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Cette fin de semaine se tient une nouvelle réunion du Conseil européen qui doit discuter des budgets de l’Union européenne. Le projet de budget de l’année à venir et ce que l’on appelle « les perspectives budgétaires à long terme ». Ces « perspectives » sont plutôt sombres dans un contexte où le choix de l’austérité, imposé par les institutions européennes, appliqué par les Etats, revient comme un violent boomerang sur le budget européen lui-même, que plusieurs Etats veulent diminuer sérieusement…
Celui-ci est déjà très insuffisant. Environ 120 milliards d’euros pour un espace de près de 500 millions d’habitants. Mais voici que, pour cette année 2012, la Commission européenne risque de ne pouvoir faire face aux engagements qu’elle a pris. Ainsi, alors que la pauvreté ne cesse d’augmenter dans l’Union européenne, le projet de nouveau programme d’aide aux plus démunis réduit les crédits à 300 millions d’euros pour 27 pays, alors qu’il était de 500 millions d’euros jusque là pour 19 pays.
Deuxième exemple, la Commission n’arrive pas à payer la totalité des bourses scolaires dans le cadre du programme « Erasmus ». Alors que la sortie de crise nécessiterait d’investir fortement dans la recherche, voici que le chapitre de ce budget est à peu près vide. Le Fonds d’aide aux régions risque d’être diminué, même pour des pays qui en ont cruellement besoin comme la Grèce ou l’Espagne. Il en est de même du fonds social dit « d’ajustement à la mondialisation » qui sert à venir en aide à des salariés licenciés.
Ainsi, le manque d’argent au budget européen est estimé à 9 milliards d’euros. Certains Etats ne versent pas ce qu’ils doivent à la caisse commune. Le paradoxe est que les institutions européennes imposent aux Etats, à la fois de réduire leurs dépenses publiques et sociales tout en leur demandant de plus grandes contributions. Voilà où mène la seule vision comptable du projet européen.
Le Parlement européen a rejeté le projet de budget 2013 proposé par le Conseil européen et il réclame un vrai budget européen pour l’avenir. Mais il devra se faire entendre encore plus fort avec les populations sur les perspectives à venir. Dans ce cadre, le budget de la politique agricole commune est sérieusement menacé. Le Président permanent en exercice du Conseil européen vient de proposer un sérieux coup de canif dans le budget de la politique agricole commune, en proposant d’abaisser fortement les crédits dits de « paiement direct » et ceux du « fonds européen agricole de développement rural ».
Ainsi, non content d’avoir démantelé le système de rémunération par des prix de base rémunérant le travail, voici que certaines autorités européennes envisagent de réduire certains crédits servant à palier partiellement les baisses de revenus puisque l’écart entre les propositions de la Commission européenne en juillet et ce qui se trame aujourd’hui représente une diminution de 22 milliards d’euros, que le Président du Conseil propose de transférer aux dépenses des Etats, qui eux-mêmes réduisent leur budget sur injonction des traités européens.
Les agriculteurs comme les élus locaux et régionaux, mais aussi les jeunes, les enseignants, les chercheurs, doivent se faire entendre sans tarder pour empêcher le recul des fonds européens et mener bataille pour obtenir un vrai budget en Europe, porteur d’un nouveau développement humain, social et écologique durable. Bref, une Europe solidaire.
20/11/2012
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0 commentaires
Une critique sur la forme [ simplement ] :
Que pense un lecteur, apres une journee de labeur, lisant cette phrase essentiel :
<>
Moi [qui veut comprendre en conscience], j`en perds mon souffle. alors… … …
>(et si on pensait aux autres AUSSI ?)<
MERCI.
#RB9BR