Il manifesto en liquidation : l’Union européenne doit défendre le pluralisme de la presse

le 9 février 2012

J’apprends avec stupéfaction et colère que notre confrère italien Il Manifesto vient ce jour d’être mis en liquidation judiciaire.

Aucun démocrate ne peut tolérer cette vague de destruction de journaux qui s’abat en Europe. Celle-ci se produit parce que les Etats réduisent les aides publiques sous couvert de programme d’austérité ; que la communication publicitaire est accaparée par les grands groupes de médias et de communication et que le pouvoir d’achat abaissé de nos concitoyens les contraint souvent désormais à se priver de leur journal.

Au moment où chaque pays européen est confronté à une grave crise ; au moment où les dirigeants européens, sous la férule de Mme Merkel et M. Sarkozy, veulent imposer quasiment sans débat un nouveau traité européen détruisant les souverainetés populaires et les principes démocratiques, il est indispensable que vivent dans toute l’Europe une presse pluraliste. Ajoutons qu’au moment où les politiques d’austérité et de chômage provoquent un immense désarroi, des souffrances inconnues jusque là, des populations sont poussées vers d’inquiétants extrémismes, il est indispensable que la presse progressiste vive. C’est une condition indispensable du débat démocratique. C’est la condition pour construire l’Europe des peuples ensemble, en rejetant les extrémismes et le populisme qui constituent non seulement de dangereuses impasses mais qui peuvent provoquer des chocs extrêmement graves pouvant féconder « la bête immonde ».

Pour toutes ces raisons d’intérêt général pour la débat démocratique ; pour l’intérêt des citoyens européens ; nous demandons expressément que des dispositions particulières soient prises dans toute l’Union européenne pour défendre et faire vivre les journaux comme Il Manifesto, outils essentiels du débat démocratique, de l’information et de l’échange entre citoyens.

Que toute l’équipe d’Il Manifesto et  sa direction soient assurées de toute ma solidarité combative.

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BA 9 février 2012 à 20 h 15 min

Jeudi 9 février 2012 :

France : l’ex-ministre Eric Woerth à nouveau inculpé, cette fois pour recel.

L’ex-ministre français du Travail Eric Woerth, un proche de Nicolas Sarkozy, a été mis en examen jeudi pour recel, après avoir déjà été inculpé la veille pour trafic d’influence dans le cadre de l’affaire Bettencourt, a indiqué le parquet de Bordeaux (sud-ouest).

Ancien trésorier du parti UMP du président Nicolas Sarkozy, M. Woerth a été auditionné jeudi pour la deuxième journée consécutive par les juges qui enquêtent sur des accusations de financement politique illégal et sur des soupçons de favoritisme en lien avec la milliardaire Liliane Bettencourt, héritière des cosmétiques L’Oréal.

http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___France_l_ex_ministre_Woerth_a_nouveau_inculpe_cette_fois_pour_recel090220121902.asp

Canelle 9 février 2012 à 22 h 12 min

Tout est détruit Patrick, en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Italie, en France……..Ils veulent placer leurs hommes, leurs multinationales, voler la richesse de chaque pays……et faire payer, payer, encore payer, toujours toujours payer…… !!

La stratégie du choc s’applique à tout le monde.

Blog grec de désespoir :
http://greekcrisisnow.blogspot.com/

claude LAURENT 10 février 2012 à 9 h 58 min

C’est tellement plus facile de manipuler la presse électronique …

Raoul 14 février 2012 à 22 h 47 min

En tant que lecteur de l’Humanité et de il Manifesto je vous remercie d’avoir publié ce communiqué sur la situation de il Manifesto et je vous prie de maintenir dès que possible votre engagement car il y a urgence. Comme vous le savez, avec l’Huma, il Manifesto est l’un des rares quotidiens de gauche critique en Europe. Face a cette crise nous avons plus que jamais besoin de vous—journaux imprimés, indépendants et engagés! L’Italie a déjà vu la fin de Carta, un magazine fondé justement dans il Manifesto, et récemment la suspension du journal de Rifondazione Comunista, Liberazione. La fin de il Manifesto, veritable bien commun de l’Italie, serait tragique pour la démocratie italienne et européenne.

PS/A part des dispositions particulieres au niveau de l’U.E. ne serait il pas aussi envisageable une sorte d’union d’entraide entre les diverses publications de gauche critique au niveau européen?

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