décisifs.

Oui, le vieux volcan européen recrache son feu nationaliste.

Mais il n’est plus seul.

En Turquie, aux États-Unis, en Israël, aux Philippines, en Colombie, au Brésil, des figures de la réaction ont pris le pouvoir. Dans tant d’autres, elles menacent d’y accéder.

Elles ont toujours le même projet : celui d’étouffer les libertés publiques, de museler les syndicats, d’attaquer les droits des femmes, de pourchasser les forces progressistes au bénéfice d’une oligarchie démagogue.

Doit-on se résoudre à laisser se répéter l’histoire tragique de nos peuples ?

Nous avertissons les gouvernements : vous ne les combattrez pas en vous en servant comme repoussoir ou faire valoir.

Personne ne les combattra avec la camisole de l’austérité, la destruction des solidarités, la casse des institutions sociales.

Au contraire ! Vous semez les graines du chaos.

Et ceci s’est fait à partir d’une thèse, «Ni droite, ni gauche », répétée par le Président de la République pour se faire élire mais surtout pour que soit acceptée une politique toujours plus à droite. Mais on connait la rengaine.

Dans de nombreux endroits la droite et la social-démocratie gouvernent ensemble pour faire la même chose. Aux souffrances populaires vient dès lors inexorablement s’ajouter la montée de l’extrême-droite, sinistre conséquence de la confusion entretenue.

La politique d’austérité et d’injustices de l’Union européenne, de restriction des libertés, de chasse aux réfugiés sont le carburant des extrêmes-droites. La construction européenne elle-même a promu le consensus gauche-droite sur tout le continent.

Bien avant vous M. le Président ! Bien avant que vous n’ayez, avec le succès que l’on sait, ripoliné la vieille idée que droite et gauche pouvaient s’entendre pour défendre les intérêts du capital.

Bien avant, des dirigeants de droite et de gauche se sont retrouvés sur les mêmes tréteaux pour assurer la promotion des traités européens, dont celui de Maastricht.

Bien avant, ensemble, ils ont bafoué le « non » retentissant des citoyens français, et d’autres, contre le dernier traité ultralibéral !

Et aujourd’hui, tous n’auraient pas de mots assez durs pour déplorer l’ascension d’une extrême-droite, alors qu’au quotidien leurs politiques lui chauffent la place !

Alors que tous portent l’écrasante responsabilité de ce que l’Union européenne est devenue : un repoussoir pour la majorité de ses populations.

Quel gâchis ! Surtout pour ceux qui considèrent, comme nous, que jamais, peut-être, une autre construction européenne n’aura été si nécessaire.

Une construction qui respecte les nations et la souveraineté des peuples.

Oui, une autre Europe des Nations et des peuples libres, associés et solidaires !

C’est à sa construction qu’avec mes amis Pierre Laurent et Ian Brossat, nous vous invitons à participer. Et au-delà, avec tous nos concitoyens.

Tout le contraire de l’ambition du chef de l’Etat qui rêve de perpétuer la confusion gauche-droite qui fait tant de mal, mais bien sûr, comme à son habitude, en lui donnant un nouveau visage : pour lui, il n’y a que deux camps. Le sien qu’il ose baptiser « progressiste » et en face, l’extrême droite.

Il veut recréer, à l’échelle européenne, les conditions du deuxième tour de l’élection présidentielle. Ne nous laissons pas avoir !

Depuis un an, nos concitoyens ont un avant-goût de ce qu’il adviendrait d’une Union européenne encore plus au service des milieux d’affaire.

Pour lui, c’est toujours le changement à l’envers, en pire !

Le principal obstacle auquel est confronté le président de la République n’est autre que l’expérience que font les Français de sa politique. Avec pour certains, le sentiment d’avoir été trompés.

Il lui devient plus difficile de se parer des plumes du paon.

Mais attention, il peut réussir, ne serait-ce qu’en tentant d’accréditer l’idée, comme l’ont toujours fait ses prédécesseurs, que la politique nationale serait une chose, la politique européenne en serait une autre.

Or, il n’y a qu’un Macron. C’est bien le même qu’il soit à l’Elysée ou à Bruxelles !

Aussi nuisible dans un lieu que dans l’autre.

Il peut réussir surtout si les forces qui, comme nous, veulent   révolutionner la construction européenne, qui veulent une Europe des travailleurs, démocratique, écologique et sociale, si ces forces restent divisées.

Comme beaucoup d’entre vous sans doute, j’ai lu et écouté les propositions des forces de la gauche d’alternative.

Bien sûr qu’il y a des différences, pour certaines non négligeables.

Mais quand le capital fait tant de mal aux travailleurs, quand l’extrême droite menace, quand l’environnement est si malmené, je ne vois pas très bien pourquoi il leur serait impossible de s’entendre sur un projet partagé ambitieux et une liste commune. J’ai la conviction qu’aucun n’y perdrait ni son âme, ni son identité. Que tous seraient revalorisés, parce qu’au plus près des attentes de celles et ceux qui croient en eux. C’est ce qu’a proposé Ian Brossat dès le mois de juin et qu’à réaffirmé hier Pierre Laurent

La raison en est simple. Alors qu’il va s’agir d’élire des députés européens pour changer le cours des choses, le risque de ne pas en avoir, que la barre des 5% fait courir à beaucoup, n’a rien de mobilisateur.

Vous aussi, avant des élections européennes d’une importance inédite, faites connaître ce que vous avez sur le cœur.

Débattons-en. Ayons confiance dans la démocratie quand elle est pratiquée par le plus grand nombre.

Chers amis, chers camarades,

Il n’y a pas de raccourci possible pour transformer le monde  et changer la vie.

Il n’y a que le travail patient des militants, des citoyens engagés, des consciences révoltées, pour faire progresser nos combats communs.

Ce n’est pas un homme ou quelques volontés qui détermineront la nature du pouvoir, mais bien le degré de conscience politique chez nos concitoyens les plus exploités.

Par nos milliers de bouches, nos milliers de mains, nos milliers de volontés et d’intelligences, nos actions concrètes dans le quartier et le village, à l’usine, au bureau et à l’université, au Parlement comme dans les collectivités locales, nous représentons une force considérable, un collectif puissant de femmes et d’hommes capable de faire monter les exigences sociales, écologiques et démocratiques.

Au-delà dans l’actuel contexte où croissent tant de périls, mais aussi où de grandes mobilisations mondiales s’organisent et se développent, n’est il pas venu le temps de poser en termes nouveaux nos objectifs ?

Celui de passer à une nouvelle société, un autre monde, à un projet portant haut la justice sociale, la justice écologique et  la démocratie.

Une société et un monde qui refuse l’accaparement par une minorité des rapaces.

Une société et un monde des biens communs, du partage des richesses, des savoirs et des pouvoirs. Un monde du commun. Ce qui s’appelle, pour moi, le communisme, ce que d’autres appelleront autrement.

De cette fête de l’Humanité ensoleillée, nous allons retenir des émotions, des rencontres, des joies et des espoirs.

Qu’elle soit utile, utile « à vire et à rêver » comme va la chanter Julien Clerc dans quelques instants.

Entretenons les liens que nous avons tissés, Fortifions-les chaque jour, chaque semaine, avec la lecture de l’Humanité.

Travaillons ainsi à l’éveil des consciences et à l’action résolue pour inventer ensemble de nouveaux chemins d’humanité.


7 commentaires


Moreau 18 septembre 2018 à 23 h 40 min

Ce sur quoi surtout il faut insister très fort :

Il faut arrêter d’étaler des files de camions et d’autocars sur les routes, des énormes bagnoles trop lourdes, et de faire s’écrouler les ponts ou détruire d’autres infrastructures à coups de politiques responsables irresponsables ; ponts et autres infrastructures qui n’ont pas été construit pour ça. Halte à la démagogie de dingue, halte à la dinguerie de la classe politique ! Il faut arrêter de refaire payer aux Pauvres de nouveaux ponts et de nouvelles infrastructures pour remplacer ce qui est ainsi gaspillé !

Révolution !

Moreau 19 septembre 2018 à 10 h 00 min

30% des ponts en France sont en état de détériorations budgétivores dues à des politiques financées par des impôts et des taxes, responsables irresponsables ; trop, c’est trop, c’est tellement trop.

Révolution pour des politiques ministérielles solidaires grâce auxquelles les infrastructures cesseront d’être bousillées ou/et gaspillées, et de réduire les pauvres à manger, à sucer, des cailloux.

alain harrison 2 octobre 2018 à 17 h 02 min

Bonjour.

«« En Turquie, aux États-Unis, en Israël, aux Philippines, en Colombie, au Brésil, des figures de la réaction ont pris le pouvoir. Dans tant d’autres, elles menacent d’y accéder.
Elles ont toujours le même projet : celui d’étouffer les libertés publiques, de museler les syndicats, d’attaquer les droits des femmes, de pourchasser les forces progressistes au bénéfice d’une oligarchie démagogue. »»

Vous soulignez la Colombie, voyons un peu:

30 septembre 2018
Guerre au Venezuela : la surprise d’octobre ?
José Negrón Valera

Première partie : du prélude au conflit
Au cours des premières heures de l’après-midi, un programme radio a été diffusé à l’opinion publique internationale, attribué au Commandement général des forces militaires colombiennes, où il a été ordonné le “cantonnement” de toutes les unités militaires de ce pays. Une action qui ne semble pas de bonne augure.
Parallèlement et avec une synchronisation fort suspecte, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies approuve une résolution qui demande au Venezuela de “permettre l’entrée de l’aide humanitaire”.
Les deux actions ont été précédées par des déclarations du vice-président américain, Mike Pence, qui avertissait que Nicolas Maduro “avait placé des troupes militaires à la frontière de la Colombie”, ce qu’il qualifie de “tentative évidente d’intimidation.”
Avec cette déclaration, Mike Pence a transformé une manœuvre militaire vénézuélienne légitime et défensive, en excuse parfaite pour élever le niveau de menace de la Colombie et la pousser au bord d’une guerre avec le Venezuela………
Sur LGS.

Le modus operandi de la guerre humanitaire ou préventive ou ….d’intérêt (nous avons le choix de dénominations ou bien de faits alternatifs ?): Irak, Afghanistan, Lybie, Syrie…

««« le Conseil des droits de l’homme des Nations unies approuve une résolution qui demande au Venezuela de “permettre l’entrée de l’aide humanitaire” »»»

Le Vénézuéla abandonné……….
Le sort du Vénézuéla, le sort du Chili d’Allende ?

Quand il trouve porte close, le libre-échange sait s’imposer par les armes. Adepte d’un protectionnisme rigoureux, le Paraguay en a fait la douloureuse expérience entre 1865 et 1870, lors de la guerre de la Triple Alliance qui l’opposa au Brésil, à l’Uruguay et à l’Argentine. Financés par les milieux d’affaires londoniens, ces trois pays sont parvenus à le soumettre à l’économie-monde britannique.
par Renaud Lambert
Monde Diplomatique (manuel d’histoire critique)

Oui, plus il y aura de voix médiatiques honnêtes et intègres, plus nous pourrons répéter ces vérités qui peuvent éveiller.

L’Humanité, LGS, Mondialisation, Initiative communiste……………

Comment faire cette UE sociale ?

Les prochaines élections UE seront déterminantes, n’est-ce pas ?

alain harrison 2 octobre 2018 à 18 h 06 min

Défendre la veuve et l’orphelin, quelle grandeur d’âme.

Colombie : extermination de leaders sociaux
25 Septembre 2018, 16:36pm | Publié par Bolivar Infos

«« Selon les données recueillies par des organisations humanitaires, depuis le début de cette année, plus de 160 leaders ont été assassinés en plusieurs points de la Colombie et beaucoup d’entre eux avaient dénoncé avoir fait l’objet de menaces ce qui ne leur a valu aucune protection de la part des autorités.

Si l’on recense les victimes depuis la signature des accords de paix entre le gouvernement de l’ancien président Juan Manuel Santos et les FARC-AP,les Forces Armées Révolutionnaires de la Colombie-Armée du Peuple, le chiffre est de 458. »»

Mais la démonisation du Chavisme fait des émules. Trump, et ci. gagnent ?

Vos voulez changer l’UE, et même pas capable de contrer Macron, bien sûr sur des points mineurs, mais le rouleau compresseur roule.

Oui, il est urgent pour la gauche de revoir ses avancés et ses compromissions, depuis le CNR.

Mais en retirerez-vous les conséquences ?

Jean6Pierre RENAUD 4 octobre 2018 à 12 h 42 min

très belle intervention de Patrick, directeur du journal de Jaurès, que je reconnais bien là…. j’y ai trouvé bon nombre d’expressions si belles et si fortes que l’on pourrait parler de littérature (révolutionnaire bien sûr!) texte à conserver non seulement par les communistes, mais aussi par tous les citoyens, pour s’en resservir. Un tel discours n’a pas vocation à devenir stérile, sinon il peut vite disparaitre dans les oubliettes ! le maitre-mot de ce grand discours pourrait être “l’espoir” sans utopie, mais avec une forte dose sur la difficulté de la tache….. ce sera loin d’être simple… il faudra passer par des combats, plus durs les uns que les autres… et à mon avis, de notre expérience de communistes dans un petit département rural,on passe son temps à réveiller les individualités… car Jean Ferrat chantait en son temps une chanson d’espérance “Nous sommes des millions” si seulement !

alain harrison 5 octobre 2018 à 0 h 52 min

Pour Jean Jaurès, la révolution socialiste n’est concevable que dans le cadre de la légalité démocratique, c’est-à-dire par une conquête graduelle et légale par le prolétariat des institutions parlementaires et de la puissance de la production.

https://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo-histoire/410354/le-devoir-de-philo-jean-jaures-et-le-supplement-d-ame

Le Chili d’Allende, le Vénézuéla Bolivarien, la Bolivie d’Evo Morales……..

Pourquoi Kadafi a-t-il été assassiné ?

Un dictateur monstrueux
ou
La redistribution des richesses vers le peuple

Qu’est-ce que le capitalisme hait le plus ?

alain harrison 28 octobre 2018 à 21 h 42 min

J’ai retenu ce passage de l’article
Mélenchon, le « casse-couille », si fort, si fragile et tellement humain
28 octobre 2018
Fabrice AUBERT, Jacques SALLY
Sur LGS

«« Tellement fort : Pense-t-on que Mélenchon est faible ? Mais il faut regarder sa stratégie de long terme pour mesurer sa force. Il est resté au Parti Socialiste pendant de longues années, revendiquant, et non masquant son admiration à Mitterrand (quoi qu’on puisse penser). Puis il est parti dans une période où « l’insoumission » n’était pas de mode. Et depuis, il n’a cessé de construire une « insoumission politique » radicale au système capitaliste libéral. D’abord avec le P.C.F (2012), puis voyant les compromissions politiques non remises en cause (Législatives, municipales), il a été jusqu’au bout d’une logique de rupture, d’alternative et d’insoumission, retrouvant ainsi, les fondamentaux de Jaurès. Seul, il a osé se présenter contre Hollande le sournois, Macron le banquier, Le Pen l’idiote utile au système et Fillon le parvenu, contre aussi les dirigeants du P.C.F, qui n’ont pas fait campagne et contre l’extrême gauche dont on connait le rôle ambigu… depuis Lénine (« La maladie infantile du communisme, le gauchisme ») [5]. »»6

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