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Le 24 avril 2012 @07h00
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Au premier tour de l’élection présidentielle, avec une large mobilisation des électrices et des électeurs, nos concitoyens ont fait connaître leur condamnation nette de la politique sarkozyste, leur rejet de l’Europe ultra-capitaliste, dont il est l’un des auteurs. Le rejet est si fort que, pour la première fois depuis le début de la cinquième République, un Président de la République en exercice n’arrive pas en tête du scrutin.
F. Hollande qui arrive premier de ce premier tour devient le candidat du rassemblement des forces progressistes pour battre nettement le 6 mai N. Sarkozy. Il bénéficie à la fois du rejet sarkozyste et aussi, dans les derniers jours, du vote des électrices et des électeurs, qui, tout en souhaitant ancrer la gauche plus du côté des aspirations en utilisant le vote Jean-Luc Mélenchon, ont choisi, au dernier moment, un vote qu’ils considéraient comme « utile », non pas forcément pour eux-mêmes, mais pour s’assurer que la gauche soit au second tour.
Le mécanisme même de l’élection présidentielle pousse toujours à de tels votes. Ceci ne change rien à la demande d’une gauche combative, menant une vraie politique de changement. Dans ce contexte, les résultats de Jean-Luc Mélenchon et du Front de Gauche sont très positifs. Le Front de Gauche progresse d’élection en élection depuis sa création. Il multiplie par près de six les résultats obtenus par Marie-George Buffet lors de la dernière élection présidentielle.
Cette alliance unitaire de la gauche du changement devient donc, avec près de quatre millions de voix, une force sur laquelle nos concitoyens pourront compter désormais pour faire gagner la gauche, surtout la faire réussir face aux puissances financières et aux autorités européennes.
Les souffrances, le désespoir ont conduit une masse importante -bien trop importante- des électrices et des électeurs à choisir l’extrême-droite pour se faire entendre. Face au rouleau compresseur de la mondialisation capitaliste, de l’Europe ultralibérale, nombre de nos concitoyens croient ainsi faire bouger les lignes. En fait, leur vote pousse malgré eux à droitiser encore les choix, à attiser les divisions et les haines, alors que les vrais responsables de la crise ne sont en rien inquiétés. En reprenant d’ailleurs les thèmes de l’extrême-droite, le Président de la République les a validés et poussés à grossir l’extrême-droite française de sinistre mémoire.
La cause des difficultés des familles, la désertification des campagnes, la destruction des services publics, la mise en cause du droit à la retraite à 60 ans, n’est pas à rechercher chez son voisin mais dans des choix politiques tous orientés vers la satisfaction des demandes des ogres de la finance.
Le 6 mai, le choix est donc simple. Soit, la reconduction du candidat des riches et des puissants qui aggravera encore la vie de chacune et de chacun. Soit, le rassemblement des forces progressistes et humanistes pour ouvrir une nouvelle page de notre République qui doit placer les urgences sociales en son cœur, refuser les diktats européens, progresser vers une nouvelle répartition des richesses, avec la justice sociale et fiscale, la défense des services publics, de nouveaux droits citoyens et le combat pour une politique agricole commune relevant les revenus paysans et installant des jeunes agriculteurs.
L’enjeu du 6 mai : battre N. Sarkozy et donner une chance au changement, avec le vote F. Hollande et la mobilisation populaire.