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Cette ronde sarkozyste dans les usines est une nouvelle mystification indigne. Elle est proportionnelle à la peur de la révolte de la classe ouvrière, chaque jour plus maltraitée. L’élection présidentielle approchant, le candidat Sarkozy peut soudain miraculeusement régler des situations, comme celle de Pétroplus, de Lejaby ou de Photowatt qui se sont multipliées pendant cinq ans sans que le Président de la République ne lève le petit doigt. Qui ne se réjouirait quand des emplois sont sauvés ou qu’une entreprise est maintenue en activité ? Mais, dans ce cas d’espèce, il ne s’agit pas de sauver le travail des salariés concernés, mais bien celui de Nicolas Sarkozy. Sous son règne, chaque jour, mille travailleurs supplémentaires rejoignent les rangs des privés d’emplois, antichambre des privés de tout.
Et derrière les gesticulations politiciennes autour « d’une prétendue défense de la valeur travail », se dissimule, au nom de la «compétitivité», ce mot aussi tranchant qu’une guillotine, le sort de salariés qui devraient accepter encore plus d’exploitation pour que leurs rémunérations se rapprochent des plus basses pratiquées en Europe et au delà. Tout cela pour gonfler les dividendes des actionnaires et gaver les banques qui pratiquent des taux d’intérêts spéculatifs. Tout le contraire de ce qu’il conviendrait de faire pour l’emploi, le développement industriel et agricole. En effet, ce ne sont pas les «charges sociales» qui pénalisent les entreprises et le travail mais bien les charges financières, véritable pompe chargée d’aspirer les fruits du travail salarié et de la recherche-innovation au bénéfice des marchés financiers. On ne le répètera jamais assez : la totalité des cotisations sociales patronales payées par les entreprises non financières est de 145 milliards d’euros. Les charges financières dues, avec les intérêts et dividendes, se montent à 309 milliards d’euros. Voilà ce qui mine l’activité et fait souffrir nos concitoyens. Accorder un deuxième mandat -qui serait le dernier- au président de l’UMP reviendrait à lui donner carte blanche pour broyer nos vies. Son « pacte compétitivité emploi », n’est rien d’autre qu’un blanc seing demandé aux salariés pour leur plus grande exploitation, avec des rémunérations en baisse, la précarité et l’intensité du travail en hausse.
Parallèlement, les outils de solidarité comme les services publics, la protection sociale, la santé, l’école, les transports, la gestion communale, le logement social, les retraites, seraient eux aussi amputés ou mis à la charge de « citoyens-clients », obligés de s’endetter ou de se priver encore plus pour s’en sortir. Comme ne cessent de le démontrer le Front de Gauche et son candidat Jean-Luc Mélenchon, le problème fondamental est bien celui de la finance débridée qui ronge la société. Pour l’affronter vraiment, il faut avoir le courage de l’identifier comme résultant du système capitaliste lui-même dans sa phase de développement actuel et la lucidité de comprendre que, seul un processus démocratique de mobilisations populaires sociales et politiques d’une ampleur inédite de l’entreprise jusqu’à la nation et l’Europe, permettra d’ouvrir la voie à de nouveaux progrès de civilisation. Les prochaines échéances électorales sont un moment important de ce processus à ne pas manquer pour toutes celles et ceux qui ne se résignent pas à ce que les individus n’existent que tant que leur vie est considérée comme un temps économique, mis au service de la valorisation du capital.
Pour nous, c’est … l’humain d’abord ! Que la gauche toute entière se retrouve pour que cette ambition se réalise est le vœu le plus cher des hommes, des femmes, des jeunes qui, du plus petit village à la plus grande métropole, militent pour que le poids du Front de Gauche influe le plus possible sur le positionnement et les actes des forces de gauche et de l’écologie. Le combat déterminé contre le cancer financier qui mine la vie des êtres humains, celle des territoires, doit devenir l’un de leurs premiers objectifs. Il passe par une nouvelle politique du crédit à taux d’intérêt variables selon le service rendu à la société. Dès lors, apparaissent nécessaires une appropriation sociale et publique des banques et un changement radical du rôle de la Banque centrale européenne qui doit avoir pour mission le service des intérêts des êtres humains de tout le continent, leur développement, leur environnement et non plus celui des marchés financiers. Nécessaire aussi une nouvelle fiscalité, une nouvelle répartition des richesses, une appropriation sociale et publique de certains secteurs industriels, une réorientation profonde de la construction européenne.
Nous sommes à mille lieues de la dangereuse démagogie du candidat des riches, qui veut imposer le travail forcé pour les allocataires du RSA, le travail éclaté pour les autres et, reprend à son compte une idée de l’extrême-droite, liant une hypothétique augmentation des salaires à la diminution des cotisations sociales salariées jusqu’à 1,2 SMIC… avec en plus la perte de la prime pour l’emploi ! En vérité, Nicolas Sarkozy défend un travail le moins rémunéré possible pour des dividendes d’actionnaires au beau fixe. Le retour des 195 milliards supplémentaires, pillés par le capital, la fin des exonérations fiscales et sociales aux grandes entreprises, un nouveau type de crédit permettraient à chaque travailleur, à chaque retraité, à chaque assuré social, comme le propose Jean-Luc Mélenchon, de bénéficier, dés cet été, d’une augmentation de 300 euros mensuels. Voilà qui contribuerait à relancer l’économie et s’attaquerait aux causes de la crise. Comme nous sommes loin du feuilleton télévisé quotidien d’usines que super-Sarkozy ne finit pas de sauver après, tout au long de son mandat, les avoir mises sous perfusion !
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Dans le journal l’ Est Républicain , les jours de promesses à l ’emploi se succèdent , 6000 emplois à l’ horizon 2015 puis 3000 autres d’ ici fin 2012 et aujourd’hui Florange , tout cela dans l’ est de la France.
Puisse cela être vrai , ce que je ne crois pas du tout car ils sont tous liés à la droite et à une éventuelle croissance et ce qui n’ est pas dit ou écrit, à un vote .
Malgré les sondages orientés , les merdias aux ordres avec leurs chiens de garde , la parole du front de gauche arrive dans les foyers et il n’ y a pas besoin d ‘être diplômé en politique pour reconnaitre que le seul vote utile anti-libéral est le vote pour Mélenchon et le front de gauche
Pour les élections, je suis effarée par le nombre de personnes qui appellent à ne pas voter, alors que nous avons acquis ce droit par la lutte. Bien sûr il y a beaucoup de choses à revoir, mais ce n’est pas en restant confiné chez soi, que l’on fera bouger les choses.
Quant à Sarkozy, il a demandé aux entreprises de ne licencier qu’après les élections. S’il n’est pas réélu, son successeur à l’Elysée aura tous les problèmes sur le dos, et s’il est réélu, il fera quelques actions afin de paraitre comme le sauveur.
Evidemment, les gens risquent de tomber dans le panneau, pour le malheur de la France et des français.