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Le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik est emprisonné depuis le 29 octobre dernier.
Fondateur du Conseil national pour les libertés en Tunisie, Taoufik Ben Brik a déjà été emprisonné pour ses opinions critiques vis-à-vis du pouvoir tunisien.
Cette fois, Taoufik Ben Brik est incarcéré à partir d’une sombre affaire d’accident de voiture avec une conductrice dont on ne révèle pas l’identité.
Il s’agit évidemment d’un prétexte. Ce cas et les prétextes invoqués ressemblent d’ailleurs à celui de Mumia Abu Jamal aux Etats-Unis.
S’il ne s’agissait que de cela, pourquoi ce journaliste ne bénéficie t-il pas d’une liberté provisoire en attendant son procès ? Pourquoi le pouvoir tunisien a-t-il trouvé ce prétexte, quelques jours seulement après la réélection de M. Ben Ali à la Présidence de la République ?
Coïncidence ! Depuis des jours se multiplient les tentatives d’intimidation du pouvoir envers les voix discordantes. Le 28 octobre, deux autres journalistes ont été menacés, Slim Boukdhir, roué de coups à la suite d’une interview accordée à la BBC sur les conditions de travail des journalistes en Tunisie, et Mouldi Zouabi, qui a subi une tentative d’effraction de son domicile.
Il y a quelques jours, notre consœur du journal « Le Monde », Florence Beaugé a été expulsée de Tunisie.
Au moment où les autorités et les grands médias français se montrent si sensibles aux libertés et à la démocratie « à l’Est », ils auront sûrement à cœur de réclamer la liberté pour Taoufik Ben Brik et la démocratie tunisienne.