L’héritage de Samir Amin doit fructifier

le 13 août 2018

Il est toujours difficile de sécher ses larmes et de se rendre à l’évidence. Nous ne verrons plus Samir Amin. Samir portait l’humanisme en son cœur et dans ses actes. D’une grande gentillesse, il savait toujours encourager. Il appelait sans cesse à se dépasser au service des autres, au service de l’émancipation humaine. Il portait toujours avec lui au profond d’une voix douce charriant la Méditerranée les combats des peuples du Sud qu’il reliait sans cesse avec ceux du Nord dans un même combat pour un autre monde. Il était un économiste autant qu’un philosophe, un penseur autant qu’un acteur. De tous les forums du Sud de Sao-Paolo aux forums sociaux mondiaux. Il avait contribué à lancer le forum pour un autre monde que nous avions initié au détour des années 2000. Il mettait sans cesse la pensée de Karl Marx à disposition pour aider à comprendre et agir, pour unir et relier les combats. Les apports de sa pensée pour comprendre le monde sont immenses et ont profondément marqué les combats pour une autre mondialisation.

Samir était un véritable ami de L’Humanité. Toujours disponible pour donner un point de vue. Toujours là au moment des souscriptions auxquelles il a beaucoup versé. Toujours là aux fêtes de L’Humanité, sur la scène, dans les débats comme parmi les participants, apportant d’un œil vif des éclairages enrichissants pour toutes et tous. Nous pleurons un bel ami au cœur empli de tendresse, un frère de combat.
Il nous laisse un formidable héritage à faire fructifier.

A Isabelle, à toute sa famille, à tous les siens, j’adresse mes plus sincères condoléances.

Patrick Le Hyaric


2 commentaires


Chavez 16 août 2018 à 18 h 09 min

Je l’ai beaucoup lu. Il était un référence pour nous les Américains du Sud. Il montrait une autre vision de l’économie Politique. Très bel hommage.

Moreau 16 août 2018 à 22 h 21 min

Mais l’Amérique du Sud n’a toujours pas compris que seule la constitution de la république de l’Union Américaine du Sud authentique laïque universaliste peut la sauver par le progrès général réel du vingt et unième siècle. Au vingt et unième siècle personne ne peut bien citer Karl Marx sans bien citer Jean Jaurès en pensant.

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